Face au risque d'effondrement des sociétés thermo-industrielles, des citoyens et chercheurs proposent des modes d'existence axés sur l'autonomie alimentaire, la sobriété et la descente énergétique. Les vertus de ces initiatives sont multiples : elles donnent aux habitants les moyens de reprendre leur avenir en main, elles organisent des collectivités moins dépendantes des flux mondialisés, elles concourent à réduire la consommation de ressources énergétiques et proposent une économie éthique redéployée vers le soin de la Terre.
Entre territoires en transition et récit biorégional c'est un contre-modèle qui s'invente à rebours du gigantisme des métropoles.
Avec :
Agnès Sinaï, journaliste, enseignante à Sciences Po et fondatrice de l'Institut Momentum
Benoît Thévard, ingénieur et membre administrateur de l'Institut Momentum
Aurélie Luneau, animatrice et productrice de l'émission de cause à effets le magazine de l'environnement (France Culture)
Retrouver le dossier "Entrer en transition écologique" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/sciences-et-techniques/entrer-en-transition-energetique
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Qu'est-il possible de faire? Anticiper dès à présent ce grand retour forcé au local afin de ne pas le subir dans quelques années, réinventer notre approche du collectif et des biens communs, privilégier une économie low-tech, participer à des initiatives de transition (Alternatiba, ou autres), développer une agriculture sans pétrole, retisser des liens puissants avec vos voisins, etc. Les chemins à tracer sont nombreux et parfois contradictoires. Ils ont pourtant tous un point commun: la résilience. Car les chocs actuels et à venir appellent la construction d'une société moins vulnérable, qui saurait non seulement les encaisser mais aussi se relever. Pour Dennis Meadows, le principal auteur du fameux rapport au Club de Rome, il est désormais évident qu'"il faut se préparer dès maintenant à construire dans l'urgence de petits systèmes résilients".
Un effondrement n'est pas la fin du monde, ni l'apocalypse, ni une catastrophe ponctuelle que l'on oublie après quelques mois, comme un tsunami ou une attaque terroriste. Un effondrement est "le processus à l'issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, énergie, etc.) ne sont plus fournis (à un coût raisonnable) à une majorité de la population par des services encadrés par la loi". Dans le présent livre, nous nous plaçons dons clairement dans cette perspective d'effondrement. Celui-ci est inévitable: il n'y a pas de "solutions" à chercher, mais plutôt des manières de vivre avec, le mieux possible. Il existe donc des chemins à prendre pour s'y adapter, pour le rendre moins injuste, moins toxique.
Notre planète dispose de ressources limitées. Elle n'est pas la seule : notre corps et notre résistance morale aussi. Pour être franc, toutes les mauvaises nouvelles du monde - prises ensemble et bien comprises - sont extrêmement dures à avaler. Face au désastre à venir, ressentir de la peur, de la tristesse ou de la colère est tout à fait fondé.