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3.7/5 (sur 309 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montpellier , 1975
Biographie :

Après des études de lettres et d'histoire, Agnès Mathieu-Daudé est devenue conservateur du patrimoine : œuvres des musées, souvenirs d'enfance, passions fulgurantes, confitures, bref, tout ce qui est utile et surtout inutile alimente son œuvre, qui compte deux romans de littérature générale édités chez Gallimard et une jolie série de romans jeunesse édités par L'école des loisirs.

Source : ecoledesloisirs.fr
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Blanche détestait que l'on diluât l'alcool dans des montagnes de glaçons, des branches de menthe rabougrie et du jus de citron en bouteille avant d'y planter une, voire deux pailles, comme si les femmes étaient siamoises, dotées de deux orifices buccaux, en plus de mineures ou grabataires.
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Arsène ouvrit la porte qui menait aux galeries supérieures. Il plissa un peu son œil gauche autour du monocle qu'il portait en permanence : il ne s'habituerait décidément jamais vraiment à la lumière vive qui régnait à l'extérieur. Mais, s'il n'avait tenu compte que de son confort, le lapin serait resté nuit et jour au fond de son terrier, assis dans son fauteuil préféré, une pipe à la patte, tandis que le gramophone égrenait la voix aigrelette de chanteuses françaises qui lui rappelaient Paris et sa jeunesse, ou on ne sait trop quoi d'autre qui pousse les êtres à écouter en boucle des chansons nostalgiques.

Chapitre 1 : Une loutre disparaît
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[ voisin du dessus ]
« Et je peux faire quelque chose pour toi ? Tes parents ne sont pas là ? »
Ah, ils ne savaient donc pas, au-dessus, pour le divorce ? Ça ne s'entend pas, un divorce ? Des hurlements quotidiens remplacés par un grand silence ?
(p. 23)
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Attilio maîtrisait ses atouts. Il avait bien senti le regard latéral de Blanche jaugeant son visage, il en sentait même le poids sur sa nuque et sur son allure impeccable tandis qu'il fendait la foule avec assurance. Ces regards l'enveloppaient, le grandissaient depuis toujours. Sa mère disait qua ça avait commencé dans le landau que tout le monde arrêtait dans la rue, comme si les bonnes femmes sentaient que se cachait une merveille sous l'amoncellement de dentelles et de châles en laine fine dans lesquels il était emmailloté, gros ver dans sa chrysalide.
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La foule est comme ça, au moindre frémissement elle écarquille les naseaux, on peut l'entendre souffler, un grondement rauque qui monte et vous intime de la suivre. Et d'un seul geste la foule se redresse, la foule s'emballe, la foule charge sans savoir vers où ni vers quoi, la foule ne sait rien sinon le mouvement.
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Ce n’est rien d’autre que cela, la jalousie, que d’arracher indéfiniment une croûte qu’il faudrait laisser recouvrir une blessure ancienne qui ne guérit jamais. Tout ce que l’on construit établit une mince couche protectrice sur la blessure, mais à la moindre tentative, on y met les doigts, on gratte et ça recommence à saigner.
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La femme, blonde et claire, lui avait semblé belle comme quatre saisons successives avec les couchers de soleil rougeoyants, et les pleines lunes argentées aussi, tout ce qu’on voulait.
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J'ai posé Freki dans un panier et je lui ai donné une feuille de salade. Une de moins que je serai obligée de manger. J'espère qu'il aime aussi la soupe. J'ai eu l'impression qu'il essayait de me suivre alors j'ai bavé un peu dans le panier pour qu'il se sente à l'aise.
A table, Odalrik a râlé que c'était vraiment injuste que j'aie mon animal de compagnie et pas lui, alors je lui ai dit que s'il m'aidait à construire un enclos pour Freki, il pourrait un peu baver avec lui. Et je lui ai promis de lui donner ma soupe en cachette toutes les fois où je rentrerai de chez grand-mère Elsa.
Quand je me suis endormie ce soir-là, Freki était toujours dans son panier, au pied de mon lit, trop mignon. Je ne sais pas si j'arriverai à lui apprendre à miauler, mais au moins je suis la seule à avoir un escargot de compagnie.
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La tête arriva alors qu'ils venaient de finir leur troisième bière. Alberto se sentait réchauffé et la viande grillée le fit saliver, surtout l'odeur âcre des parties brûlées. On connaît l'odeur des poils carbonisés, moins celle de l'oeil qui commence à fondre. Deux hémisphères coupés longitudinalement, chacun dans son assiette de porcelaine. Dans chaque assiette, une mâchoire, une rangée de dents, une narine, un oeil, une oreille. Jan guettait sa réaction. Alberto le regarda dans les yeux, aussi profondément qu'il le pouvait. Jan le mettait si mal à l'aise qu'il ne jugea pas ridicule leur duel autour d'une tête de mouton.
- Bon appétit !
- Merci! C'est la meilleure tête de mouton grillée de Reykjavik...Du monde, donc.
Et Jan l'attrapa à pleines mains, enfonçant des doigts tortueux dans les orifices. Il faisait manifestement autant de bruit qu'il le pouvait, comme s'il tentait de sucer tout ce qu'il y avait à manger sur la tête en une seule déglutition. De temps en temps il repoussait les mouches qui lui disputaient le morceau. Il y avait bien quelques lambeaux de chair à arracher et il les tirait ostensiblement à pleines dents, avant de mastiquer bruyamment, sans jamais quitter Alberto des yeux. Des gouttes de gras maculaient ss joues hérissées de poils roux. Alberto buvait tranquillement sa bière.
- Vous avez pas faim?
- Si, si. Je regarde comment vous faites, en Islande.

PP.94-95
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La route en Islande, c’était comme un mètre ruban de couturière, parfois découpé en deux quand on avait pris la peine de dessiner des voies, se déroulant à plat sur le terrain sauvage auquel l’homme se mesurait ainsi.
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