Adrian Tierney-Jones

Un pavé de 960 pages, il fallait bien ça pour rassembler les 1001 bières qu’il faut avoir goûtées dans sa vie. Une sélection qui pourra évidemment prêter à débat même s’il ne s’agit pas de sélectionner les 1001 meilleures bières du monde. Les auteurs ont plutôt veillé à sélectionner des bières représentatives de leurs pays, de leurs styles ou de leurs influences.

Ils ont aussi classé les bières par couleur - et non par style de bière - ce qui fera saigner le palais des amateurs de bières mais Adrian Tierney-Jones explique dans sa préface pourquoi ce choix s’est imposé.

Si les grands pays brassicoles sont bien représentés (Belgique, Allemagne, République Tchèque,...) on sent toutefois l’influence anglo-saxonne des auteurs. Et pour cause, l’ouvrage est une adaptation d’un livre anglais. Si l’édition originale semble être le fruit d’un travail sérieux et sincère, l’édition française malheureusement ne peut pas s’enorgueillir de la même qualité. Des erreurs de traduction, une préface de Gilles Pudlowski pour la caution gastronomique et certaines bières de l’édition originale qui ont été enlevées pour faire de la place à des bières françaises (il est facile de les repérer, les bières étant classées par ordre alphabétique au sein de chaque couleur, lorsqu’il y a une rupture du classement, c’est qu’une bière française a été ajoutée). On peut aussi y lire quelques inepties comme ce passage sur les bières blanches :

“Sans ajout, elles peuvent être fades, aussi il est d’usage d’y rajouter une rondelle de citron ou un trait de sirop de citron” (sic).



Heureusement, la mise en page est agréable avec très souvent une page entière par bière avec une photo de la bouteille et de son verre ainsi qu’un descriptif de la bière et de sa brasserie pour connaître son historique. Malgré ces défauts ce guide constitue une belle invitation au voyage et à jouer les “Beer Hunter” sur les traces de Michael Jackson (le fameux biérologue, décédé en 2007, le livre est d’ailleurs dédié à sa mémoire).