En réalité, un roman réussi n'est rien d'autre que la
liquidation d'une mémoire, peut-être même d'une personne,
avec un silencieux, à l'insu de tous. Seule la personne
visée sait que ces mots-projectiles lui sont destinés. Les
romans ratés ne sont en fait que des crimes ratés et il faudrait dessaisir leurs auteurs du droit de porter la plume car, maniant mal le verbe, ils risquent de tuer inconsciemment n'importe qui, y compris eux-mêmes... après avoir tué les lecteurs... d'ennui !