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Critiques de Agatha Christie (9855)
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La maison biscornue

La maison biscornue c'est une drôle de maison où vit un patriarche d'origine grecque qui régente toute sa famille, c'est à dire sa très jeune femme, ses fils et leurs épouses, quelques enfants et des domestiques.

Et soudain le vieil homme est assassiné.

Ce n'est pas tout à fait une enquête policière puisque la police n'a pas le premier rôle ici. Celui qui tente de démasquer l'assassin est le futur mari d'une des petites filles du mort.



Tout dans cette histoire est tordu, les rapports entre les différents membres de cette famille étrange, leurs mobiles, leurs alibis, rien de tient debout, à l'image de cette maison toute bizarre.

J'ai adoré cette petite enquête qui ressemble à un vrai casse-tête.
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Mort sur le Nil

De belles retrouvailles avec Agatha Christie grâce à Mort sur le Nil.

Si mes deux préférés sont Le crime de l’Orient Express et celui qui a changé de titre. Je reconnais avoir été impressionnée par le style cette fois-ci. Quelques beaux passages agrémentent ce roman.

Une victime toute désignée : la riche héritière.

Des suspects à foison. Quelques morts supplémentaires pour corser le tout.

Quel est le mobile du meurtre : jalousie, vengeance, avidité…

Et pour résoudre l’enquête et mettre fin au suspense, le célèbre Hercule Poirot. Il n’y a personne qui dissèque les personnes, les paroles, les faits et élabore de nombreuses hypothèses comme lui.

Avec en toile de fond l’Égypte et ses sites, le flegme britannique, et de nombreux rebondissements. Agatha Christie est bien une reine du suspense. Je suis restée accrochée et captivée comme lorsque j’étais adolescente.

Merci aux éditions J.C.Lattès Le Masque

#MortsurleNilNouvelletraductionrévisée #NetGalleyFrance

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Une mémoire d'éléphant

Quand Hercule Poirot accepte de donner dans les « cold case », on est curieux de savoir où cela nous mènera.



Le sagace détective belge accepte la difficile mission d'aller sonder les profondeurs d'une tragédie qui lui inspire de l'empathie.

La mémoire est le point de voûte du récit, car il faudra faire appel à la mémoire d'éléphant des témoins d'une affaire vieille de 15 ans.



Sur un mode un brin plus léger que d'habitude, Agatha Christie s'intéresse à l'épineuse question des affaires inachevées.

Et au lecteur de sauter à pieds joints dans ce récit qui ne cesse de surprendre, de déjouer les attentes et les clichés.



Chaque enquête mettant en scène Hercule Poirot est une gourmandise dont la saveur est à chaque fois intacte et renouvelée. Un bonbon doucereux que l'on retrouve avec un plaisir inaltéré.



La reine du crime fait évoluer son histoire sous forme d'un puzzle temporel dont le mobile du crime surprend, préférant le questionnement au mélodrame.





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Cinq petits cochons

Les preuves sont depuis longtemps effacées, ne subsistent que les rapports de police, les documents du procès. Poirot doit donc compter sur la collaboration des différents protagonistes qui ont fréquenté le couple Crale au moment du drame. Comment réagiriez-vous si un enquêteur imbu de sa personne et de surcroît étranger sonnait à votre porte et vous posait des questions sur une affaire que vous aviez remisée au fond d’un tiroir ? De quoi vous souviendriez-vous ? Comment réagir lorsque cette personne insiste et vous demande si Caroline Crale, l’accusée, a selon votre âme et conscience tué son époux ?



L’intérêt principal de ce roman n’est pas de découvrir qui a tué Amyas Crale. Si c’est pour vous le cas, lisez les dix dernières pages et reprenez tout du début.

Vous allez lire la même histoire, ou presque, décrite par cinq personnes. Chacun se souvient d’un détail particulier, d’une parole, d’un regard. Toute vérité est-elle bonne à dire ? Comment notre filtre personnel peut-il travestir la réalité ? Qui croire ? Hercule Poirot se révèle fin psychologue. Pour obtenir les informations qu’il désire. Pour comprendre la personnalité des cinq témoins et du couple Crale. Pour démêler le faux du vrai en recoupant tous les indices.



Comme à son habitude, Agatha Christie nous donne à réfléchir sur la nature humaine et le sentiment de culpabilité.



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Meurtre au champagne

C’est l’anniversaire de Rosemary !

Alors on trinque...

Mais gare à la coupe de Veuve Clicquot au cyanure de potassium !



Sept convives autour de la table.

Un décès au cours du dîner.

Les premières constatations semblent indiquer qu’il s’agit d’un suicide.

Mais plus tard, les lettres anonymes parlent de meurtre...



Dans cette enquête, aucun des deux grands détectives que sont Miss Marple et Hercule Poirot ne sont à l’honneur. Pourtant l’ambiance saturée propre à la reine de crime est bien présente.

Qui aurait des raisons d’introduire le fameux poison dans la coupe de champagne de Rosemary ?

Agatha Christie dresse en premier lieu, un portrait de chaque invité.

On découvre alors, que chacun avait un mobile sérieux pour éliminer la victime.

Serait-ce Iris, sa petite sœur qui aurait hérité d’une somme considérable ?

Un de ses amants qui la trouvait trop bavarde ?

L’épouse d’un des amants qui n’aurait pas supporté la liaison ?

George, son mari jaloux de ses relations ?

Ou la secrétaire du mari qui rêverait d’être à sa place ?

Les soupçons se portent sur chacun d’eux, mais pas seulement.



Jusqu’à ce qu’un an plus tard, un dîner semblable est organisé pour faire parler le coupable. Mais rien ne se passe comme prévu, avec une nouvelle mort en prime.

Cette seconde enquête se greffe alors à la première.

Les personnalités se dévoilent et certaines faces cachées sont mises à nu. Les comportements suspects poussent à la réflexion jusqu’aux dernières pages.

Mille et une questions se posent. Tandis qu’une multitude de scénarios se dessinent.

On reconnaît le talent de cette auteure à sa façon de jouer avec le lecteur.

Même pour les plus chevronnés en littérature policière, le défi est de taille pour identifier le ou les coupables.



Un indémodable classique à lire.
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Ils étaient dix (Dix petits nègres)

Dix Petits Nègres qui sont comme les rouages d'une mécanique de haute précision...



Ce roman d'Agatha Christie est un des livres les plus vendus de tous les temps et un des plus connus de son auteure. Et force est de constater à sa lecture, que le terme de classique lui va comme un gant.



Dix personnes qui, par le passé, ont commis des crimes restés impunis, pour différentes raisons, sont invitées à se rendre sur l'île du Nègre, à propos de laquelle circule les plus folles rumeurs. Elles ne se connaissent pas, et vont devoir cohabiter sur un îlot désert, dont seule une demeure unique vient contrarier l'humide monotonie. Très vite, le piège se referme, alors qu'une tempête menace, interdisant tout secours, et les cadavres s'accumulent, suivant l'ordre des couplets d'une comptine...



On perçoit d'emblée l'ambiance cluedo, et c'est un réel plaisir d'échafauder des théories. Mais le plaisir ne serait que partiel sans le style enlevé d'Agatha Christie, qui ne se perd pas en détails inutiles, et sans l'art qu'elle déploie à créer des personnages crédibles, qui font tous de parfaits suspects. Les explications ne viendront que lors des ultimes pages, et c'est un réel bonheur de se faire balader jusqu'au bout. Surtout si, comme moi, on ignorait tout de l'histoire originale...Il est vrai que, connaitre le coupable à l'avance, occulte beaucoup le plaisir de lire cette histoire...Et donc, par conséquent, ce n'est sans doute pas un livre que l'on relit souvent^^



Pour ma part, ce fut une agréable découverte et il constitue, sans doute, la porte d'entrée idéale pour se plonger dans l'oeuvre d'Agatha Christie.
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Ils étaient dix (Dix petits nègres)

Prodigieux. Au contraire du Meurtre de Roger Ackroyd où je connaissais tout à l'avance, par l'adaptation avec Suchet (excepté ses quelques libertés, bon...), je ne savais rien de ces petits nègres, ou vaguement. Il y a quelque chose comme dix ans, j'avais assisté à un exposé d'une camarade de classe sur le livre, et je me souvenais du subterfuge cette fois à l'oeuvre, à savoir le faux mort qui ainsi se disculpe... Aussi, j'avais vu pas mal de fictions qui s'en sont depuis inspirées... Un épisode d'Amicalement Votre (celui où les membres de la famille de Brett Sinclair sont tués les uns après les autres... par l'un qui s'était fait passer pour mort au cours de l'épisode), une BD Batman (L'Ile du Docteur Mayhew)... Mais je ne savais pas qui serait le meurtrier exactement, quels étaient les personnages, etc.



Quel régal ce fut!! Tout d'abord, je dois avoir une affinité particulière avec l'espace insulaire, dans la littérature. La Tempête de Shakespeare m'a énormément marqué, j'ai adoré le film Shutter Island (et compte bien lire le roman un jour)... et je sais que bien d'autres récits insulaires existent (il y a bien l'excellent Quart Livre de Rabelais, ce n'est pas tout à fait la même chose, c'est le moins que l'on puisse dire) Et force est de constater qu'Agatha Christie, à ma grande surprise, installe une ambiance de véritable terreur dès l'arrivée sur cette île, terreur qui va crescendo. Ce roman happe, on suit une sorte de film d'horreur policier, dans l'angoisse, avec un suspense qui nous fait dévorer les pages, on ne peut plus le lâcher. Il n'y a, comme je l'avais déjà remarqué chez elle, quasiment aucune longueur! Tout est maîtrisé, pensé, parfait, et par rapport à Ackroyd, Dix Petits Nègres est superbement écrit. Le style minimaliste mais terriblement efficace d'Agatha, ici, est d'une beauté... Le traducteur est très très bon, je me suis régalé. Là où avec Ackroyd, on pouvait se délecter du sarcasme de Sheppard et de ses double-sens constants, ici, il y a de la méditation sur la mer, sur l'île, sur la culpabilité, sur la sentence, et avec une économie verbale, tout est dit.



Pour ce qui est des personnages, les sentiments du lecteur évoluent de façon très paradoxale. On est insupporté par l'esprit militaire de Macarthur, puis, quand vient l'heure du remords, de la nostalgie, de son attente face à la mort, on est bouleversé. On adore Lombard, pour le côté explorateur louche, on prend à la fois Vera en affection à cause de son histoire d'amour, et on l'exècre pour son infanticide, Marston fait rire puis débècte par sa désinvolture face à ses actes.... L'horrible Emily Brent déchaine nos haines, et sa mort est jouissive....



La théâtralité du juge, qui suggère les règles de son propre jeu (indice pour le lecteur), est un vrai régal, et j'insiste là-dessus. La lettre envoyée à Scotland Yard durant l'épilogue est un bijou et vaut tous les récits de serial killer dont le polar a accouché des décennies après. On découvre un personnage étonnamment vrai. Agatha Christie nous donne ici plus que des caractères, plus que des stéréotypes, ce sont de vrais personnages, que le remords gagne, qui évoluent... Et le cadre et l'ambiance sont cauchemardesques.



Un classique du roman policier, qui a laissé une empreinte historique, à lire!!!!
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Cartes sur table

Il y a bien longtemps que je n'avais lu un Agatha Christie avec Hercule Poirot comme personnage central.

Ici un mort, 4 coupables potentiels, 1 coupable réel. Et en face 3 enquêteurs (4 au début mais l'un d'entre eux quitte rapidement l'histoire) : notre détective belge, le superintendant de Scotland Yard, et Mme Oliver (qui écrit des romans policiers), qui ont la particularité d'avoir été présents à la soirée de l'assassinat.

La présence de ces deux autres enquêteurs donne un autre souffle au récit. Et je l'avoue j'ai aimé me faire balader du début à la fin ! C'est un plaisir que l'on sait avoir avec Agatha Christie !

En fait je ne cherche même pas à savoir qui est le coupable, j'attends juste le déroulé de la conclusion toujours surprenante et pourtant si rationnelle !

Bref un roman que j'ai apprécié.
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Ils étaient dix (Dix petits nègres)

Dix personnes sont invitées dans une somptueuse maison isolée sur l'île du Nègre au large du Devon.

Ils sont invités par les O'Nyme et une lady Culmington.

Pris en charge sur le port de Sticklehaven par un conducteur de canot à moteur, Mr Narracot, ils arrivent à destination.

La maison est gérée par un sinistre majordome Mr Rogers et sa femme à l'air complètement terrifié.

Fait tout à fait étrange, les maîtres de maison sont absents et quelques heures après leur arrivée, un sinistre message enregistré les paralysera en leur rappelant des crimes qu'ils ont commis dans le passé et pour lesquels ils n'ont pas été punis.

Dans chaque chambre est exposée la comptine des "dix petits nègres" éliminés les uns après les autres.

Dans le grand living, siègent dix statuettes rappelant la chanson.

Tout cela n'augure rien de bon, je m'en voudrais de dévoiler la suite même si la plupart d'entre nous la connaissent.

J'ai lu le roman il y a très longtemps, je l'ai relu aujourd'hui en savourant la maîtrise d'Agatha Christie pour créer des moments de suspense et des ambiances stressantes.

Quel talent !

Néanmoins, l'atmosphère est sans cesse tendue.

Hercule Poirot , ses conversations et ses mondanités de salon très relaxantes manquent pour libérer cette tension à certains moments forts du récit. Ici, rien n'est prévu à cet effet et il faut tenir dans cette ambiance lourde.

La surprise en fin de livre était quand même énorme à la première lecture.

A noter que le roman est paru en 1940 en France.

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L'affaire Prothero

Shocking!

Un meurtre commis au presbytère de Saint-Mary Mead dans le bureau-même du pasteur Clement.

Et donc, la narration de L' affaire Prothero (Murder at the vicarage, en bon anglais) par la voix dudit pasteur.... Qui donc de mieux placé, dans ce so british, pour conter cette histoire policière archi-classique?

Sept suspects, pas moins, dénombre la sagace Miss Marple dont c'est la première apparition dans l'œuvre abondante d'Agatha Christie...

La vieille demoiselle va doucement damer le pion aux flics soucieux de régler en local, comme des grands et sans l'aide de Scotland Yard, le mystère du meurtre du très détesté colonel Prothero!

J'avoue que si le coupable ne fut pas une grande surprise pour Horusfonck, l'ambiance du village où rien ne passe inaperçu ou ignoré lui fut un remarquable plaisir de lecture récréative!

L'affaire Prothero ressort donc de ces polars qui n'ont pas mal vieilli du tout.





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Meurtre au champagne

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman d'Agatha Christie et ça fait du bien de retrouver l'ambiance de la Reine du Crime.

Deux meurtres vont avoir lieu dans ce polar. Tout d'abord, Rosemary, très belle et très riche. Sa vie n'était que les plaisirs de la vie mondaine : cocktails, parties de bridge, bals et dîners somptueux. Elle était mariée à George, un mari effacé et amoureuse de son amant. Même sa mort, était mondaine puisqu'elle était décédée dans un restaurant à la vue de tout le monde. A première vue, c'était un suicide. Mais George à reçu des lettres anonymes lui prouvant le contraire. Celui-ci décide d'organiser un second dîner avec les mêmes invités pensant confondre l'assassin, malheureusement c'est lui qui est assassiné...Est-ce un meutre ou un suicide ?

L'autrice nous mène par le bout du nez et c'est avec grand plaisir que nous nous laissons guider.

La construction du roman :dans le premier chapitre, les six personnages ont une raison valable de vouloir tuer Rosemary, dans le deuxième la stupéfaction du décès de George et enfin dans le troisième, l'enquête commence...

Une agréable lecture.
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Le crime de l'Orient-Express

Un train bloqué par la neige. A son bord, des passagers de toutes classes sociales et de provenances diverses. Parmi eux, un américain M Ratchett est assassiné de 12 coups de couteau. Apparemment personne n'a pu ni monter ni descendre du train.



Le meurtrier est donc parmi les passagers du célèbre "orient express".

Quelques maigres indices, pas de mobile apparent ni de témoin.



Il n'en faut pas moins pour titiller la curiosité de notre cher Hercule Poirot.



Huis clos oppressant, j'ai presque senti les rouages du cerveau de Poirot se mettre en route. j'ai aimé suivre son raisonnement, secondé par le docteur Constantine et Mr Bouc son ami et administrateur du train.



Chaque passager est entendu. Des questions se posent. Poirot agit méticuleusement. Passionnant.
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Le meurtre de Roger Ackroyd

Je crois que je n’avais pas lu de roman d’Agatha Christie depuis le collège. C’était donc il y a au moins…bref, parlons d’autres chose ! Je me demandais si je n’allais pas trouver ça un peu surfait, un peu longuet et carrément soporifique. Eh bien non ! Dès les premières pages, j’ai été happé par l’intrigue. Pourtant, détail qui a son importance, je ne sais plus très bien par quel biais mais je connaissais l’identité du ou de la coupable. J’ai donc entamé la lecture de ce roman comme je me serai installé devant un épisode de Columbo, en connaissant le coupable mais en me demandant de quelle manière Hercule Poirot allait bien pouvoir s’y prendre pour le démasquer.



Le célèbre détective belge vient de prendre sa retraite dans la petite bourgade de King’s Abbot. Il compte y cultiver son jardin, ainsi qu’accessoirement des citrouilles. Suite au meurtre de Roger Ackroyd, un notable du cru, il est appelé à la rescousse. Comme souvent chez Agatha Christie, on retrouve une galerie de personnages plus ou moins stéréotypés, certains issus de la bonne société, d’autres espérant y accéder un jour, en passant par les domestiques ou le docteur du village. Tous se retrouvent plus ou moins suspectés du meurtre du riche, obstiné mais surtout pingre Roger Ackroyd, sa belle-sœur et sa nièce Flora comprises. En l’absence d’Hastings, Poirot se fait assister dans sa tâche par le brave Docteur Sheppard qui se trouve également être le narrateur du récit. La sœur de ce dernier, Caroline, vieille demoiselle célibataire friande de récits policiers, n’est jamais avare d’une idée ou d’une piste, notamment grâce à son réseau de relations et à tous les ragots et commérages qu’elle ne se prive pas de recueillir. En cela, elle m’a un peu rappelé la Miss Marple du Miroir se brisa qui mène l’enquête sans quasiment sortir de chez elle.



Inutile de faire l’inventaire complet de tous les personnages du roman, autant vous laisser les découvrir. Pour ma part, je retiendrai surtout l’intrigue prenante au point que j’avais réellement du mal à me détacher de ma lecture et surtout le personnage de Poirot, absolument délectable, il est suffisant, arrogant, sûr de lui, pointilleux, parfois irritant mais tellement brillant, qu’on ne peut que l’adorer et se régaler à chacune de ses interventions.



Avec Le meurtre de Roger Ackroyd, la reine du crime nous rend accro !


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Le crime de l'Orient-Express

Poirot venait de finir le bouquin de Raymond Chandler. Il était pensif, il se dit que Marlowe appliquait une méthode très intéressante avec ses interrogatoires très très musclés. Il eut envie de l'expérimenter.

D'habitude Poirot réunissait tous les suspects dans une pièce et il les disculpait les uns après les autres sauf le coupable. Mais cette fois ci, lors de la confrontation dans son compartiment transformé en salle d'interrogatoire, ça avait été un fiasco total. Les suspects potentiels étaient repartis en disant qu'ils allaient se plaindre du comportement du détective à la compagnie de chemin de fer. De plus le chef de train, le sale petit Français, était parti en faisant une réflexion désagréable, se moquant des Belges.

On entendait le bruit incessant des roues passant sur les rails. Pierre Michel, le petit Français entra dans le compartiment. Il était chauve et portait une barbe grise. Il avait un petit sourire sarcastique aux lèvres. Poirot le dépassait d'une tête. D'entrée de jeu, Hercule, qui portait bien son nom, lui asséna deux gigantesques paires de claques. Une dent tomba au sol ."Avoue", aboya-t-il. Le Français le regarda d'un air incrédule, un trou noir à l'emplacement de la dent absente. Hercule poursuivit sur sa lancée et lui mit un formidable coup de genou au plexus solaire, envoyant le Français à terre, puis il continua à le secouer à sa façon...

La méthode de Marlowe était efficace, Michel avait fini par avouer après quelques minutes de cette mise au point énergique : il avait assassiné plus d'une dizaine de jeunes Françaises et les avait incinérées dans sa chaudière; Landru était son vrai nom. Mais Poirot en avait cure de ces assassinats, lui ce qu'il voulait c'était le coupable du meurtre de Ratchett...

Il finirait pas coffrer le vrai coupable, personne n'avait échappé à Poirot, dirty Poirot, pensa-t-il en se tripotant la moustache ...

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Le meurtre de Roger Ackroyd

Merci, tout d'abord, à mon amie Cathe, grande spécialiste des romans policiers, qui a déniché pour moi ce vieux bouquin dans une boîte à livres… Quel plaisir de commencer l'année par la lecture d'un bon vieux polar des familles, et de retrouver par la même occasion Agatha et Hercule, que je n'avais pas fréquentés depuis des années !



Dans "Le meurtre de Roger Ackroyd", tous les ingrédients chers à la “Reine du Crime” sont à nouveau réunis : un meurtre (évidemment !) et donc un coupable à démasquer, des indices, des fausses pistes, un chantage, un coup de théâtre, les jeux de l'intelligence, du raisonnement, de la déduction… et l'implacable logique des faits qui conduit, comme toujours, notre ridicule petit détective belge, moustache empesée et gestuelle compassée, à faire triompher l'exceptionnelle efficience de ses “petites cellules grises” de l'ignoble perfidie du coupable.



Le charme opère immédiatement : Agatha Christie a le don, en quelques phrases, en quelques mots seulement parfois, de nous rendre une atmosphère immédiatement perceptible, un personnage crédible, une situation plausible, et de faire de nous les captifs consentants de ses intrigues machiavéliques où la vérité, souvent biaisée, se cache, comme le diable, dans les détails.



"Le meurtre de Roger Ackroyd" n'est néanmoins probablement pas son meilleur polar. Mais c'est assurément l'un des plus célèbres car l'identité du coupable, à l'époque de la parution du roman (1926), causa une stupéfaction quelque peu indignée chez les lecteurs comme chez les critiques en ce qu'elle avait de novateur par rapport aux canons habituels du roman policier, avec lesquels elle consommait une véritable rupture. Et cette hardiesse d'Agatha Christie lui valut une belle polémique qui fit aussitôt du "meurtre de Roger Ackroyd" un roman à part et une référence absolue dans l'univers du polar.



Un livre qui, ne serait-ce que pour cette raison, se doit d'être lu par tous les amateurs de romans policiers… et quelques heures de lecture bien agréables. Champagne, Agatha, et bonne année à tous !



[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]

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Ils étaient dix (Dix petits nègres)

Dix Petits Nègres est un classique du roman policier, au point que l'on peut se demander si c'est encore nécessaire de le lire, tant on en a entendu parler!

J'ai vu pas mal d'adaptations des romans d'Agatha Christie, mais finalement, celui-ci est le premier que je lis et j'ai passé un agréable moment avec ces dix personnages isolés sur l'Ile du Nègre.

Simple, efficace, un peu vieux jeu peut-être, mais ça marche.
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Ils étaient dix (Dix petits nègres)

Voilà près de dix ans que je n'avais plus lu de roman d'Agatha Christie et maintenant que je viens de refermer Les dix petits nègres je ne comprend vraiment pas pourquoi. Le talent de cette écrivaine est incontestable. Elle mène le lecteur par le bout du nez et quand on pense deviner et avoir trouver la solution elle nous montre qu'on est loin du compte. Un vrai plaisir de se laisser berner et avoir la satisfaction dans les dernières pages de la résolution du mystère.
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Une autobiographie

Cela fait quinze jours que nous avons rendez-vous, toutes les deux à divers moments de la journée, je le sais, tu aurais sûrement préféré que je te consacre plus de temps mais que veux-tu: c'est charrette en ce moment, il faut boucler l'année mais je n'ai pas ton talent, je ne sais pas finir mon travail comme toi tu aurais bouclé tes valises en deux coups de cuillère à pot.

Agatha, tu es une coquine car en toi a toujours survécu la petite fille que tu fus et dont tu nous parles si bien dans ton autobiographie.

Tu n'as jamais mis les pieds dans une école et pourtant tu as su lire avant six ans toute seule car ta mère ne s'était pas empressée de t'instruire comme tes deux aînés: elle a voulu te laisser du temps et moralité, toi qui t'es toujours plainte de ta lenteur on peut dire que dans ce domaine tu fus précoce.

Qu'est-ce qui t'a décidée à écrire des romans policiers?

L'exemple de tes prédécesseurs, tu parles de Gaston Leroux et de son Rouletabille,d'Arsène Lupin mais sous ta plume naîtront un gros détective belge d'un certain âge Hercule Poirot et une vieille fille pleine de sagacité LA Miss Marple.

Tu invoques aussi la nécessité de gagner ta vie après que ton Archie Christie t'ait fait faux bond. Mais celui-ci t'a laissé un beau fruit: la petite Rosalind prunelle de tes yeux que tu laisseras pourtant en pension pour faire tes beaux voyages à bord de l'orient express.

Ces voyages vers l'orient te permettront de trouver ton chevalier servant le beau Max qui fut séduit par ta capacité à t'endormir dans les pires circonstances et à te pas te laisser abattre même par le "coup de la panne" en plein désert! En tous cas entre vous pas besoin de recoller les bouts, les fouilles, la céramique, l'amour de l'archéologie seront le ciment de votre amour.

Ton histoire s'achève bien avant la fin de ta vie, tu avais la conviction que plus rien ne se passerait après tes 75 ans tu dis que maintenant tu vis "en sursis"!

Élégante amie je vais reprendre tes mots pour finir: "J'ai toujours admiré les Esquimaux. Un jour arrive où l'on prépare un délicieux repas pour la vieille maman, puis elle s'en va sur la banquise- et ne revient jamais..." Nous sommes en 1965 et tu ne le sais pas, il te reste plus de dix ans à vivre et à écrire, écrire écrire... pour quitter la scène peu après ton cher Hercule Poirot!

Un ouvrage qui donne envie de lire ou de relire l'oeuvre de cette grande Dame!
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Les vacances d'Hercule Poirot

Une relecture qui remplit plein de critères pour les challenges et plaisante à lire, c’est tout à fait ce qu’il me fallait, après quelques livres pas spécialement agréables !



Je connaissais déjà cette histoire bien évidemment, elle fait partie de celles qui ont été vues et revues à la TV avec David Suchet qui colle tout à fait à l’esprit de Poirot !



Même en me souvenant de la fin, pour une fois, j’ai eu beaucoup de plaisir à redécouvrir le cadre du séjour de Poirot où il avait cru pouvoir passer des vacances “comme les autres” ! J’ai goûté le sel des monologues de Mrs Gardener, épatée par le peu d’oxygène dont elle avait besoin pour vivre !



Etonnant Hercule qui se laisse vamper et ne se hérisse même pas à l’idée que ses chaussures seront souillées. Il est toujours amusant de le surprendre en flagrant délit de faiblesse humaine et proche du comportement d'un vacancier (presque) lambda !



Une belle brochette de personnages enjolive l’histoire, même si la caricature n’est jamais loin.



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La nuit qui ne finit pas

Une histoire d’amour sauf que l’auteur étant Agatha Christie, il y a forcément un ver dans la pomme. Michaël Rogers rêve d’une demeure qu’il pourrait habiter avec la femme qu’il aime, un rêve hors de sa portée. La rencontre avec Fenella Goodman lui offre cette opportunité. Il tombe amoureux et Fenella a les moyens financiers d’acquérir une magnifique propriété. Le couple emménage dans leur nouveau domaine et tout va pour le mieux. Pour le mieux ? Pas tout à fait, Michaël déteste Greta, l’amie de sa femme et des rumeurs sombres courent sur leur propriété.

La fin est tellement surprenante que j’ai dû faire une pause et relire les phrases. Un excellent Agatha Christie.

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