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4.23/5 (sur 347 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clermont-Ferrand , le 23/04/1964
Biographie :

Alain Mascaro est professeur de lettres, il a tout plaqué il y a deux ans pour voyager avec sa compagne.
Il a obtenu le prix Pégase de la nouvelle 1990 et 1992 et le prix Club Internet Publibook pour "La Sourate de la Répudiation" en 2001.
L'auteur a reçu pour son premier roman "Avant que le monde ne se ferme" le Prix Première Plume et Talents Cultura 2021.

Source : www.alainmascaro.fr
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Talents Cultura Roman 2021 : Avant que le monde ne se ferme d'Alain Mascaro


Citations et extraits (92) Voir plus Ajouter une citation
Porte cette pierre autour de ton cou, Anton, et touche-la ou regarde-la à chaque fois que tu douteras de toi. Car les âmes blessées sont semblables à cette pierre, mon garçon. Les fêlures intimes sont comme ces cristaux de rutile dans le cristal de roche : des cheveux d'or pris dans la matière... Les âmes rutilées sont infiniment précieuses, bien plus que les âmes intactes... Regarde, on appelle aussi ces cristaux des cheveux d'anges... Crois-tu que cette pierre aurait la même valeur sans ces fils d'or qui la parcourent en tous sens ? Oui, ces infimes cristaux sont la marques des âmes blessées qui ne sont pas brisées. Celles qui ont résisté à l'agression, aux pires coups, à la douleur, au sang versé, à la mort, que sais-je encore, sans rien perdre de leur intégrité ni de leur pureté. Pourquoi certaines âmes se brisent-elles et d'autres non, pourquoi certaines sécrètent-elles ces délicates cicatrices rutilantes ? Je l'ignore. C'est une merveilleuse alchimie en vérité, comme celle qui a présidé à la naissance de cette pierre. Si tu creuses la terre, tu trouveras mille cristaux ordinaires avant d'en trouver un parsemé de ces cheveux d'or. Il en va de même avec les âmes. Seules les âmes rutilées me sont chères, Anton ; Et la tienne est infiniment précieuse.
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Elle s'était peu à peu libérée de corsets qu'elle ignorait porter, l'idée de ses propres limites, la peur de trébucher, la peur de l'autre, du regard de l'autre, l'angoisse de ne pas avoir de toit au-dessus de soi, juste le ciel vaste. Cette libération avait été lente et douloureuse comme un enfantement.
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Lorsqu’il arriva en vue des faubourgs de la capitale autrichienne, il eut la brève tentation de continuer à marcher tout droit vers le soleil levant, à travers l’Europe et l’Asie centrales. Mais il y avait plus que des frontières à traverser maintenant, il y avait un rideau de fer, et ce que Jag avait fait en temps de guerre, il était désormais impossible de le faire en tant de paix, si l’on pouvait appeler cela la paix. Quel étrange et absurde monde que celui des gadjé ! Il allait falloir louvoyer, être malin, trouver des interstices, des subterfuges, d’infimes trous de souris pour pouvoir se glisser jusqu’aux steppes lointaines et retrouver la lumière, le feu, le sang de l’enfance, peut-être la délivrance.
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L'onde de choc de la Seconde Guerre mondiale n'en finissait pas d'agiter la planète : on redistribuait les cartes, certains trichaient ; on dessinait ou redessinait des États, et là encore certains trichaient ; des peuples aspiraient à l'autonomie, d'autres étaient malgré eux tombés sous le joug d'un ogre plus fort qu'eux. Un nouveau monde était en train de naître, et l'on ne savait pas s'il apporterait enfin bonheur et liberté ou de nouvelles formes de malheurs et de sujétions encore plus sournoises.
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Certains jours, quand le vent soufflait vers la Buna, l'air apportait ces âcres cendres, cette odeur charnue, insoutenable. On respirait la mort. "Inspire ! Inspire ! Disait encore Katok. Garde cet air-là au fond de tes poumons. Garde cette poussière d'âmes. Un jour, bientôt, tu iras les libérer ailleurs, tu leur donneras une vraie sépulture: le vent des steppes, le foehn ou le simoun, que sais-je ? Mais respire! Respire les morts! Ils t'en sauront gré!"
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C’était un fabuleux conteur qui connaissait par cœur des centaines de récits du monde entier, notamment et surtout ceux des peuples sans écriture. Il affirmait avec véhémence que la vérité du monde était tout entière inscrite dans les mythes et les contes de tradition orale, qu’ils procédaient par images, par figures, pour formuler les équations essentielles qui régissaient les existences humaines
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Quoi qu'il en soit si tu veux obtenir quelque chose d'un homme, parle au Fils du vent qui est encore en lui, et non pas à tout ce qui l'entrave. Enlève la selle et le mors à ton cheval; enlève aux hommes leurs oripeaux sociaux, leurs chaînes et tout ce qui les entrave : considère les nus et tu sauras qui ils sont...
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D’un grand sac de tissu informe naissait soudain un éléphant, une autruche, un cheval ; de quelques morceaux de manche à balais rapidement reliés apparaissait un Pinocchio immatériel qui flottait dans l’air. Les objets du quotidien, ceux qui peuplent les maisons et qu’on ne voit plus, acquéraient soudain une autre forme, une autre destinée. Le parapluie devenait marabout ; le bidon de lait, quille ; la chaise, morceau de girafe ; la roue de vélo, rouage d’une gigantesque machine absurde qui dévidait des rubans de couleurs comme l’horizon des arcs-en-ciel. Personne ne riait mais tous les visages étaient étonnés, ouverts, naïfs à nouveau. C’était en cela que consistait la magie des clowns Bhaskar et Nava : ils redonnaient aux êtres et aux choses leur candeur première, radicale.
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« Hier c’était l’enfance, murmura-t-il, et voilà que je m’en vais ! »
Et il s’est éteint doucement en prononçant ces mots, assis au bord du feu, comme une étoile qui peu à peu disparaît du ciel. (p.244)
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Katia traversa la piste sur un fil tendu, une ombrelle bleu ciel à la main, tandis que mouraient les dernières notes de l’"Engloutissement". Ce n’était pas une grande équilibriste, elle flirtait en permanence avec la chute, mais c’était cette maladresse qui rendait son numéro intense et émouvant. En bas, le sable de la piste semblait d’une dureté implacable et elle, si menue.
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