"Désert Noir" est le premier roman solo d'Adrien Pauchet. Il a été publié aux Éditions Aux forges de Vulcain.
Un de ses premiers lecteurs, Olivier Vanderbecq, qui a aimé ce roman, nous a envoyé une petite bande-annonce qu'il a réalisée avec un de ses amis, Loran Evrard ! Merci beaucoup à tous les deux ! (surtout que les forges n'ont pas les ressources pour faire elles-mêmes des teasers !)
Résumé
Paris. Une pilule mystérieuse fait vaciller la capitale. Elle permet, à celui qui la consomme, de revoir les êtres chers qu'il a perdus. Jocelyn est un jeune flic. Après une intervention désastreuse, il intègre l'équipe qui a pour mission de démanteler le trafic de cette nouvelle drogue. S'engage alors une course poursuite où dealers déchus, policiers, mafieux, assassins et innocents, cherchent la source du produit miracle, qui permet d'ouvrir la porte du royaume des morts. Mais est-il possible de sauver une société qui ne veut pas l'être ?
Couverture : Théophile Navet
Informations
Genre : Roman
544 pages
Format : 14 x 20,5 cm
ISBN : 9782373050585
https://www.auxforgesdevulcain.fr/collections/fiction/desert-noir/
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On passe tellement de temps à se demander ce qui se passe après la mort , gamin , qu’on en oublie de se demander ce que c’est que d’être vivant
Il y a plus difficile que d’être sans arrêt comparée à une sœur meilleure que vous en tout point . C’est être comparé à une absence . À une possibilité de perfection qui ne pourra jamais être atteinte . Aucune de vos réussites ne peut jamais battre un tel potentiel ou faire oublier pendant un court moment ce que des parents ont perdu.
Et puis tu moulines un peu dans le vide, là, Jocelyn s'énerva Fortin.
Page 96.
Sa femme, elle ne va pas mourir deux fois. N'importe quoi...
Page 136.
J'ai toujours cru trouver mon bonheur dans le passé... dans l'absence et le vide. Dans la chaleur de mes souvenirs. Mais c'était un mensonge... Il n'y a qu'une chose qui en vaut la peine, inspecteur : protéger ce qu'il reste.

La première nuit dans un centre d’accueil, il n’était pas parvenu à fermer l’œil. Sur son matelas miteux, dans un environnement bruyant, il était resté accroché à ses dernières affaires en s’empêchant de pleurer. Il restait accroché à son petit portefeuille dans lequel lui restait un peu d’argent suite à la vente de sa voiture et une petite photo de sa fille. C’est là qu’il avait rencontré Ondine et Ed. Ils étaient les rois des petites combines permettant de se faire quelques euros chaque jour. De quoi se payer un repas chaud, quelques fringues propres et une petite dose au besoin. C’étaient de grands consommateurs de crack et, un soir, après une journée de déambulation sans fin avec eux, il s’était acheté une dose à son tour pour ne pas rester seul. Il les avait rejoints dans la ruelle, à quelques mètres du petit dealer qui leur avait fourni de quoi passer une nuit plus facile. Ondine lui avait montré comment charger sa dose, trouver une veine et y déverser le produit. Il s’était allongé en arrière, quittant pendant plusieurs heures son corps, oubliant le froid et la solitude. Pour la première fois, alors que l’héroïne se répandait peu à peu dans son système, son désespoir s’était évaporé. Ses douleurs et sa tristesse lui semblèrent lointaines. La brûlure de l’absence s’éteignit pendant quelques minutes, le souvenir de sa fille devenant une résonance fébrile, un écho lointain dans le noir.
Tu crois qu'ici, les gens ne sont pas assez bouffés comme ça ? 8.6, whisky-coke, teuch, crak, héro, tu crois que ça ne suffit pas ?
Page 104.
Vous et moi, nous sommes pareils, capitaine. Des survivants qui échangeraient avec plaisir leur place contre celle d'un autre. Nous n'avons plus rien à faire ici, parmi les vivants. Nous sommes dans une salle d'attente à espérer la mort pour retrouver nos disparus. Seuls...
Vous n'allez rien expliquer. Les voyeurs leur place est en prison.
Page 135.
Elle n'avait plus de larmes à verser, plus d'énergie pour même haïr les responsables. Épuisée, elle se rendormait toujours, recommençant encore une fois le cycle des rêves.