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Critiques de Alain Boulaire (14)
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Kerguelen : Un marin des Lumières

Livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique, je remercie les éditions Locus Solus et Babelio.

J’ai été un peu trompé sur la marchandise, ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, le livre était enregistré au nom de Patrice Pellerin, du coup, je m’attendais à beaucoup plus d’illustrations. En réalité, Patrice Pellerin n’a réalisé que la couverture, c’est un peu léger pour y trouver son nom en premier, j’ai corrigé la fiche après coup, le seul auteur est Alain Boulaire, historien brestois.

On découvre Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec, navigateur du XVIIIe siècle, découvreur des îles qui portent maintenant son nom, sous divers angles : navigateur, découvreur, mais aussi personnage sulfureux et opportuniste. Le sujet est intéressant et ce livre à le mérite de faire le tour exhaustif de ce personnage. Le point de vue est très documenté, rigoureux, s'attachant à chaque faits et gestes connus, à la moindre trace de son existence. C’est avant tout un ouvrage d’historien, gardant une certaine objectivité sur le sujet. Ce qui en fait sa qualité, sa rigueur historique, en fait aussi son défaut. Je ne vais pas dire que je n’ai pas aimé, mais j’ai trouvé cela assez austère, et l’aspect romanesque de sa vie, vanté sur la quatrième de couverture, n’est pas exploité, cela implique une lecture qui n’est pas du tout romanesque, et parfois même ennuyeuse pour un non-historien.

Ce livre à le mérite de mettre à plat tout ce qu’on sait sur cet homme au destin il est vrai, romanesque. Maintenant, j’aimerai découvrir une version ou une exploitation plus romancée, plus épique, avec toute le lyrisme et l’outrance qu’un tel individu pourrait le permettre, de l’aventure s’accordant à mes fantasmes du navigateur explorateur, par exemple en bande dessinée avec Patrice Pellerin aux commandes…

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John Paul Jones

Je tiens à remercier Babelio et les Editions Le Télégramme pour ce partenariat.



Alors non, il ne s'agit pas ici d'une biographie sur le bassiste de Led Zeppelin dont le pseudonyme est identique mais d'un marin écossais ayant inscrit son nom dans l'Histoire. Vous ne le connaissez pas ? Je vous rassure, je n'avais aucune idée de son existence jusqu'à ce que je lise cet ouvrage. Le monde maritime peut paraître rebutant et pourtant il est d'une richesse inouïe sur le plan historique. Des grandes découvertes faites par les explorateurs aux guerres qui se sont tenues sur l'eau, l'univers naval est un facteur important de la société, ancienne ou moderne.



John Paul Jones fut un marin ayant vécu au siècle des Lumières. Brillant stratège, il fut soutenu par les plus grands. Comme beaucoup à cette époque, il appartenait à une loge maçonnique et cela lui fut utile puisqu'il put ainsi être protégé par des hommes illustres fréquentant la même, notamment Benjamin Franklin. Son rôle fut important lors de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis. Il prit la tête de la flotte américaine et s'acharna à repousser les anglais. Remarqué par Louis XVI (fervent passionné par tout ce qui touchait à la mer) , pour lequel John Paul avait une profonde admiration, il bénéficia également de son soutien puisque le roi lui confiera un navire, le Duras, rebaptisé le Bonhomme Richard. Le marin fut ainsi le commandant d'une flotte franco-américaine. Face à ses exploits et son courage, Louis XVI lui offrit la croix du mérite militaire et l'épée aux armes royales. John Paul fut ainsi fait chevalier. Sacré bonhomme que ce marin qui agrandira son CV en oeuvrant pour Catherine de Russie.



Si certaines biographies sont rébarbatives, il n'en est rien de celle-ci. Écrite très simplement, très clairement, elle ne met pas en scène que le marin. Alain Boulaire ne cache rien ici des aspects qui auraient pu détrôner le courageux héros sur le plan de la gloire et le descendre dans notre estime.Car derrière cette carapace se cache également un homme avec ses doutes, ses actes manqués, ses relations humaines et amoureuses, son besoin d'argent. C'est justement ce qui rend cet ouvrage intéressant. Il se lit pratiquement comme un roman, d'une seule traite. Les nombreuses anecdotes et interrogations ponctuent la lecture et la rendent d'autant plus agréable. De plus, et ce n'est pas à négliger, ce livre permet de se remémorer certains faits de notre Histoire durant cette période des Lumières et donne même envie d'aller plus loin. Alors, que demander de plus à une biographie ?


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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John Paul Jones

J’ai lu ce livre comme un roman d’aventure. Il faut dire que John Paul Jones, illustre marin américain d’origine écossaise, n’a pas ménagé sa peine. Jeune officier de marine, il se range du côté des insurgés américains contre les anglais ; puis il vient terroriser l’Angleterre jusque sur ses côtes. Intrépide, il remporte de nombreuses victoires navales, dont la plus spectaculaire est la prise de « La Sérapis » alors que le rapport de force n’était pas en sa faveur. Il exportera son talent jusqu’en Mer Noire pour le compte de Catherine II de Russie en guerre contre l’empire ottoman. Chaque campagne maritime est entrecoupée d’intermèdes amoureux sans lendemain. Il côtoie les puissants et les intellectuels de l’époque : Louis XVI, Benjamin Franklin, Voltaire, Washington, Catherine II,…



Alain Boulaire nous livre une biographie très vivante du personnage. Pas de lourdeurs intempestives, pas de notes de bas de page interminables,… On suit ses faits d’armes, ses conquêtes amoureuses, les intrigues, les coups bas, … avec un grand plaisir.

Le tout est bien équilibré… comme un roman je vous dis !!

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Louis Hémon ou la vie volée de l'auteur de Mari..

Si la réussite d'une biographie se mesure à l'envie qu'elle donne de courir à l'œuvre et à la sympathie qu'elle suscite pour celui qu'elle évoque, alors la biographie d'Alain Boulaire est une réussite.

J'étais pleine de préjugés - ou plutôt d'ignorance - concernant Louis Hémon, comme d'ailleurs la plupart de ses lecteurs ( certains le croient même québécois ! ) . Pour moi, c'était l'auteur bien pensant d'une œuvre unique MARIA CHAPDELAINE. Cette image a d'ailleurs été plus ou moins véhiculée par sa sœur, qui prit, à sa mort, ses affaires en mains, y compris l'éducation de la petite Ketty de 4 ans, née de ses amours avec une actrice anglaise, rapidement atteinte de maladie mentale. Cette paternité, ce n'est que par le hasard d'une lettre ouverte par indiscrétion que ses parents l'apprirent.

Louis Hémon est en fait un écrivain de grande valeur, auteur de beaucoup d'autres œuvres méconnues, dont certaines semblent même surpasser Maria Chapdelaine. Il est hélas mort trop tôt, à 33 ans, d'un stupide accident, au Canada dont il allait repartir.

C'est une personnalité complexe et attachante. Ce jeune breton, né bourgeois, a horreur de la bourgeoisie. Destiné à une carrière dans l'administration, ayant étudié le droit et les langues orientales, il est fou de sports - aviron, boxe, course à pieds, natation - de littérature et de voyages. C'est un dilettante, voire un paresseux aux yeux de ses sages parents, et surtout de son inspecteur général de père. Il parcourut pourtant le Canada à pieds, y vécut 8 mois, partagea la très dure vie des bûcherons, dormant comme eux à même la neige, enroulé dans une couverture sur un lit fait de branches de sapins. Cet hypersensible, néanmoins plein d'humour ( voir ses lettres à "Poule", sa sœur Marie), sera parfois le souffre-douleur de ses rudes compagnons. En 6 semaines, en se levant souvent à l'aube, il écrira "Maria Chapdelaine".

Sait-on qu'il a été journaliste sportif ? Qu'il aimait la vie et voulait la goûter dans sa totalité ( il n'hésitera pas, par exemple, à partager le repas de romanichels, un hérisson, cuit avec ses piquants dans une carapace d'argile ! ) ? Sait-on qu'il pouvait parcourir à pieds de 160 à 180 kms en 3 jours?

Lire la biographie d'Alain Boulaire - si on va au-delà des 25 premières pages, un peu pesantes, sur la famille Hémon - c'est se donner les moyens de réparer une grande injustice et de rendre sa place à un auteur qui, comme l'écrit Charles Le Goffic "est célèbre dans le monde entier sauf dans son propre pays". C'est aussi réparer l'injustice faite à la petite Kitty, qui, éduquée par sa grand-mère Hémon dans la quasi- ignorance de ses origines ( naissance illégitime, folie de sa mère), ne découvrira qu'à 55 ans, en 1964, ces secrets de famille.

Merci donc à Babelio, à Massse Critique et aux Editions Le Télégramme. ,

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Louis Hémon ou la vie volée de l'auteur de Mari..

Une biographie qui a le mérite de faire découvrir l’auteur méconnu de Maria Chapdelaine.

J’ai trouvé cette lecture un peu fastidieuse. C’est une suite chronologique d’informations énoncées plutôt froidement. Seules, à la fin, les lettres de Louis Hémon m‘ont semblé plus émouvantes.

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Louis Hémon ou la vie volée de l'auteur de Mari..

Mon souvenir de "Maria Chapdelaine" manque vraiment de précision, tant la lecture de ce texte remonte loin dans le passé. Mais parmi les livres proposés dans "Masse Critique", cette biographie de Louis Hémon m'a attirée et je n'ai vraiment pas été déçue!

Le personnage de Louis Hémon est surprenant, attachant, très actuel. Alain Boulaire nous le donne à découvrir à travers des articles, des lettres, des écrits très fidèles et ce travail formidablement consciencieux aboutit sur une histoire précise, très honnête, et d'une facilité de lecture étonnante.

Louis Hémon donc, disparu à l'âge de 33 ans de façon tragique (fauché par un train) a écrit "Maria Chapdelaine" mais aussi "Monsieur Ripois" et d'autres oeuvres qui ont parfois reçu des prix en leur temps. Cependant cet écrivain méconnu de son vivant n'a dons été lu et apprécié qu'après sa mort, et est depuis retombé dans l'oubli.

Merci donc à Alain Boulaire de l'avoir fait revivre,de nous avoir donné à connaître cet homme turbulent et tendre.

Merci aux éditions "Le télégramme" et à Babelio bien sûr!

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Kerguelen : Un marin des Lumières

Quand j'ai choisi ce livre dans le cadre de "Masse critique", je l'ai fait uniquement sur la couverture et le titre... Je sais, ce n'est pas bien, mais il y a tellement de choix que je n'ai pas le temps de lire toutes les quatrièmes de couverture ! Par conséquent, j'étais persuadée qu'il s'agissait d'une bande-dessinée biographique. Eh bien non, c'est un livre sérieux, bien trop sérieux d'ailleurs à mon goût. Ici le résumé dit que la vie de Kerguelen est un roman, mais cet ouvrage est loin d'en être un... Oh évidemment, pas trace d'anachronismes, c'est ce que j'aime, mais pas trace non plus de poésie, de souffle, d'intrigue ou de suspens. Les extraits de correspondance, les inventaires et les dates s'enchaînent avec une monotonie rare et je ne suis parvenue au bout de l'ouvrage que pour remplir le "contrat" passé avec Babelio !
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Louis Hémon ou la vie volée de l'auteur de Mari..

Nous y voici donc!

Tout d'abord un grand merci aux Editions Sud Ouest pour cet ouvrage.

Ce que j'aime dans Masse Critique, c'est lire des choses auxquelles je n'aurais jamais pensé jeter un œil par moi-même.



Je n'avais jamais entendu parler ni de Louis Hémon, ni de Maria Chapdelaine. Ce qui m'a fait choisir ce titre? "La vie volée de l'auteur de Maria Chapdelaine". Un écrivain oublié. Tout ce que j'aime. Allons vite en découvrir un peu plus.



J'ai eu beaucoup de mal pendant les quarante première pages. Un début de biographie des plus conventionnelles qui commence par une description de l'arbre généalogique de Hémon et un compte-rendu sur les villes dont ils sont originaires... Non pas que Brest ne m'intéresse pas, mais...

L'intérêt arrive quand notre grand écrivain atteint l'âge adulte et part pour Londres. Toute l'histoire vient ensuite par les témoignages des gens qui l'ont côtoyé, les lettres qu'il a envoyées à sa famille et les extraits de ses différents écrits. Et là on rentre vraiment dans l'histoire de cet homme toujours très discret sur sa vie privée, mais que j'ai découvert avec passion.



Hémon faisait fi des conventions et a toujours eu des relations assez chaotiques avec son père qui ne comprenait pas que son fils refuse une longue carrière dans l'enseignement. Louis préférait l'aventure, c'était un homme qui voulait vivre, tout simplement. Vivre et écrire, pour son bon plaisir.



Après cette lecture, je vais maintenant me sentir obligée de trouver ses œuvres, parce que l'homme m'a vraiment intriguée. Son humour assez britannique et plutôt sarcastique a tout pour me plaire. Une personnalité à connaître, bien que toujours très discret.



Mort à trente-trois ans fauché par un train, Louis Hémon a connu un succès posthume avant de repasser à l'anonymat, surtout en France, où on le prend encore parfois pour un auteur canadien.

Pour le centenaire de sa mort, Alain Boulaire a voulu lui rendre hommage. Merci pour ce cadeau.

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John Paul Jones

L'historien Alain Boulaire retrace dans cet ouvrage la vie tumultueuse de John Paul Jones, né dans une famille pauvre écossaise, devenu Américain par haine de la Perfide Albion et qui s'illustra sur plusieurs champs de batailles navales à la fin du XVIIIe siècle. La vie héroïque d'un marin considéré de son vivant comme l'un des plus brillants commandants de son temps.



John Paul Jones commença sa carrière militaire au service des insurgés américains. Il fut l'un des premiers capitaines de la Navy et contribua à la constitution d'une marine de guerre digne de ce nom. Durant la guerre d'Indépendance, il eut souvent à en découdre avec les Britanniques et se rendit célèbre par ses nombreuses prises. Meilleur stratège que diplomate, d'un tempérament sanguin, il s'attira vite de nombreux ennemis, jaloux pour la plupart de son don naturel pour les choses de la mer.



A l'occasion d'une mission de l'autre côté de l'Atlantique, il fut présenté au Roi de France, le jeune Louis XVI, qui aidait les armées de Washington pour contrarier les Anglais. Devenu corsaire au service de sa majesté, il écuma le Channel avec beaucoup d'opiniâtreté. S'il était doué pour le métier des armes, John Paul Jones n'était ni homme d'affaire avisé, ni expert en relations humaines. La plupart de ses prises ne lui furent payées qu'avec retard et souvent bien incomplètement. Ses héritiers devaient encore percevoir le solde des sommes qui lui étaient dues plus de cinquante ans après sa mort!



Par la force des choses, John manquait souvent d'argent. La Grande Catherine ayant eu vent de ses exploits sur plusieurs mers du globe, décida de s'assurer ses services, le nommant contre-amiral dans sa guerre contre les Turcs qui avaient l'outrecuidance de refuser de lui céder les terres européennes de leur Empire. Comme à son habitude, John remporta des batailles et détruisit des flottes entières. Comme à son habitude, il trouva à se disputer avec la plupart de ses collègues qui s'attribuèrent tous les mérites de ses exploits. Tombé en disgrâce suite à des intrigues de Cour, il quitta la Russie un peu plus frustré et encore moins riche qu'à son arrivée.



Si la vie de John Paul Jones fut un véritable roman, sa mort n'est pas en reste. Enterré à l'extérieur de Paris, dans le sordide cimetière des Protestants anglo-saxon, son corps fut déplacé au cimetière hollandais à une date inconnue. Le lieu ayant été abandonné, il resta inhumé au milieu de ce qui était devenu un champ d'épandage durant des dizaines d'années. Théodore Roosevelt ayant entendu parler de l'homme, se dit au début du XXe siècle qu'il y avait là matière à communication. On envoya quelques ingénieurs américains diriger les fouilles, retrouva le corps et il fut rapatrié avec tambours et trompettes.



J'aurais aimé lire cette biographie comme un roman. J'aimerais pouvoir écrire qu'on ne s'ennuie pas une minute en découvrant les aventures de l'intrépide marin. Hélas, Alain Boulaire écrit fort mal. Certaines phrases sont tellement lourdes et confuses qu'on doit s'y reprendre à plusieurs fois pour les comprendre. L'auteur se perd dans les détails les plus insignifiants, décrit les batailles avec trop de minuties et on s'endort, donne des listes de prises de manière exhaustives et on s'embête. On à l'impression que, défaut d'historien, il veut absolument rendre compte de tout ce qu'il a découvert manquant parfois de hiérarchie dans son traitement de l'information. Ce livre plaira à ceux qui aiment la mer, l'histoire de la marine ou des corsaires. Il donne des tas de renseignements sur l'époque, les habitudes des marins et les moeurs des Cours. Malheureusement, il ne fera pas rêver ceux qui espéraient une histoire épique. On se prend à rêver que quelqu'un s'approprie ce John Paul Jones et nous donne à lire un texte qui ait un peu plus de jarret!
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Les compagnons de la Libération en Bretagne

Pour la Brestoise (d'adoption) que je suis, une maison d'édition locale qui de plus se soucie d'environnement ne peut que partir avec un a priori favorable.

Il y a le sujet ensuite : la Résistance en Bretagne, sujet qui m'intéresse beaucoup.

Il y a l'auteur enfin : Alain Boulaire, historien brestois, auteur de nombreux ouvrages sur Brest, la marine et les marins.



Saviez-vous que la Bretagne était la première région française dans la Résistance, proportionnellement à sa population ?



Cet ouvrage prosopographique (j'ai appris ce mot en lisant ce livre, j'avoue) rend hommage aux bretons décorés (compagnons) de l'ordre de la Libération. Il est donc constitué de fiches bibliographiques détaillées.

Evidemment, je n'ai pas lu ce livre du début à la fin, car c'est un catalogue, mais on peut piocher une fiche biographique, au détour de ses lectures ou de ses promenades en lisant un nom sur une plaque de rue.



On peut regretter, mais ce n'est pas la faute de l'auteur, que cette longue liste de compagnons de la libération ne comporte aucune femme,

bien que celles-ci aient tenu un rôle certain dans la Résistance, comme l'a montré Isabelle le Boulanger dans "Femmes d'exception en Bretagne sous l'Occupation". Sur les 1046 compagnons de la libération, seulement 6 femmes, et aucune bretonne apparemment. Seules quelques allusions "en passant", comme, par exemple, celle de la femme du colonel Rol-Tanguy, féminisent un peu l'ouvrage.



Livre reçu dans le cadre de l'opération "Masse critique". Merci à Babelio et à l'éditeur.
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Les compagnons de la Libération en Bretagne

Alain Boulaire est agrégé et docteur en histoire , un historien Breton . Il nous propose ici un récit historique qui retrace le portrait de 99 compagnons de la libération , des compagnons issus des 5 départements de la Bretagne historique. Un magnifique livre avec de très belles illustrations sur des hommes qui ont refusé la défaite , l’armistice après la 2ème guerre mondiale , qui ont osé dire NON . Un « NON » lourd de conséquences pour nombre d’entre eux . Des hommes qui se sont distingués par leur héroïsme , leur engagement et qui ont été décorés de La Croix des compagnons . Un compagnon de la libération est un membre de l’ordre de la libération créé le 16 novembre 1940 par le Général De Gaulle en tant que chef des Français libres , pour récompenser les personnes , les collectivités militaires et civiles qui se sont signalés dans l’œuvre de la libération de la France. Une croix de l’ordre pour récompenser les plus méritants , ceux qui étaient fidèles à ses idées . « plutôt le mal que la souillure » ... 2 communes se sont distinguées comme communes compagnons : Nantes et L’île de Sein . Des villes ayants opposées une résistance acharnée l’une avec ses martyrs et l’autre ses héros ...De magnifiques photos en noir et blanc illustrent ce livre . Chaque compagnon a sa photo ainsi que son département d’origine . L’auteur distingue les compagnons morts pendant la guerre et ceux qui ont survécu . Difficile de résumer le portait de 99 compagnons que je vais vous laisser découvrir . Des portraits rapides que vous pouvez lire au gré de vos envies . Je vais en citer 2 . Francois Péron, un marin pêcheur qui gardera jusqu’au peloton d’exécution la tête haute et ses convictions . Lors d’un contrôle de papiers dans un bar, il reçoit un coup de la part d’un Allemand et tout dégénère . Arrêté , traité pire qu’un chien ses derniers mots seront : « vive la France ! ». Yves Hervé, un médecin militaire a servi en Guyane , et apprend l’armistice en Syrie . Refusant lui aussi la défaite il essaie de partir pour l’Angleterre mais n’y parviendra jamais . Il partira en Lybie, Égypte et fera preuve de beaucoup de courage pour sauver les soldats jusqu’à se faire tuer lui-même . Un roman historique très intéressant sur ceux qui ont osé dire NON !
Lien : https://www.facebook.com/237..
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Kerguelen : Un marin des Lumières

Bonjour,



Merci pour ce livre découvert lors de la Masse critique. Ce fût pour moi une superbe découverte de ce marin breton de la marine royale du 18e siècle, qui a traversé son époque avec ruse et ambition.



Opiniâtre, il n'aurait que trop sous-estimé ceux qu'ils convoitaient pour financer et permettre ses voyages.



Dépeint comme cupide, roublard et de vertu discutable, il aurait vu trop grand pour passer inaperçu et conserver les soutiens nécessaires.



Dans sa conclusion , l'auteur le décrit comme le phénix qui renait de ses cendres. En effet, c'est le sentiment que laisse cette lecture.



Kerguelen laisse son nom à une île hostile, abritant aujourd'hui les expéditions scientifiques et les manchots.



Toute sa vie, il a fait part de ses reflexions stratégiques et des récits de voyages dans des ouvrages publiés. Il ne s'est jamais caché même lorsqu'il était désavoué.



Il a courtisé les autorités francaises successives, Louis XV, Louis XVI et la République pour obtenir un vaisseau et partir en commerce toujours sous couvert d'expédition scientifique. Il n'a cessé de crier au complot à chaque fois qu'il s est fait prendre.



Quant à la rédaction, je rejoins l'autre critique en ce que ce récit n'est pas du tout romanesque et qu'il y a énormément d'informations pouvant le rendre pour certains un peu indigeste mais pour d'autres s'avérer un ouvrage fidèle et sincère.



Par contre, il s'agit bien d'un commentaire historique voire d'un recueil organisé et chronologique de très nombreux documents originaux. C'est un travail historique titanesque et de grande qualité. Sont citées, précisées les lettres et documents officiels et chaque personnage est bien identifié et mis en contexte.



J'ai beaucoup aimé cette lecture. Je la conseille à ceux qui veulent découvrir d'autres navigateurs français que Surcouf et remercie l'auteur, son éditeur et Babelio pour me l'avoir fait découvrir. Merci.

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Louise de Keroual

Les points positifs :

Livre intéressant pour celui qui s'intéresse à la vie de Charles 2. Beaucoup d'informations sérieuses d'une grande érudition. L'auteur a fait un énorme travail de recherche.



Les points négatifs :



Un livre qui traite plus de Charles 2 que de Louise de keroual. Le titre alors est inapproprié pour celui qui s'intéresse à cette femme extraordinaire.

Écriture alambiquée, qui ne motive pas la lecture. Il est extrêmement rare que je lise un livre en diagonale mais celui-ci est d'un tel ennui que j'ai sauté les pages au fur à mesure de ma lecture.



Cependant je ne déconseille pas la lecture le peu que j'ai appris sur Louise de Keroual me donne envie de creuser.
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L'explorateur et l'indigène : Regars croisés de..

Un ouvrage qui s'intéresse aux relations qu'eurent les grands explorateurs et découvreurs avec les populations indigènes rencontrés et inversement.

ce livre tire son intérêt plus pour les illustrations vraiment incroyable et leurs explications que pour le texte un peu four tout sans réel structure qui n'apprend pas grand chose.
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