Durant la guerre je ne fus pas moi. Je ressemblais à un petit animal qui possède un terrier ou, plus exactement, plusieurs terriers. Les pensées et les sentiments avaient rétréci. En vérité, une interrogation douloureuse s'élevait parfois en moi - pourquoi et à quelle fin étais-je resté seul ? -, mais ces questions s'évanouissaient dans les brumes de la forêt, et l'animal qui était en moi revenait m'envelopper de sa fourrure.