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Citations de Alain Berenboom (71)


- Laisse-moi juste te dire que tu es une héroïne des temps modernes !
- Evidemment. Rappelle-toi que je suis né à Domrémy-la-Pucelle, la ville de Jeanne d’Arc.
- Sauf que c’est moi qu’on mène au bûcher !
- La preuve que l’égalité entre hommes et femmes s’est nettement améliorée depuis le départ des Anglais.
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Qui peut prétendre que Bruxelles n'est pas baignée par la Méditerranée ? Elle est cosmopolite, poussiéreuse, incompréhensible, et ses habitants raffolent des contes à dormir debout.
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Pendant que les nazis effacent la famille Berenbaum à l’est de l’Europe, que deviennent Chaïm et Esther à l’Ouest ? Raconter leurs relations n’est pas une promenade de santé. Si on a la curiosité de plonger en dessous des nuages, on tombe sur des failles redoutables. A ceux qui souffrent de vertige, la faculté déconseille formellement l’alpinisme. C’est mon cas. Dès que je me suis lancé dans l’exploration de la face cachée de mon père, j’ai découvert le glacier de ses relations avec sa sœur Esther. Alors, accrochez-vous au risque de glisser !

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Pour expliquer son travail pour la Résistance, les risques qu’il prît, mon père n’a jamais évoqué le sort de ses coreligionnaires. Il en avait juste assez de voir les allemands tenir le haut du pavé, dicter leur loi, l’obliger à vivre dans la clandestinité, lui qui voulait tout simplement retrouver sa pharmacie, ses clients et rouler entre ses doigts habiles les petits pilules qui lui donnaient la réputation méritée de meilleur magicien de l’Est (de Bruxelles).

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Toute personne de race juive doit s’inscrire dans sa commune de résidence, décrète l’ordonnance d’octobre 1940. Si les Allemands avaient obligé, disons tous les myopes, les goitreux, les unijambistes, les bègues ou les maladroits à s’inscrire dans un registre, imagine-t-on qu’ils auraient obtempéré ? Et si une ordonnance avait décrété qu’il fallait dresser un inventaire des maisons envahies par les mouches, quel propriétaire aurait été assez candide pour tomber dans le panneau ? Faudrait avoir eu une araignée dans le plafond ! ! Alors, pourquoi diable mon père s’est-il empressé de se déclarer juif et d’inscrire son nom et celui de ma mère dans ce foutu registre ? Voulait-il prouver que lui aussi respectait la loi comme tous ses chers voisins ? Qu’il était aussi bon juif Belge qu’eux ?
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Qui se soucie de la vie de ses parents ? Qui a eu la curiosité, la force ou simplement l’idée de percer leurs secrets, de violer leur jardin personnel ? Pour un enfant, les parents n’ont pas d’âge, pas d’histoire, pas de passé et surtout pas de mystère. A l’adolescence, on ne s’intéresse qu’à soi. Plus tard, après avoir quitté le nid, on ne les voit plus qu’un dimanche de temps en temps, puis aux fêtes d’anniversaire, à la nouvelle année. Et que reste-t-il de nos parents quand la tentation nous prend enfin d’ouvrir la boîte de Pandore ? Des morceaux d’histoires qui leur ont échappé et qu’on a miraculeusement retenus, on ne sait pourquoi : le nom d’un ancien ami –ou d’un ennemi- à qui ils n’ont jamais pardonné, des rancœurs familiales à l’origine obscure.
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- Demain est toujours plus rassurant, avait affirmé mon père un jour que je broyais du noir.
- Ah oui? Et la mort au bout de demain ?
- La mort ? Un esprit scientifique ne croit qu'à ce qui a été vérifié par l'expérience. Or personne n'est jamais revenu du soi-disant royaume des morts. Donc... (...)
Si la mort existait, qui pourrait encore croire en Dieu? Honorer un Dieu qui aurait assassiné des milliards de créatures juste parce qu'Adam et Eve ont boulotté quelques fruits de son jardin?
- Il a tout de même fini par abandonner Hitler, fis-je remarquer.
- Tu vois ? triompha-t-il. Comment croire en un dieu qui change sans cesse de héros ?
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La neige tombait sur Jérusalem, ce qui se produit toujours les années tristes.
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p133. Je ne me jette jamais sur la soupe d'Abdallah quand il la dépose sur la table. Ce n'est pas l'envie qui me manque. Mon estomac gargouille dès que j'entends son pas. Mais je tiens à ce que le parfum des épices imprègne d'abord l'appartement tout entier. Ainsi, même quand mon assiette est vide, l'odeur du potage continue de me bercer jusque dans mon sommeil.
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p92. Un clochard juif ? Dieu sait pourquoi, je pensais que cela n'existait pas. Ou vont donc se nicher les lieux communs sur le peuple élu.
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- La justice a des exigences souvent byzantines, soupire-t-il. Moi-même, je n’en saisis pas toujours les motifs, mais c’est comme la religion, il faut respecter les rites aveuglément pour que le monde tienne debout. Ils ont une signification cachée que de simples servants comme nous ne peuvent appréhender.
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Les Belges détestent les têtes qui dépassent. Pendant la Guerre, aux yeux de la population, les héros, ce n’était pas les résistants. C’était tous ces petits malins qui vendaient de la viande et des œufs sur le marché noir, rue du radis.
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Sacré Kwanga ! Si son verbe parvenait à réconcilier deux corps de police belges, il serait capable de régler, si on lui confiait le pouvoir, tout ce qui divisait notre pays, la question royale, l’opposition entre Flamands et Wallons. Il pourrait même réconcilier les amateurs de frites avec pickles et ceux qui ne juraient que par la mayonnaise !
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Le mensonge est le seul moyen que nous avons trouvé pour éviter que notre société ne s'effondre trop vite.
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C'est vrai, l'école dégoûte des bouquins. Et en même temps, elle les fait aimer.
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Bref, ce qui m'arrive, ne me demande pas de te l'expliquer. Moi-même, je n'y comprends rien. C'est du chinois, crois-moi !
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Dans les contes de fées, lorsque l'héroïne a trouvé son prince charmant, l'histoire s'arrête. Pourquoi faire appel au plus talentueux détective du royaume après le happy end ? Te connaissant, tu vas gâter ta fête et transformer le conte pour enfants en cauchemar.
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A ceux qui souffrent de vertige, la faculté déconseille formellement l'alpinisme. C'est mon cas. Dès que je me suis lancé dans l'exploration de la face cachée de mon père, j'ai découvert le glacier de ses relations avec sa soeur Esther. Alors, accrochez-vous, au risque de glisser.
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La vie d'une jeune et belle femme dans un petit bourg polonais au début du XX e siècle ne devait pas être plus sexy que celle d'une jeune et belle femme dans un petit bourg iranien ou pakistanais un siècle plus tard - ou dans les quartiers orthodoxes de Jérusalem de nos jours.
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Il n'y avait pas que des Juifs à Makow. Le shtetl était aussi envahi par les poux et les puces. On ne s'en plaignait pas, si cela éloignait les Polonais ! Les poux et le puces sont autrement plus tolérants que les antisémites puisqu'ils ne font aucune distinction entre les hommes et les animaux!
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