Akiko Monden

Mémoires fantômes signe pour moi le retour d’une autrice que j’avais adoré découvrir lorsque j’étais à la fac : Akiko Monden. Elle nous avait offert alors une histoire humaine assez singulière dans le puissant Professeur Eiji et j’avais été que l’aventure ne se poursuive pas. Je suis donc ravie qu’Akata n’ait pas oublié son trait et ses histoires percutantes et lui offre une seconde chance.



L’autrice elle-même dit qu’elle semble avoir eu un petit passage à vide au Japon avec peu de séries parvenant à convaincre et à aller au-delà du premier tome pour offrir une sortie en plusieurs volumes reliés. Elle a pourtant un trait bien à elle, que je trouve à la frontière entre le classe et le froid, me rappelant celui de Fuyumi Soryo (Mars, Cesare) que j’adore et dans lequel je trouve une vraie force. Elle a aussi des thématiques bien à elle, osant aller creuser du côté des aspects peu reluisant de la société japonaise : prostitution, harcèlement, violence, yakuza, etc. C’est donc une très bonne nouvelle de la voir revenir chez et peut-être les éditions Akata auront-il l’idée, eux qui aiment suivre leurs auteurs, d’aller creuser dans son catalogue. Je croise les doigts.



Pour ce qui est de cette nouvelle histoire, j’ai de suite adhéré. Pourquoi ? Parce qu’elle offre une aventure fantastique urbaine à la japonaise comme j’aime, où il est question de pouvoirs psychiques, d’âmes cabossées, de familles et institutions troubles cherchant à s’approprier ses pouvoirs. Bref, c’est addictif et entre modernité et rappel d’un certain folklore, un mélange qui me plaît énormément et me rappelle bien des titres que j’ai adoré autrefois comme Blue Seed, Princesse Kaguya et j’en passe.



L’autrice nous embarque donc aux côtés de Nagi, une toute jeune adulte qui vient de perdre sa grand-mère qui l’a élevée et avec qui elle vivait un peu en autarcie. Nagi vient d’une famille de médiums et a elle-même des pouvoirs convoités, sa grand-mère lui a donc alloué la protection d’un ange gardien, Arashi, qui pour cela va prendre possession du corps d’un mafieux. Avec l’aide du gentil bras droit de ce dernier, Tetsushi, il va se mettre en tête de prendre soin de Nagi et de l’accompagner dans les étapes pour dire au revoir à sa grand-mère, mais il va vite découvrir qu’il a mis le pied dans quelque chose de plus compliqué, la famille de Nagi étant étrange avec elle et celle-ci n’ayant pas de souvenirs d’avant ses 8 ans…



Akiko Monden, comme je m’en souvenais, est une autrice qui porte une vision sociale dans ses mangas et même si nous avons ici un récit qui se veut fantastique et y réussit fort bien, elle donne une belle dimension critique également à travers les situations de Nagi et Tetsushi. Avec une belle efficacité narrative, elle mélange ainsi phase intimiste où elle décrit le mal être de quelqu’un qui s’est toujours senti rejeté et seul, la peine d’être différent et de devoir vivre avec, la difficulté à vivre en société quand on est capable d’en voir toutes les peines et les horreurs ; et des phases plus fantastiques voire avec du suspense lorsqu’il est question des pouvoirs de Nagi, de leur origine et de leur mise en action. Et spoiler : ça fonctionne très très bien. Il faut dire que le trio atypique qui se crée est touchant tout plein entre Nagi, qui a tout d’une petite en mal d’amour et de sécurité, Arashi qui a beau penser connaître notre monde qui en découvre la complexité et les addictions avec maladresse, et l’émouvant Tetsushi qui se découvre utile et aimable. J’aime beaucoup.



Le tome se dévore donc. On passe assez vite de la situation de départ où on découvre les personnages et leurs pouvoirs, aux premiers noeuds scénaristiques qui vont venir tendre l’intrigue, mais ça ne semble pas précipité. On alterne scène intime et scène d’action avec pouvoirs à la clé. On voit se succéder petites révélations et début de piste avec nouveaux mystères et personnages étranges. On a droit aussi bien à de l’humour que de l’émotion. Tout semble parfaitement dosé pour former ce puzzle singulier très efficace à mes yeux. Et cerise sur le gâteau, en fan autrefois de l’autrice, je retrouve des ambiances, des traits et des thèmes que j’avais aimé dans son oeuvre précédente, c’est donc un pur bonheur d’y être à nouveau confronté.



Future courte oeuvre en 3 tomes, Mémoires fantômes me fait le grand plaisir de retrouver en France les écrits sociaux d’Akiko Monden, avec en prime une jolie touche de fantastique urbain à la japonaise. Ce premier tome est déjà riche, mystérieux et émouvant, avec un joli trio inattendu fait de personnalités touchantes, qui vont vivre des péripéties humaines et stressantes à la fois, dans un petit cadre polar bien mené. J’espère que la série aura le succès qu’elle mérite et qu’elle permettra de poursuivre l’exploration des écrits engagés de l’autrice.
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J’aurais bien aimé rencontrer ce professeur Eiji lorsque j’étais un adolescent allant au collège ou au lycée. En effet, ce dernier est un professeur plutôt bienveillant vis-à-vis de ses élèves et de ses collègues. Il est clair qu’on rencontre peu ce genre de personnes dans l’Education Nationale et on peut toujours rêver d’un monde idéal. On pourrait rétorquer que c’est un peu une version idéalisée de ce que doit être un professeur pour peu que sa mission aille plus loin que d’enseigner une matière. Ce dernier s’occupe activement de ses élèves même dans sa vie privée pour héberger par exemple celle qui subit des attouchements de la part de son beau-père. Bref, il y a un grand côté protecteur, voire même éducateur.



Le lecteur va également avoir une accumulation de situations de ce genre pour décrire la jeunesse nippone. J’ai été plus que surpris par certaines situations qui me semblent improbables. Si un élève me pointe un revolver et essaye par la suite de me découper avec un couteau après que j’aie passé allègrement l’éponge et subi les foudres du parent mécontent et du directeur moralisateur, je ne le prendrais pas sous mon aile. Mais bon, c’est un côté sado-maso qu’il nous faudra accepter.



Ceci dit, on est pris dans la tourmente des événements autour de la vie bien agitée de ce professeur pas comme les autres. En dix volumes, cela se laisse lire.

Alors que la fête culturelle du lycée bat son plein, Hiroshi, venu en visiteur, fait la connaissance de Yui, une jeune fille persécutée par ses camarades. Il décide de lui venir en aide. Le personnage d'Hiroshi prend un peu plus de consistance et se détache du simple "cousin d'Eiji". On lui offre une position de psychologue scolaire et cela bouleverse ses relations avec son cousin. On se rend soudain compte de l'ampleur de liens qui les unissent, et qui ne sont pas très sains. Hiroshi prend conscience que cette relation met un frein à leur avenir et qu'il doit arrêter de dépendre d'Eiji et que celui-ci doit arrêter de se sentir coupable.

J'ai beaucoup aimé ce nouveau manga. Enfin une histoire qui change, qui fait grandir, réfléchir et qui nous amène à des réalités.

C'est une lecture étrange, mystérieuse, déstabilisante et qui change. Ils vont former un trio insolite, et nous donner envie d'aller au bout, d'en savoir plus. Le tout sous un beau graphisme qui dégage quelque chose. Une part de fantastique est présente et nous rend curieux. La fin du tome relance plein de questions et nous laisse dans l'attente de la suite de ce manga qui sera fini en 3 tomes. Il est d'Akiko MONDEN, édité par Akata. Elle a également fait "Professeur Eiji" (Kana, 10 tomes, stoppée à ce jour) et "Yukito" (Panini, 5 tomes, stoppée à ce jour).

Le début est glaçant, les deux personnes de la couverture n'ont rien à voir ensemble, leur rencontre aurait pu très mal tourner. Nagi est une femme en déroute, quand nous la rencontrons elle a tout

perdu, n'a plus envie de rien. La seule famille de confiance qui lui restait, sa grand-mère est morte, mais cette jeune femme a aussi un don (ou une malédiction) assez unique. Elle voit les âmes, elle a des pouvoirs mystiques.

Cet homme, Gohda, qu'elle rencontre, ne lui veut pas du bien. Il est stylé, a un look à part. Mais Arashi, un ange, prend la place de Gohda (c'est dit dans le résumé) et c'est littéralement à ce moment-là

que l'histoire devient tout autre.

Le duo formé sur la couverture ne va plus se quitter pour le meilleur et pour le pire. Arashi est là pour la protéger. Gohda était accompagné également de Tetsushi. Ce jeune homme malgré son milieu a l'air

gentil. D'ailleurs Nagi voit en lui une belle âme. Il apporte encore des éléments en plus au récit, il a également son importance. Il va être aussi décontenancé par la part de fantastique que par Nagi, et surtout certains de ces comportements. La part fantastique vous la verrez également transparaître par le graphisme. C'est aussi fascinant que troublant, avec un côté dingue, et cela sur plusieurs niveaux.

Tous les 3 vont faire connaissance, partager des moments ensemble. Ce sont les personnages majeurs mais nous allons également faire connaissance avec d'autres qui sont intéressants, de toutes sortes.

Et nous commençons seulement à appréhender, nous ne savons pas encore tout. En même temps, pour tout raconter en 3 tomes, la mangaka ne va pas perdre de temps.

Une mention spéciale au personnage de Yû, qui en impose comme Gohda/Arashi.

La réapparition de l'ex-mari de Yukiko sème la zizanie dans le couple Eiji/Yukiko. Déjà, qu'ils jouent aux un pas en avant deux pas en arrière depuis le début, cela n'arrange rien. Alors qu'Eiji semble décider à se consacrer à sa relation avec l'enseignante et à tout ce que cela implique, l'ex-mari lui semble bien décider à discréditer l'ex-reporter. L'apparition d'un jeune travesti secrètement amoureux d'Eiji et la varicelle inattendue de Takuya ne pourraient pas plus mal tomber.Ce couple est assez frustrant. On a envie de les pousser en avant, de les secouer. Cela est vrai que tous les deux ont beaucoup de bagages et d'insécurités et qu'à chaque fois, quelque chose leur tombe dessus. Personnellement, j'aimerai bien enfin les voir heureux, au moins pendant un tome !

La relation de Mitchy et de Naomi éclatent au grand jour et met en péril leur carrière. Au final, cela arrive à point nommé pour le jeune professeur qui a désormais une raison de taille pour que l'infirmière l'épouse. La relation de Masaki et Mika devient plus sérieusement, mais un cambriolage qui tourne mal bouleverse leur fragile équilibre. Ce tome est centré essentiellement sur les relations des différents couples, leur fragilité et leur force. La fin du tome est consacrée à Eiji et Sari, dont nous savions déjà qu'elle était un lourd bagage dans le passé d'Eiji. Maintenant, nous savons enfin ce qu'il s'est passé. C'était un tome intéressant où plein de choses se passent et les relations avancent. Un tome tout en émotions.

Très beau manga pleins de leçons sur la vie et ses aléas, sur les doutes liés à l'adolescence et sur ceux de l'age adulte. Le dessin est très fluide et le héros bien que charismatique porte un passé difficile.

Un manga qui mêle un univers fantastique (avec des anges et des démons possesseurs) au monde des yakuzas. On rajoute par là-dessus une histoire d'amour naissante entre l'héroïne et un personnage secondaire, amour qui doit l'aider à contrôler le démon qui la possède.

Et c'est dommage parce que l'ensemble ne prend pas réellement. On se perd un peu dans l'histoire...

Yukiko a rompu avec Eiji parce qu’elle n’avait plus confiance en lui. Sa soeur Manami et sa mère, en plein divorce, arrivent chez elle pour veiller sur Takuya atteint de varicelle.

Les points forts de la série

Avec Professeur Eiji, Aikiko Monden saisit les problèmes scolaires et familiaux des adolescents d'aujourd'hui. Avec des méthodes peu orthodoxes mais aussi une indéfectible générosité, Eiji y apporte des solutions nouvelles.

Destinée aux jeunes femmes et aux adultes, cette série démontre comment le manga shôjo permet d'aborder tous les sujets, même les plus graves.

c'est un livre tres intéréssant qui parle d'un ancien journaliste qui devient professeur d'anglais. Un jeune lycen fait croire à une lycéenne qu'elle a un revolver à air comprimé alors qu'il s'agit d'un vrai. Elle a allait tirer mais ... Du suspense à revendre dans ce manga !

Un manga d'une grande qualité graphique et scénaristique, mais qui n'évite malheureusement pas un certain sentimentalisme et quelques clichés.



L'auteur cerne pourtant avec une certaine justesse les portraits de ses différents personnages, et propose une série assez captivante. On ressort de cette lecture touché, on a envie de connaître la suite... mais on ne peut pas s'empêcher de regretter l'aspect trop entier de certaines situations ou personnages. Un côté un peu excessif ne nuit pas forcément à un manga, mais comme ici le cadre narratif s'inscrit dans la "réalité", on pouvait attendre un peu plus de nuances et surtout de subtilité dans la narration.



Mais qu'importe : "Professeur Eiji" reste un manga profondément humain, qui redonne foi dans un monde pourtant souvent douloureux. Une lecture peut-être pas indispensable, mais nécessaire. Je ne regrette en tout cas pas du tout d'avoir lu cette série, bien au contraire !

Lecture sympathique, mais trop de défauts viennent entachés ce qui aurait pu être des points forts de ce manga.



Selon moi, ce qui fait la faiblesse de ce premier tome, c'est que l'auteur a voulu nous faire découvrir trop de choses, tout de suite.



On passe en revu pleins de personnages différents ainsi que leurs problèmes et je trouve que pour seulement deux cents pages, c'est un peu trop chargé. Le scénario part dans tous les sens et c'est bien dommage.



C'est dommage parce que l'histoire traite de sujets importants et qui sont de réels problèmes de société au Japon. On sent que l'auteur veut nous faire passer un message, mais tout cela est brouillé avec le trop plein d'informations.



Suite sur mon blog =)
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Ma bonne impression des volumes 1 et 2 se confirme : j'ai adoré ce troisième volume, je crois même que je l'ai préféré aux deux précédents. Eiji commence à comprendre comment il faut agir lorsque l'on est professeur. Les relations avec ses collègues sont développés, et bien sûr Eiji doit encore sauver certains de ces élèves !

Il y a également tout un passage sur la relation entre Eiji et son cousin. J'ai beaucoup aimé cette partie car on en apprend plus sur leur passé, ce qui permet de comprendre leur relation actuelle.



Certains passages sont très émouvants, d'autres nous font rire...

Bref, un volume vraiment très sympathique !!
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[...]Il se passe énormément de choses dans ce premier volume : un nouveau professeur arrive au lycée. Il a une histoire qui fait qu'il est assez fort psychologiquement pour affronter les hordes de lycéens pas très sympas (il était reporter dans des pays en guerre). Dès son premier jour, il est pris à parti par Mika, une jeune fille qui n'a pas la langue dans sa poche ! Dans ce lycée, les élèves font tout ce qu'ils veulent car ce sont eux qui notent les profs (il est dit plusieurs fois que le directeur vient du monde de l'entreprise... ^^). Les collègues profs sont tous plus affligeants les uns que les autres. Et d'ailleurs j'ai remarqué que c'était souvent le cas dans les mangas. Je me demande comment sont les "vrais" profs au Japon...[...]


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Voici un tout nouveau manga qui vient d’être publié et que j’ai adoré.



Mémoires fantômes, c’est l’histoire de Nagi, qui vient de perdre sa grand-mère et qui voit un ange l’emporter. Cet ange va devenir son protecteur, car Nagi est en danger. Elle a un don, mais surtout, elle est possédé par un être malveillant.



Son ange, Arashi, pour pouvoir veiller sur elle, prend la possession du corps d’un yakuza. C’est la première fois qu’il devient humain. Il en découle d’ailleurs certaines scènes très drôles.



Enfin, un jeune homme vient se greffer à ce duo. Tetsushi n’a en apparence pas de don mystique, néanmoins il est fidèle. Peu sûr de lui, il sera pourtant d’une grande aide.



J’ai beaucoup aimé ce trio, à la fois drôle et émouvant. Mélangeant action et ésotérisme, cette nouvelle série qui sera composé de 3 tomes saura vous tenir en haleine.

Concernant l'édition française, Akata nous offre un petit format shôjo particulièrement convaincant avec sa bonne qualité d'impression, son papier à la fois souple et assez opaque, son lettrage très appliqué de la part de Marianne Saintrapt, et sa traduction signée Olivier Malosse qui est très claire et qui colle bien aux différents personnages.
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Superbe tome sur la difficulté des adultes à s'engager et faire confiance. L'auteur prouve que ceux-ci sont parfois moins matures que les ado. Le parallèle est d'autant mieux fait que ce sont des profs. Jolie évolution d'Eiji tout de même qui se décide enfin à tourner la page. La fin est surprenante

Une jolie fin à la hauteur de la série. Je ploussoie DarkGarnet, c'est vraiment une très belle série où l'auteur a su aborder des sujets durs avec beaucoup de sensibilité. J'espère que Kana voudra bien publier les quelques tomes composant la "saison 2"...