Je ne sais pas ce que précisément j'aime dans l'archive, est-ce le bruit des documents que l'on manie, l'odeur forte du papier tassé et confiné, ou l'impression d'être en présence, par effraction, des traces d'un passé qui n'auraient pas dû nous parvenir, privées ou publiques, et qui, à l'instant de leur rédaction, notes de service ou correspondances administratives, ont été accumulées par respect de la réglementation, habitude, ou folie du classement, en prévision de la réfection d'une toiture ou de l'agrandissement d'un terrain, mais jamais celle bien farfelue d'écrire un roman. P.350