L'alcool est un moteur de parole, une dynamo de la communication. Il est le support d'une imagerie désordonnée de la sociabilité parce qu'il est assimilé à la fois aux classes populaires et au débit de boissons qui est leur chez-soi. Cette sociabilité s'oppose à celle de l'apéritif bourgeois dans l'espace domestique, définissant ainsi deux manières du bien boire selon l'appartenance sociale, le mal-boire est l'alcool pris chez soi et seul, le bien-boire se déroule au café, in désinhibe l'individu et favorise la sociabilité. C'est également boire au travail, car il y a une diététique populaire de l'alcool : la stimulation, le coup de fouet pour se donner le courage et l'énergie au travail.