Citations de Agnès de Lestrade (219)
J'avais ma vie bien à moi.Et ma vie,c'était Clara.Pourtant à l'intérieur je restais figée à l'ère glaciaire:ma mère ne m'avait jamais touchée,sauf pour m'habiller.
Les mots, je les gardais dedans. Ils étaient mon secret. Mon territoire. C'est peut-être pour ça que toute cette histoire est arrivée. Quand les mots sont sortis, c'était trop tard.
La neige vole autour de lui, l'empêchant d'ouvrir les yeux. Derrière son écharpe de laine, son nez est gelé. Mais Ikomo avance malgré le vent.
Monsieur Rien était gentil comme tout. Mais le problème c’est qu’il n’était rien pour Petit Tout. Et le pire, c’est qu’il s’installa dans la maison de Madame Tout et de petit Tout. Et le pire du pire, c’est que Madame Tout et Monsieur Rien s’aimaient tellement qu’ils fabriquèrent un petit Quelque Chose.
J'ai demandé s'il pouvait lui faire une langue pour lécher mes joues.
Grand méchant loup, vous n'avez pas vu trois petits cochons ? [dans la bulle]
Malheureusement non ! répond le loup en se frottant le ventre et en léchant ses babines.
Toute la troupe, encore plus angoissée, se remet en marche.
"Dans cet étrange pays,il faut acheter les mots et les avaler pour pouvoir les prononcer."
"Il existe un pays où les gens ne parlent presque pas.
C'est le pays de la grande fabrique de mots.
Dans cet étrange pays, il faut
acheter les mots ou les avaler
pour pouvoir les prononcer..."
Ce soir-là, Très Gourmand Monsieur Lapin se sent bizarre. Il n'a même pas faim. Son coeur ne bat pas comme d'habitude. Et dans sa tête, il voit les yeux bleus de Très Jolie Lapine.
Quand quelqu'un qu'on aime est mort, chaque fête se transforme en couteau tranchant.
J'ai passé trois jours à retenir mes larmes en serrant très fort les yeux.
La vie sans toi, c'est la vie sans moi. page 33
Les papiers sont comme les gens, dit Tara. Certains son souples, mous, résistants. Et d’autres se déchirent facilement.
« Mes parents sont des papiers fragiles. "
La vie tient parfois à pas grand-chose.
Parfois, les mots sont des échardes alors il vaut mieux ne pas les dire. (p.43)
Si vous ne vouliez pas de Raymond chez vous,
il fallait bien fermer vos fenêtres.
- Papa; si on rentrait ?
[...]
- Prune, on ne peut pas rentrer.
[...]
- Prune, je ne sais pas comment te le dire...
Heureusement, si vous l'arrosez quotidiennement, un Raymond grandit très vite.
Trop vite.
Trop trop vite.
Alors, je dis tout ce que je peux lui dire. [...] Que oui, il me manquait, que sa foutue musqiue nous séparait toujours. Que j'avais un père à rayures. Comme un zèbre, un jour blanc et transparent sans lui, et un jour noir, bien rempli, où il était là pour moi. Et ça, je le pensais vraiment.
Tout à coup, je comprends pourquoi son vélo était chargé comme un baudet. Il porte sa vie sur son dos. Comme un escargot. Sauf que mon père n'est pas un escargot, mais un être humain.
Ils ont fini par seulement se croiser juste le temps de s'enguirlander. Et puis, ils se sont décroisés. J’avais cinq ans.