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Critiques de Alain Blondelon (19)
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Connexions Mentales

Un récit de sf pour addultes assez banal mais une très bonne lecture jeunesse sans l'ombre d'un doute.

J'ai bien aimé cet univers sylvestre pas accueillant et ses habitants bizarres et variés. Les dialogues entre nos deux boulingueurs sont aussi plaisants que pas trop châtiés. Les dialogues sont bons en général et c'est à noter, car il y en a beaucoup et à mon avis,c'est difficile d'en faire autant de réussis.

Je me refuse à spoiler,mais je dirais pourtant que les rapports de nos aimables trafiquants avec leur entourage et leur mode de vie,sont assez des stéréotypes de littérature populaire (genre que j'adore,je précise).

Une belle petite ballade de sf jeunesse donc, et pi sé tout ! Pas désagréable pour les addultes mais bon...

Ps :de l'auteur, j'aime vraiment beaucoup: Dégénération Future et L'Onde de choc ,deux bons textes post-apocalyptiques réussis ,du genre Alone ou L'autoroute sauvage.
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Onde de choc

Un premier roman

Une catastrophe brutale anéanti la civilisation et laisse peu de survivants ..

Le monde est devenu dangereux et les survivants s'organisent ..

Difficile de commenter sans spoiler mais je dirais quand même que la fin du roman est très surprenante.

C'est un premier roman et cela se sent énormément même si ce n'est pas mal écrit ..

Les personnages sont fonctionnels et assez attachants .

Le lecteur suit chacun de leurs pas et les descriptions de ce monde dangereux et ravagé fonctionnent bien .

Le récit est donc suffisamment immersif pour que le lecteur s'implique ..

Un monde de chiens redoutablement dangereux , de soldats qui ont perdu la tête et de rats qui se comportent bizarrement et qui prolifèrent avec partout des ruines et la nature qui reprend ses droits .

En fait j'ai passé un bon moment dans cet univers et de plus c'est une très bonne lecture jeunesse en plus .

Beaucoup de choses sont amorties sans être édulcorées et c'est donc une bonne lecture au final ..

Dans le cadre d'une lecture jeunesse j'aurais mis 4 étoiles .

Cependant je ne voudrais surtout pas « descendre « ce texte car j'ai vraiment passé un bon moment dans ce roman assez court et dans ce monde où toutes les certitudes sont malmenées alors que les habitudes du passé s'écroulent avec fracas .



Pas si mal ...

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Dégénération future

Dégénération future

La suite de L’onde de choc et le second roman de l'auteur .

Le titre est lourd à mon avis ( et même très lourd ) et je crains que ce titre ne finisse pas de desservir ce roman .

Le style est beaucoup plus solide que celui du précèdent et premier roman de l'auteur et ce constat est d'autant plus agréable à faire que l'auteur a choisi ici , comme dans le premier tome : la difficulté.

Le narrateur est en effet , encore et systématiquement , le personnage principal du roman et des interjections et dialogues sont insérées dans la trame narrative .

C'est bien fait et c'est difficile à faire bien ... Donc c’est bien ..

Ce roman n'est pas le roman post-apocalyptique du siècle mais il est très agréable .

On est dans une veine orthodoxe du genre , mutants et mutations , survivance et violence , ballades sur des routes dangereuses et dans des villes dévastées .

Les deux romans qui racontent cet univers peuvent se lire séparément , et même l'un , à l'exclusion de l'autre .

Les aspects gores sont très assourdis sans être édulcorés pour autant .

Les personnages sont fonctionnels et attachants , enfin moi j'ai bien aimé .

Du rythmes et de bonnes idées à mon humble avis .

En fait , c'est une bonne et même une très bonne lecture jeunesse .

Mais dans un cadre adulte , il y a quelques soucis ...

Un bon moment post-apocalyptique mais le texte plafonne .

C'est assez frustrant et un peu désagréable ..

Du charme cependant et incontestablement , un auteur à suivre .

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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 1

Dix auteurs ont investi l’univers horrifique de H.P. Lovecraft, le génial créateur du mythe de Cthulhu et des Grands anciens.

J’ai apprécié la qualité et la variété de ces dix récits fidèles au Maître de Providence, et certains m’ont particulièrement marqué.

Dans « Le trou » de Jean Jacques Jouannais, un enfant froid et cynique découvre au fond de la propriété familiale un terrier dont rien ne ressort jamais. Afin d’en percer le mystère, il y jette divers objets puis de petits animaux jusqu’à commettre l’irréparable…

Dans un tout autre registre, Sébastien Tissandier envisage le Mythe de Cthulhu d’une manière inattendue (Cthul’Hu, le Déchu) et nous livre une fable moins horrifique que les autres textes, mais dont la morale m’a beaucoup plu.

Plus classique, mais rondement mené, « Tibériade » de Nicolas Page est sans doute l’un des moments forts de cette anthologie. Un archéologue frais émoulu de la Miskatonic University se retrouve coincé au fond du lac de Tibériade dans ce qui semble être le tombeau d’une divinité très ancienne. Les personnages sont attachants, l’intrigue va crescendo jusqu’au final cauchemardesque.

Enfin, cette anthologie finit en apothéose avec « La bonne étoile » de Mathieu Dugas, sans doute mon texte préféré. Trois malfrats sont chargés de voler une relique mystérieuse par un commanditaire dont ils ignorent tout ou presque. Ils se retrouveront mêlés à un conflit qui les dépasse totalement. On s’attachera à Bobby (prénommé ainsi car sa mère était fan de la série Dallas) l’antihéros de cette histoire, supporter inconditionnel du RC Lens. C’est décalé et méchamment jubilatoire.

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Onde de choc

Je mets 3/5

Un roman d'anticipation qui m 'a intéressé par son thème.

J'ai rencontré l'auteur à un salon du livre il y a quelques mois. A Menetrol (63).

C'est un premier roman et cela se remarque dans l'écriture un peu balbutiante. Un bon sens du rythme qui ne s'essouffle pas jusqu'à la fin. Vite lu, addictif.

Je le conseillerais plutôt à un jeune public d'adolescents ou aux lecteurs débutant dans la SF post-apocalyptique.
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Connexions Mentales

Pour les fans de science-fiction c’est ici que cela se passe.



La plume de l’auteur est très fluide. Le vocabulaire est très familier, ce qui ne gêne en rien la lecture bien au contraire, l’utilisation de ce vocabulaire nous permet de bien nous projeter dans l’histoire.



J’ai trouvé que l’histoire se met en place lentement contrairement à la fin. Je m’explique il y a beaucoup de situations particulières, de lieux différents, personnages, créatures etc, qui demandent des descriptions un peu plus poussées pour que le lecteur puisse les imaginer sauf que pour la fin je trouve que cela se termine trop vite.



J’ai eu du mal à plonger dans l’histoire et à suivre l’aventure de Torgal et Marvick, même s’ils sont attachants dès le début du livre.
Lien : https://lililapetiteplume.wo..
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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 1

Cette anthologie forcément lovecraftienne démarre par un texte de Thomas Lecomte, « la toile », dont l’idée n’est pas mauvaise mais qui souffre d’un certain amateurisme. Bref, pas la meilleure façon d’entamer un recueil de nouvelles…On craint le syndrome de la fan fiction tentaculaire vite torchée et du recueil de nouvelles avec du poulpe gluant à toutes les pages (et il en existe beaucoup)…Heureusement la suite s’avère nettement plus intéressante.

« Le trou » de Jean-Jacques Jouannais constitue ainsi un bel exercice de fantastique insidieux sur un thème classique : un « trou » dans le sol à l’influence maléfique, thème abordé notamment dans le roman BRECHE VERS L’ENFER de Kate Koja…mais la nouvelle de Jouannais se montre, en une trentaine de pages, plus réussie que l’interminable bouquin de Koja.

Suivent deux textes plus courts sympathiques sans être transcendants (« portraits macabres » et « Shiloh ») puis le très réussi « L’affaire Philippe Lardamour » de Fabien Lyraud, certes classique mais rondement mené et qui se lit avec plaisir.

On repart pour deux nouvelles courtes, encore une fois classiques mais correctes (« Visite guidée de R’lyeh » et « les masques de Kahnuggah ») avant un excellent « Tibériade » de Nicolas Page au sujet d’un archéologue israélien parti plonger dans les eaux du lac Tibériade en 2013…et qui y retrouve son ancienne petite amie qui l’a quitté trois ans plus tôt pour explorer le Crater Lake…Sans doute le texte le plus maitrisé et réussi de cette anthologie, un mélange de mystère vertigineux et de fantastique cosmique du meilleur tonneau.

La suite reste de haut niveau avec un original « Cthulhu le déchu » qui apporte un peu de fraicheur au mythe et les très efficace et gentiment déjanté « La bonne étoile » de Mathieu Dugas dans lequel trois cambrioleurs bras cassés supporter du FC Lens s’introduisent dans une demeure pour y dérober un artefact magique.

Sans être incontournable, CALLING CTHULHU s’avère une anthologie d’un bon niveau général qui saura contenter les inconditionnels de l’univers lovecraftien.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Interco (La Galaxie Humaine de J. & D. Le M..

Un ouvrage de référence sur J. et D. Le May, un auteur sans doute un peu oublié, mais qu’on peut encore lire avec beaucoup de plaisir aujourd’hui. JM Archaimbault inaugure la lemayologie, science voisine de l'holmesologie. Je m'inscrirai bien volontiers dans ce cercle de spécialistes !

Le livre de JM Archaimbault est consacré aux romans mettant en scène Interco, une force de maintien de l’ordre et de la paix dans une Fédération galactique future, soit 25 titres sur les 66 parus au Fleuve Noir Anticipation sous la signature J. et D. Le May ou Jean-Louis Le May (il s’agissait dans les deux cas de Jean Cauderon, et non d’un couple d’écrivains). Il contient des essais, une bibliographie détaillée, une chronologie de la Fédération galactique, un impressionnant lexique thématique et sept nouvelles : une de Le May lui-même, initialement parue en 1975, et six « à la manière de… » écrites spécialement par divers contributeurs pour ce livre.

Tout cela se lit avec intérêt et un peu de jubilation, si on fait partie de ces vieux lecteurs qui se sont émerveillés un jour en tombant sur un Anticipation signé Le May (c’était largement supérieur à la moyenne de ce qui se publiait dans cette collection, et soutenait la comparaison avec la production états-unienne courante).
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Onde de choc

très bon post-apo écrit dans l'esprit des meilleurs récits d'aventures du siècle passé...
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Complot Royal

Voici une nouvelle passionnante. Ça ressemble fortement à une histoire de capes et d'épées, à la nuance près que d'habitude que les romans de capes et d'épées relèvent du roman historique et ont donc lieu dans une époque déterminée. Ici l'action se déroule dans le royaume fictif d'Algyr.



Ce que j'ai énormément apprécié, c'est comment l'auteur joue sur les figures imposées de ce genre de récit : le thème de la vengeance, les différents stéréotypes des mousquetaires (je retrouve un peu d'Athos dans Guillaume, sobre et efficace et un peu d'Aramis dans Barthélémy). J'ai trouvé que la nouvelle retournait les attentes du lecteur et c'est très rafraichissant.



Critique courte mais je ne voudrais pas trop en dire, pour ne pas gâcher la surprise mais cette nouvelle vaut vraiment le coup d'être lue.
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Calling Cthulhu - Anthologie, tome 1

Qui dit recueil, dit plusieurs nouvelles et ici, nous en avons dix à découvrir par dix auteurs différents :



Fabien Lyraud

Ruwan Aerts

Elodie Serrano

Sébastien Tissandier

Sylvain-René de la Verdière

Alain Blondelon

Jean-Jacques Jouannais

Nicolas Pages

Thomas Lecomte



Comme dans tout recueil que j'ai déjà lu, il y a forcément des nouvelles que j'ai beaucoup plus apprécié que d'autres, mais cela ne signifie pas pour autant qu'il y en a des mauvaises, bien au contraire.



Je ne connaissais pas Cthulhu – honte à moi ou peut-être pas – mais j'ai appris à connaître cette créature. D'ailleurs dans l'une des nouvelles, une description de cette « petite bête » la montre telle qu'elle est : un assemblage de plusieurs créatures mythologiques et réelles. Dans chacune de ces histoires, nous en avons un petit ou grand aperçu selon la manière de chacun des auteurs de procéder...



...



Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce recueil, c'est le fait qu'il y a de tout. Un tout petit peu de tendresse, beaucoup de frissons, de la peur, plusieurs morales. Magie noire, fantastique, horreur, humour, de quoi frissonner au coin d'un feu de cheminée et pas à cause du froid. Ce que j'ai le moins aimé ? En fait rien, j'en ai préféré certaines par rapport à d'autres, mais rien de très tranchant. Les styles sont différents, les narrations également, pourtant tous se sont mis d'accord pour nous emmener au bout de leur histoire. Une belle lecture pour ma part.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/calling-cthulhu-anthologie-vol-1-collectif-d-auteurs-l-ivre-book-a119440012
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Onde de choc

Cette critique concerne les volumes Onde de Choc (2009), Dégénération Future (2012) et Racines Mortelles (2018), réunis en 2019 sous un seul tome : "Onde de Choc / L'intégrale".



TW : paternalisme abject, balles réelles.



Alain Blondelon, formé en électronique et en informatique nous raconte ici l'histoire d'Alain, formé en électronique et informatique qui fait face à la fin du monde ; si après ça vous espérez encore la moindre recherche sur les personnages, vous n'êtes pas au bout de vos peines.

Onde de choc c'est l'apocalypse propre : presque tout le monde est mort subitement mais il n'y a pas un seul cadavre, pas un seul asticot, (ou bien seulement au bout de 200 pages et 9 années d'écriture) les femmes sont belles et les gens sont gentils, sauf les méchants qui sont méchants.



Alain, lui, est gentil, ça se voit au fait qu'il possède un prénom. Alain est une boussole morale qui pointe toujours sur lui-même ; il possède donc, de droit indiscuté, les monopoles de la discrimination, de l'incivilité, de la violence et de la torture légitimes ; son pote Lionel possèdera lui le monopole légitime du contrôle des corps (féminins). Tout ceci n'est jamais développé ou remis en cause, c'est une évidence dans la conscience surannée des Alain.



Les autres personnages et leurs relations ne sont pas mieux développés, et même si on sent bien l'intention de l'auteur de leur donner des rôles aux femmes pour avoir l'air moderne, elles retombent toujours dans la popote, le care et la frivolité. Deux d'entre elles se révèlent subitement expertes en navigation sans qu'on n'apprenne jamais d'où ça leur vient, juste parce que ça sert le récit ; mais les hommes finissent par reprendre le dessus avec leur grosse péniche (je n'invente rien) qu'Alain fait naviguer sur la mer parce que le script a dit qu'il pouvait. YOLO. Les deux hommes rencontrent deux femmes au chapitre 1 et les couples sont formés au chapitre 2 sans aucun préalable. Presque tous les personnages rencontrés par la suite rivalisent de caricaturalité et s'évaporent sitôt finie leur scène. Une amélioration à noter quand même dans le troisième opus, pour ceux qui se sont accrochés jusque-là, avec des enjeux personnels un peu mieux traités.



La ligne temporelle est incroyablement difficile à suivre, et bien que la catastrophe se produise en 2005, le récit semble parfois avoir une vingtaine d'années de retard sur le plan technique. Le passage du temps est aberrant : certaines choses semblent rouillées et abandonnées depuis des décennies alors que d'autres sont à peine dégradées. Un verger pousse en l'espace de quelques semaines, des travaux sont entrepris dans l'intervalle sans qu'on ait jamais le sentiment du travail fourni, des personnages rencontrés plus tard semblent attendre le passage des personnages pour envisager d'améliorer leur sort.



L'écriture, elle est désuète, on a souvent l'impression que c'est le Petit Nicolas au clavier, qui se complaît dans des alignements de formules toutes faites (repos bien mérité, etc) ou surchargées d'adverbes et rajoute des subjonctifs imparfaits pour se donner un air érudit. Passé la centième page même l'éditeur semble avoir jeté l'éponge et refusé de lire plus loin, les fautes devenant innombrables, la concordance des temps aléatoire, la ponctuation inepte et l'usage des guillemets démentiel (comme si l'auteur n'assumait pas ses choix de mots, ce qui me semble quand même être la base de l'activité). Il manque même des majuscules aux prénoms ou des lettres au milieu des mots. J'ai connu des SMS mieux rédigés.



Après tout ça et avoir essuyé la bile qui coule à chaudes larmes de mes yeux, je dois quand même parler de l'histoire, parce qu'il y a quand même une bonne idée ou une scène d'action intéressante toutes les 50 pages environ. Tout le reste n'est qu'incohérence, inconséquence, esbroufe et deus ex machina, qui défilent sur un rythme soutenu grâce au fait que rien n'est jamais développé.



Au-delà de la technique littéraire, il y a trois aspects franchement gênants au bouquin (volumes publiés entre 2009 et 2018, l'intégrale en 2019, l'auteur est de 1962, pas d'excuse du contexte ou de l'immaturité).

D'abord le traitement arriéré de la féminité, digne ici d'un fanzine de trekkies des années 70. Les femmes sont systématiquement passées au tamis du male-gaze, en permanence jugées sur leur aspect physique (elles ont même le droit à une séance de coiffure quand les hommes n'approchent jamais ni savon ni rasoir ni miroir), se font régulièrement mansplainer, prennent des initiatives pour confirmer les décisions des hommes ou n'ont aucune influence dans le cas contraire. Et parce qu'on n'est pas là pour faire les choses à moitié, la culture du viol a aussi droit à son petit couplet émétique sous couvert de bienveillance. Et alors que la reproduction et le contrôle des naissances est un thème majeur du deuxième volume, on n'a à aucun moment droit aux mots, ou simplement aux concepts de contraception ou d'avortement, mais on est juste informé au détour d'une ligne perdue qu'un homme (un gentil avec prénom et carte de pêche, tous les éléments qui le parent d'une aura de bien) s'en occupe.

On relève aussi l'absence totale de mixité socio-économique, et la franchouillardise atteint des sommets intersidéraux et hilarants dans l'attribution des prénoms des personnages rencontrés (Sandrine, Josette, Cédric, Henri-Laurent, Jean-Raymond et j'en oublie), les quelques méchants nommés étant baptisés de noms eux aussi intersidéraux (Xvcirt ou Spoggh ou quelque chose du genre avec des G ou des K, j'exagère à peine), pour qu'on comprenne bien qu'il sont étrangers au monde d'Alain, sans viser personne en particulier parce qu'Alain est persuadé d'être tolérant, malgré toutes les preuves du contraire qu'il donne.

Enfin, Alain qui semble à plusieurs reprises regretter la disparition de la démocratie et de la civilisation, est lui-même incapable de s'imaginer participer à une organisation quelconque parce que ça le fatigue de devoir prendre des décisions en commun, lui qui est un parangon d'individualisme éclairé (selon Alain). Alain n'est donc jamais en accord avec les grandes idées dont il se pare, mais vous l'aurez compris, il ne se remettra jamais en question.



Et vous, Rivière Blanche ? Est-ce que vous allez remettre en question la qualité de vos publications ?



En ce qui me concerne, j'offre mon exemplaire à toute personne qui réaliserait une étude de sciences humaines sur le progrès des idées réactionnaires dans la littérature du 21e siècle, parce que personne ne devrait payer pour s'imposer la lecture de cet ouvrage.
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Connexions Mentales

Que voici un roman court fort sympathique.

Deux explorateurs indépendants, à l'apparence initiale plutôt bon enfant, mais n’hésitant ni au coup de poing ni à sortir les armes s’il le faut, se lancent à la recherche d’une plante particulière sur une planète végétale. Les difficultés commencent dès leur arrivée et leur vaisseau, le Caravavine se retrouve attaqué par un missile et finit sa descente au fond de la mer. Ce qui signifie que nos deux gaillards vont devoir se payer un passage à pied, dans un paysage accidenté et envahi par des plantes, des arbres et une jungle assez épaisse, jusqu’à la zone où se trouve ladite plante. Là, les animaux ne sont pas forcément sympas avec eux et les autochtones pas particulièrement accueillants à leur égard. Pour les deux compagnons et amis, l’aventure ne va guère leur laisser de repos – et nous non plus de ce fait – jusqu’à la conclusion de cette histoire sur Végétalis.

Le premier point agréable de cette histoire est le fait que ce soit Marvick, l’un des deux défricheurs, qui nous la narre. On ne peut d’ailleurs s’empêcher (du moins, est-ce ce que j’ai ressenti) de se dire que l’auteur est réellement ce défricheur-là, non pas parce qu’il a pris la plume, mais parce qu’il s’exprime avec un calme et un style qu’on ne s’attend pas à trouver dans un tel personnage, mais bien chez l’auteur.

Petit bémol, ce calme nous amène à attendre le milieu du roman pour qu’Alain Blondelon se lâche vraiment et passe la vitesse supérieure dans ses personnages. La niaque fait légèrement défaut dans la première partie, alors que l’on aurait apprécié, dès le début, plus de punch et de réactions face à tout ce que subissent nos deux héros et leurs compagnes et compagnons d’infortune. Une sorte de flegme et de calme trompeur – mais empreint d’une pointe de gouaille – qui basculera par la suite… pour nous faire lever le sourcil et prêter plus d’attention à cette étrange planète, autant qu’à cette symbiose mentale qui a de quoi nous intriguer. Nos deux défricheurs, qui n’ont rien d’enfants de chœur, jouent du poing et finalement des armes à feu avec de moins en moins de retenue, mais sans tomber dans l’excès d’un texte sanglant… jusqu’au final brutal, mais avec sa pointe amoureuse.

Une histoire sacrément agréable, un livre sans temps mort qui se lit très rapidement, où se mélangent le planet-opéra et une sorte de western-SF, une aventure du genre pulp où les héros sont indéboulonnables, malgré les coups et les blessures qu’ils endurent, mais ne sont pas exempts de défauts et d’hésitations.

Bref, Alain Blondelon nous livre là l’histoire de deux héros particulièrement humains dont on a vraiment envie de connaître les autres aventures à peine la dernière page tournée, suite que l’on espère voir éditer rapidement.
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Le Fantôme de papier

Avant même de connaître le résumé, je suis tombée amoureuse de la couverture et des illustrations qui donne un cachet à l'histoire et croyez moi, il en faut. Avec seulement 83 pages, le roman se lis très bien et surtout très rapidement, mais l'histoire reste très en surface malgré le potentiel. Le livre avait vraiment tout pour faire mouche, mais les illustrations ne font malheureusement pas tout et le manque de profondeur me laisse sur ma faim.
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Le Collier des Corrilimbes

Atteint par la limite d’âge, l’ex-sergent Jalnius a dû quitter les FIG, Forces d’Interventions Galactiques, et depuis il s’ennuie. Et comme sa pension n’est pas mirobolante, au trentième siècle rien n’a changé dans ce domaine, il végète. Aussi, lorsque son pote Loukian, qui est parti un peu avant lui avec le grade de caporal, lui demande de le rejoindre sur Gormania, il n’hésite nullement, malgré un long voyage de deux semaines dans une navette dont l’équipement laisse à désirer.



A bord du Dexo VI, un antique vaisseau de transport civil, Jalnius profite de son temps libre pour approfondir ses connaissances sur Gormania, et les légendes qui entourent cette planète et plus particulièrement celle de la prêtresse Alba et de La légende des Corrilimbes. Une malédiction s’attache à celle qui régna en despote sur les Corrilimbes durant deux décennies et un collier, composé de perles toriques, serait un vecteur de désastre.



Délaissant son ouvrage, Jalnius étudie ses compagnons de voyage, notamment Spike et Ghislain, deux explos qui pensent qu’en éclusant et en se saoulant copieusement, le temps passera plus vite. Et surtout il s’intéresse à Sherrilyne, une ancienne danseuse reconvertie en directrice d’un spectacle érotique. Elle va diriger un cabaret à Siphré, la ville principale de Gormania. L’aura de Sherrilyne, et ses longues jambes ainsi que sa sveltesse, ne laissent pas Jalnius indifférent, et comme sans aucun doute, Jalnius possède un charme indéfinissable, tous deux se retrouvent dans le même lit, à la conquête d’un septième ciel qui leur permet de rejoindre leur destination dans un passe-temps agréable.



Enfin ils atterrissent sur Gormania et Jalnius est accueilli par Loukian. L’ex-caporal a opté pour la recherche et l’extraction de Billium, et il a un projet qu’il détaille à son ami. Il a acheté pour une poignée de Crédits une concession sur une île. Mais apparemment il est moins bien renseigné que Jalnius car ce morceau de terre n’est autre que les Corrilimbes.



Les vols en basse altitude étant interdits à cause de la pollution, il ne leur reste plus qu’à rallier ce rocher qui tombe à pic dans la mer à bord d’un navire. Loukian connait un armateur qui pourrait mettre à leur disposition un bateau avec son équipage, mais cela ne va pas sans contrepartie. Il leur faut ramener des pierres précieuses qui ne se trouvent que sur l’île afin de reconstituer le fameux collier.



Jalnius, Loukian, les deux ivrognes, un Gormanien et Sherryline embarquent donc, destination Corrilimbes et ses pierres. Jalnius a étudié le Tismal, un livre d’archéologie très ancien, unique exemplaire prêté par l’armateur, et il se pose des questions. D’autant que leur départ a été retardé pour des problèmes entre Loukian et la justice. Bref, ce voyage débute sous de mauvais auspices, car ce retard va être préjudiciable météorologiquement.



Et entendu, les voyageurs vont subir la brume, la tempête ainsi que les assauts des brocchias, d’énormes sangsues qui escaladent les flancs du navire et étouffent les marins qui se défendent comme ils peuvent. Jalnius et ses compagnons, aidés par Sherryline qui n’a pas ses mains dans ses poches, parviennent à s’en dépêtrer, non sans mal. Puis il va falloir aborder la côte abrupte, les plages du débarquement ne sont pas prévues au programme, en chaloupe. Et lorsque Jalnius, assommé, sort de son évanouissement couché sur un rocher, c’est pour se rendre compte que les dégâts sont nombreux. Sherryline en a réchappé, Loukian est tourneboulé des neurones, et d’autres mésaventures les attendent au coin du bois.



Ils vont devoir affronter des reptiles volants, des insectes monstrueux, des plantes carnivores qui lancent des dards, faire connaissance avec les Corrilimbiens, des hommes-lézards, sans compter les blessures et autres avanies corporelles et psychiques.

La suite ci-dessous


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Connexions Mentales

L'histoire est celle de Torgal et Marvick, deux "défricheurs" dont le travail est de collecter des plantes, et qui, lors d'une mission, vont se retrouver coincés sur Vegetalis, une planète inconnue. Il va alors leur arriver de multiples aventures (plantes mortelles, mercenaires...) mais ils vont aussi rencontrer Kaly, une joli végétalienne qui va les initier à la connexion mentale. Les univers sont très détaillés, les autochtones aussi...c'est très complexe.



Malgré un langage très familier, simple à lire, les situations sont si rocambolesques qu'il m'a été très difficile de suivre le fil. Pourtant, j'ai trouvé les personnages très sympathiques et attachants, et le style de l'auteur agréable à lire. Le trio amoureux m'a également beaucoup touché.

Au final, je pense qu'il s'agit d'un bon livre de science fiction. Mais que malgré mes efforts en la matière pour découvrir ce genre, pourtant plébiscité par d'autres, j'y reste totalement hermétique.

Merci à Babelio pour ce livre.

A réserver aux initiés, donc.
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Chroniques des Défricheurs

Ce n'est pas le premier roman d'Alain Blondelon que je lis. En fait, je les ai tous lu. Et cette Intégrale des éditions Rivière Blanche ne m'a pas déçu.

Alain sait raconter des histoires (des space et planet operas), mettre en scène des situations complexes, faire vivre ses personnages. Son style, direct, vivant, simple, ses thématiques et ses réflexions, toujours humanistes, bienveillantes, me font penser à un autre auteur français, un Grand Monsieur, aujourd'hui disparu : Paul Jean Hérault.

Torgal et Marvick, les deux héros d'Alain ont d'ailleurs un petit air de Cal de Ter et de son acolyte, Giuse.

Bref, Alain est un conteur, alors foncez si vous aimez cette science-fiction française, bien vivace (quoi qu'en disent certains tristes sires dans l'édition...). Cette Intégrale vous fera passer un très bon moment de lecture.
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Connexions Mentales

Au début, leur halte sur cette planète devait leur permettre de renflouer leurs caisses... mais l'aventure qu'ils vont vivre va amener quelques surprises. Découvrez là dans ce roman SF d'Alain Blondelon : Connexions mentales.



Les mots pour : humour, aventure.



Les mots contre : rocambolesque, manque de profondeur.



En bref : une aventure SF qui surfe sur le rocambolesque et les sentiments. De l'humour, des situations épiques, on se croirait en fantasy... du futur.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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Connexions Mentales

Je remercie Babelio et Armada pour cet envoi que je me suis empressé de découvrir. En effet, cela faisait un petit temps que je ne m’étais plus plongé dans un livre de pure science-fiction. J’ai donc apprécié cette promenade dans l’espace et sur une planète inconnue. Et cette avec cette expérience enrichissante que je vous livre mon avis sur mon exploration.



Tout d’abord, je me suis vraiment senti emporté dans ce voyage intersidéral, je me suis vraiment senti dans l’âme d’un Défricheur, à découvrir des planètes nouvelles ou accomplir des missions et cela, pour un livre de ce genre, est très important, voire primordial. Un récit a pour but de faire voyager le lecteur dans son univers, ses aventures. Nous avons soit des histoires réalistes qui plongent l’intéressé dans un cadre qu’il connait déjà, soit des romans irréalistes, dont des livres de science-fiction, qui créent un univers dans lequel le lecteur doit se sentir à son aise tout en étant émerveillé. Il ne doit pas avoir peur de ce qu’il découvre mais il doit découvrir quelque chose. Pour cela, il faut une certaine base réaliste, il faut une fondation dont le lecteur comprend les rouages et tout le reste peut être inventé tant que cela tient la route, qu’il n’y a pas la présence de contradictions. Ce roman ne déroge pas à cette règle, à mon grand plaisir et outre la base un peu trop grande et renforcée (à mon goût) calquée sur la réalité, le reste est une pure merveille à voir, sentir, apprendre. Certes, j’aurais aimé qu’il y’ait un peu plus d’éléments imaginés que réalistes. L’auteur a décidé de minimiser les risques. C’est un peu comme les investissements bancaires : soit on investit dans quelque chose de sûr et nous avons des intérêts garantis, soit nous décidons d’opter pour des produits plus risqués et prenons le risque de perdre ou gagner gros. Le risque de ce roman est faible. Nous avons donc un intérêt particulier qui ne dépasse pas nos espérances. Cela reste quand même confortable à lire.



Cependant, je n’ai pas vraiment apprécié le langage employé dans le roman. Un récit est une histoire écrite et non orale. Pour cela, il existe un registre de langage particulier. Inutile d’employer du familier, cela gâche la beauté littéraire. Un livre est un voyage, certes mais il faut que le vocabulaire suive et non le moderniser et employer l’argot de la jeunesse. Nous avons une langue française qui est riche de mots, de synonymes alors pourquoi employer ceux se trouvant en bas de l’étagère ? Comme vous l’avez compris, c’est quelque chose, un phénomène que je n’arrive pas à supporter. J’utilise ce langage quand je parle mais lorsque j’écris une chronique ou une nouvelle, j’utilise le registre dit « normal » et le langage soutenu pour rédiger quelques métaphores. Je ne demande pas d’aller dans un lyrisme, je demande juste de respecter notre langue. De plus, j’ai cherché le but de l’utilisation de ce langage car étant jeune, je peux témoigner le fait que nous comprenons encore un registre plus évolué que l’oral. Non, je ne vois pas. C’est comme si on avait les moyens de s’acheter les produits les plus sains existants sur le marché et que l’on se contente des produits mauvais pour la santé, remplis de produits chimiques (conservateurs, exhausteurs de goût…). C’est incompréhensible. Avec cet argument, vous allez penser que c’est un point important dans la note de ce livre mais je vous rassure, c’est juste un petit bémol. Je pondère ma notation. C’est juste un des points que je voulais souligner.



Pour terminer sur une note un peu plus positive, ce livre permet une compréhension facile de la part du lecteur. Cela peut vous sembler normal mais non, ça ne l’est pas spécialement. Lorsqu’un écrivain écrit une histoire futuriste, il cache la plupart du temps un message qui est un message d’alerte, une critique de la société et/ou une morale cachée. Bon nombre d’auteurs font passer ce message avant l’histoire et celle-ci est donc rendue lourde par cette critique cachée. Lisez un Van Vogt par exemple, un grand auteur de science-fiction, et vous comprendrez que le message, dans ses livres, est plus important que le récit en lui-même. Alors, une question se pose. Pourquoi s’intéresser autant à transmettre un message ? En effet, si le récit est bien écrit, le lecteur y trouvera un message personnel, unique qui sera dessiné par la pensée de l’auteur. Cela rendra l’histoire plus digeste, plus agréable à lire même si aucun message unique et global ne s’y détachera. Pourquoi croire qu’il faut à tout prix mettre un message dans un roman ? Un livre est, avant tout, un moyen de se détendre, de se reposer l’esprit et l’auteur a très bien compris cela. Son histoire est donc facile à lire.



En conclusion, outre l’aspect langagier qui ne m’a pas plu, ce livre était un chouette moment de détente littéraire, une belle découverte.
Lien : http://leslecturesdekevin.bl..
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