Si tout individu vivant en société (à l’exception des malfaiteurs […]) obtient ses revenus par des méthodes volontaires, soit en vendant des biens ou services aux consommateurs, soit en recevant des dons volontaires (legs, héritages, etc.), IL N’Y A QUE LES HOMMES DE L’ETAT qui obtiennent les leurs par la contrainte, en brandissant la menace d’affreuses punitions au cas où l’argent ne viendrait pas. On appelle « impôts » cette violence, bien qu’elle ait porté le nom de « tribut » à des époques moins normalisées. L’impôt est UN VOL, purement et simplement, même si ce vol est commis à un niveau colossal, auquel les criminels ordinaires n’oseraient prétendre. C’est la confiscation par la violence de la propriété de leurs sujets par les hommes de l’Etat.
(Murray Rothbard, Extrait de «L’Ethique de la liberté » [1982]) (p. 197-198)