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Critiques de Alain Delbe (16)
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Le musée des mystères

Dans cet ouvrage, l'auteur revient sur une douzaine de faits mystérieux qui lui furent rapportés par des personnes de son entourage.



Les faits en question relèvent de l'inexpliqué ou du paranormal ou plus simplement de l'étrange, de l'insolite.



Comme souvent dans un livre abordant des thèmes différents avec des sources variées (un peu comme un recueil de nouvelles de plusieurs auteurs) les récits sont d'un intérêt variable que le lecteur appréciera selon ses propres convictions ou centres d'intérêt.



Pour ma part, j'ai surtout aimé l'hypothèse proposée par Claude Seignolle concernant la mort d'Edgar Poe, et l'histoire du bluesman légendaire.



Un livre à conseiller aux amateurs de bizarreries.

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Nutty Ghosts

Je ne peux pas parler de coup de coeur car, si j’en ai eu pour certaines nouvelles, cela n’a pas été le cas pour toutes. Mais le niveau de l’anthologie est comme d’habitude de qualité. Le travail de la directrice de collection qui a reçu plus de 90 nouvelles a été énorme et le résultat vraiment de très haut niveau. Elle fait partie de l’une de mes anthologies favorites. Merci à tous les auteurs pour ces très bons moments.

Mon coup de coeur de ce recueil : Bons baisers de MontFaucon de Patrice Quélard.



Place maintenant, à mon avis de chaque nouvelle.



Fantôme à tout faire de Aurore Chatras : Evidemment, je peux difficilement critiquer ma propre histoire. Je suis curieuse des avis des autres blogueurs ou personne ayant lu cette anthologie.



Repose en paix de Billie Colin : Le ton au départ est assez bon enfant. Le décalage et l’intensité augmente au fur et à mesure pour un final à frissonner.



Les inaccomplis de Ange Beuque : Une nouvelle au ton sympathique qui se lit avec plaisirs. Même si la situation n’est pas simple pour le héros, moi j’ai bien aimé l’avancée de l’intrigue.



Le fantôme de mon Roger de Alain Delbe : Tout simplement géniale. On a vraiment l’impression d’être en pleine discussion avec Gisèle. Bravo pour cette histoire Monsieur Delbe 🙂



Confession d’un croquemitaine de Emilie Chevallier Moreux : Première nouvelle où le ton est lancé : fantôme qui va nous filer les chocottes. L’histoire est prenante et angoissante.



Nous : Maud de Delphine Hédoin : J’ai lu la nouvelle deux fois pour découvrir les allusions cachées. Un super travail d’écriture.



Fantôme dans la machine de Floriane Derain : Cette nouvelle m’a serré le coeur et j’ai vraiment était attristé par ce qui arrive à cette pauvre enfant.



Le foulard de Fabien Rey : Une nouvelle glauque dans laquelle j’ai eu du mal à m’immerger. J’ai un peu moins accroché que les précédentes.



De lys et de fantôme de Denis Labbe : Une nouvelle poétique et bien menée mais dans laquelle j’ai eu du mal à plonger. Peut-être aussi car je ne connais pas du tout Lady MacBeth.



Kagemusha de Mauela Legna : Alors cette nouvelle reste un mystère pour moi. J’ai accroché de suite, j’ai aimé le ton, l’humour, la lecture facile…Mais à la fin j’ai rien compris. :(…Et pourtant je l’ai relu deux fois.



Bons baisers de Montfaucon de Patrice Quélard : Sur les deux premières pages, je dois l’avouer, Patrice j’espère que tu m’excuseras, mais je n’ai pas du tout accroché. Du coup, j’ai sauté cette nouvelle pour y revenir à la fin des mes autres lectures. Je l’ai d’ailleurs ce matin et passé les 3 premières pages, je suis restée absorbée dans ma lecture jusqu’au final où j’ai fait Waouh !!! Je ne regrette pas d’avoir terminé l’anthologie sur cette nouvelle.



Les marcendreurs de Christophe Olry : Un peu de mal à comprendre le principe de la vie à New Heaven, puis petit à petit les pièces se sont imbriquées. Bravo Christophe, tu as su distiller les choses de manière subtile et bien dosées pour arriver à un final génial.



Les ombres de L. Williams : Une nouvelle qui m’a angoissée et d’ailleurs j’ai un peu regretté de la lire avant le dodo. L’angoisse est palpable dans cette attraction hors du commun.



Les fantômes de Secoolife de Christophe Garreau : Une nouvelle que j’ai vraiment apprécié sur l’absurdité de la vie et de la mort. Est-on vraiment maître de son destin ?
Lien : https://auroreuniverse.wordp..
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Golems

Une autre approche du Golem , ici on inclut la seconde guerre mondiale, que chez d'autres auteurs, même si on retrouve les caractéristiques de fascination pour cet être mystique et mythique.
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Rêves d'Ulthar : 21 Histoires de Chats Fantas..

Ne vous attendez pas à remonter la rivière Skai pour parvenir à Ulthar, vous n'arpenterez pas Les Contrées du Rêve. Dans ce recueil, c'est essentiellement dans le monde de l'éveil que vous croiserez la route de cette énigmatique créature proche des choses de l'étrange, que son familier l'humain ne peut percevoir : le Chat.

Rêves d'Ulthar ce sont vingt nouvelles fantastiques, horrifiques, inspirées de l'oeuvre de H.P. Lovecraft - et une en ouverture de celui qui aura été une source d'inspiration du maître de Providence : Edgar Allan Poe - d'une grande et étonnante originalité. Les auteurs ont su faire peau neuve des superstitions et pouvoirs que l'on confère à cet animal, honoré comme un Dieu dans l'Egypte Antique et objet de haine au temps du Moyen-âge, avec une bonne dose d'humour, noir.

Au fil de ces mauvais rêves et cauchemars de cette chympathique anthologie vous ne pourrez vous empêcher de porter un autre regard sur la boule de poils aux deux morceaux de soleil qui ronronne à vos côtés…



Le chat ouvrit les yeux

Le soleil y entra

Le chat ferma les yeux

Le soleil y resta.



Voilà pourquoi, le soir,

Quand le chat se réveille,

J'aperçois dans le noir

Deux morceaux de soleil.



[Maurice Carême]



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Sigiriya, le rocher du lion

Encore une plongée dans une région et un temps fascinants. A la lecture, j'ai été surprise de constater que le traitement était surtout historique. Cela m'a un peu surpris car Argemmios est plutôt dans le SFFF. Comme quoi la frontière entre la fiction et l'historique est parfois mince, en particulier lorsque l'on traite de faits s'associant au mystique.



Nous voici donc plongés cette fois-ci en Inde du sud puis au Sri Lanka au Vème siècle (de notre ère). Là encore et comme l'explique Alain Delbe, la recherche amont a été très importante. Il présente le texte du reste comme une transcription très romancée de textes anciens. C'est très réussi. J'aurais la même remarque que pour Masky sur la difficulté de jongler avec le lexique sur epub (l'accès aux notes de fin de chapitre est en revanche très facile). Donc pour ces deux derniers romans, favorisez peut-être les versions papier. L'immersion sera plus aisée.



Le parti-pris de M. Elbe a été un choix judicieux. La lecture est beaucoup plus fluide. On s’attache très facilement aux personnages. On comprend mieux les choix, les logiques attenantes, les réflexes culturels. Le mélange entre récit, contes, politique, religion et mysticisme fonctionne très bien. Et si, comme moi, vous avez eu la chance de passer dans cette région du monde, il est facile de coller des images aux mots. C'est une belle approche du merveilleux. Ce roman fait rêver, des attaques de bandits, aux romances en passant par les luttes de pouvoir pour la couronne. Un savant mélange de pragmatisme et d'espoirs.



Pour les contes finaux, on imagine très bien l'audience captivée. Ils sont encore un peu longs pour mes enfants, mais bientôt...



Je vous recommande donc chaudement cette lecture.



[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
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Golems

La légende du Golem plane encore dans les rues de Prague. A sa façon, Alain Delbé reveille la magie et la légende.
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Sigiriya, le rocher du lion

Ce roman présente la contre histoire du roi Kassapa et de sa majestueuse réalisation qu'est Sigiriya. A travers les péripéties mouvementées du conteur Dhola, qui recueillit la vie du roi tout en ayant comme mission de l'assassiner, l'auteur nous propose une immersion dans l'Inde du Sud et le Sri Lanka au Ve siècle apJC. Guerres territoriales, conflits inter et intra religieux, castes, traditions culturelles et croyances, tout est réuni. On est vraiment plongé dans une ambiance qui permet de toucher du doigt la dimension spirituelle de la culture indienne (et cingalaise) grâce à cette petite dose de magie, l'omniprésence des dieux et la présence de ces 3 contes savoureux.

Si vous avez prévu une visite de Sigiriya, je vous conseille fortement ce livre, il ajoutera magie et émerveillement à votre découverte et en plus il se lit rapidement, ça serait dommage de s'en passer...
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Golems

Golems, Alain Delbe (Phébus, 2004). Alain Delbe possède à la fois une belle plume et une expérience de psychiatre qui lui permettent d’assoir solidement une histoire incroyable, de surcroît parfaitement documentée. On y fait la connaissance d’un jeune garçon du Nord de la France, Jacques, à qui la propriétaire de la résidence familiale fait cadeau d’un petit livre, Les Camps de la Mort. Un petit livre fascinant dans les photos duquel le jeune garçon va s’évanouir, retrouvant dans ses cauchemars une petite fille torturée qui le supplie d’avouer son secret.

On zappe ensuite dans le Prague des années 1936 en compagnie de Nathan, un jeune juif venu faire ses études. Il possède un don exceptionnel, celui de la mémoire totale, capable d’enregistrer des pans entiers des livres sacrés et de les restituer de façon impeccable. Il est pris sous la coupe d’un vieux rabbin qui voit en lui le successeur à qui il pourra confier le secret de la communauté avant de mourir. Et quel secret puisqu’il ne s’agit de rien d’autre que de réanimer le golem qui gît dans un souterrain sous la tombe de rabbi Loew. Nathan fréquente parallèlement deux compagnons, Hermann, un chercheur allemand en occultisme et Camille, une étudiante française qui prépare une thèse sur « Le Prague de Kafka et de Meyrink ». Nathan tombera rapidement amoureux de Camille qui accepte de l’épouser s’il lui avoue son secret. Il craquera et la jeune fille commettra une petite indiscrétion en le partageant avec Hermann qui semble patauger dans ses recherches ésotériques. Les choses se précipitent alors : l’Allemand n’est autre qu’Otto Rahn, en mission sous les ordres de Karl Maria Wiligut. Nathan est arrêté, déporté à Auschwitz, torturé pour livrer le cantique qui permet d’éveiller le golem. Camille rentre précipitamment en France et Otto Rahn se suicide car il ne supporte pas d’avoir trahi son ami Nathan. Ce dernier mourra à Buchenwald juste au moment de la Libération, l’âme brisée, persuadé qu’il est que l’horreur infligée aux juifs est une punition envoyée par Dieu pour avoir dévoilé le secret d’Israël.

Nous retrouvons pour le final Jacques, qui est devenu psychologue. Il exhume le petit livre qui l’avait hanté et le montre à sa grand-mère, Nanou, qui s’évanouit. Elle reconnaît sur une photo Nathan et finit par avouer qu’elle en était enceinte lorsqu’elle a fui Prague et que son père n’est autre que leur fils. Mais le mal semble poursuivre son œuvre et une vague de crimes néo-nazis frappe l’Allemagne. Jacques se sent investi d’une mission et part sur les traces des coupables, sans omettre de nous proposer un périple assez complet de tourisme « brun » (Wewelsburg, Berchtesgaden, Nuremberg, Buchenwald…). Je ne spolierai pas la chute, si ce n’est pour dire que le secret de la fabrication de golems n’avait pas été perdu pour tout le monde !

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Le musée des mystères

Alain Delbe est psychologue et psychanalyste, auteur de littérature fantastique, romans et nouvelles. Dans ce livre, il compile une douzaine de dossiers sur des événements ou situations étranges, défiant la rationalité ordinaire. Ces expériences sont venues à lui par des rencontres ou encore par son travail de psychologue, elles illustrent combien le monde que nous croyons connaître est plein de failles qui ouvrent sur d’autres possibles à explorer.



« Dans la douzaine de « dossiers » qu’on y trouvera, annonce l’auteur, et où je cède souvent la parole à d’autres, je souhaite que le lecteur se laisse charmer, intriguer, amuser, voire effrayer, par ces multiples fissures du réel qui nous entoure, que nous avons si vite, trop vite, appris à ne plus voir ni entendre. »



Certaines des situations présentées sont absolument fascinantes comme la première, intitulée Le Muret qui nous fait plonger dans les constructions sans limites de l’esprit. Un autre grand moment de l’ouvrage concerne la mort mystérieuse d’Edgar Allan Poe que Louis Seignolle éclaire lors d’une rencontre avec Alain Delbe. Au cœur du mystère Poe et de cet autre mystère qu’est Claude Seignolle se trouve la manifestation, ou la matérialisation, des personnages créés par les auteurs. E.A. Poe serait mort, tué par l’un de ses personnages ou plusieurs…



Chaque dossier porte sur un mystère différent : démons, fantômes, créatures incertaines, porosités entre univers, messages anormaux, communication animale… autant de thèmes qui intéressent aussi bien la littérature que la métapsychie. Aujourd’hui les recherches scientifiques sur les états différenciés de la conscience jettent un autre regard, plus ouvert, sur ces phénomènes que trop de personnes encore cantonnent au domaine de la psychiatrie.



Nous pouvons lire ces témoignages comme s’il s’agissait de simples nouvelles, nous pouvons aussi nous interroger sur la nature de la réalité quotidienne et sur ce qui vient la bousculer. Alain Delbe nous annonce d’autres dossiers à venir que nous découvrirons avec autant de plaisir que d’intérêt.



Rémi Boyer
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Malpertuis VIII

La collection Brouillards des éditions Malpertuis propose chaque année, et ce depuis 2009, une sélection de textes fantastiques francophones. Exceptionnellement, il peut s’y glisser une nouvelle étrangère, c’est le cas dans ce tome huit avec le texte « Espace mauvais » de l’auteur américain Scott Nicolay (ici traduit par Christophe Thill, codirecteur de Malpertuis). La pérennité de cette anthologie (le onzième tome est sur le point de sortir au moment où j’écris ces mots, en mai 2020) prouve d’elle-même la constance du travail de sélection de l’anthologiste Thomas Bauduret. Elle offre depuis plus de dix ans une vitrine aux auteurs français de fantastique, qu’ils soient nouveaux ou confirmés. L’anthologiste s’est fait plaisir (et il a eu bien raison) en réunissant dans ce tome VIII vingt-quatre auteurs, ce qui est beaucoup pour ce type de compilation. On y traverse aussi bien des univers fantastiques traditionnels (« Le baptême » de Pascal Malosse) que des contextes incongrus (« Foutues taupes » de Simon Boutreux) ou qui renouvellent le genre avec bonheur (« Te haka Wakamutunga » de Nicolas Pagès). Si les thèmes abordés sont variés, plusieurs nouvelles posent la question du rapport au corps, qu’il soit hanté par des parasites, dupliqué ou d’une beauté impossible à assumer. Peut-être faut-il y voir le reflet d’une époque centrée sur l’individu ? Je présente ici dix textes qui me m’ont vraiment marqué.

Dix pesos, pas un de plus, de Claude Mamier : les pérégrinations d’un pauvre type dans la banlieue de Buenos Aires constituent une remarquable entrée en matière pour cette anthologie. Un modeste employé se voit offrir la possibilité d’occuper le corps de son choix, mais peut-on changer les règles du jeu lorsqu’on ne possède que les codes acquis dans une vie misérable ? Une intelligente relecture du thème faustien. Je ne connaissais pas cet auteur qui a pourtant un bon nombre de nouvelles publiées à son actif chez différents éditeurs indépendants.

L’espace mauvais, de Scott Nicolay. Ce texte rassemble ce qui me plait le plus en littérature fantastique : la description de vies ordinaires dans une ville ordinaire, et dans laquelle seul le personnage principal semble discerner l’étrangeté du monde alentour. L’ambiance et le rythme de ce texte m’ont fait penser au noveliste espagnol Santiago Eximeno. Je ne crois que d’autres textes de Scott aient à ce jour été traduits en français.

Le défi de Chronos, de Thierry Caspar : Dans ce texte résolument young adult, un jeune lycéen se voit entrainé dans une application de jeu sur smartphone dirigée par le Dieu Chronos en personne. La preuve qu’un texte fantastique n’est pas nécessairement lent et ampoulé.

Te haka wakamutumga, de Nicolas Pagès : l’humanité a été infectée par un virus dégénérescent, hormis la population polynésienne génétiquement préservée. Les rugbymen néo-zélandais sont livrés à un combat sans fin dans un stade transformé en arène. Un sujet surprenant traité de très belle manière.

Taïga, d’Alain Delbe : le fantôme de Soljenitsyne, mais aussi peut-être celui de Dan Simmons (dans son livre Terreur autour de l’Erebus) hante ces pages dans lesquelles il est demandé à un prisonnier du Goulag de décrire dans un courrier à l’intention de Staline les événements terrifiants qu’il vient de vivre. Un style classique et lent, mais qui parvient à nous immerger dans l’angoisse d’un camp russe d’exilés politiques perdu dans l’une des régions les plus glaciales au monde.

Sous la peau, de Marlène Charine : le sujet de la psychose autour d’un corps étranger hébergé à l’intérieur de soi me semblait rebattu jusqu’à ce que je lise cette nouvelle. Sans doute grâce à l’aisance d’écriture de l’auteur.e (les dialogues et des personnages sont très réalistes) et à la chute qui, bien que classique, garde tout son effet. J’avais déjà beaucoup aimé un autre texte de Marlène Charine, intitulé « Le club des montagnards pâtissiers cynophiles » paru dans Malpertuis VII.

Sur la route, de Xavier-Marc Fleury : cet auteur aime aborder des sujets très différents. Alors qu’il nous faisait côtoyer des créatures des abysses et des sirènes en guerre contre un empire européen dans l’anthologie Malpertuis VI, nous voici en voiture aux côtés d’un commercial engagé par erreur sur une étrange autoroute vers l’enfer.

La dernière sirène, de Christian Robin : il s’agit d’une histoire de fantasme marin qui entraîne un jeune pêcheur à la recherche d’une île paradisiaque peuplée de femmes. Si le thème semble déjà vu, la seconde partie du texte mène bien au-delà de ce à quoi on pouvait s’attendre et la chute ne manque pas de mélancolie.

Pyrophage, de Tesha Garisaki : on sait tous que le rôle de super héros est toujours à double tranchant, pourtant Tesha Garisaki aborde ce thème de manière originale (le personnage détient un pouvoir différent de tout ce qu’on peut lire dans les comics) et décrit de très belle manière la fragilité du personnage principal.

Chris, de Céline Chevet : l’histoire qui clôture l’anthologie part d’une idée originale forte : un homme nait divisé en deux corps jumeaux (l’esprit est détenu par l’un, la capacité physique par l’autre). Un très beau texte sur la relation à autrui et le manque de reconnaissance de ce qu’on peut être à l’intérieur de soi. Un bel exemple de la manière avec laquelle le genre fantastique peut nous faire réfléchir sur la perception de soi et des autres.

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Nutty Circus

J'adore l'univers du cirque dans les histoires, l'atmosphère glauque et pesante que peut inspirer ce genre de milieu. J'avais adoré la série La Caravane de l'étrange (terminée trop tôt malheureusement, mais je recommande ses deux saisons). Bref, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans les nouvelles de Nutty Circus, et je n'ai pas été déçue du voyage !



Toutes ont su capter l'essence de l'univers du cirque, des freak shows et des troupes itinérantes. On retrouve à plus ou moins forte dose leur côté inquiétant et envoûtant à la fois, et chaque histoire, à sa manière, fait froid dans le dos.



Ma préférée est sûrement Mauvais choix, de Nicolas Sick, pour avoir réussi à être à la fois effrayante et hilarante. Une mise en garde sur les dangers de jouer les invocateurs de démons quand notre livres de sort est en anglais, et qu'on est pas bien sûr de la traduction... Lady Freaks, de Anna-Laure Guillaumat, m'a bien plue aussi, pour son atmosphère typiquement carnavalesque. Lou de L. Williams m'a donné froid dans le dos par la note désespérée et amère qui s'en dégage.



Je ne vais pas parler de toutes les nouvelles, mais simplement dire qu'elles ont chacune leur petit univers et leur petite touche décalée, assez pour créer le malaise ou nous horrifier. Je recommande à ceux qui aiment les histoires un peu sordides et les atmosphères bien pesantes !
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Malpertuis VIII

Je termine cette anthologie que je lis pour la première fois à son volume 8. C'est donc a priori du fantastique qui regroupe les meilleurs textes d'auteurs amateurs francophones sélectionnés parmi près de 200 textes soumis. On a donc 24 textes très éclectiques qui sont globalement pas mal. le niveau de base est correct, il y a souvent du style ou des idées, rarement les deux en même temps.

Le thème de l'anthologie est seulement vaguement respecté ; on a un peu de sf, de fantasy, de gore et même un ou deux textes sans vraiment de fantastique. Cela reste toutefois globalement dans les littératures de l'imaginaire et principalement contemporaine dans son cadre.

Bien qu'il y ait 5 ou 6 textes vraiment pénibles, le tout est moyen et très lisible et 4 textes sont bons et prenants.

Le meilleur est, et de loin je trouve, Inari de Marianne Ciaudo. C'est presque de la littérature blanche et raconte une journée d'une visite touristique au Japon. En plus de sa sensibilité et de sa poésie, il réussit une narration à la deuxième personne qui vient parfaitement servir le récit — et pourtant d'habitude je déteste ce type de narration.

L'autre réussite est le texte d'Alain Delbe qui se passe dans un goulag stalinien et qui nous parle du chamanisme Evenk ; le tout est un peu couru d'avance, mais c'est bien raconté

Les textes de Claude Mamier (histoire d'un employé qui rêve de changer de vie dans le métro de Buenos Aires) et de Thierry Caspar ont tous deux une narration prenante et réussie même si leurs idées manquent un peu de souffle.

Au final, malgré quelques textes pénibles et beaucoup de médiocres on trouve de beaux morceaux pour tous les gouts dans ces 350 pages grand format — à 16 euros c'est pas mal du tout.

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Sigiriya, le rocher du lion

Les éditions Argemmios publient, entre autres, des ouvrages ancrés ou inspirés du folklore et des mythes. Inutile de dire qu’avec pareille ligne éditoriale, ajoutée à un talent pour repérer des auteurs à la plume superbe, fait que cette maison d’édition m’a déjà permis plusieurs coups de coeur en matière de lecture. Qu’il s’agisse des Débris du chaudron de Nathalie Dau, de Masky de Viviane Etrivert ou encore des anthologies parues dans la collection Périples mythologiques, nombreuses ont été mes lectures enchantées et ravies grâce à cette petite maison que je suis de très près ! :)



Sigiriya : le rocher du lion ne fait pas exception. Ce roman atypique est fortement ancré dans l’histoire du Sri Lanka, une île située au Sud de l’Inde. On suit l’épopée de Dhola, conteur et brigand, en ce pays. Mais le féroce prince Moggallana va soumettre Dhola à un bien cruel dilemme. L’obliger à choisir entre tuer ou laisser ses amis se faire tuer, n’est-ce pas une certaine forme de torture ?



L’ouvrage se divise en trois parties. La seconde est celle où l’on apprend la vie de Kassapa, récit recueilli de la main de Dhola à qui il se confie. Un récit poignant, celui d’un homme soumis à un destin qu’il n’a pas forcément choisi mais qui se bat pour réaliser son rêve le plus fou : Sigiriya, un palais sur un rocher gigantesque pour honorer le dieu Shiva. Un récit qui apporte des nuances à un homme qui, comme l’indique la 4e de couverture, a d’ordinaire le mauvais rôle. Les premières et troisièmes parties sont contées de la bouche même de Dhola et l’on y suit ses aventures.



Au lecteur qui, comme moi, serait peu instruit de l’histoire et de la culture indienne, en particulier sri lankaise, j’adresse cette invite : ne surtout pas se laisser abattre par les premières pages ! Celles-ci sont truffées de mots nouveaux, de concepts étrangers. Mais l’auteur nous guide – notes de bas de page et astérisques indiquant qu’il faut se référer au glossaire nous aident à nous frayer un chemin dans cette jungle de nouveautés. La suite du récit est plus aisée à suivre. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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François l'Ardent

Je remercie Séma éditions pour ce service presse.



François a été élevé dans la religion et la croyance, il ne connait que ça et quand arrive pour lui le moment de l’adolescence, il est certain que sa vie doit se résumer à Dieu et seulement à lui; il aimerait se faire moine. Mais alors qu’un soir son père voudrait émoustiller un petit peu sa femme, c’est François qui en fait les frais et ses hormones entrent en ébullition… Peu à peu il lui devient impossible d’éteindre le feu allumé par son père et au bout du rouleau, il décide de faire un pèlerinage qui lui sera décisif : soit il renforce sa Foi soit s’en est fini de son désir de devenir moine. Ainsi commencent les aventures de François l’Ardent. Sur sa route il croise à de nombreuses reprises un ami d’enfance, il va également faire des découvertes surprenantes et apprendre de nombreuses leçons de vie. Alors quel sera le destin du jeune homme? A t’il raison de se torturer l’esprit ? Le jeu et le sacrifice en vaut il la chandelle ?







Avant toute chose il faut absolument que vous sachiez que pour moi la couverture ne rend pas justice au roman, à première vue je ne me serai probablement pas arrêtée dessus et même avec le résumé, j’étais sceptique au début, je me suis lancée car une amie ne tarissait pas d’éloges sur ce roman et j’ai été curieuse, aujourd’hui je lui dis merci! Ne vous arrêtez pas à la première impression et accrochez vous!



Il y a tellement à dire sur ce roman que je vais essayer d’être assez claire. Quand j’ai débuté ma lecture, avec certaines appréhensions, je dois avouer que le premier chapitre a failli me décourager, je l’ai trouvé un peu long mais il est vraiment nécessaire afin de poser les bases pour la suite et présenter correctement les personnages. Après ça l’aventure commence et plus le nombre de chapitre avance, plus on devient accro et plus on est dans l’histoire! En réalité, au delà de la notion religieuse, de nombreux rebondissements nous attendent et nous scotchent parfois.



J’ai adoré la pointe de fantastique que l’auteur a parfaitement bien intégré au récit et nous faisant nous poser des questions ou carrément douter. On ne peut s’empêcher de chercher des explications et il faut attendre la fin du roman pour savoir et se dire que c’est ça!! Alain a su trouver la fin parfaite tout en me clouant au sol, dire que j’ai été surprise est un euphémisme et là je dis BRAVO!



La plume de l’auteur est à la fois particulière et vraiment dynamique, on pourrait croire que le sujet soit long par moment alors qu’il est très bien traité, on est captivé par ses aventures et on a vraiment envie de savoir ce qu’il va advenir de François.



Pour finir je vous dirais que le proverbe » On ne juge pas un livre à sa couverture » a été inventé pour ce roman! Il faut vraiment que vous vous lanciez, vous n’allez pas le regretter. J’ai vraiment été très très agréablement surprise!
Lien : https://mespetitespenseesliv..
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François l'Ardent

François l'Ardent, c'est un roman entre historique et fantastique, qui n'a rien de pompeux, qui dégage une véritable joie de vivre, pour nous faire partager une histoire délicieusement passionnante !
Lien : http://elo-dit.over-blog.fr/..
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Le complexe de Médée : Suivi de Les Guêpes

Ce livre était en attente dans ma bibliothèque depuis plusieurs années, je me suis enfin décidée à l'ouvrir.

J' appréhendais l'association : fantastique/Français, qui dit fantastique, dit monde imaginaire mais là on est dans un village Français où le diable s'invite dans une famille paisible.

Les vieilles croyances de nos campagnes resurgissent dans notre monde moderne, cela en fait l'originalité qui m'a agréablement surprise.

Ce livre contient aussi plusieurs contes fantastiques très sympa à lire.
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