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Citations de Agnès Lacor (32)


Moi, je suis toujours debout au milieu du salon
avec ma petite valise. Je rêve d'un miracle : un coup
de baguette magique et hop ! je serais propulsé dans
une famille d’accueil idéale. Sauf que de toute ma
vie pourrie, des miracles, je n'en ai jamais vu.
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Je sais mon grand, me répond-elle [Monique, maman d'accueil] en soupirant. C'est comme ça chaque fois qu'elle voit ses parents. Il n'y a pas grand chose à faire. Faut attendre que ça passe. On devrait interdire à certains parents de voir leurs enfants ! Parfois, les juges ou les gens des affaires sociales qui prennent les décisions ne comprennent rien à rien !
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[Amélie] Elle est blonde, plutôt mignonne, avec un air coquin. Elle est jaune clair. Caroline, elle, n'est pas spécialement jolie, mais elle me plaît tout de suite avec son pantalon trop grand, son immense sweet-shirt, ses cheveux courts et sa mèche qui dégringole sur ses yeux. Elle est rouge. C'est une couleur vivante, j'aime beaucoup. Tout de suite, ça me remonte un peu le moral de les voir toutes les deux.
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Elle aurait pu m'abandonner, accoucher sous X comme on dit, mais elle a refusé. Y'en a qui trouvent que c'est égoïste de sa part de ne pas m'avoir abandonné, car si elle l'avait fait, j'aurais pu être adopté et je serais sûrement allé dans une famille normale avec des frères et sœurs. Ça m'aurait plu, c'est vrai, sauf que je ne suis pas d'accord avec eux. La vérité c'est qu'elle m'aime. Elle n'a pas voulu me donner, et c'est ça le plus important.
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S'il y a bien une chose que j'ai apprise avec tous les enfants que j'ai connus dans mes autres familles d'accueil, c'est qu'il faut éviter de parler des parents.
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Parfois j'imagine que je colle des affiches dans toute la ville. Il y aurait écrit en gros : AVIS DE RECHERCHE. Et juste en dessous de ma photo, un texte qui dirait : « Lulu, dix ans, cherche famille idéale avec parents sympas ; frères et sœurs de préférence ». Les gens voudraient tellement m'adopter qu'on m'appellerait de partout et je n'aurai plus qu'à choisir la famille que je préfère !
Faut que j'arrête avec les rêves.
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Je vois toujours des couleurs partout. La famille des mes rêves, elle serait gris-bleu comme les yeux de ma mère. C'est une couleur douce qui me fait du bien.
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C’est normal qu’il fasse un froid pareil, Caroline, sa maman, règle toujours le radiateur au minimum avant de partir au travail. Benjamin sait qu’il faudra attendre au moins une heure avant que la pièce ne se réchauffe. Il garde son manteau et va dans la cuisine pour prendre son goûter, deux tranches de pain de mie et deux carrés de chocolat. Les deux derniers carrés. Après cela, Benjamin sait qu’il n’en mangera plus avant le début du mois prochain ; quand Caroline aura touché sa paye et qu’elle pourra faire ce qu’ils appellent tous les deux « les grosses courses ».
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C'est agréable d'être dans une maison où on cuisine des tartes aux pommes ; on dirait presque une vraie famille comme dans mes rêves.
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Il aimait être entre deux endroits. Déjà parti, pas encore arrivé, il éprouvait un sentiment de liberté. Il aimait l’idée qu’à tout moment, quelque chose pouvait arriver, s’interposer entre le point de départ et le point d’arrivée, dévier sa route et l’emmener vers un ailleurs, inconnu. C’était sans doute pour cela qu’il ne s’installait jamais vraiment quelque part, qu’il ne s’était jamais investi dans aucun des appartements qu’il avait occupés jusqu’à présent. Il pouvait en partir en un rien de temps, léger. Ne pas s’attacher. Ne rien avoir à regretter. Pouvoir s’éloigner sans éprouver le besoin de se retourner. Jamais. C’était vital.
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Quelquefois, il m’arrive de penser à ma vie d’avant : je me dis alors que j’ai eu raison de rêver à la famille idéale. Le bonheur, ça peut vraiment arriver.
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Les livres représentaient l’essentiel de son bien, il n’y avait que le strict minimum. Une table, deux chaises, un lit, un four à micro-ondes, une cafetière, une télé. Les ampoules nues qui pendaient des plafonds ou des murs dans l’attente de suspensions ou d’appliques qui ne viendraient jamais fournissaient une lumière crue.
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C'est un joli mot « Mongolien ». C'est un mot rond et dodu, comme Lili ma petite sœur.
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Mais c’était plus facile à décider qu’à faire… Elle s’était insinuée en lui, pire qu’un poison. Quoi qu’il fît, il ne trouvait aucun antidote pour éradiquer le venin, bel et bien injecté dans son sang, qui rouvrait sur les remugles de son passé une fenêtre qu’il croyait avoir verrouillée.
Il y avait des images et des mots qu’il pensait avoir suffisamment vomis pour en être débarrassé à jamais… Mais non… De nouveau, il était saisi de haut-le-cœur.
Dire qu’il avait passé tant d’années à guetter dans le regard de cet homme quelque chose qui ressemblât – ne fût-ce qu’un tout petit peu – à de l’amour ou de la reconnaissance ! En vain. Il haïssait se souvenir de l’enfant puis de l’adolescent qu’il avait été. Assez faible, assez bête, assez con oui ! pour mendier comme un misérable un geste d’affection, un compliment, une lueur, n’importe quoi. Il détestait cette part de lui. Elle lui faisait honte. Tant d’années passées à tremper dans cette fange, à devoir maintenir la tête haute, jour après jour, pour essayer de respirer un air un tant soit peu supportable, pour ne pas mourir d’asphyxie dans ce magma pestilentiel. Aujourd’hui encore, ça exhalait une odeur fétide.
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Ma vie est comme un sable mouvant. Plus je me débats pour m’en sortir, plus je m’enfonce. Et maintenant, voyez où j’en suis : j’ai perdu mes forces, je n’ai plus envie de rien. À part me laisser couler, peut-être…
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Lorsque les images de son enfance se liaient à celles du fleuve, tout devenait plus doux et plus souriant, il l’avait déjà remarqué. Alors pourquoi ce cauchemar de la mère et de l’enfant noyés dans le fleuve ?
Cette femme et son enfant, Marc savait d’où cela venait. Ce n’était pas sorcier à comprendre. Mais le fleuve, pourquoi ?
 
Cette femme. Chaque fois qu’il repensait à cette histoire, sa gorge se nouait. Deux ans après, l’émotion le submergeait avec autant de force. L’histoire était poignante, c’est vrai, mais comment expliquer qu’elle l’ait bouleversé au point de changer son propre destin ? Un médecin devait pouvoir encaisser de telles épreuves sans faillir. Il avait le droit d’être ému, bien sûr, mais ses émotions ne devaient pas le faire vaciller comme il avait vacillé devant cette femme.
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Parce que c’était juste impossible qu’un père ne veuille pas le meilleur de la vie pour son enfant. Et s’il le rudoyait souvent avec des mots cassants, des regards blessants, c’était toujours pour son bien. Comme on frappe un animal pour le dresser et lui apprendre la vie. S’il n’évoquait jamais Ana Maria, s’il faisait comme si elle n’avait jamais existé, c’était encore pour son bien, pour qu’il devienne un homme.
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Il avait eu besoin d’une femme à la maison par commodité, pour le gosse, pour le chien, pour ses chemises, alors il lui avait offert le rôle d’épouse à la place de celui de maîtresse en lui faisant miroiter qu’ils allaient enfin vivre leur amour au grand jour. Elle en était arrivée à cette conclusion-là. Ce n’était pas brillant. Et après ? Le rôle de la maîtresse était-il resté vacant ? Elle aurait juré que non. Ce n’était pas comme ça qu’elle avait imaginé sa vie d’épousée. Les jours, puis les années s’accumulant ainsi, elle s’était gonflée de rancœur et d’amertume. Gonflée comme une outre, à en crever. Il lui avait fallu déverser le trop-plein. Elle avait alors découvert la bouteille de whisky qui en absorbait une part. Et puis il y avait le gamin et le chien qui traînaient constamment dans sa maison. Sa maison. Le chien recevait son lot de coups de pied et d’insultes. Le gamin encaissait tout le fiel qui la rongeait, qui creusait prématurément ses rides, ternissait son teint, l’empâtait, durcissait ses expressions – surtout sa bouche qui dégringolait vers le bas en un rictus sec.
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Ce n’est pas à vous que j’expliquerai les limites de la médecine, vous les connaissez autant que moi. Et, comme moi, vous savez combien un malade a besoin du réconfort des siens pour lutter contre la maladie, ou bien, lorsque ce combat n’est plus envisageable, pour avoir une fin de vie aussi digne et paisible que possible.
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Je me souviens qu’à l’entendre te parler je m’étais même dit que l’espagnol était la langue de l’amour.
Certaines paroles sont un baume dont il faut user sans réserve.
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