Alain Gordon-Gentil vous présente son ouvrage "
Où vont les ombres quand la nuit vient" aux éditions Hervé Chopin éditions.
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ou-vont-les-ombres-quand-la-nuit-vient
Note de musique : © mollat
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Nous sommes les phares de ce pays. Nous nous devons d’être parfaits, d’être des exemples. Et il faut quelquefois savoir payer le prix pour ça.
Joseph est un Métis de bonne famille charriant la douleur sourde de n'être ni blanc ni noir. Détestant les deux pour des raisons à la fois différentes et similaires. Pour certains Métis, c'est la richesse de se sentir de partout, pour d'autres, c'est le malheur de se sentir de nulle part. Joseph vivait mal son vide et pouvait difficilement le cacher.
Même s’ils n’osent pas le dire ouvertement, entre les lignes des différents journaux, on peut lire à demi-mots que la mort de Rebecca ne mérite pas que soit mis en déséquilibre les rapports entre communautés. Elle ne doit pas être une raison pour fouiller dans les arcanes silencieux et sombres des communautés où se tapissent les haches de guerre qui ne demandent qu’à être déterrées.
"Je me sentis tout à coup désemparé, perdu au milieu de ces mensonges quotidiens que ma plume avait fini par épouser avec tant de puissance. Au début, je me forçais mais, très vite, c'est devenu comme un jeu. Un jeu d'adultes. Il me suffisait d'écrire mon éditorial, le vrai, puis de le recopier en écrivant le contraire, une négation par-ci, une autre par-là, sans toucher au style."
« Vivre à Maurice, c'était sans cesse choisir entre le mensonge qui construit la paix et la vérité qui déclenche la guerre. »
« Il y a unanimité entre les prêtres, les imams et les pandits. Ils disent que tous les dieux se ressemblent. On se demande bien pourquoi il y a différentes religions. »
« Les morts ne s'arrangent jamais à l'amiable. »
Aujourd'hui encore, trente ans plus tard, je garde le souvenir de ces larmes de honte qui dégringolaient de mes joues. Comment pouvait-on, si jeune encore, ne pas pouvoir contrôler son corps à chaque peur, à chaque émotion ?
Il dit que c'est ici que les ombres viennent toutes crever dans des nuits qui n'en finissent plus.