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Critiques de Alain Jégou (5)
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Ne laisse pas la mer t'avaler

Cette histoire avait tout pour me plaire et je l’ai pourtant abandonnée en cours. Je n’ai pas choisi ce livre pour les bonnes raisons. Les termes techniques des marins ont eu raison de ma motivation. J’ai laissé Yann avec son mal être et je suis repartie sur la terre ferme avec le mien. Je reviendrais peut-être… Ou pas.
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Ne laisse pas la mer t'avaler

une écriture au goût d'embruns salés, un roman qui se déguste au travers d'une écriture toujours ciselée et magnifique, des personnages d'une profondeur étourdissante et la mer, toujours la mer, omniprésente qu'Alain Jégou sait si bien décrire pour l'avoir vécue.
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Ne laisse pas la mer t'avaler

Octobre 1975 sur les côtes de la Bretagne Sud où les conditions météorologiques sont particulièrement rudes en cet automne de tous les dangers. Yann Le Flanchec, un être exalté et impulsif, mal dans sa vie à terre, décide de prendre le large en embarquant sur un bateau de pêche.

L'intrigue de ce roman trouve sa place sur fond de grosse mer, de pêche et de vie portuaire sur les côtes de Bretagne Sud. Un coin de Bretagne que j’affectionne.

On sent dans l’écriture d’Alain Jégou une proximité avec les auteurs américains de la Beat Generation. Il y a du Kérouac ici mais sur les mers. On taille l’océan, on prend les vagues déchainées en plein tête. Notre auteur nous décrit avec minutie le monde des marins pêcheurs, un métier rude que pratique des hommes passionnés.

Dans ce roman noir, on retrouve le Alain Jégou pêcheur. Il nous embarque à bord d’un caseyeur. Il nous bouscule au gré des éléments naturels.

On va suivre l'apprentissage de Yann, jeune matelot sur un chalutier. On va vivre la vie rude de ces hommes de la mer.

Mais nous allons aussi rester sur la terre ferme avec Claire la petite amie de Yann. Nous allons être ainsi ballottés de l’un à l’autre.

Claire est étudiante aux Beaux-Arts de Lorient. Libre d’aimer, jolie, insolente, elle est enviée par ses camarades de promotion jusqu’au jour où l’un deux.Elle se réfugie alors au Bar des Coccinelles Là Madame Léa, la tenancière, une ancienne prostituée l’aide à affronter le gros temps.

L’histoire de deux jeunes en quête d’absolu dans les années 70. Un très beau roman noir teinté de bleus et de blues.


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Direct live

Quand la musiques est bonne…

Recueil de chroniques musicales du regretté Alain Jégou.

D’une émission radio avec André Verschueren en 1956 à un concert de Joan Baez & Mercedes Sosa en 1988 en Allemagne, trente ans de musique et de concerts sous la plume toujours poétique d’Alain.

Dans une touchante préface, Benoît Delaune écrit ce qui suit :

Tirons jusqu'au bout cette ligne de référence, ce ping-pong musical entre Alain et moi : lors d'un de nos derniers échanges, je lui ai envoyé un dernier lien Internet vers une vidéo d'un concert de Neil Young à Rio de Janeiro en deux mille un où le musicien canadien joue une longue version, époustouflante, sincère, élégiaque, lyrique, de sa chanson « Cortez the Killer », évoquant le conquistador et le massacre de tout un continent.

La musique fait partie intégrante des vies de chacun d’entre nous, par exemple ces quelques lignes qui me parlent :

- « Je me suis foutu un CD de Jethro Tull : « Aqualung », dans le lecteur. Ça date de 71 l'enregistrement. Ça me rappelle que je faisais le con dans les brics de Papeete : le Queens, le Lafayette et autres bouges aussi craspecs, entre deux stages à Mururoa pour m'envoyer quelques sniffettes radioactives en regardant monter les champignons dans le ciel immaculé et la merde rongeuse retombait dans le lagon.

J'ai précédé Alain de quelques années, en 1967 exactement, et personnellement j'étais basé à quelques kilomètres de Mururoa, à Hao plus précisément.

1956 : André VERCHUEREN, TSF, Radio Monte-Carlo.

–Tout un flux de sons et d'images, tendresse et visage rayonnant de chaleur ressurgit du malheur.

Ainsi va la vie, autres temps, autre mœurs, parents et jeunesse partis.

Puis arrive la vague du yéyé et les débuts du rock 'n' roll en France, les Chats Sauvages entre autres, Dick Rivers a déjà la banane. Contrairement à ce qu'il chante, c'était très sérieux d'embrasser les filles.

Début d'une nouvelle ère musicale, Bob Dylan, New York, la réponse, le vent. Pete Seeger, un apôtre de la musique folk, The Animals qui en quelques minutes mettaient en garde, restez dans le droit chemin ! Un tube de l'époque qui est, à mon goût, une très grande chanson.

Them à Belfast, Van Morrison à l’aube d'une très longue carrière, les Rolling Stones aussi encore plus longue et plus fructueuse.

–« Amour tout neuf d’envol dans le mystère sensuel de l'autre qui se découvre et désire aussi naître dans l'insolente beauté du plaisir partagé. »

Le regretté et provocant Vince Taylor, sorte de clone au destin tragique de Gene Vincent. Cuir et chaînes.

Jefferson Airplane à San Francisco, tout le monde planait, faites l'amour, pas la guerre. Utopie qui n'a pas duré longtemps.

Qui était "The Who" ? Un groupe encore mythique après toutes ces années passées.

–« Fais exploser ma vie au tréfonds de ton antre. Ton cul ma religion, mon Éden, ma passion ».

Grateful Dead, San Francisco, 1966.

Neal Cassady, Alan Ginsberg, la défonce.

–« Jack* n'aurait pas aimé ça. Mémère non plus. Leurs anges à eux : Gérard, Leo et Ti Nin étaient des anges du paradis. Mémère n'aimait pas les voyous de l'enfer. »

On retrouve dans ces pages le ban et l’arrière ban de la musique de l’époque. En plus de ceux cités plus haut (désolé, je n’ai pu dresser la liste complète des chapitres de ce livre) :

Phil Orch

–« Un poète, un hobo, un voleur d'escarbilles, jouant la fille de l'air sur un sursaut d'esprit. Un amoureux des mots et des ivresses de tons, un homme libre vainement écroué, à qui nul ne peut soustraire sa flamme d'imaginaire.

Claude Nougaro l'Olympia Paris. 1969.

–« Pauvre enfant de mai foudroyé à jamais sur les chemins poisseux de la vie confortable, tranquille, avec leur idéal bancal et leur discours à la sauce tartignole ».

Paco Ibanez. Plateau des quatre-vingts ans Lorient. 1969.

Tous les opprimés de la terre sont là. Les nord-américains, les sud-américains et ceux de l'Amérique centrale aussi.

–« Pourtant "El Che Vive » et son esprit survole au-dessus du merdier où nos espoirs s'étiolent ».

Janis Joplin. Convention Hall. Philadelphia. 1969.

Bye bye baby.

––« Cahin-caha sur le chemin de la caserne, bras dessus bras dessous avec la lune sexy drapée dans les froufrous de sa chemise de nuit. Les grolles dérivant sur le bitume mouvant des venelles jugulaires qui serpentent sévères au pied du mont Faron ».

Léo Ferré. Le Royal. Lorient. Hiver. 1971.

–« Retour dans l'hémisphère corsaire, le repère des chiens de mer, aux mines d'hommes battus par les tempêtes internes et autres fariboles de pensées éreintées.

Il n’est pas, je pense, interdit de parler de certaines influences littéraires qui ont bercé Alain Jégou. Kerouac bien sûr, comme beaucoup d’entre nous et d’autres de par le monde. Bob Kaufman, poète américain, ainsi que Claude Pélieu.

Toujours la superbe écriture d’Alain Jégou, même pour ce qui peut paraître comme un exercice de style, une chronique musicale.

Je pense que les chanteurs sont nos plus proches « compagnons de route », chaque chanson ayant pour nous plusieurs souvenirs qui s’y raccrochent.
Lien : http://eireann561.canalblog...
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Ne laisse pas la mer t'avaler

je viens de découvrir l'auteur Alain Jégou, et referme à l'instant "ne laisse pas la mer t'avaler", livre très poétique dont les héros cabossés par la vie sont attachants, particulièrement Yann le marin. Je recommande chaleureusement. Je vais chercher ses livres et ses poèmes à la bibliothèque de ma commune pour prolonger ma découverte. En me rendant sur le site Babélio je découvre avec tristesse qu'Alain Jégou est décédé en 2013.

citation : "Alfred était aussi un grand gaillard, à la carcasse légèrement voutée, ployant sous le poids des années de trime en mer et de mauvaises dérives à terre. Il en avait eu marre de bourlinguer tous azimuts et de s'arsouiller sauvagement pour tuer les sales pensées qui lui taraudaient l'entendement. Il donna son préavis à la compagnie et posa définitivement son sac à terre, croyait-il."
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