— Avez-vous déjà mangé un être vivant ?
— Non.
— Ça a une vibration, une chaleur douce et fragile qui le rend particulièrement délicieux. Mordre dans une vie. C’est le plaisir de savoir que, par votre intention, par votre action, cet être a cessé d’exister. C’est sentir expirer doucement cet organisme complexe et précieux, et qui a d’ores et déjà commencé à faire partie de vous-même. Pour toujours. Ce miracle me fascine. C’est une possibilité d’union indissoluble.