Une autre France, quand l'Histoire bifurque - Salon entre les Mondes 2019

Il avait du mal à imaginer avec une lucidité identique la tragédie qui avait touché les gens à l'intérieur de ces autos. Ils étaient morts aussi, bien sûr, mais leur trépas semblait insignifiant. Peut-être sa pensée avait-elle été affectée par l'attitude de l'époque, devant laquelle l'homme tendait de moins en moins à être identifié comme individu, et de plus en plus à être considéré selon le statut symbolique de la voiture qu'il possédait. Lorsqu'un inconnu conduisait dans la rue, on pensait rarement à lui en tant que personne; la réaction immédiate était : "Voilà une Ford - voilà une Pontiac - voilà une de ces grosses Impérial". et les hommes se vantaient de leurs voitures plutôt que de leurs caractères. Ainsi la mort des automobiles paraissait-elle plus importante que celle de leurs propriétaires. Il ne semblait pas que des êtres humains eussent péri dans cette ruée pour s'échapper de la cité; c'étaient les voitures qui, prises dans la panique, avaient foncé vers la liberté, et n'y avaient pas réussi.
Le jour se lève de Robert Bloch (thème : la guerre atomique)
L'intérêt de l'éléphant réside essentiellement dans sa grande taille. Il permet à des archers, nichés dans des nacelles, de décocher leurs flèches sur les ennemis situés en contrebas. L'éléphant est un adversaire combatif. On lui attache un sabre à la trompe, on fixe des embouts effilés à ses défenses. Certains lui apprennent à se saisir d'un soldat ennemi et à le passer au-dessus de sa tête, le présentant ainsi impuissant au glaive de son cornac.
Pendant quelque temps, l'éléphant joua dans l'histoire des guerres le rôle de nos tanks actuels, se frayant un passage en force dans les rangs ennemis, suivi par des fantassins.
(p. 14-15)
Une guerre n'est jamais éternelle. Ces archives font partie du patrimoine de l'humanité et ne doivent en rien être l'enjeu d'une situation politique qui n'est que passagère à l'échelle du Temps. (p.83)
Napoléon Bonaparte, empereur des Amériques, fêta ses soixante-dix ans en 1839. Pour beaucoup, ç'aurait été le couronnement d'une carrière d'exception, d'un destin digne des plus grands : Alexandre, César ou Charlemagne. Mais Napoléon ne voulait pas être l'égal d'un de ces trois là. Il voulait être plus, beaucoup plus, et laisser dans l'Histoire un souvenir qui éclipse le leur à jamais. Il finit par y parvenir en conquérant le monde, comme chacun le sait. (J. Héliot, Pax Bonapartia)
- Quoi qu'ait pu faire un homme, cela vaut-il qu'il devienne un dieu?
Dans la symbolique guerrière, les animaux ont toujours une très grande importance. Se déguiser en loup, porter un collier de dents ou de griffes d'ours, c'est chercher à s'accaparer la puissance, la ruse, le courage de la bête. De là découle la présence de nombreux animaux sur les blasons et oriflammes des maisons seigneuriales. Chacun veut détourner à son profit les qualités reconnues de la bête choisie. (p. 10)
Les insectes à la guerre peuvent soigner.
Les Incas se servaient de grosses fourmis pour agrafer les plaies. Ces insectes étaient disposés de telle façon que leurs mandibules mordent les deux côtés de la plaie. Puis on coupait la tête, les pinces maintenaient la blessure fermée. La cicatrisation s'opérait ainsi, et grâce à l'acide formique l'infection ne se développait pas. (p. 155)
C’est à l’américain Hugo Gernsback que nous devons le mot science-fiction. Après avoir publié des textes futuristes dans un magazine d’électricité, il crée en 1926 la première revue entièrement consacrée à la science-fiction : Amazing Stories. Après avoir hésité avec scientifiction, il opte finalement pour le mot science-fiction.
Ainsi l'Armée russe, pendant la Seconde Guerre mondiale, n'a pas hésité à se servir de chiens kamikazes. Le principe en était fort simple. Il suffisait de donner à manger aux chiens uniquement entre les chenilles d'un char. Le jour J, après avoir fait jeûner les chiens pendant un ou deux jours, on les équipait d'une mine magnétique sur le dos et on les lâchait sur le champ de bataille. Les chiens ayant grand faim se précipitaient sous les chars ennemis à la recherche de nourriture, faisant ainsi exploser leurs mines. (p. 73)
Je hais ces murs qui cloîtrent les gens. Nous vivons dans la misère à cause d'eux, sans possibilité d'évolution. Surtout les femmes. Sous couvert de la paix, nous nous sommes enfermés dans notre propre prison. Nous ne savons pratiquement rien du reste du monde qui avance sans nous.