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Critiques de Agnès Mathieu-Daudé (115)
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Marchands de sable

°°° Rentrée littéraire 2023 # 37 °°°



La quarantaine, Suzanne, débarque sans entrain avec mari et fils en Sardaigne pour quelques semaines de vacances chez ses beaux-parents, une famille d'industriels italiens à la Agnelli au train de vie faste et luxueux, elle qui vient d'un milieu très modeste. La graine du doute est semé par un conducteur de taxi qui évoque un enfant enlevé dans les années de plomb. Puis suite à une conjonction de petits riens, l'effet papillon s'emballe et engendre le début d'une prise de conscience.



« Suzanne a tout d'un deus ex machina mais reste à savoir si elle est vraiment là pour un happy end » nous prévient un prologue, un brin ironique. L'histoire de Suzanne, c'est celle d'une femme dont les yeux se décillent, une femme qui se réveille et se pose enfin les questions tous azimuts qu'elle a occultées toute sa vie et qui remontent à la surface, quitte à faire tout imploser : comment sa belle-famille est-elle devenue riche ? serait-elle tombée amoureuse de son mari sans sa fortune ? Que veut-elle transmettre à ses trois fils qui deviennent d'indécents enfants gâtés ?



Marchands de sable n'est pas un roman qui joue sur l'émotion ou cherche à provoquer une empathie. La plupart des personnages sont unidimensionnellement détestables, aucun n'est attachant, pas même Suzanne, trop longtemps aveuglée par les ors de son train de vie pour être totalement sympathique, trop empêtrée dans ses ambivalences pour ne pas agacer ... mais on est avec elle dans sa quête, et on veut qu'elle attaque, qu'elle morde.



Et c'est un petit jeu de massacre fort réjouissant. le narrateur ultra omniscient orchestre les règlements de compte et semble se marrer à l'avance lorsqu'il décrit avec férocité le petit microcosme sarde et ses rapports de classe à toutes les échelles : entre Suzanne et sa belle-famille qui la méprise, entre employeurs et domestiques, entre domestiques locaux et « importés » ( voire migrants clandestins bossant sur la plage ), entre riches eux-mêmes. Les phrases ciselées au vitriol d'Agnès Mathieu-Daudé font mouche quasi à chaque fois, que ce soit dans les descriptions ou les dialogues.



Si la première partie d'exposition se traine tout de même en longueur, dans le dernier tiers, l'autrice accélère la douloureuse prise de conscience de Suzanne en développant les enjeux extra-familiaux ( mais qui ont des conséquences sur l'individu ou sa cellule familiale ) à forte connotation politique avec en ligne de mire la Sardaigne des années 1970 et leur héritage dans la société actuelle, remontant même aux collusions entre les grandes fortunes italiennes et le fascisme mussolinien.



Toutes les observations sont justes mais cela fait beaucoup de thématiques ( prédation capitalistique, course aux ressources fossiles, immigration clandestine, ravages écologiques, industrie militaire etc ) à organiser et accorder. Sans doute trop. J'ai trouvé le récit plus convaincant, plus à l'aise lorsqu'il se resserre sur la « lutte des classes » et le personnage de Suzanne, plus confus lorsqu'il s'agit de dénoncer la cupidité et la prédation capitalistiques ainsi que leurs dessous dégueulasses.



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L'ombre sur la lune

Attilio, fils d'un mafieux sicilien a fait tuer sa femme le jour même de ses noces. Il a quitté la Sicile pour l'Espagne où il s'est investi dans divers petits trafics mafieux. Soong May-ling, une chinoise, de deux mètres, amoureuse des chiens, à la tête de la mafia chinoise espagnole le contacte et le charge de voler le tableau au petit chien de Goya, en prêt au musée du Prado à Madrid.

En parallèle, il y a Blanche qui vit à Paris, assistante du Directeur qui lui confie la surveillance, la sécurité et la conservation en bon état du tableau de Goya prêté au musée du Prado.

J'ai eu difficile à accrocher au début, mais dès qu'il y a eu de l'action j'ai été contente d'avoir poursuivi cette lecture d'autant que l'écriture est belle et le style agréable.

Si, comme moi, vous éprouvez un moment d'ennui, persévérez cela en vaut la peine.



Lu dans le cadre du Festival et Prix Horizon 2018 du 2e roman de Marche-en-Famenne (Belgique).

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Londinium, tome 1 : Un lapin sous le dôme

Désolée pour ceux qui attendent que je m'acharne sur le dernier roman que j'ai lu ; je sais que je vais vous décevoir, mais j'ai aimé ce premier tome de Londinium (et je ne dis pas seulement ça parce que je suis carrément en retard pour publier ma chronique concernant l'avant-dernière Masse critique et que je veux me rattraper auprès de l'équipe de Babelio).





Je pose le décor : Londinium est, évidemment, un Londres imaginaire, et l'histoire se situe probablement au début du XXème siècle, étant donné, entre autres, les références aux chansons de Joséphine Baker. Mais c'est surtout une ville où vivent ensemble les humains et autres animaux, sans que les uns bouffent les autres (alors que c'est le cas dans la ville de Paris), ou encore que les autres se bouffent entre eux. Un équilibre précaire a été instauré, et nous plongeons dans Londinium au moment où, justement, les choses se gâtent : des renards, qu'on gave de pilules comme les autres prédateurs afin de les empêcher de manger de la viande, commencent à se désinhiber et à attaquer d'autres animaux. Et on sent assez vite que, dans cette ville qui se veut progressiste, les animaux ne se respectent pas tellement entre espèces. Sans compter que les humains se mettent à pratiquer une discrimination anti-roux... D'ailleurs, Arsène, le lapin héros de notre histoire, se fait l'écho de toutes ces tensions. S'il est cultivé, intelligent, malin, il est aussi misogyne, très intéressé par l'argent et les biens matériels (alors qu'il trouve parfois ça énervant chez les autres), et se plaint allègrement des rats musqués, des castors, des furets, et j'en passe (les renards, bon, on comprend, vu qu'ils adorent manger du lapin). Arsène est également enquêteur, et, en recherchant une loutre disparue et la raison de vols répétés dans la caisse d'un tavernier, il va se retrouver empêtré dans un mic-mac qui le dépasse largement.





Des romans et des albums jeunesse, j'en lis régulièrement et je me fais régulièrement la remarque qu'ils sont écrits par des auteurs qui prennent plus ou moins leur public pour des idiots. Ce qui n'est pas du tout le cas ici. Un des points forts, c'est l'écriture, qui ne prend pas ce ton horriblement scolaire qui fait ressembler tant de romans jeunesse à des cours de français. Et c'est assez drôle, sans que pour autant l'auteure essaie de donner dans un pseudo humour à l'anglaise. L'histoire devenant de plus en plus sérieuse, ce ton humoristique tend à s'estomper un peu au fil des pages, mais reste présent. Surtout, c'est particulièrement intelligent, et donc assez exigeant pour le lectorat. Ca parle de politique, de philosophie, d'éthique, bref, tous ces sujets qu'on croit devoir réserver aux adultes en général (comme si la majorité des adultes réfléchissaient tant que ça à toutes ces choses, franchement !) Et c'est intelligent dans le sens où l'intégration des animaux dans la société des humains pose des questions sur notre rapport à l'immigration en Europe (ce qui semble être bizarrement un sujet obsédant pour au moins cinq ou six candidats aux élections présidentielles en France, allez savoir pourquoi), mais que, fort heureusement, ce n'est pas juste une métaphore sur la société humaine. Il aurait été dommage de n'utiliser les animaux que dans ce but, ce que je craignais un chouïa au début du roman. Or, la question de notre rapport aux animaux est bel et bien posée, et elle va plus loin qu'on ne pourrait le penser. Agnès Mathieu-Daudé a très bien croisé les thèmes, et elle pousse le lecteur à s'interroger sur ce qu'est l'intégration et, surtout, l'évolution. Et on est très loin des énormités que Flore Vesco avait sorti sur Darwin - et dont je ne me suis toujours pas remise - dans un de ses romans, je peux vous le certifier !





Je salue donc l'auteure et l'éditeur pour avoir proposé une lecture exigeante, je le répète, mais tout en même temps divertissante (j'ai peur d'avoir présenté ce roman comme un truc ultra intello et indigeste, or ce n'est pas du tout le cas !), et où le héros fume régulièrement un produit appelée lucernum, qui détend, fait rêver et aide à penser, et qui n'est donc pas présenté comme le mal absolu. Vous aurez compris à quelle substance, aujourd'hui toujours illégale en France, Agnès-Mathieu Daudé fait allusion. Sur le coup, ça m'a paru osé de la part de l'auteur et surtout de celle de l'éditeur, mais il est vrai que Conan Doyle, il y a déjà pas mal de temps, avait carrément fait de Sherlock Holmes un consommateur de cocaïne, alors Arsène fumant des pipes de lucernum, hein... (et bon - ALERTE SPOIL ! -, les renards consomment des trucs hyper louches).





Seul bémol : alors que c'est dans l'ensemble très bien écrit, on trouve par endroits quelques formules bizarres, et, surtout, des coquilles. Alors certes, c'est devenu monnaie courante dans l'édition française, mais c'est pas pour ça qu'il faut qu'on s'y habitue. Halte aux coquilles ! Embauchez plus de relecteurs, que diable ! (Et payez-les correctement, pendant qu'on y est)







Masse critique Jeunesse
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Les voisins mode d'emploi : Enfermée dehors

Puisqu'elle déteste son prénom, je respecte en la présentant comme une pré-ado de onze ans, vive et douée pour voir clair dans les manquements et lâchetés des adultes, déjà désabusée.

Ses parents sont divorcés.

La mère est en haut, au ciel. Pas morte, mais question présence, ce n'est guère mieux : elle est pilote de ligne et passionnée par son boulot.

Le père est chercheur, un scientifique qui plane au moins autant que la mère, différemment. Fraîchement amoureux, il s'est entiché à la fois de sa nouvelle compagne et du petit lopin de terre qu'ils cultivent ensemble en plein Paris.



Donc la jeune fille est souvent 'libre', ça pourrait faire rêver. Mais elle est encore beaucoup trop jeune pour vivre de cette façon, aussi seule, et apprécier.

Quand, un mardi soir - ce moment maudit de la semaine pour elle -, elle se retrouve 'exfermée' de l'appartement, en pyjama sur le palier, elle panique. Pas question d'appeler un serrurier, ça coûte très cher, et elle a cru comprendre que ses parents ont divorcé à cause de ça. La seule solution : aller demander de l'aide aux voisins. Lesquels ? Elle ne les connaît qu'à travers les déchets qui passent par le vide-ordures de la cuisine : un alcoolique (les bouteilles bon marché), une famille (les couches)...



Roman tendre, émouvant et amusant sur l'amitié entre générations, avec une petite enquête sur fond de poubelles - évidemment crades et puantes.

Nos deux détectives d'un jour sont bien sympathiques, la jeune fille pétille d'intelligence et l'histoire finit joliment.
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Un marin chilien

Que vient faire un indien Mapuche dans le climat tempêtueux islandais?



Le petit géologue chilien venu observer la colère d'un volcan perd tous ses repères face aux géants nordiques, pêcheurs ou paysans rustauds et avinés, dans une communauté où ragots fourmillent, sur une terre désolée puant le souffre ou le poisson à plein nez. En quelques jours, il tombe sous le charme d'une belle blonde, se fait rouler et menacer par un ex mari belliqueux et finit encombré d'une jeune fugueuse.

Malmené, ce pauvre Alberto! Ce voyage improbable va faire résonance avec ses origines d'orphelin, ses souvenirs d'enfance abandonnée et des choix de vie professionnelle et amoureuse, plus subis que choisis.



Un livre original, picaresque et humoristique. Il est aussi morose et introspectif en dépit de quelques événements forts: des beuveries d'apocalypse, des cataclysmes météo et géologiques. Ce subtil mélange dans la narration est porté par une bien belle écriture, dense et évocatrice d'images et de paysages.



Ce n'est pas une Islande magnifiée par d'autres auteurs que nous décrit Agnès Mathieu-Daudé. Ici la nature est hostile, violente, et l'urbanisation très laide, faite de hangars rouillés, de bars dans des containers. L'accueil des autochtones est rude, sec.

Il n'empêche que le dépaysement est assuré et donne envie de treks sur les roches volcaniques.

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Dagfrid : À poils

Cet été une de mes plus belles rencontres a été celle d'une petite fille viking nommée Dagfrid. Rebelle, déterminée, Dagfrid nous fait découvrir son univers familier à travers de jolies histoires qui mettent en scène sa famille, et en particulier sa mère et son grand-frère Odalrik.



Mais pourquoi Dagfrid fait-elle la tête, les cheveux peignés en "brioche", devant la fourrure d'un ours ?



La raison est toute simple : Dagfrid a été invitée au mariage de sa cousine Helga, la fille de l'oncle Erik qui est parti s'installer au Groenland, là où il fait encore si froid...

Pour participer dignement à un mariage au Groenland, quand on est une fille viking on se doit d'avoir, comme tout le monde le sait, une belle tenue de fête. Alors, pourquoi sa maman a-t-elle décidé d'utiliser une toile d'un mauve ignoble, agrémentée d'une dentelle rapportée d'un pillage ? Et parlons coiffure - mère et fille auront la même, au grand dam de Dagfrid ! une coiffure brioche, qu'elle déteste. Les nattes, c'est quand même plus pratique - et Odalrik, son grand frère, aura, lui aussi, les cheveux nattés pour cette grande occasion.

Evidemment, au Groenland, rien ne se passe comme prévu. Parce qu'au Groenland, tout le monde porte des vêtements en peau de phoque, vêtements et même.... sous-vêtements. Et puis, l'essentiel, quand une famille se retrouve, est quand même de participer à la cérémonie, au banquet, et surtout aux bagarres...

Les tenues de fêtes et les coiffures vikings auront leur succès, Odalrik le taciturne fera des conquêtes grâce à ses jolies nattes... et Dagfrid, la curieuse, adoptera en cachette la mode groenlandaise.



J'ai beaucoup aimé les illustrations d'Olivier Tallec, et en particulier celle qui nous montre Dagfrid, debout sur un rocher, silhouette minuscule aux cheveux d'or, qui contemple la mer, sous une pluie glaciale.



Dagfrid, Odalrik et l'escargot de compagnie Freki font maintenant partie de l'imaginaire viking de petites lectrices de ma connaissance qui ont dévoré cet été tous les romans de la série Fous rires garantis, et de beaux souvenirs de vacances pour nous toutes.
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Un marin chilien

Quand, dans un bar de Reikjavik, la rumeur court qu'un chilien a eu la mauvaise idée de prendre un café avec la trop belle Thorunn, ex-femme de Thorvardur, pêcheur alcoolique et grande gueule, tout le monde en déduit que c'est forcément un marin.

Sauf que non. Ce chilien est en fait géologue et chargé d'étudier le volcan Krafla, prêt à se réveiller sacrément fort pour réduire en cendres les hommes, les moutons et à peu près tout ce qui pousse en Islande.



Ok, et alors ? Il n'avait pas le droit de le boire ce café ?!

Eh bien, s'il avait fait un autre choix, il n'aurait pas mangé de la tête de mouton grillé avec un unijambiste menaçant, acheté une usine qui ressemble plus à une cagette qu'à une affaire qui tourne, surpris un homme à poil et ivre mort dans une écurie sous le regard de chevaux trouvant cela parfaitement normal… Et puis, il ne serait pas tombé amoureux d'une autre femme que la sienne, restée au Chili.

Mais qu'allait faire Alberto dans cette galère?



Voici un livre qui allonge ma liste (très très courte) des ouvrages qui m'ont émerveillée par leur qualité littéraire.

Tout est bon: une histoire rocambolesque, des dialogues savoureux, et des personnages tout droit sortis de mythes et légendes.

Quelle réussite!



Quand je pense qu'il s'agit du premier roman de l'auteur, je me réjouis d'avoir encore à découvrir son second ouvrage "L'ombre sur la lune" ainsi que "L'école des souris", deux textes pour enfants aux éditions L'école des loisirs.



Challenge "Hommage à Notre Dame de Paris"









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Marchands de sable

Décidément la majorité de mes dernières lectures ( 3 sur 4) ne m'ont pas apporté grand chose, même pas un peu de plaisir.

Que dire de ce livre?

Un petit résumé...

Suzanne rencontre Paolo au hasard d'un voyage, en gare de Milan. Elle va rejoindre son sage amoureux à Venise et lui sort d'une bringue. Il est l'héritier d'une famille fortunée d'Italie, elle d'une famille très modeste du Gard ( on a évité le misérabilisme du Creusot !)

Ils se marièrent et eurent ....trois garçons.

Le roman se passe en Sardaigne où la famille Signorelli possède une propriété avec plage privée pour riches .

Suzanne est très critique, elle qui vient d'un autre milieu et qui passait ses vacances à Palavas-les-Flots ( où elle s'ennuyait ferme...)

On a droit à tous les travers de la vie des milliardaires italiens : argent pas très propre, passé Mussolinien, , ventes d'armes, maîtresses, non-respect de l'environnement, personnel philippin mal traité,(Suzanne, elle, leur sourit.. ouf!) tenues vestimentaires codifiées.....

Décidément cette chère Suzanne s'ennuyait à Palavas et ce n'est pas mieux chez les milliardaires !

Rassurez-vous elle trouvera sa place à la dernière page.

On plonge dans un océan sans fond de poncifs en tous genres.

Le plus gros problème du livre : le style (aie, aïe, aïe,)

Rencontre avec l'auteur cette semaine.

Il y a (c'est la grande majorité) des rencontres qui répondent à nos attentes, celles qui sont décevantes, d'autres étonnantes mais toutes sont intéressantes.

On y apprend beaucoup sur le travail (car c'en est un ) de l'écrivain.

Alors j'irai, je n'ai peut-être pas compris le message du livre.

Je suis peut-être un peu agacée par mes derniers choix... énervée même.... ça va passer.



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Dagfrid et compagnie

Dagfrid s'ennuie un peu ; notre amie la petite viking aimerait bien un animal de compagnie. Figurez-vous que chez les Vikings, les dieux ont des animaux de compagnie ! C'est le cas d'Odin, qui a deux loups, deux corbeaux et un cheval à huit jambes ! Dagfrid se contenterait d'un chat, ou d'un mouton, mais sa maman a dit non : Odalrik, le grand frère de Dagfrid, souffre d'allergies. Sa maman tient aussi à avoir un intérieur toujours impeccable.



Grand-Mère Elsa habite assez loin du village, à l'orée de la forêt. C'est une grand-mère qui a des idées originales. Dagfrid aime beaucoup passer du temps avec elle, discuter de choses et d'autres... et ses tartes à la myrtille sont délicieuses, il faut bien le dire. Cela change du poisson à tous les repas !

Chez Grand-Mère Elsa, on peut aussi faire des rencontres surprenantes au détour d'un carré de salades : un animal de compagnie coiffé comme les filles vikings ! oui, c'est bien ça, un escargot. Dagfrid pense que c'est une femelle, en raison de sa coiffure. Grand-mère Elsa va devoir prendre en charge son éducation.



C'est le début d'une belle aventure entre la petite fille et Freki, l'escargot viking !

Dagfrid et compagnie est un roman de la collection Mouche, qui plaira aux enfants qui commencent à lire seuls. J'ai beaucoup aimé le texte vitaminé et l'humour d'Agnès Mathieu-Daudé. Olivier Tallec nous fait découvrir une mini-héroïne viking face à un "nouvel "animal de compagnie. Un régal !

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Dagfrid- Des brioches sur les oreilles

Aubusson est une ville célèbre pour ses tapisseries, art traditionnel qui a su traduire des univers imaginaires aussi divers que ceux de Miyazaki ou de Tolkien en oeuvres magnifiques... Aubusson est aussi une petite ville active de la Creuse dans laquelle se trouve une belle librairie au rayon jeunesse bien intéressant ma foi.

C'est là que j'ai fait la connaissance de Dagfrid.

C'est une fille viking très sympathique, qui nous raconte son quotidien, aux côtés de son grand frère Odalrik.

Dagfrid en a plus qu'assez de porter des robes longues et peu pratiques, de faire sécher le poisson et de le cuisiner. Elle n'aime pas non plus tresser ses cheveux blonds. Elle préfèrerait de loin embarquer à bord d'un drakkar, découvrir l'Amérique....

Odalrik construit un petit bateau pour Dagfrid et c'est le grand départ pour l'inconnu. L'inconnu, c'est en fait une petite île, Astridland, habitée par de drôles de filles coiffées à la mode "brioche" : leurs tresses sont enroulées sur les oreilles. Des filles qui prennent Dagfrid, et ses nattes blondes, pour un garçon et veulent la faire déguerpir au plus vite.

Mais surprise ! l'île est peuplée d'étranges animaux : des moutons. Des moutons que l'on mange et dont on utilise la laine. Il suffit de s'expliquer : Dagfrid se fait de nouvelles amies. Et échange de bons procédés : Dagfrid va apprendre aux filles d'Astridland à construire un bateau, à pêcher, à sécher le poisson, tandis qu'Astrid, l' une des filles, montrera à Dagfrid comment tondre les moutons et tricoter leur laine. Lorsque Dagfrid repart dans son mini-drakkar, elle est accompagnée de deux moutons, magnifique cadeau qui va changer la vie de toute sa communauté !



Moi aussi, j'ai une nouvelle amie, une petite viking aux tresses blondes, qui ne s'en laisse pas compter et va de l'avant ! Et ses aventures ont déjà bien fait rire une petite lectrice - sans nattes ou brioches - qui a l'intention de poursuivre la lecture des aventures de Miss Drakkar !



Les aventures de Dagfrid sont écrites par Agnès Mathieu-Daudé et illustrées par Olivier Tallec. Elles sont destinées à des enfants de 6 à 8 ans qui commencent à lire seuls.
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Londinium, tome 1 : Un lapin sous le dôme

Je l aime bien moi Arsène ce lapin chercheur de vérité ( contre espèces sonnantes et trébuchantes ) cet enquêteur qui écoute sur son gramophone des chansons de Joséphine Baker ( surtout " J' ai deux amours ) en tirant sur sa pipe de Lucernum ou sirotant son verre de Serpolette lové dans son fauteuil au fond de son terrier douillet .Toujours propre sur lui , élégant , chapeauté .Irrésistiblement il fait penser à Sherlock Holmes car il déduit , et découvre de dangereux secrets sur cette société qui blottie sous le dôme de Londinium a promu l 'égalité entre humains et animaux parlants et pensants , on ne s asservis pas dans des cages , on ne se mange pas . Cette utopie ne convient pas à tout le monde et un sinistre complot se trame jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir , mais chut il vous faudra partager ses aventures avec Lady O la loutre et Johnny le géant des Flandres pour commencer a desserrer le noeud de l intrigue .Certes dans ce bouquin beaucoup de thèmes sont repris racisme , immigration , intégration mais contrairement à tant d'autres l 'auteure n en profite pas pour y glisser son idéologie personnelle sous couvert d'aventures ( ce que je nomme un faux nez , et qui m' insupporte ) non une équipée lagomorphe vive , joyeuse à ne pas rater
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Londinium - Tome 4 - Mon pays et Paris

Avant Arsène Lupin ( de Boileau et Narcejac ) retour vers Arsène Lapin l enquêteur lagomorphe amateur de serpolette et de philosophes grecs Après un détour par Berlin et un retour à Londinium notre sautillant héros vient dans notre capitale toujours pour trouver des alliés à sa lutte pour protéger le fragile équilibre entre animaux ( parlants ) et humains , menacé par des rétrogrades voulant le retour du temps des prédateurs et des proies À Paris il va approcher Gertrude Stein , Joséphine Baker , et Ernest Hemingway qui ne pas vont lui être d un grand secours . Au final notre élégant mammifère ne retiendra de la cité Lumière que déception et odeur de déjections canines Heureusement quelques amicales rencontres parmi ses congénères lui remonteront le moral .Mais le drame se nouera et jouera dans la capitale Britannique dans une explosion de violence royale ( chut je n en clapirait pas plus )

Ce 4° opus n est moins surprenant , léger que les précédents , mais c est souvent ( toujours ?) dans les suites cela reste quand même agréable à lire pour les ados et jeunes adultes de tous âges ( ben oui quoi je suis un jeune vieux )
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L'école des souris

Petite déception pour ce roman jeunesse dont j’avais entendu parler en bien et qui me faisait très envie grâce aux illustrations vraiment adorables ! Finalement, j’ai trouvé que c’était mignon, un peu rigolo, mais pas transcendant non plus… Je m’attendais à plus d’humour rocambolesque et à une histoire plus développée. L’idée de base était prometteuse, notamment avec Elvis, un vieux hibou qui imite les humains au quotidien. Lorsqu’il décide de créer une école pour les souris du grenier, il n’imaginait pas à quel point ce serait compliqué, notamment avec cette fratrie d’une dizaine de souriceaux portant tous un prénom commençant par « W ». Comment les différencier les uns des autres ? Comment retenir aussi vite leur identité ? Comment calmer ces chenapans qui courent dans tous les sens ? Le pauvre nouveau directeur va s’arracher les plumes face à ces enfants indisciplinés et plein d’entrain… Du moins, jusqu’à ce qu’arrive la belle Emma la belette qui va se proposer comme maîtresse… J’avais espoir que cette dernière bouscule un peu les choses ou que l’on s’inquiète vraiment pour l’avenir de cette école… Cependant, tout est assez cousu de fil blanc… On reste sur des rebondissements plein de tendresse.



Avec un tel scénario, je m’attendais à quelque chose de plus loufoque et original. On est sur un récit classique d’un vieil homme gentil, mais râleur, qui fait face à des enfants vifs et enjoués… Sauf qu’ici, ce sont des animaux qui cohabitent, alors que de coutume, ils se mangent entre eux. Les adeptes des histoires intergénérationnelles devraient être satisfaits. Pour ma part, j’ai trouvé ça mignonnet… C’est une assez bonne première lecture, même s’il existe des histoires plus rigolotes dans cette collection. En tout cas, j’ai été charmée par les illustrations belles, colorées, très expressives et pleines de détails au niveau des décors. Le hibou a vraiment une trop bonne bouille ! Ce fut donc une lecture « chouette » mais sans plus qui vaut quand même le détour, ne serait-ce que pour les dessins pétillants de malice !
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L'ombre sur la lune

L'univers littéraire d'Agnès Mathieu-Daudé a de la personnalité et un charme indéniable.

Commencer un roman par le meurtre d'une mariée par son tout récent époux, le jour des noces, ne manque pas de saveur. Tout comme la fascination incongrue d'une employée de musée solitaire pour un footballeur espagnol.



Le sicilien irascible et en cavale se voit imposer un plan de cambriolage.

À Paris, la souris grise de l'administration culturelle part en convoyage de peintures.

Deux personnages qui vont bien finir par se rencontrer, car il est crocheteur et qu'elle a ses entrées privilégiés au Prado. Tout cela pour un petit Goya à accrocher dans une exposition madrilène.



J'ai dégusté l'insolite des personnages, leurs vies éreintées, leur description décalée et minutieuse, la poésie de la narration elle-même portée par une écriture fine, élégante et humoristique. Il flotte sur ce couple improbable une tristesse indéniable, une mise en abime de leurs existences respectives entre répulsion et attirance, dans une Espagne du Sud de chaleur, de bruits de ferias, d'âpreté des autochtones.



Le style est touffu, enveloppant, et on plonge dans cette histoire aux frontières du thriller épuisé, avec en prime, une incursion dans les coulisses feutrées du monde de l'Art.

Pas mal du tout, cette noirceur ibérique !



Rentrée Littéraire 2017

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Dagfrid : Le mal du pays

Ah, mais que Dagfrid a donc mauvaise mine, là, debout, sur un phoque ! Notre amie la petite viking aux tresses d'or est au Groenland depuis quinze jours. Quelle tristesse....Dagfrid s'ennuie, elle a le mal du pays, Freki, son escargot de compagnie, lui manque.

Les festivités du mariage de sa cousine Heida sont maintenant terminées, mais les parents de Dagfrid ne semblent pas prêts de rentrer. Et Grand-mère Elsa n'est d'aucun secours : elle se plaît au Groenland, prend des bains, uniquement vêtue d'un vieux casque de viking qu'elle affectionne, et part chasser les phoques... Non, aucune aide à attendre de ce côté-là... Ni d'Odalrik, le frère de Dagfrid, qui est devenu le chouchou des filles du Groenland...

Pourtant, il faudra bien penser au retour. Mais avant, Thor, le père de Dagfrid, et son frère Erik en viendront presque aux mains. de vieilles querelles qui remontent à leur enfance vont enfin être réglées, grâce à Grand-Mère Elsa.

Comme le résume la maman de Dagfrid : "au bout d'un moment, on est mieux chacun chez soi. Sinon, on habiterait tous au même endroit".

A bord du drakkar, au prix d'un terrible mal de mer si peu digne d'un viking, Thor, le père de Dagfrid, guide enfin toute la famille vers son île préférée !



J'ai bien aimé retrouver la petite fille viking dans le nouveau roman jeunesse d'Agnès Mathieu-Daudé, Dagfrid, le mal du pays, illustré par Olivier Tallec. Une héroïne bien sympathique, nostalgique, qui fera tout pour rentrer chez elle, près de Freki.



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Londinium, tome 3 : Des renards et des hommes

Revoilà pour ce troisième opus notre lapin élégant à monocle , amateur de Sophocle et de serpolette , après sa périlleuse escapade en terre nazi du tome 2 A son retour à Londinium notre détective lagomorphe mais néanmoins snob et heu !! disons radin retrouve une situation bien abîmée , épidémie provoquée criminellement touchant les roux , agressivité entre animaux et entre les hommes et les bêtes Un complot d envergure nationale d' un prince du sang avec le soutien secret du chancelier Hitler Notre mélange d'Holmes et Poirot devra faire face à des trahison inattendues , a de nouveaux amis et au retour dramatique d un ancien . La vie aussi commence à modifier sa vision étriquée du monde surtout sur les rapports entre les sexes .Une histoire sombre qui ouvre de bien sinistres perspectives pour une suite qui me semble inéluctable au vu de la fin en points de suspension . Et puis aujourd'hui est pour moi un jour très spécial j ai 70 balais !!! Oui bon ce n est pas un exploit nous sommes un wagon dans ce cas , mais en fait je m'use à le répéter pas tant pour recevoir des voeux ' ( même si ça fait toujours plaisir ) que pour m' auto -persuader de cet âge , dans ma tête je suis toujours un éternel ado ( enfin sans acné ) Allez bonne journée à tous,
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Marchands de sable

Suzanne épouse Paolo, un héritier de la famille Signorelli dont elle aura 3 enfants et passe des vacances en Sardaigne.Son immixtion dans une famille très au dessus de sa condition d’origine lui a causé quelques soucis d’adaptation qu’elle est tout de même parvenue à maîtriser grâce à ses enfants, mais, elle découvre progressivement des secrets de famille bien enfouis qui vont confirmer ses soupçons de fortune mal acquise. A travers cette histoire de famille, l’autrice décrit un monde capitaliste sans foi ni loi qui fait fi de protection de l’environnement et des valeurs humaines universelles.Mais, la démonstration par l’enquête de Suzanne est bien poussive et moralisatrice, on a du mal à la suivre et à en apprécier la substance.
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Dagfrid et compagnie

Dagfried est de retour et elle a très très envie d'un animal de compagnie.

La souci, c'est que sa maman est légèrement maniaque. Pas question d'avoir des loups ou des chevaux à huit pattes comme Thor. Ni même un banal chat comme Freyja.

Heureusement, Dagfried va trouver un animal de compagnie répondant à tous les critères. Lequel ? Je vous laisse le découvrir en même temps que le personnage haut en couleurs de la grand-mère !



Un tome moins enlevé que les précédents mais savoureux tout de même.
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Un marin chilien

Voici le premier roman d'Agnès Mathieu-Daudé, qui exerce le métier de conservateur du patrimoine à Paris, après avoir suivi des études d'histoire en Angleterre. Ces informations sur la romancière ont leur importance, puisque l'on ressent cet attrait pour l'histoire des contrées présentes ici: le Chili et l'Islande, deux pays aux ancêtres légendaires et sauvages.

C'est d'ailleurs la question des origines qui tourmente Alberto, notre "marin chilien". Marin? Il ne l'est absolument pas. Il est géologue et se rend en Islande pour étudier l'irruption prochaine du volcan Krafla. Orphelin de naissance, il profite de cette escapade pour mettre de la distance entre sa petite-amie, Maria, qui désire tant un enfant, et lui, qui n'en veut absolument pas, traumatisé par l'abandon dont il a été victime.

En acceptant de prendre un café avec la belle Thorunn, une fois arrivé à Keflavik, Alberto va se retrouver confronté à une famille de marins islandais aux manières "mafieuses"! L'ex-mari de Thorunn, Thorvardur, géant alcoolique et violent, va en effet suivre le géologue à travers le pays, après lui avoir vendu une usine de salage désaffectée lors d'un soir de beuverie.



L'écriture d'Agnès Mathieu-Daudé est prenante: les nombreuses anecdotes sur les légendes d'Amérique du sud et du grand nord, ainsi que la psychologie fouillée des personnages, font de ce roman un récit riche et captivant. Les petites remarques satiriques sur les personnages (comme s'ils agissaient spontanément, sans la direction de l'auteure) m'ont régulièrement fait sourire. Toutefois, j'ai trouvé des longueurs dans certains passages, comme ceux décrivant les paysages, un peu trop répétitifs à mon goût.



Ceci dit, j'ai passé un excellent moment de lecture et je remercie Babelio et les éditions Gallimard, qui me l'ont offert grâce à l'opération "Masse Critique".
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Marchands de sable

Quelle histoire que celle de cette famille d'industriels italiens vue à travers les yeux d'Agnès, jeune française tombée amoureuse de l'héritier! D'origine modeste, elle n'a jamais été acceptée par sa belle famille mais elle a réussi à sortir de sa condition. A moins que...En effet, elle a entendu parler d'un "sequestro", et d'un "bambino" et elle veut percer le mystère. Elle va mener son enquête pendant leurs vacances d'été en Sardaigne qui l'a conduit à relire l'Histoire avec un grand "H" de l'Italie qui se confond avec celle de la famille de son mari et de leurs trois jeunes fils. Des portraits au vitriol de cette grande bourgeoisie et un personnage très attachant.
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