On n’ouvre pas un nouveau cycle politique sur des regrets ou des remords. Contrairement à ce que j’ai longtemps pensé, on ne « refonde » jamais rien. Cette radicalité n’est pas abstraite. Elle n’est pas un argument de tribune ou de plateau télévisé. Elle s’incarne dans des situations concrètes et y opère une critique en acte des enjeux de notre époque : la financiarisation du monde et la corruption des gouvernements, le mépris de la créativité humaine et de l’expertise populaire par les logiques de profit, la spoliation de l’humanité par une minorité insatiable, le saccage de la planète et la mise en spectacle du pouvoir.