Durant les deux exils du cardinal Mazarin à Brühl, chez l'Électeur de Cologne (février-décembre 1651), puis dans la principauté de Bouillon (août 1650-février 1653), Michel Le Tellier est le plus diligent des conseillers de la reine-mère et le principal lien entre celle-ci et l'exilé.
La Fronde s'acheva par l'affermissement du pouvoir royal, la confusion des princes et l'exil du prince de Condé qui, depuis 1650, apparaissait comme le chef de file des rebelles. On n'a trop souvent retenu de la Fronde que ses côtés burlesques, les Mazarinades et le "régiment des portes cochères" ; ce fut en réalité un réveil des appétits particularistes, et un désastre pour un royaume déjà si épuisé. [...]
Louis André écrit à ce propos : "Ce que Mazarin, la reine-mère, et Louis XIV ont estimé avant tout en lui [Le Tellier], c'est sa fidélité inébranlable au pouvoir royal et à ceux qui le détiennent. Dans la correspondance secrète, échangée pendant la Fronde entre le cardinal volontairement exilé et Anne d'Autriche, n'avait-il pas été désigné principalement par ce pseudonyme : le Fidèle ?" [...]
Le règne personnel de Louis XIV commençait sous les plus brillants auspices. Le rebelle Condé avait imploré son pardon en s'humiliant. Le plus fier des princes du sang avait courbé le front devant le Soleil Levant ; nulle opposition, si mince fût-elle, ne subsistait dans un royaume dompté. Le jeune roi de vingt-deux ans se fit représenter en Apollon, vainqueur du serpent-python. L'allégorie était claire, et tous les sujets du roi, du plus humble au plus grand, en tirèrent une leçon de prudence.
(extraits des pages 27 et 28)
Longue est la tâche de l’humanité, et son labeur est rude ; mais, pour l’adoucir, Dieu lui a donné deux compagnes célestes, la foi qui la soutient et l’espérance qui la console.
Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.
En 1521, le nonce papal Aleander prévint le pape Léon X qu’un soulèvement contre l’Église se préparait en Allemagne, et qu’il avait entendu beaucoup d’Allemands dire qu’ils n’attendaient qu’une chose : « qu’un fou prenne la parole contre Rome » pour se révolter.
Ce fou sera Luther en Allemagne. Il sera Zwingli en Suisse.
Des histoires piquantes coururent à la ville et à la Cour sur le courte période de formation de l'abbé Dubois qui lui avait permis de passer de l'état de simple tonsuré à la position éminente d'archevêque.On racontait que peinant à apprendre le canon de la messe , il se serait mis à jurer :"Mordieu, je n'apprendrai jamais ce bordel de verset-là"