Je ne dirais jamais assez à quel point l'écriture vécue s'insinue dans les veines du monde. Elle est comme un vaccin, l'antidote face au poison de la cruauté, de la haine imbécile et de tout ce qui profane l'innocence.
Le lecteur n'est pas nécessaire. L'écriture se suffit à elle-même. Son processus de sculpture incantatoire se dilue dans l'air ambiant et voyage au cœur des vents, pour se rependre en gouttelettes sur la peau des souffrants.