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Critiques de Alain Chopin (10)
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Il la regarde

Antoine regarde Anne, assise près d'un manège.

Il ne la connaît pas mais elle l'attire irrésistiblement.

Cela fait des années qu'il n'était pas revenu en Bretagne.

Il est critique de cinéma à Lille.

Le hasard fera qu'ils se rencontreront plus tard, après quelques échanges écrits.

Et étrangement, leur passé est lié.

J'ai beaucoup aimé les personnages et l'histoire.

C'est indéniablement bien écrit.

Pourtant j'ai été un peu agacée par tous ces détails de rues et de lieux.

On pourrait presque croire à un guide touristique.

Ceci dit, c'est un honorable et agréable roman.
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Il la regarde

Antoine, journaliste à La voix du Nord a depuis longtemps coupé les ponts avec ses racines bretonnes, familiales ou amicales. Après ses études à l'école de journalisme, il s'est installé à Lille et s'est spécialisé dans la critique cinématographique.



Lors de vacances estivales il reprend la route de la Bretagne et séjourne à Trébeurden dans la vieille maison familiale. C'est là qu'il aperçoit Anne et sa fille Sara... La vision de cette femme qui regarde son enfant tournant sur le petit manège le bouleverse et ne le quitte plus.



De retour à Lille, sa ville d'adoption, il découvre avec surprise la photo de cette femme dans un exemplaire d'Armor magazine. Une correspondance un peu décousue et irrégulière démarre entre eux-deux. Mais Anne est avare de confidences, le mystère qui nimbe cette femme semble prendre ses racines dans la douleur et la déchirure. Antoine multiplie les allers-retours entre Lille et Paimpol mais ses espoirs sont déçus Anne, insaisissable, ne se livre pas.







Le livre de Alain Chopin est divisé en trois parties auquel il donne les prénoms de femmes: Anne, Lieve puis Sara. La première partie consiste essentiellement en de longues descriptions qui deviennent ennuyeuses car trop détaillées. Heureusement la fougue, l'enthousiasme de Lieve, dans la seconde partie - une jeune femme rencontrée dans une librairie lilloise lors de la sortie de son livre "Sur les traces à demi effacées des salles disparues" - donnent plus loin un peu d'allant et de vivacité au texte. On est enfin dans la troisième partie et l'histoire démarre vraiment.



La plume de Alain Chopin est lente, il semble puiser dans les nombreuses répétitions et dans la surcharge de détails l'énergie que cherche Antoine, son héros, lorsqu'il multiplie les tours de la grande place à Lille avant de prendre la route de la Bretagne.



Il la regarde est très loin de tous les poncifs que l'on trouve parfois lorsqu'on évoque la Bretagne. Alain Chopin s'attarde avec bonheur sur les bords du Trieux où il guette la silhouette figée et altière des hérons "Voir des hérons l'apaisait, les voir voler, les voir pêcher, les regarder tourner".



Alain Chopin met beaucoup d'application dans l'écriture mais au détriment de la fluidité, ça manque de naturel et de spontanéité.



"La syntaxe de sa réponse s'enroulait sur ses courbes rondes, sur la douceur de ses seins."



"Il aimait cette phrase, son rythme. Anne lui avait fait remarquer que c'était un alexandrin, un trimètre romantique"



Dans la deuxième partie, l'histoire de Anne et Antoine s'enlise et fait du surplace, l'auteur doit créer un nouveau personnage, donner une nouvelle direction à son récit.



Entre le Nord et l'Ouest de La France, Alain Chopin sillonne des paysages, des villages, des rues et des commerces atypiques. Il nous montre la France oubliée, la France quotidienne celle qu'aime photographier Depardon.



J'ai beaucoup de sympathie pour ce livre, malgré quelques maladresses ou peut-être à cause de cela.







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Flaubert est un blaireau

Un ancien professeur de français en lycée professionnel, et en retraite, raconte de petites anecdotes sur ses élèves.



Mon avis :



j'ai regretté que ces petits séquences de vie lycéenne ne soient pas suivis d'une réflexion, mais se terminent seulement par : un tel a eu son bac, une telle est maintenant secrétaire, etc.



En tout cas, un titre accrocheur qui va faire monter mes audiences....


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Flaubert est un blaireau

Devinette : Quels sont les points de rencontre entre des oeuvres littéraires et les élèves d'un lycée professionnel ? Réponse : il n'y en a pas ou très peu… à moins que le professeur de français ne soit Alain Chopin.





EXTRAIT



Monsieur, ce passage, je ne le comprends pas comme vous.



J'avais dans l'idée de donner accès à mes élèves, ici, une classe de dessinateurs industriels, quinze garçons, trois filles, à la mythologie grecque, à travers des textes plus récents, plus proches d'eux, comme Antigone d'Anouilh ou, cette fois- là, la guerre de Troie n'aura pas lieu de Giraudoux. Et puis, à la lecture en classe, déception, ça me paraît vieillot. Je me dis, ça va pas le faire. C'est trop marqué par l'époque: 1935. Ca date. Je leur parle de la seconde guerre mondiale qui éclatera quelques années plus tard. J’essaie de faire le rapport avec la pièce. Bon, c’est froid, ça démarre pas. Ennui. Regards vers les montres ou les portables. Une main se lève quand même. C’est Ludovic. Je me dis, ça y est, il va me dire qu’il a terriblement mal à la tête, qu’il doit aller chez l’infirmière d’urgence. Mais non. Monsieur, ce passage, page 132, de la scène VIII de l’acte 2 je ne le comprends pas comme vous. Il lit : « Aux approches de le guerre, tous les êtres secrètent une nouvelle sueur, tous les évènements revêtent un nouveau vernis qui est le mensonge. Tous mentent. » Vous nous avez parlé de la seconde guerre mondiale, mais moi, je pense à la guerre en Irak. Tous mentent. Bush voulait la guerre, il avait décidé la guerre. Après, il a trouvé des prétextes, il a menti, sur les armes de destructions massives… Un autre élève lève la main, intervient, le débat s’engage, un échange de paroles vraies, l’heure est oubliée, l’infirmière aussi. La pensée circule, des poèmes d’Homère à la guerre en Irak en passant par Giraudoux. Je suis heureux.







Dans ce livre Alain Chopin, enseignant en retraite, revient sur les belles rencontres qui ont jalonné sa carrière. Il n’est pas resté dans le carcan imposé des programmes et des préparations, il s’est mis à l’écoute de ses élèves. Il a su par sa posture bienveillante leur donner confiance, leur faire découvrir l’estime de soi, afin que chacun et chacune de ces adultes en devenir retire quelque chose de positif et de constructif de ses années lycée.
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Il la regarde

A l'occasion d'une rencontre de hasard, Antoine se lance à la recherche de son ami d'adolescence, Eric, disparu des années plus tôt après une dispute. Il fait la rencontre d'Anne, passionnée de cinéma elle aussi, qui a bien connu Eric..

Un roman plein de sensibilité, qui s'attache beaucoup à dépeindre les ambiances des villes dans lesquelles les personnages évoluent. Une narration quasi cinématographique où le cinéma, à cause des activités des personnages principaux, tient une large place, On est captivé par cette histoire, comme dans un polar. Un roman plein de charme.
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Flaubert est un blaireau

Les livres sur l’éducation et l’école ne font pas partie de mes lectures habituelles. Le sujet m’intéresse mais je devine souvent à l’avance ce que je vais y trouver, ce qui en diminue sérieusement l’intérêt : le niveau baisse, il est quasiment devenu impossible de faire classe aux gamins des banlieues… Le problème m’interpelle, mais la littérature sur le sujet ne m’attire pas. Pourquoi avoir lu celui-là ? Tout d’abord car le titre m’amuse : il fallait oser ! Deuxième raison, j’avais envie de découvrir les Editions Dialogues.fr, lancées par la librairie du même nom qui se situe dans ma région.







L’ouvrage se présente comme une série de courtes chroniques dans lesquelles l’ancien professeur nous présente des élèves « en situation ». Alain Chopin ne manque pas d’humour et les portraits d’élèves sont assez truculents. Il manifeste beaucoup de tendresse et de respect également pour les élèves, capables, selon lui, de s’intéresser à des tas de choses (y compris à des textes classiques) pour peu que l’on sache susciter leur intérêt. Pour motiver les élèves, il considère qu’il est inutile de passer des heures à préparer son cours, qu’il est plus judicieux d’arriver en classe avec l’idée de s’adapter aux élèves et d’être suffisamment souple pour changer d’approche si celle prévue ne fonctionne pas. «Ils voudraient que le professeur accepte de lâcher ses pauvres certitudes, qu’il prenne le risque de quitter ses hauteurs pour descendre dans le monde et retrouve, avec eux, dans une recherche commune où chacun ait sa place, la part d’universel, la part d’humanité qui nous est commune et qui constitue la culture en train de se faire, la culture vivante ».



Dans les différentes chroniques, de nombreuses oeuvres sont évoquées, tout comme les projets pédagogiques montés par Alain Chopin avec ses élèves (rencontres avec des auteurs, visites de lieux évoqués dans des œuvres…). L’ensemble donne un ouvrage vivant et très plaisant à lire. Parmi les chroniques, celle qui m’a fait le plus rire s’intitule « Pour ou contre la violer la stagiaire » : Durant l’année Alain Choplin recevait une enseignante-stagiaire dans une classe d’électriciens (que des garçons). Vers la fin de l’année, la stagiaire (qui s’habillait très près du corps en dépit des recommandations discrètes de l’enseignant) a pris seule la classe pour un cours consacré à l’argumentation. Voici la chute de la chronique : « Les élèves, je les vois dans l’après-midi. Ca a été avec la stagiaire ? Vous avez bien travaillé ? Oui, Monsieur, super. Vous avez trouvé un thème ? Oui Monsieur. On a choisi pour ou contre violer la stagiaire »…


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Il la regarde

"Il la regarde" est un doux texte mélancholique, une sorte de valse qui tourne et retourne.



On ne sait trop où IL va, on se demande ce qu'ELLE veut...



Un style simple, spontané, naturel qui fait du lecteur un confident, une oreille attentive.



Un rythme calme, doux et tranquille tel le rythme du manège, un rythme un peu trop calme à mon goût.







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Il la regarde

Il la regarde.

Qui regarde-t-il ? Anne, Lieve, sara, anne ?

Antoine habite à LILLE, a passé sa jeunesse en Bretagne, jusqu’à 20 ans. Il est critique de cinéma pour « La Voix du Nord ».

Lors de quelques jours de vacances à Paimpol, il se promène à Trébeurden, il assiste à une fête foraine, un ancien manège tourne et il y voit une petite fille dans un avion rouge qui attrape le pompon. Il voit sa maman, et, il la regarde, elle lui plait, il la suit, puis elles disparaissent. Il rentre à Lille, il se promène dans les rues, de retour chez lui, il lit « La Presse d’Armor », le journal local du Trégor-Goëlo, le pays de Paimpol et Tréguier, un hebdomadaire qu’il recevait depuis…... et qui s’entasse dans ses toilettes. Dans cet hebdo, il y voit sa photo, Elle était présidente d’une association qui gérait un cinéma avec une équipe de bénévoles. Elle s’appelle Anne Mahé. On peut adhérer à son association, et son adresse y est mentionnée.

Il lui écrit, elle lui répond par courrier, elle l’invite, il retourne en Bretagne. Il en revient, elle le fuit. Il y retourne de manière impromptue, il rencontre sa voisine, Patricia qui se trouve être une amie d’Anne, et il découvre la raison de cette mise à l’écart. Il avait un ami d’enfance, de lycée, ils étaient comme deux frères, et il le recherche. Où habite-t-il ? que fait-il. Cette Patricia qui est seule à ce moment là, prend le temps de lui raconter ce qu’il s’est passé, il y a 10 ans. C’est ce qui va constituer le film de ce roman.

Le film ? oui, c’est comme cela qu’on lit ce livre, comme si on voyait un film. On est étonné au début de la lecture, par ces nombreuses énumérations des noms de rues de Lille, ou de Paimpol, de leurs quartiers, des cinémas, avec beaucoup d’allusions à des films et leurs acteurs. On y découvre les emplacements d’anciennes salles qui ont été désaffectées, transformées. D’ailleurs, Antoine Janin a écrit un livre sur le sujet. On comprend vite que les héros de ce roman sont imprégnés de ce monde qui tourne autour du cinéma. C’est leur passion.

L’auteur, Alain Chopin a d’abord fait un film dans son esprit, et ensuite a découpé les séquences qu’il nous relate par écrit, et c’est cela que notre esprit perçoit de la lecture, un film, ses séquences, ses plans, ses acteurs, ses fondus-enchainés, et la musique qui n’est pas absente non plus, avec des chansons anciennes, de sa jeunesse.

On met du temps à entrer dans ce film, on ne sait pas trop si le style est négligé ou volontairement concis, (des phrases sans verbe !), puis le temps passe. Pour meubler, il y a aussi l’épisode avec Lieve, une belge qui passe dans la vie d’Antoine qu’il rencontre lors de la séance de dédicaces, pour la sortie de son livre. Elle passe dans ce livre pendant quelques chapitres, puis retourne dans son pays. Il se retrouve seul. Pendant le temps de cette idylle, il avait un peu oublié Anne, mais elle est toujours présente à son esprit, et le besoin de la regarder le porte une fois de plus en Bretagne.

On rentre vraiment dedans, quand dans les derniers chapitres Antoine et Sara, la fille d’Anne et de son ami d’adolescence se promènent sur des lieux qui lui sont chers à ses souvenirs et qui vont probablement devenir ses futurs lieux de promenade.



Merci aux éditions-dialogues pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse critique.
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Flaubert est un blaireau

L'auteur a enseigné le français dans un Lycée professionnel du Nord, et a participé à la formation des maîtres en IUFM.



Son récit n'est pas une n-ième dénonciation des difficultés de son métier ou des problèmes des élèves, (quoiqu'il en parle en filigrane), il n'a pas LA solution à tous les maux, mais en brefs chapitres il présente des tranches de vie scolaire, avec une certaine humilité, souvent avec humour, toujours avec humanité, respect et passion.



A découvrir, que l'on soit enseignant ou pas.







Un chapitre



Mes élèves - 17-18 ans- connaissent déjà le désir, l'amour, la rivalité, la haine, le malheur, la séparation, la joie, le plaisir. Ils le connaissent déjà parfois trop, ou trop brutalement. C'est pour cela qu'ils peuvent lire, ressentir et comprendre les oeuvres littéraires classiques qui ne parlent que de ça - Shakespeare, ça va tout seul. j'ai remarqué que souvent ce que mes élèves n'aimaient pas, ce n'était pas le texte lui-même, même s'il pouvait parfois leur paraître difficile au premier abord, non, ce qu'ils n'aimaient pas, ce qui les barbait, les ennuyait, leur prenait la tête, les faisait décrocher penser à autre chose s'évader, c'étaient les commentaires, les questionnaires, les analyses toute prêtes, poussiéreuses, l'académisme quoi. Il me fallait inventer, pour eux et avec eux, une façon qui leur convienne de parler du texte. Bien sûr qu'au bout du compte, nous retrouvions des chemins déjà balisés par les spécialistes - on ne refait pas le monde à chaque instant - mais légèrement infléchis tout de même et c'était là tout l'intérêt et surtout nous y allions par un trajet qui nous était propre, par des détours que nous inventions sur le tas. Il se passait quelque chose, là, au présent, dans la classe. Et lorsque ça arrivait, lorsque tout le monde était bien dedans, comme on dit, lorsque chacun pouvait participer, avec plaisir, à l'émergence du sens, au moment où la sonnerie venait interrompre la séance, on entendait ce mot, assez rarement prononcé à la fin des cours et pour cette raison tellement apprécié des enseignants: "Déjà!"
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Flaubert est un blaireau

Alain Chopin est enseignant de français dans un lycée professionnel, ses élèves ne sont pas particulièrement intéressés par le français et la littérature mais Alain Chopin a la foi et tente à tout prix de les amener vers les textes et les auteurs.



Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Daniel Pennac et à son Chagrin d’école que j’avais adoré. Là aussi des anecdotes de classe, des portraits d’élèves mais dans des chapitres très courts… trop courts, si bien que l’on passe trop vite de l’un à l’autre : il y a celle qui lit bien et qui aurait dû faire lettres mais se retrouve en bac pro; celui qui se découvre une vocation théâtrale, celle qui a des dons pour le dessin, celle et celui qui arrive toujours en retard etc. Mais on frôle parfois le cliché et tous les élèves finissent par se ressembler, on n’évite pas les répétitions. Il manque une densité, une réflexion plus aboutie, j’ai eu plus l’impression d’un zapping. Souvent les chapitres se finissent sur le fameux « que sont-il devenus ? » mais quel est l’intérêt finalement trouver à ces portraits ? D’autant que certains me semblent vains, comme l’épisode du chien pour la reconstitution d’une scène d’un roman de Jean-Claude Izzo.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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