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Citations de Alaa El Aswany (405)


- (..) L'islam n'est pas quelque chose de formel et de rituel, comme le croient les salafistes, et ce n'est pas non plus un moyen de s'emparer du pouvoir, comme le croient les frères. Si l'islam ne nous rend pas plus humains, il ne sert à rien, et nous non plus.
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On ne sort pas du bain comme on y entre
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En revenant j'ai vu de mes propres yeux un grand nombre de morceaux humains laissés par le tank : des intestins, des cerveaux, des jambes , des moitiés de corps.
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Pendant une année, elle passa par de nombreux emplois : secrétaire au bureau d'un avocat, employée chez un coiffeur pur dames, aide-soignante chez un dentiste. Elle abandonna tous ces emplois pour la même raison et après que ce furent répétées les mêmes péripéties : l'accueil chaleureux du patron, son intérêt excessivement enthousiaste puis les cajoleries, les cadeaux, les petites sommes d'argent, l’insinuation voilée qu'il pourrait y en avoir plus, avec, de son côté, un refus enrobé d'amabilité (pour ne pas perdre son emploi). Mais le patron continuait à mener jusqu'au bout sa tentative, jusqu'à cette dernière scène qu'elle abominait, qu'elle craignait et qui se reproduisait toujours : celle où le vieil homme insistait pour l'embrasser de force dans son bureau vide, ou bien se collait à elle, ou commençait à déboutonner son pantalon pour la mettre devant le fait accompli. Elle le repoussait loin d'elle et le menaçait de crier et de faire du scandale. Alors, il se transformait du tout au tout et découvrait son visage vindicatif. Il la chassait après s'être moqué d'elle en la traitant de Khadrat el-Chérifa* ou bien il feignait d'avoir mis sa moralité à l'épreuve et il l'assurait qu'il l'aimait comme sa fille, puis dès que l'occasion se présentait ( après que le danger de scandale avait disparu), il la renvoyait sous n'importe quel prétexte.

*Personnage très populaire qui avait été faussement accusée d'adultère mais réhabilitée.
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L'islam et la démocratie sont deux contraires qui ne se rejoignent jamais. Comment l'eau pourrait-elle se joindre au feu et le feu aux ténèbres? La démocratie signifie que les gens se gouvernent eux-mêmes et pour eux-mêmes, et l'islam ne reconnaît que le gouvernement de Dieu.
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Les gens naïfs croient que nous truquons les élections. Absolument pas ! Le bon Dieu a créé les Egyptiens à l'ombre d'un gouvernement. Aucun Egyptien ne peut être en désaccord avec son gouvernement. Bien sûr, il y a des peuples qui se soulèvent et se révoltent mais, de tout temps, l'Egyptien a baissé la tête pour manger son morceau de pain. Tout cela est écrit dans l'histoire. Le peuple égyptien est le plus facile à gouverner de tous les peuples de la terre. Dès que tu prends le pouvoir, ils se soumettent à toi, ils plient devant toi, et tu peux faire d'eux ce qui te passe par la tête. N'importe quel parti au pouvoir, lorsqu'il fait des élections, est obligé de les gagner parce que les Egyptiens sont obligés de soutenir le gouvernement. Le bon Dieu les a créés comme ca.
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Pourtant Zaki bey a fait l’amour avec des femmes de toutes les classes sociales : des danseuses orientales, des étrangères, des femmes de la bonne société, des épouses d’hommes éminents, des étudiantes et des lycéennes mais également des femmes dévoyées, des paysannes, des domestiques. Chacune avait sa saveur particulière et, souvent, il compare en riant l’alcôve soumise de la nabila Kamila et cette mendiante qu’il avait ramassé dans sa Buick, une nuit qu’il était ivre, et qu’il avait amenée dans son appartement, passage Bahlar. Quand il était rentré avec elle dans la salle de bains pour la laver lui-même, il avait découvert qu’elle était si pauvre qu’elle s’était fabriqué des sous-vêtements avec des sacs de ciment vides. Il se rappelle encore avec un mélange de tendresse et de chagrin la gêne de la femme lorsqu’il enleva ses vêtements sur lesquels était écrit en gros caractère « ciment Portland ». Il se souvient que c’était une des plus belles femmes qu’il ait connue et une des plus ardentes en amour.

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Ce pays n’est pas notre pays, Taha, c’est le pays de ceux qui ont de l’argent. Si tu avais eu deux mille livres et que tu les avais données en bakchich, personne ne t’aurait demandé le métier de ton père. Gagne de l’argent, Taha, tu auras tout ce que tu voudras mais si tu restes pauvre on te marchera dessus.
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- L'idée de nationalité est une idée fasciste qui pousse les gens vers des appartenances étroites et stupides et qui les fait se sentir supérieurs les uns aux autres. Cela les mène à la haine et aux guerres.
- Mais, en fin de compte, l'homme a besoin d'appartenir à un pays donné.
- Ce sont des chimères. Je ne reconnais pas les nations ni les religions. Je suis née juive, mais je suis athée. Je ne suis ni égyptienne, ni libanaise, ni française. Je suis seulement une personne.
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La cause de la décadence du pays, c’est l’absence de démocratie. S’il y avait un véritable régime démocratique, l’Égypte serait une grande puissance. La malédiction de l’Égypte, c’est la dictature. La dictature amène immanquablement la pauvreté, la corruption et l’échec dans tous les domaines.
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Le soir du mariage, il ne faut pas que tu dilapides tes forces dans la conversation.
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c’est la dictature. La dictature amène immanquablement la pauvreté, la corruption et l’échec dans tous les domaines.
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si la mort avait une odeur particulière qui s’exhalait de la personne, à la fin de sa vie, et lui faisait sentir l’imminence de son terme. Comment serait la fin ? Serait-ce un long sommeil dont on ne se réveille jamais ? Ou bien y aurait-il résurrection, récompense et châtiment comme le pensent les croyants ? Dieu le torturerait-il après sa mort ?
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L’islam et la démocratie sont deux contraires qui ne se rejoignentjamais. Comment l’eau pourrait-elle se joindre au feu et le feu aux ténèbres ?
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Fatigué de quoi, monsieur ? Des femmes que tu passes ton temps à renifler comme un chien ? Reviens à la raison, mon vieux. Tu peux mourir d’un instant à l’autre. Que diras-tu à Notre-Seigneur quand tu le rencontreras ?
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le soleil du matin brille dans la pièce et que, petit à petit, les cabanes de fer se mettent en mouvement : des voix, des cris, des rires, des quintes de toux, des portes qui se ferment et quis’ouvrent, l’odeur de l’eau chaude en train de bouillir, du thé, du café, du charbon de bois et le mouassel des narguilés. Pour les habitants de la terrasse, c’est le début d’un jour nouveau.
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Vous n'avez pas honte, Hadj? Vous parlez à Kamel el-Fawli. Une expérience de trente ans au parlement ! Oh ! Egypte, il n'y a pas un seul de tes candidats qui puisse gagner si nous ne le désirons pas. Par la volonté de Dieu.
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Le peuple égyptien est le plus facile à gouverner de toute la terre. Dès que tu prends le pouvoir, ils se soumettent à toi, ils plient devant toi, et tu peux faire d'eux ce qui te passe par la tête. N'importe quel parti au pouvoir, lorsqu'il fait des élections, est obligé de les gagner parce que les Égyptiens sont obligés de soutenir le gouvernement. Le bon Dieu les a créés comme ça.
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La mort de mon père, cela voulait dire que j'étais nu, à découvert, seul, faible, sans soutien, cible facile pour toutes les attaques. Tu sens que tu es assiégé de toutes parts par le destin qui te recouvre d'ombre comme l'immense oiseau de la fable. Tu comprends que ce qui est arrivé à ton père peut arriver à n'importe qui.
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Le professeur Hamed Hawas était un grand rédacteur de plaintes officielles. Il se sentait envahi d'une véritable jouissance à sélectionner un sujet de plainte, à formuler celle-ci avec éloquence, à la rédiger d'une écriture ordonnée, facile à lire puis à suivre l'affaire jusqu'à la fin, quelque peine que cela lui procure, car il se considérait, en quelque sorte, responsable du bon fonctionnement de l'ensemble des services publics que ce soit dans un endroit où il habite, ou qu'il ne fasse qu'y passer. Il trouvait toujours le temps, par exemple, de se rendre quotidiennement à la mairie du quartier, au gouvernorat ou à la police des services publics où il déposait ses plaintes, qu'il suivait ensuite d'une manière pressante et opiniâtre, contre les marchants ambulants qui stationnaient dans des rues très éloignées de l'endroit où il habitait parce qu'il estimait qu'il était de son devoir de pourchasser inlassablement tous les contrevenants par des plaintes incessantes jusqu'à ce que la police finisse par agir, les arrête et saisisse leur marchandise. Alors, le professeur Hawas observait de loin le spectacle, avec la satisfaction de celui qui a accompli son devoir sans défaillance.
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