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4.01/5 (sur 79 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alsace
Biographie :

Ahava Soraruff est née en Alsace, a grandi dans les environs de Grenoble, et vit depuis plusieurs années en Écosse.

Elle enseigne la philosophie et écrit des histoires qui s'inspirent de ses nombreux voyages.

Coup de cœur du jury du Prix du Livre Romantique 2018, "Baby Jane à Broadway" est son premier roman.

"Les audacieuses" (2019) est son deuxième roman.





Source : www.editionsleduc.com
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Chacun traîne des casseroles, des erreurs et des choix hasardeux qu'on cache dans le placard en priant pour qu'ils ne glissent pas sous la porte. La vie, c'est comme un pacte faustien avec le destin.
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On associe cela généralement à… une certaine faiblesse intellectuelle, un manque de classe et un mode de vie…rustique.
— Et nous on est des péquenauds  ?
Et là, maman se vexe de ouf.

À l’époque, maman est encore normale. Enfin à peu près. Je n’irais pas jusqu’à affirmer qu’elle pète la forme tel un feu d’artifice au Nouvel An, mais elle n’ingurgite pas autant de Xanax qu’aujourd’hui.
Tout ça, c’est à cause de Guillaume.
Du coup, je vais quand même en parler de Guillaume. Histoire de situer le tableau.
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Ensemble, elles refaisaient le monde, formulaient des rêves à voix haute. Elles se disaient « j’aimerais faire ceci ou cela ». À vingt ans, l’imagination ne connaît pas de limites. À vingt ans, on regarde en avant, pas en arrière. On ne s’embarrasse pas avec des « j’aurais dû ».

À vingt ans, on tombe amoureuse.

À vingt ans, on pleure.

À vingt ans, on rit.

À vingt ans, on y croit.

À vingt ans, on veut.
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Si j’ai du mal à comprendre ce que l’un et l’autre se reprochent, j’entends plusieurs fois fuck et bitch, éléments discursifs centraux qui semblent revenir dans la conversation comme autant de marques de ponctuation.
Après un silence plus lourd qu’une dalle de béton, les ressorts du lit se mettent à couiner avec la régularité exponentielle d’un métronome. Échange de regards avec Madeleine ; les deux tourtereaux se sont rabibochés.
Plus tard, le sol gronde sous les pas de pseudos-hooligans, fêtant la victoire de Manchester face à Liverpool. L’un d’eux s’appuie contre notre porte et lâche une série de rots, cela avec la puissance dantesque d’une symphonie de John Williams.
Faites qu’il ne clamse pas devant notre palier, pensé-je, horrifiée, alors que la symphonie gagne en décibels.
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Les filles comme vous, j’en ai déjà vu, y’en a plein Londres. Elles tombent comme des confettis et se coincent dans les interstices. On finit par les oublier ces filles-là, comme les confettis sur les trottoirs. Vous voulez être un confetti, mademoiselle Dupuis  ? Non. Probablement pas. Tout a un coût, vous savez, même les enfantillages.
Je le trouve méchant tout à coup.
Jenny se tourne vers lui et lui tire la langue. Des bulles de bave moussent au coin de sa bouche. Furieuse, je quitte le siège et traverse la pièce à grandes enjambées. Je suis sur le point d’atteindre la porte quand il me rattrape, l’expression toujours aussi tendue.
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À chaque fois que j’évoque son nom, maman se transforme indubitablement en fontaine géante. Elle chiale, elle chiale, et re-chiale. Je profite de ses absences en journée, occupée qu’elle est à colorer les cheveux blancs de tout le canton, pour apprendre à mieux le connaitre et me glisse dans l’ancien bureau de papa avec l’impression de m’introduire dans un monastère bénédictin. Dans ce silence pesant, je hume l’odeur de poussière âcre et observe les murs grincheux. Bêtement, j’attends que papa surgisse, habillé d’une lumière divine, les mains en avant, prêt à m’emporter avec lui dans son royaume.
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Elle revêt une robe en lycra qui la boudine au niveau du ventre, se juche sur les talons que je lui ai empruntés un peu plus tôt dans l’après-midi, et part à la rencontre de Kirk, son « date » pêché sur une appli sexo. J’aimerais lui faire remarquer qu’elle a un peu trop forcé sur le maquillage, que son fond de teint tire vers le orange et que ses faux-cils sont trop prononcés pour ne pas évoquer les pattes velues d’une araignée, mais je me ravise. Connaissant Sally, son caractère hautement inflammable, elle m’aurait clouée au pilori avant de m’asperger d’essence et de faire cracher un briquet.
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La mère de Madeleine ne figure même pas sur la liste des cancans qu’on chuchote chez le boulanger en faisant la queue.
D’ailleurs, les femmes du village l’évitent, craignant peut-être que sa détresse ne soit contagieuse. Elles doivent se dire qu’elles en ont de la chance. Au moins leurs époux respectifs s’affichent toujours à leurs côtés. Et tout en s’autocongratulant, elles ignorent grassement l’historique Google et ses multiples renvois sur des sites de camgirls avec « écolière sexy » en mots-clefs.
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On lui avait appris à se tenir droite à table, à dire merci, à jouer deux ou trois sonates au piano, à parler le français (et tout de suite, Zola avait montré d’incroyables aptitudes dans la maîtrise de la langue de Molière), à repasser ses vêtements et à sourire aux passants. Il y avait eu beaucoup de règles, mais rien d’excessif. Enfin, pas au goût de madame De Winter. Il y avait aussi eu de la place pour l’amour, des embrassades, des samedis en famille à jouer aux cartes ou à lire au coin du feu.
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Clémence ressemble à une poupée Barbie. C’est ça le secret de sa beauté vertigineuse. Maman raconte que ce qu’on voit dans les médias n’est pas la réalité, mais Clémence, elle, elle est grave réelle avec ses cheveux couleur soleil et sa plastique en sablier, donc je ne comprends pas.
Souvent, j’ai supplié le miroir de me donner les mêmes cheveux soleil, la même taille de sablier, mais apparemment le miroir souffre de surdité car je suis restée Madeleine. Tristement Madeleine.
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