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Les fissures de l'aube de Alain Fleitour
Mon esprit aura-t-il l’énergie ? Nous aurions eu des œuvres lumineuses à construire Peindre l’absence Combattre le silence (Pour ne pas oublier, p. 86-87) |
L'indicible porte les uvres de 2 artistes un peintre Bernard Bouin et un sculpteur Pierre de Grauw. Pierre de Grauw fut pour moi dès l'âge de 8 ans un professeur un découvreur un artiste qui m'accompagna jusqu'au Bac maintenant qui me stimule dans mes projets d'écriture C'est pour lui rendre hommage, que j'ai tracé des poèmes qui illustrent bien faiblement la puissance du travail que l'on découvre à l'espace Pierre de Grauw à Pont-Scorff dans le Morbihan. En morbihan où j'habite et d'où vient ma famille Le Fleüter de Guiscriff (francisé en Fleitour fin 19ème). Comment mieux illustrer cet artiste qu'en découvrant cette vidéo. Pierre a mis au centre de son espace une femme Georgine de Grauw qui fut son épouse et qui est magnifiée à travers toutes ces sculptures de femmes. C'est dans cet Espce que j'ai oser écrire: " voilà mon corps" , "mon corps délivré de toute honte".
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Les fissures de l'aube de Alain Fleitour
Mon esprit aura-t-il l’énergie ? Nous aurions eu des œuvres lumineuses à construire Peindre l’absence Combattre le silence (Pour ne pas oublier, p. 86-87) |
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l'Amour en jachère de Alain Fleitour
La douleur trop vive M’empêche de cueillir Les couleurs surannées Faites-moi un bouquet de mon histoire Clématites vignes blanches Pivoines corallines Lys aux parfums de cyprès Centaurée du solstice Faites-moi un bouquet de pétales fanées. (Main, p. 9) |
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l'Amour en jachère de Alain Fleitour
Tu m’as redonné le temps Pour déployer l’aventure Et que m’emporte le vent Qui calme les blessures |
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Alain Fleitour
Elle n'a pas dix sept ans et ne connaîtra peut-être pas le bonheur de partager. Cependant c'est le partage qu'elle invoque. ****Mon silence est un cri****. -----Je suis jeune et j'étouffe en cet écrin de verre J’aperçois le ciel bleu et respire le feu Qui me brûle les joues et sèche ma paupière En cet aveuglément se referment mes yeux. Quand finirez vous donc ? Suis-je devenue folle ? Sans mes chères amies au pire des moments De soins tant acharnés, leurs âpres camisoles Il faudra m'y plier, je n'ai pas dix sept ans. Mes doux parents en pleurs viennent sécher mes larmes, Et les soignants aussi ont coupé leurs alarmes. Le printemps cette année me couvre de pâleur. Nul ne sut que jamais le virus ne désarme. Je veux être la seule à mourir de mes larmes. Oh mes amis ! soyez l’écho de ma douleur ! -----"Les Chemins du silence" "Sculpture de Pierre de Grauw (Mairie de sèvres ) |
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Les fissures de l'aube de Alain Fleitour
Tu viens Tu viens des sables Des vents brûlés par le soleil Des ciels chauffés à blanc Des nuits peuplées d’étoiles Quand les rêves berçaient la jeunesse de tes pères Tu viens des mains tremblantes qui te portaient Des ombres douces D’une oasis où l’eau est une délivrance De celui qui t’a apaisé Tu viens des regards douloureux Des baisers qui les ont éblouis Des doigts qui les ont séparés Tu es de leurs départs de leurs retours Tu es de leurs retrouvailles De leur voyage au-delà de la mer Des terres perdues, de la mémoire trompée Tu viens des herbes sauvages Saturées de brûlures Tu viens des ciels trop bleus, trop durs Dans l’émerveillement des vols d’oiseaux Tu viens des douleurs de l’aube et du couchant. |
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Les fissures de l'aube de Alain Fleitour
La ruche. Une petite main en caresse le volet. Battements d’éternité de petites lunes de miel tombent en bulles incandescentes d’ambre, sur une large feuille de lierre y dessinant un cœur. (Lune de sang) |
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Les fissures de l'aube de Alain Fleitour
Au bout de mes doigts une feuille Folle Déploie ses bruns En touches brûlées de terres Rompt sa ligule Se détache libre Le vent enfin flirte avec ses dentelles Son limbe à peine fardé rougit L’iode s’épuise Et déjà la farandole s’étire |
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Les fissures de l'aube de Alain Fleitour
A l’aurore le coquelicot frêle et innocent s’ouvre brûlant meurt dès qu’on le cueille. |
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Alain Fleitour
J'aime sentir tes deux mains dans les miennes C'est te souffler des mots que tu n'entendras pas. Je t'ai tant attendu, autant qu'il m'en souvienne, Muettement mon cœur te serrait dans mes bras. L'Indicible ( à paraitre). |
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Les fissures de l'aube de Alain Fleitour
Un fol espoir La mer se lasse, s’endort dans un calme boudeur le ciel descend, la pétole. La nuit mange l’horizon devenue indigo. Les cormorans se camouflent dans le tabac du ciel. Tout est celé, calfeutré, masqué. Une nouvelle nuit de torpeur. Le sommeil fuit, c’est de l’intérieur que tout s’agite en avalant les vagues les remords, les images, les odeurs de souvenirs défaits. Tenir encore. Les premières bouffées de froid blessent les reins, l’humidité, le froid, le sel, puisés dans les épreuves fendent les gerçures. Les bruits enflent, le vent s’est noué, sournois, le bateau gîte à nouveau, avance dans une mer qui disjoncte, le ciel se disloque, blanc d’écumes. On ne peut plus réprimer la peur. La mer se déchaîne dans le silence des hommes, les femmes et les enfants se serrent, une psalmodie s’ouvre sur les lèvres des femmes au rythme de la houle, amplifie la fièvre dompte le flot perce le ciel. + Lire la suite |
Lequel de ces livres n'est pas de Victor Hugo ?