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Critiques de Adrien Mangold (62)
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Seconde humanité

Commençons tout d'abord par remercier l'opération Masse Critique et les éditions de L'Homme sans nom pour m'avoir si généreusement offert cet ouvrage.

Puis précisons que j'ai passé un agréable moment de lecture.



Je vais souligner, en premier lieu, le principal point fort qui réside dans l'originalité d'avoir un livre dans le livre. D'ailleurs, ledit manuscrit qui est en plein coeur du roman et qui représente plus de sa moitié au total, est d'une qualité bien supérieure au reste. Ceci est dû à l'intrigue intéressante, répartie sur 4 personnages principaux (oui je compte la "Mademoiselle").



L'histoire est donc prenante, il y a véritablement des idées excellentes et d'envergure. C'est du post-apocalyptique et le décor utilisé aurait pu être franchement grandiose. Oui "aurait pu", car c'est là que débute ma frustration au cours de ma lecture. L'auteur a assez d'imagination pour nous amener à des endroits et des moments où tout est réuni pour devenir palpitant, et puis on a le sentiment qu'il se bride, qu'il a peur d'ennuyer le lecteur ou de le perdre en chemin en ayant davantage de prétention. En fait, j'ai le sentiment qu'il a eu peur de se brûler les ailes et que, du coup, il s'est contenté de rester trop modeste.

Sans rien gâcher, ni rien révéler, j'ai envie de mentionner ces 2 scènes au début desquelles je commençais à avoir les yeux brillants :

- Faisant face à la montée des eaux, de nombreuses villes ont décidé de devenir sous-marines, et notamment une en particulier. Ce concept ouvre beaucoup de perspectives. Et ici, finalement on a droit à extrêmement peu de détails, de description sur le fonctionnement, l'architecture. Je ne suis pas parvenu à visualiser clairement ce que l'auteur avait en tête. L'idée de l'animal marin est géniale pourtant. Mais on termine tout ce passage sur un sentiment d'inachevé. Comme pour la séquence finale des souterrains des archives.....

- A plusieurs moments, les personnages, seuls ou accompagnés, sont amenés à emprunter les galeries de glace, qui doivent être monumentales et labyrinthiques. Je pressentais déjà des bons moments de mystère, d'angoisse, de découvertes dans cet environnement sombre, froid et claustrophobique. Mais encore une fois, c'est trop vite bazardé.



Retour à la trame initiale et finale. J'ai tout le long eu un mal de fou à me représenter le décor, l'île, la campagne, la ville, que ce soit avant et après le passage du manuscrit. Je trouve que la plupart des descriptions, hors celles des personnages, ne sont pas toujours réussies. Et j'ai eu un peu de mal sur l'intégration de certains passages descriptifs par rapport à l'évolution de l'intrigue. Notamment, vers le début, où les événements présentent une rapidité d'enchainement et d'action, et en plein milieu, le héros est limite en train de s'extasier devant les constructions autour de lui, nous décrit les routes, les hauteurs, les statues en haut d'un building. Cela donne une impression étrange d'un homme qui fuit, qui doit se dépêcher, mais qui s'arrête pour nous faire un peu son guide touristique.



Bref, je donne l'impression de beaucoup critiquer, mais voilà, je pense que cet écrivain a énormément d'imagination. Il possède un excellent vocabulaire, et prouve par moments qu'il est tout à fait capable de belles envolées philosophiques, même si parfois elles ne sont pas toujours parfaitement bien placées. Je pense aussi qu'il doit davantage travailler sur la structure de ses écrits, sur le rythme utilisé, et savoir trouver les bons moments pour dispenser certains éléments, de type descriptif, et d'ailleurs davantage travailler pour que ces descriptions soient plus compréhensibles et visuelles.

De plus, lorsqu'il arrive, à force d'efforts, et de temps, à nous emmener à des jolis moments clés, alors qu'il en profite pour mettre plus d'ampleur, qu'il développe, qu'il n'ait pas peur de voir les choses en plus grand, qu'il prenne encore plus de temps pour ajouter d'autres dangers, d'autres actions, du mystère supplémentaire, des enjeux, des pièges, du suspense. le tout participera à immiscer encore plus profondément le lecteur dans son univers.



Pour conclure, je dirai que c'est une bonne surprise et un bon roman pour un tout premier titre. le divertissement m'a plu, et je suivrai cet auteur. Je suis curieux de voir l'évolution de son style.



Ah oui, j'allais oublier ! Alors autant la couverture sur la face avant est vraiment belle, bien que j'ai du mal à faire un lien très précis avec l'histoire (on devine le parallèle bien évidemment), autant la face arrière est franchement décevante avec un vulgaire copier coller du groupe d'oiseaux et une sorte de drône volant flou et limite pixelisé.

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Seconde humanité

Les éditions de L’Homme Sans Nom (HSN) misent régulièrement sur de nouveaux auteurs, à l’image d’Adrien Mangold avec ce premier roman, Seconde Humanité.



Adrien Mangold nous propose, avec Seconde Humanité, une humanité en perdition, une Terre ravagée par de nombreux conflits et des épidémies destructrices. Ce nouvel univers post-apo questionne tout du long l’idée du renouveau : ayant déjà chamboulé complètement son écosystème en créant des environnements artificiels rien que pour elle, l’humanité Pour mettre en œuvre ce récit, Adrien Mangold fait un choix de construction intéressant au sein du scénario, mais qui peut troubler quelques lecteurs, puisque le livre est une histoire renfermant un très long récit imbriqué : c’est donc d’abord un thriller, puis une longue réflexion sur le désir de survie de l’espèce humaine et enfin une fin douce-amère sur l’inéluctabilité de la fin humaine, qui plus est dans elle pressure sans limite son écosystème. La division de ces trois parties est soulignée par la couleur des pages et le style d’écriture. C’est original, ce récit enchâssé dans un autre, au point qu’on peut se demander s’il n’y a pas là deux romans en un.



En tout cas, Seconde Humanité est bien un roman tout à fait original et sensé, qui fait réfléchir.

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Seconde humanité

Nous sommes sur Terre mais les eaux sont montées, on a appelé cette catastrophe « Le grand bleu » et il ne reste que quelques enclaves en surface et quelques mégapoles.





Nous avons une épidémie qui se développe suite à une fuite dans un laboratoire et qui va répandre un virus mortel à vitesse grand V.

L’avenir de l’humanité est en jeu une seconde fois et c’est une course contre la montre qui se met en place.





Nos personnages sont surtout 2 scientifiques, que j’ai beaucoup aimé de part leur éthique et leur professionnalisme malgré les rumeurs et les colères.





Adrien Mangold nous plonge d’un coup dans un second roman, un livre dans le livre, qui nous retrace des événements se déroulent quelques générations plus tôt, à une époque où la guerre faisait rage pour la possession de la seule terre « ferme » encore emergé, le Groenland.





Nous y suivrons un militaire, L’albinos, qui prête ses compétences au camp le plus offrant selon les périodes et qui va se retrouver à embarquer avec lui « Pino » une petite fille de 7 ans qui se retrouve orpheline.





J’ai adoré ces deux personnages et surtout « Pino » qui est juste géniale d’innocence mais aussi de lucidité de détermination et d’une forme de sagesse. Je n’en dis pas plus, si ce n’est que ce livre dans le livre est excellent si vous aimez l’action, les poursuites et l’aventure, ce qui est mon cas.

Nous revenons dans le dernier quart du roman à notre histoire post-apocalyptique avec cette pandémie pour un final qui vous laissera sans voix.





Sachez que ce n’est pas un livre qui va vous faire sauter de joie, c’est sombre, rien n’est épargné aux humains dans ce roman.





Les personnages m’ont vraiment plu et sont un des nombreux atouts de l’histoire, les décors sont soit grandioses, soit très froids selon où l’on se trouve et le scénario tient la route.





Une suite est disponible et qui peut aussi se lire indépendamment car elle se déroule mille ans plus tard « Prototype » que je possède et qui sera lu cette année tant j’ai aimé « Seconde humanité ».





Le Livre « objet » en lui même est d’une finition irréprochable avec une tranche noire pour le livre dans le livre et une superbe couverture.





Je ne connaissais pas avant, mais Adrien Mangold est un auteur à surveiller de près !
Lien : https://unbouquinsinonrien.f..
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Seconde humanité

L'ouvrage est vraiment bien réalisé, avec des rabats, et tout un travail d'édition qui mérite le détour. Le tout est plutôt original et permet de découvrir un jeune écrivain.



Seconde Humanité est le premier roman de Adrien Mangold, et devrait plaire aux lecteurs cherchant un récit plein d’émotion, de ressorts, et qui présente une pandémie faisant froid dans le dos. Le worlduiding a du chien et donne du volume à l’ensemble. En revanche, les largesses prises avec la réalité scientifique risque d’écarter les amateurs plus attentifs à ces bases SF.



Critique bien plus compléte sur mon blog


Lien : https://albdoblog.com/2019/0..
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Journal intime d'un dieu omniscient

Le journal d’un dieu omniscient est, comme son nom l’indique, le journal d’Astria, dieu donnant son nom à une planète sur laquelle vivent des élémentaires. C’est grâce à Ysmaël, son scribe, son porte-plume, que ce dieu singulier s’exprime.



Alors, alors, comment vous parler de ce roman complètement atypique, assez complexe et un peu barré? Nous sommes bien dans un monde de fantasy, sans aucun doute, puisqu’ici les personnages sont des élémentaires. Certains sont faits à partir de pierre, d’autres de feu ou encore d’eau. Les chapitres sont très courts et alternent entre différents personnages. J’ai été déstabilisée par leur nombre et leur lien qui n’apparaît que très tardivement. J’avoue qu’un petit index des personnages ne m’aurait pas fait de mal pour m’y retrouver.



L’intrigue n’est pas bien claire non plus au départ. On a ce fameux dieu qui dicte ses pensées à Ysmaël tout en faisant avancer l’action des personnages (vous me suivez??). Une fois que l’on a compris comment tout fonctionne, ça va à peu près. Ajoutez à cela des notes de bas de pages, des pensées incongrues et des extraits de « traités » nous expliquant comment fonctionne Astria.



Reste à évoquer le style de l’auteur, très poétique, parfois complexe voire sibyllin. Là encore, il faut prendre le coup pour s’y faire. Une fois que vous avez tout ça en main, c’est parti mon kiki et c’est pas mal du tout. La prise en main reste toutefois assez complexe et je ne recommanderai pas ce roman à un novice dans le domaine de la fantasy!



Avec ce journal, Adrien Mangold nous offre un roman complètement atypique, difficile à classer. Un Ovni en somme, à découvrir!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Seconde humanité

Une lecture tout à propos par ces temps de covid.

Avec un récit dans un récit, on a surtout l'histoire de la planète et des Hommes avec une dimension écologique et sociétale. Une lecture très prenante et agréable, vraiment intéressante. Dans un futur où l'Homme a du se réinventer pour sauve la Terre et leur espèce. Malgré quelques défauts notoire.

J'ai adoré le manuscrit qui entrecoupe le problème de la pandémie. Ca complète bien le problème, la vision et les envies de l'Homme. Mais si c'est sensé aider dans le traitement d'Octavia, je n'ai pas vraiment vu le rapport. D'ailleurs le lecture dans l'histoire non plus. Et même l'auteur fait des liens un peu tiré par les cheveux. C'est vraiment ma grande frustration. La résolution de la pandémie qui en découle n'est d'ailleurs pas très claire.

Au delà de ça, une bonne remise en question des humains, on a l'impression qu'Adrien Mangold nous décrit un futur tout à fait possible et proche avec cette Nuit sans fin et la montée des eaux. Une vision lucide. C'est sombre mais il y a toujours un espoir. Espoir réalisé dans ce livre puisque le Soleil est revenu. Le rythme effréné n'a pas été oublier avec de l'action et des rebondissements, des combats, un peu de politique et des relations humaines.

Les personnages sont très attachants. J'ai notamment adoré Pino et Matis. Un duo attachant et décalé. Offrant la naïveté de la fillette et le terre-à-terre du militaire trahi.
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Seconde humanité

Ce livre a été mon seul craquage non planifié des Imaginales. J'avais croisé l'auteur le matin pour qu'il me dédicace mon recueil Un Noël sans Nom et j'avais aperçu devant lui ce roman, son premier. Il a une magnifique couverture futuriste, et, fait étonnant, sa tranche est en partie noire. Je dois dire que les dernières sorties de l'Homme sans Nom sont particulièrement soignées au niveau de l'objet-livre, et celui-ci ne fait pas exception avec sa couverture à rabats perforés et la partie « sombre » du livre qui a une mise en page originale. Je n'ai pour l'instant eu que des bonnes surprises avec les ouvrages de cette maison d'édition, et cela s'est confirmé avec celui-ci !



Le livre commence en douceur, lors du mariage de César Séfria et Lucie, deux scientifiques. le contexte n'est cependant pas du tout le nôtre : une catastrophe naturelle a recouvert la planète d'eau. Les êtres humains survivants ont dû s'adapter à ce nouveau monde et sont maintenant perchés sur des 5 mégalopoles tout en hauteur. Leur technologie est bien plus avancée que la nôtre également.



Le lendemain du mariage, César descend rapidement de son petit nuage : un virus s'est échappé de son laboratoire à cause d'une inattention de son ami et collègue Samuel Nérion, qui a fait visiter le labo à son filleul. La descente aux Enfers est rapide, avec la maladie Octavia qui décompose les chairs à grande vitesse et que rien ne semble pouvoir arrêter. La situation dégénère alors que les victimes sont de plus en plus nombreuses. Qui parviendra à arrêter cette pandémie? César reçoit un étrange manuscrit qui pourrait bien être la clé…



J'ai trouvé le contexte du récit fascinant : la vie humaine qui a évolué sur les mégalopoles, les avancées technologiques, mais aussi toute l'histoire que l'auteur a créée autour de cet univers futuriste. Un tout très cohérent et intéressant qui m'a transportée ! La narration se découpe entre trois époques, sans cependant jamais s'y perde : le passé (juste après le Grand Bleu), le présent (avec César) et le futur (avec un narrateur inconnu).



J'ai adoré le style d'écriture de l'auteur. Il mêle faits scientifiques, horreur de la situation et poésie. Il fait passer les émotions d'une façon forte à travers sa plume. Après avoir lu à peine une vingtaine de pages, j'étais déjà tellement attaché au personnage de César et à sa famille que j'avais envie de pleurer quand Octavia en a touché certains. Je ressentais le désespoir, la tristesse et la colère du narrateur avec intensité, et c'est pour moi une des grandes forces du récit.



Fait très surprenant, ce livre n'est pas un livre, mais deux ! La partie sombre au centre de l'ouvrage est en fait un autre récit entier, qui raconte le conflit qui s'est déroulé juste après le Grand Bleu. (parce que les Hommes ne peuvent jamais s'empêcher de se faire la guerre, même lorsque l'espèce est presque éteinte…) Ce manuscrit a été remis à César durant son mariage par un livreur qui n'a pas voulu lui révéler l'identité de l'expéditrice. On y suit quatre points de vue qui vont nous immerger totalement dans ce conflit planétaire, dont les enjeux ne sont pas moins que la survie de l'espèce. J'ai beaucoup apprécié la mise en page de cette partie, dont les pages semblent vieillies et la typographie ressemble à celle d'un texte tapé à la machine à écrire.



L'horreur est partout dans ce texte avec Octavia, la maladie qui ronge les chairs, dont on sait au final peu de choses, mais aussi avec la guerre de pouvoirs, les conflits pour l'oxygène, etc. L'auteur amène beaucoup de réflexions intéressantes sur les comportements humains et la société dans des situations extrêmes, hors de contrôle. le chaos règne, le combat est rude entre les malades et les sains. Qui remportera la victoire? Et surtout, qu'est-ce qui définit l'humain en tant que tel ?



Il y a une petite chose qui m'a un peu troublée dans le récit : on peut quand même se demander pourquoi celle qui a écrit le manuscrit et qu'on rencontre plus tard a laissé le scientifique chercher la solution, alors qu'elle semble avoir toutes les réponses. Combien de vies aurait-elle pu sauver avec le temps qu'ils auraient gagné? Pourquoi ne pas avoir communiqué directement avec le scientifique?



Un premier roman qui m'a bluffée : un contexte futuriste super développé, cohérent et fascinant, une écriture à la fois factuelle et poétique qui fait intensément passer les émotions des personnages, et surtout un concept super original de mise en abyme d'un roman dans le roman, mise en oeuvre de façon magistrale par une mise en page atypique. Une totale réussite pour moi !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Seconde humanité

Salut les Babelionautes

J'ai reçus ce livre lors de la dernière Masse Critique et je l'ai emporté avec moi a Nantes ou je me rendais aux Utopiales.

Du coup ce fut une lecture en pointillé, une grosse part faite lors des deux vols et le dernier tiers a Nantes.

César Séfria et Lucie se marie mais ils ne savent pas encore que le destin

va leur jouer un mauvais tour.

Ce qui frappe a sa lecture c'est la construction du récit, car si au début nous assistons au déclenchement d'une pandémie, l'humanité a déjà subit une catastrophe avec la montée des océans et pour survivre elle s'est réfugiée derrière d'immense barrage un peu a la manière Hollandaise mais a une échelle gigantesque, époque que l'on appelle "le Grand Bleu", et a construit les mégalopoles actuelles.

Donc César Séfria et son ami Samuel sont tenus pour responsable de la fuite d'un virus nommé Octavia de leur laboratoire.

Le début nous raconte la lutte des deux savants pour trouver un moyen d'éradiquer le Virus.

Mais c'est en lisant le manuscrit anonyme reçut au cours de son Mariage que cela se complique, car le récit qu'il contient raconte comment la guerre qui a suivi l'immersion des terres a pris fin et comment, et la construction des villes

Ce roman caché au cœur du roman est une trouvaille que je rencontre pour la première fois, on y découvre une fillette et deux soldats qui auront une importance cruciale dans la résolution du conflit qui oppose les survivants en lutte pour conquérir les dernières Terres émergées.

Le plus étrange est qu'on a aucune explications sur le don de la petite fille nommées Pino.

Pour moi c'est dommage car j'aurais voulus en savoir plus sur elle.

Quand on lit la biographie d'Adrien Mangold on apprend que c'est son premier roman et j'espère pas le dernier.
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Prototypes

Voilà une lecture tout à fait singulière, non pas dans son thème mais dans la plume et l'approche de l'auteur.

On y traite ici d'Androïde, d'intelligence artificielle, de quête d'égalité et d'identité. L'auteur raconte son histoire avec une approche très philosophique, l'écriture est travaillée, poétique. Il y a tout de même beaucoup d'action et le suspense est bien géré. On ne s'ennuie pas.

Le mode de narration en 2 parties par 2 personnages différents est atypique mais ça fonctionne super bien.

J'ai aussi adhéré au mystère des Octaviens et à la façon dont ils ont développé ces androïdes très avancé technologiquement.

Petit point noir qui fait que je mets 4 étoiles et non 5, j'étais parfois perdue entre les chapitres. Comme s'il manquait du lien entre certaines scènes clés.

Cela dit, je continuerais avec l'auteur. Et j'espère qu'il développera un jour l'histoire des octavians ou écrira une suite. Parce que le dernier chapitre, bien que magistral (à mon sens) laisse planer beaucoup de questions.
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Journal intime d'un dieu omniscient

Je l'annonce tout de suite, je suis passé complètement à côté de ce roman, et j'en suis le premier désolé car j'avais adoré "Seconde humanité" également d'Adrien Mangold, j'espère qu'il ne m'en voudra pas.

Je n'ai simplement pas réussi à entrer dans le récit dès le départ, les cent premières pages m'on été difficiles à lire, à comprendre surtout, impossible pour moi de me représenter les personnages, j'ai besoin de repères pour lire, pour imaginer un personnage, un peuple, un lieu.

Pour la suite du livre c'était un peu plus facile à lire mais je n'ai toujours pas réussi à me représenter les choses.

Pour le positif je dirai que j'ai aimé le narrateur et ses annotations personnelles.

J'aurais tellement voulu réussir à visualiser dès le début, mais non.

Le Livre est qualifié de "Nature Fantasy", avec mon ressenti j'aurais plutôt mis cela dans une autre case (qui n'existe peut-être même pas) : la "Hard Fantasy" en milieu naturel.

Je suis persuadé que beaucoup d'entre vous aimeront, avec ce livre je pense que c'est tout ou rien, on adore ou on se perd, c'est un choix que l'auteur a fait en misant sur la découverte et l'innovation mais aussi la complexité, pour ma part ça n'a pas collé mais cela ne m'empêchera pas de lire "Prototypes" (La suite de seconde humanité) qui attend sagement dans ma pile à lire car on ne reste pas sur un échec personnel.
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Seconde humanité

Un roman surprenant que voilà ! Premier roman d'Adrien Mangold, Seconde humanité est un roman SF, post-apo, qui nous plonge dans un futur sous les eaux, en proie à une pandémie mondiale.

Un peu visionnaire, vous direz-vous sans doute. Il y a de ça, oui, d'autant que ce roman est sorti en 2018.



Le roman offre d'abord trois niveaux de récits, qui s'étalent sur plus de 1000 ans. Il s'ouvre sur le futur, 1000 ans après le récit principal. Une voix externe rapporte son analyse de ce passé, dans des sortes de brèves journalistiques. Le récit principal se concentre autour de César, scientifique, en proie à la plus grande pandémie mondiale jamais connue. Une contamination ultra rapide, et un virus meurtrier, tout aussi rapide. La course contre la montre commence, pour trouver un antidote.

Enfin, ce récit emboîte une autre histoire, qui elle se déroule 100 ans plus tôt, après la catastrophe du grand Bleu. Cette histoire raconte comment l'humanité s'est sortie de la guerre civile juste après cette apocalypse.



Vous l'aurez compris, c'est dense, vertigineux, et cet éclatement est bien réussi, donnant au roman une ampleur très large. D'autant plus réussi que la différence de styles s'adapte aux différents narrateurs.



J'ai adoré le premier tiers. La narration à la première personne permet d'être au cœur des événements et de les vivre à travers César, qui raconte de manière si touchante et distante à la fois. C'est très dur, tranchant, et l'auteur ne fait pas de cadeau. Dès les premières lignes, j'ai été captivée par cette histoire terriblement belle et angoissante.





En revanche, j'ai eu plus de mal avec le récit emboîté, le temps de m'adapter aux nouveaux personnages, de comprendre les liens créés par cet enchâssement. Beaucoup plus d'action aussi dans cette histoire, moins contemplative.

Par ailleurs, il m'a semblé qu'on n'atteignait pas avec cet emboîtement le niveau de la mise en abyme, car il manque selon moi le mécanisme de réflexion entre les différents récits, comme un miroir. Ces deux récits sont bien différents, malgré leurs similitudes. Ce que j'apprécie aussi dans la mise en abyme c'est l'interrogation portée sur le matériau même qui la crée : le texte, le langage, le livre, le support, l'écrivain… ce qui amène à rendre flous les contours de la fiction et ceux de la réalité.



D'autre part, je regrette aussi les coquilles et fautes restantes; c'est dommage car une relecture supplémentaire les aurait de suite repérées.



Enfin, j'aurais aimé parfois un peu plus de descriptions, pour me figurer les lieux. J'ai toujours un peu de mal à me représenter dans mon esprit les décors, du coup quand il n'y en a pas beaucoup je suis un peu frustrée à l'idée de passer à côté de ce qu'a pu imaginer l'auteur. Mais je pense que c'est très subjectif, je suis assez nulle en représentation spatiale ^^ J'ai besoin que la feuille blanche soit déjà pré-dessinée :)





Je suis pleinement revenue dans le roman dans le dernier quart, malgré des questions qui subsistent et des petits détails qui peuvent troubler les passionnés de SF (comme les incohérences scientifiques). Cela dit, je pense que l'intérêt du roman n'est pas tant là que dans les questions universelles qu'il pose ensuite. Car au final, que la Terre soit noyée, cramée, ou aux portes de la Mort pour n'importe quelle raison, vraisemblable ou pas, on s'en fout un peu… Car l'important est la suite : comment survit l'Humanité ? Comment faire cohabiter ensemble des individualités aux objectifs différents avec un instinct de survie très personnel dans une collectivité ?

Et puis évidemment, le roman aborde des questions d'écologie, d'urbanisme (point de vue intéressant d'ailleurs, j'ai vraiment apprécié le propos et les idées relatives).





Alors, oui, parfois, j'ai eu des petits trous; mais l'auteur n'explique pas tout, à dessein. Au lecteur de trouver ses explications, d'imaginer, de remplir ces trous pour trouver les réponses. C'est certes déroutant, mais ça je m'y fais, et j'imagine relire ce roman dans 10 ans et avoir un autre regard, qui me permettrait de trouver d'autres réponses.





Un second roman, Prototypes, se place 1000 ans plus tard, dans le même univers. Nul doute que je le lirai pour compléter ma lecture, compléter mes petits trous et chercher des réponses aux questions posées.




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Seconde humanité

C'est avec une vraie curiosité que j'ai découvert cet atypique roman post-apocalyptique.

Car c'est par le biais d'une mise en abyme que l'auteur va nous raconter deux histoires distinctes qui se situent dans le futur mais à des époques différentes.



Pari risqué mais pari gagné car cette construction apporte une vision différente et surtout plus originale qu'un système de flashback classique.



Cependant j'ai eu quelques difficultés à me représenter ce(s) monde(s).

Il m'a manqué de détails techniques, sur la particularité de certaines infrastructures (comme les villes sous-marines par exemple) mais aussi d'explications économiques ou environnementales.



J'avoue que j'aurai apprécié 100 pages de plus afin de développer ces différents points qui m'auraient apporté un côté plus "réaliste" ou plus concret et auraient rendu la lecture plus immersive.



Mais l'atout indéniable est la plume de l'auteur. Dès les premières pages, je suis tombée sous le charme du style poétique teinté de mélancolie qui apporte une dimension humaine aux événements dramatiques qui sont décrits ici.



Je souhaite à présent poursuivre la découverte de ce monde post Grand Bleu avec Prototypes, second roman de l'auteur, et qui aborde le thème des IA, mais mille ans plus tard.
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Prototypes

Un OVNI.

On échoue à dire s'il s'agît simplement d'un récit onirique, d'un essai prospectif, d'une critique d'un monde digital, d'une odyssée poétique vertigineuse...

Ce livre est surprenant à bien des égards. Agaçant parfois, prophétique sans doute, l'auteur joue avec nos nerfs. Son écriture parfois alerte, parfois lascive sert un récit bicéphale. L'affrontement du père et du fils, de l'ancien et du moderne, du conservateur et du progressiste.

Il semble que l'auteur ait choisi son camp, non s'en s'effrayer toutefois de l'avènement inéluctable de cette intelligence artificielle toute puissante. Éternelle question du Golem.

La dernière page tournée(mais est-ce bien la dernière ?), je doute encore de mon sentiment . Ais-je aimé ? Ais-je détesté ? Toujours est-il que ce livre, au-delà d'une histoire qui a ses fragilités, fait réfléchir sur cette société qui fait du "possible technologique", son saint Graal. Sans doute était-ce ce que voulait l'auteur. De ce point de vue-là, le pari est réussi.



Une lecture que je réserverai à un public adulte ou à des grands ados pour pouvoir en rediscuter avec eux.

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Journal intime d'un dieu omniscient

Voici un roman qui ne ressemble à aucun autre de part sa construction mais aussi son univers.

On peut dire qu'Adrien Mangold n'a pas choisi la facilité !



Déjà je suis en extase visuel tellement le livre est magnifique aussi bien la couverture que les pages intérieures.



C'est le Dieu de la planète Astria, qui décide d'écrire ses mémoires qu'il dicte à son scribe Ysmahel.

Dans son récit, il nous présente une multitude de personnages, dans de courts paragraphes, qui apparemment n'ont aucun lien entre eux.

Mais en plus de cela, il incorpore des informations sur la planète (religions, astronomie, démographie, climat, etc), il donne la parole aux villes et animaux, insère des prières entendues et nous avons également droit aux dialogues entre Lui et Ysmahel.



L'ensemble n'est pas évident à appréhender et donne une sensation de confusion.

Il faut s'accrocher car c'est un roman complexe, dense et nébuleux parfois et l'immersion est compliquée mais il regorge aussi de réparties savoureuses, de critiques sur la société Astrienne qui renvoi à la nôtre.



Si les personnages m'ont perdus, j'ai adoré les différents traités, les paragraphes où le Dieu d'Astria discute et se chamaille avec Ysmahel et bien sûr les nombreuses notes de bas de pages.

Elles permettent à Ysmael de parler au lecteur et de commenter (souvent de façon sarcastique) les paroles dictées par Dieu.



Un roman atypique ambitieux qui mérite d'être découvert mais plutôt réservé aux lecteurs de hard fantasy.
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Seconde humanité

Une magnifique couverture !

Et puis c'est tout...



Dès les premières pages, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, la faute à un style, une syntaxe, une construction des phrases compliquée.

Une fois l'écueil passé, je me rends compte que je comprends rien au worldbuilding. L'eau a recouvert une grande partie de la planète: le grand bleu (mais pas celui que vous connaissez bien sur !), les survivants se regroupent (dans des cités "sous-marines" ??)

Alors on rajoute un virus (c'est la mode !) ultra-violent, échappé d'un labo de façon assez absurde, qui se répand, semant la mort. Un laborantin sous pression qui doit trouver un antidote !

Et puis une deuxième partie qui n'a rien à voir, avec des pages de couleur différente pour bien te faire comprendre que c'est une autre histoire... Une guerre opposant une fédération et une alliance !!?? Des personnages assez lisses...



Bon en fait j'ai rien compris, les rebondissements sont télescopés. J'appréhende en rien les aspects géopolitiques, les aspects fantastiques, les micro-événements.



Alors j'ai arrêté la lecture quand je me suis rendu compte que je n'avais aucun plaisir à cette lecture.

Tant pis. Au suivant.
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Seconde humanité

Se remettre d'une apocalypse, surtout provoquée par l'Homme est un exploit mais qu'en est-il lorsqu'une deuxième arrive et qu'un virus essaye de tout décimer sur son passage ?



Second humanité nous plonge directement au cœur de l'intrigue où un virus commence à s'étendre rapidement et violemment. César scientifique est donc soupçonné et va tout faire pour essayer de stopper l'épidémie.



Lors de cette lecture, nous ne pouvons échapper au style de l'auteur. Toute personne est plus ou moins sensible à certains mais j'avoue avoir été très déstabilisée par celui-ci. Je l'ai trouvé étrangement lourd ou maladroit à certains moments. Et pourtant après avoir lu quelques pages des autres livres de l'auteur, je peux dire que ça ne va qu'en s'améliorant. J'ai carrément été plus happée par la fin du récit ou ses deux autres romans qui laissent transparaître une certaine fluidité.



En revanche, nous ne pouvons retirer à Adrien Mangold qu'il maîtrise son univers et nous plonge dans un post apo assez fascinant. Les océans ayant recouvert toute la Terre, seules 5 cités subsistent dans de très hautes tours. Franchement, j'aurais énormément aimé en savoir plus sur celles là car c'était fascinant ! Et pour en savoir plus sur celle-là, c'est sans compte sur la touche d'originalité apportée au roman !



Ici, Cesar va découvrir un récit. Et donc dans Seconde humanité ce n'est pas seulement un livre que nous lisons mais un livre dans un livre (ça sonne un peu livreception !). C'est d'ailleurs un passage que j'ai énormément aimé découvrir car ça apportait beaucoup de profondeur au roman.



Etonnament, j'ai d'ailleurs été très attachée à tous ces personnages que ce soit ceux de l'intrigue principal, que de ce récit-ception. On ne les découvre pas en profondeur mais cela est totalement normal puisque ce n'est que 400 pages séparées en 2 timelines. Et pour le coup, ça ne m'a pas du tout dérange car ils étaient tous plus ou moins intéressants !



En revanche, tout ce qui tourne autour de ce virus m'a laisser de marbre. Ce qu'il faut savoir c'est que c'est un récit divertissant sans pour autant aborder profondément la cause virale. En effet, j'ai trouvé les explications de propagation du virus, la fin, ou même l'intrigue secondaire très superficiels et j'ai donc eu du mal à "croire" à tout ça. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de facilités dans ce roman et c'est ce qui pêche le plus selon moi.



Pour conclure, ce n'est clairement pas un mauvais roman. Il est vraiment sympa à lire et divertissant mais en 400 pages dont la moitié est un "autre livre" il est compliqué de vraiment approfondir le tout. J'avoue ne pas avoir été réceptive à cette fin ni aux explications abordées. En revanche, le récit au milieu du récit était vraiment super intéressant mais avec une connexion à l'intrigue principale qui me laisse encore perplexe. L'univers reste vraiment sympa et on sent une net évolution dans la plume de l'auteur qui est fort agréable à lire. C'est donc vraiment à prendre comme une lecture pas prise de tête, qui nous entraîne dans un univers au background intéressant.
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Journal intime d'un dieu omniscient

Abandon !



Commencé le dernier jour de mai, j'ai lu environ 100 pages en 2-3 jours et puis j'ai mis ce roman de côté. Après 2 semaines passées à me dire "J'y retourne ! Oh non, pas envie de réfléchir et de lutter pour comprendre", j'ai décidé de l'abandonner...



Tout d'abord, le concept est super intéressant. Rien qu'en lisant le résumé, c'est très intriguant, on n'a pas beaucoup d'éléments mais ça parle d'un Dieu, un prête-plume et une planète qu'on ne connaît pas. Ça donne envie franchement ! Puis quand on commence à lire, on comprend que l'histoire c'est bien plus que ça... Austria nous raconte la création de son monde, des races qui le peuplent, du fonctionnement de la civilisation,... Un projet de grande envergure et qui est vraiment original et intéressant.



Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'imerger dans ce monde. Il n'y a pas de chapitres, tout est séparé par des passages de vie de certains personnages qui sont nombreux, des passages où c'est Astria et Ysmahel qui parlent ou encore des traités ou documents (traité de médecine, archive d'une ville,...). Je me suis vite perdue dans tout cela. Il m'a fallu une heure pour lire 20 pages et essayer de comprendre ce que je lisais. Donc je ne pouvais lire que petit à petit et ça m'a vraiment découragé.



Mais en soi, l'histoire était vraiment intriguante. Les personnages sont tous différents (une fois qu'on a réussi à resituer qui est qui) et leur vie est assez différente de la nôtre. Découvrir toute une autre planète comme si elle existait vraiment est une bonne idée.



Je tenterais quand même un autre roman de cet auteur dont je reçois beaucoup de bons échos. Et qui sait, peut-être qu'un jour, je me remettrais à ce roman.
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Journal intime d'un dieu omniscient

J’ai malheureusement été déçue par ma lecture de Journal intime d’un Dieu omniscient qui réunit pourtant de belles qualités : l’originalité de sa narration, de l’humour sarcastique à plusieurs niveaux de lecture, un univers intriguant et une idée audacieuse. Mais la construction narrative trop saccadée et le manque de repères m’ont fait heurter de plein fouet la complexité de ce monde sans jamais parvenir à totalement m’y immerger, ni même à m’attacher aux personnages. Je suis restée de côté et je me suis ennuyée, ayant voulu abandonner mais étant allé jusqu’au bout avec l’espoir que ça allait s’arranger tant j’apprécie les autres œuvres de l’auteur. Malheureusement ce fut en vain.



Critique complète sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Seconde humanité

Le début d’un roman offre toujours une première impression de celui-ci. Dès les premières pages de Seconde Humanité, je dois avouer que j’ai été subjuguée par la toute première scène. Je ne la décrirai pas afin de ne pas spoiler, mais elle est vraiment très bien rédigée et emplie d’émotions alors qu’on ne connaît même pas encore tous les personnages de l’histoire. On y rencontre César, un scientifique, qui doit gérer les conséquences d’un virus échappé de son laboratoire. Je ne vais pas vous cacher que lire cette histoire en pleine période de confinement fut une sacrée expérience. Si j’avais été plus attentive au résumé, peut-être l’aurais-je gardé pour plus tard. Pourtant, malgré la situation anxiogène, j’ai vraiment réussi à me plonger dans cette lecture auprès de personnalités fortes, munie d’un scénario bien ficelé. Le tout ancré dans un concept original : l’idée d’un livre dans un livre. Eh oui, parce que notre cher César doit trouver une solution pour guérir ce virus. Durant ses recherches, il tombe sur un manuscrit un peu spécial qu’il décide de parcourir… Et nous, lecteurs et lectrices, sommes embarqués avec lui dans une toute autre histoire mouvementée.



Sans trop en dévoiler, je dirais que le scénario coupé en deux parts distinctes forme un tout cohérent. Dès le commencement du second récit, on sent qu’il existe un lien entre la situation actuelle vécue par César et les péripéties des personnages de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore (le titre du roman dans le roman). Si je dois soulever un point négatif (le seul !) qui ne tient qu’à moi : les transitions. Même si l’auteur a très bien structuré ses deux parties et qu’il a coupé où il fallait, j’ai éprouvé des difficultés à passer d’une histoire à une autre. Lorsque j’ai quitté César pour découvrir Matis le Sélénite, j’avoue avoir eu du mal à me plonger dedans. Ce nouveau personnage ne me disait rien, et le changement de police d’écriture a chamboulé ma lecture. Ayant une très mauvaise vue, je la trouvais même plutôt inconfortable. Ceci dit, je le redis : ça ne concerne que moi. D’un point de vue objectif, les transitions sont bien gérées et la typographie ne m’a pas empêché de passer un excellent moment au final. D’ailleurs, quand je suis arrivée à la fin de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore, j’ai ressenti un vide après avoir versé ma petite larme et j’ai eu du mal à revenir à la première histoire. Le roman que lit César m’a touchée. Peut-être pas autant qu’à lui, mais il ne laisse pas indifférent, c’est évident. On peut même dire que l’auteur, impitoyable, sait comment s’y prendre pour triturer nos sentiments et jouer avec nos nerfs. Toutefois, il ne manque pas de messages et de valeurs à véhiculer, notamment par le personnage de Pino. Selon moi, ce récit souligne les défauts de l’humanité, les erreurs qu’elle peut commettre et ce qui la mène à sa première chute dans l’histoire de ce roman. Il évoque la guerre, la résilience, la reconstruction. Un monde sans pitié où existe une dernière once d’espoir, représentée sous la forme d’un Arbre particulier.



Si le scénario est plaisant à découvrir, j’ai surtout été charmée par la plume de l’auteur. Le texte recèle de beaucoup de descriptions poussées et de formulations raffinées, ce qui ne fait que renforcer la qualité littéraire du récit. Des figures de style maîtrisées parsèment cet ouvrage excellent. Même si je n’ai pas lu une tonne de classiques, il m’est arrivé de me plonger dedans – ces œuvres d’un autre temps – et de visionner des films cultes (comme Metropolis). Outre la modernité présente dans ce récit qui fait échos à l’actualité, je le trouve presque similaire à ces lectures ancrées dans le passé. L’écriture soutenue épouse parfaitement l’intrigue dont elle conte l’histoire avec une fluidité et une technique non négligeables. J’ai trouvé la plume de l’auteur très poétique, voire onirique. Certains passages nous plongent dans une autre dimension, plus proche de l’irréel, de l’inexplicable. De plus, certaines descriptions et pensées relèvent plutôt de l’imaginaire et du rêve que de la réalité. Il s’agit du point fort de cette histoire de virus à première vue anodine : l’auteur sait conter en surprenant, torturant, émouvant. C’est un livre qui ne touche pas que l’esprit. Il touche le cœur aussi.



Il m’a été difficile de m’attacher aux personnages au début. Comme dit plus haut, nous débutons l’histoire sur César Séfria et, même si son sort n’est pas des plus joyeux, ce n’est pas le personnage qui m’a le plus ému. Il m’a fait ressentir quelques émotions, une petite montée de tristesse à un moment particulier sans toutefois parvenir à me bouleverser autant que l’ont fait Pino, Matis, Sarah et Lazaro. Je ne vais pas trop m’étaler sur eux parce qu’ils sont au cœur de l’intrigue de la partie noire du roman. Cependant, je voudrais souligner que, même si j’ai eu du mal à apprécier Matis et Lazaro, le courant est tout de suite passé avec Sarah. Plus difficilement avec Pino au début. En terminant de lire leurs aventures, j’ai versé ma petite larme et pris conscience que j’avais aimé les suivre, connaître leurs pensées, leurs espoirs et leurs peurs. Ils m’ont tous les quatre affectée à leur façon (même Pino !), et c’est le cœur lourd que j’ai refermé Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore pour revenir à la narration de César Séfria afin de connaître le dénouement de cette situation catastrophique. En ce qui concerne Pino, Matis, Sara et Lazao, leur bravoure et leur dévotion sont admirables. J’ai adoré les relations qui se sont créées entre certains d’entre eux, l’évolution de ces quatre individu que rien n’était destiné à rassembler et qui, pourtant, représentent l’espoir de la Seconde Humanité.



La fin du roman clôture bien l’histoire générale. D’ailleurs, on peut même parler de deux conclusions différentes : celle de Par-delà les montagnes, et bien plus loin encore et celle du roman tout court. La première m’a plus touché que la seconde, comme vous avez pu le remarquer. Ceci dit, l’auteur a très bien terminé Seconde Humanité en restant cohérent et logique avec ses idées, sans pour autant fermer entièrement les portes de son univers. Je ne parle pas ici de cliffhanger. Le roman n’en contient pas, étant un one-shot. Toutefois, on sent qu’Adrien Mangold n’a pas fini de nous conter des histoires du même style. Et, pour ma part, Seconde Humanité m’a donné envie de lire ses prochaines publications !



Grosso modo, Seconde Humanité plaira sans aucun doute aux amateurs et amatrices de science-fiction ! Si vous appréciez les personnages forts et emblématiques, peut-être la mise en abîme de cet ouvrage original vous chamboulera autant qu’elle l’a faite avec moi. La plume de l’auteur, soutenue, reste très accessible. Un ouvrage qui pousse la réflexion beaucoup plus loin sur notre monde et l’humanité toute entière. Je vous recommande cette lecture et cet auteur au grand potentiel dont j’ai hâte de découvrir les prochaines sorties !
Lien : http://papillonvoyageurblogl..
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Prototypes

J’avais eu un énorme coup de cœur pour Seconde Humanité, premier roman de l’auteur, et je n’ai donc pas hésité une seconde à commander celui-ci, qui se déroule dans le même univers, mais un siècle plus tard. Les deux romans sont d’ailleurs étroitement liés, avec des éléments qui font écho à d’autres, d’un côté comme de l’autre. Ayant déjà lu Seconde Humanité, j’ai du mal à dire si Prototypes fonctionne bien sans l’avoir lu auparavant, mais dans tous les cas, je vous recommande de lire les deux, d’affilé si possible ! 😀



Nous sommes à Numéris, une des cinq mégalopoles s’étant développées après l’extinction de masse due au Grand Bleu. Nous allons suivre deux personnages : Frank et Thomas Milas, père et fils et pourtant opposés dans leur vision du monde et plus particulièrement dans leur rapport à l’intelligence artificielle. Le roman est construit en deux parties, la première suit le point de vue du fils et le début du récit, la seconde celui du père, haut placé dans les forces de l’ordre de Numéris, et le dénouement. Les deux joueurs vont se battre, ruser, bouger leurs pions, voire tricher, pour mettre l’autre en échec. Qui gagnera finalement la partie ?



Le sujet central de réflexion de ce roman est donc l’intelligence artificielle : jusqu’où pouvons-nous aller dans la création ? Quelles libertés, choix, pouvoirs pouvons-nous céder à nos créations ? Quelles sont les limites à ne pas dépasser ? De quels dangers cela pourrait-il nous protéger ou nous menacer ? Thomas implémente un lien fraternel entre lui et son androïde à l’intelligence supérieure proxY. Une expérience illégale qui ira bien au-delà de ce qu’il espérait.



Frank est quant à lui tiraillé entre ses convictions, la volonté de sauver son fils de son idéalisme, sa fonction de potentiel futur dirigeant de l’AN (Autorité de Numéris) et son amour pour sa famille. Il va devoir faire des choix, et Thomas ne lui facilite pas la tâche. Il va aussi être contacté par une faction secrète qui se fait appeler les Érudits, et ce qu’elle va lui révéler va changer le cours des choses…



Le décor est toujours aussi étonnant. Les mégalopoles ont du s’adapter à la montée des eaux sur Terre grâce à divers stratagèmes. La ville de Numéris est toute en verticalité, des immeubles gigantesques reliés entre eux, des voies rapides multiples… Un paysage qui colle bien à la modernité et aux technologies présentées, avec une part de rêve/magie, quand on voit certains espaces créés grâce aux procédés technologiques.



Comme j’avais adoré Seconde Humanité, j’ai beaucoup aimé les clins d’œil, les références, voire les liens directs, dans ce récit. Entendre le nom Sefria me fait toujours un petit pincement au cœur, car je m’étais énormément attachée à ce personnage. Ce m’a presque donné envie de relire ce premier roman pour voir tous les parallèles entre eux. (même si au vu de ma Pile à Lire, il vaut mieux que je lise mes livres encore non lus xD)



L’intrigue est parfois un peu complexe à suivre : si l’auteur explique certaines choses, d’autres doivent être élaborées par le lecteur. Cela fait plaisir d’avoir une lecture dans laquelle tout n’est pas donné sur un plateau, durant laquelle il faut réfléchir et tisser nous-mêmes certains liens. Et en lisant la fin de ce livre, je me dis qu’un troisième roman dans cet univers serait plus que bienvenue, pourquoi pas encore un siècle plus tard !



Dernier petit point, mais non négligeable : l’objet-livre, comme toutes les dernières sorties de l’Homme Sans Nom, est super soigné : magnifique illustration de couverture, filigrane argenté, rabats perforés, mise en page originale… Un plaisir à lire !



Un roman à double face, entre idéalisme et réalisme, dans lequel les apparences sont souvent trompeuses. Une narration double, avec des personnages partagés entre leur famille et leur volonté de sauver/changer la société dans laquelle ils vivent. Un univers dystopique fascinant. Une réflexion intéressante sur les intelligences artificielles et les créations de l’homme. Un bel objet-livre que j’ai beaucoup aimé lire !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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