Elle relayait encore aujourd'hui une cinquantaine de messages par jour pour des phares isolés à demi opaques, des vieilles balbutiant leurs demandes au flambeau, des orphelins que personne ne livrait et qui se nourrissaient d'oiseaux, des psychopathes dont elle avait mis un an à décrypter le charabia bariolé et qui n'avaient qu'elle pour transmettre leur vision du monde à une ville qui s'en foutait comme de sa première lampe.
(nouvelle "So Phare Away")