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3.47/5 (sur 69 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 05/07/1948
Mort(e) à : grèce , le 12/06/2015
Biographie :

Alain Nadaud est né à Paris en 1948. Il commence des études de lettres à Nanterre en 1967, qu’il poursuit jusqu’à l’obtention de la maîtrise. Après avoir exercé différents métiers, il part enseigner la littérature à l’étranger pour des séjours de deux ans (à Nouakchott en Mauritanie, puis à Bassora en Irak). Il passe ensuite son doctorat et, pour à nouveau deux ans, est nommé conseiller pédagogique pour l’enseignement du français au Kwara State (Nigéria). De retour à Paris, il enseigne la philosophie jusqu’en 1985. Après la publication d’"Archéologie du zéro", il entre comme conseiller littéraire aux éditions Denoël, où il a en charge le service des manuscrits. Après un passage chez Ramsay, il entre chez Balland, puis chez Belfond. Il collabore dans le même temps à de nombreuses revues, avant de fonder et de diriger “Quai Voltaire, revue littéraire”.
La crise et les regroupements qui surviennent dans l’édition à ce moment l’incitent à prendre du champ. Nommé directeur du Bureau du livre au Service Culturel de l’Ambassade de France en Tunisie en 1994, il part ensuite comme attaché culturel au Consulat général de France à Québec. Depuis 2002, Alain Nadaud est retourné en Tunisie, où il partage
son temps entre l’écriture et la communication d’un atelier de verre soufflé.
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Source : http://www.alain-nadaud.fr/
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Romans
La soirée d'Apostrophes est consacrée à six romans. - Alain NADAUD : "Archéologie du zéro". Professeur de philosophie, il a enseigné à l'étranger dont Bassora en Irak. Il s'est d'ailleurs inspiré de la salle des professeurs pour son roman. le livre démarre par la découverte d'une nécropole à Alexandrie où l'on trouve les archives d'une secte ancienne. Vrai et faux se mélangent...

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Un livre, ça n'a l'air de rien, et c'est en effet peu de chose. Ca tient dans la main, on en fait ce qu'on veut, cela ne s'oppose ni ne résiste. On peut même le lancer au loin, par-dessus le mur, ou prendre le parti de le glisser dans sa poche, en attendant. Et pourtant, tout bien considéré, il n'est en aucune façon réductible à cet objet inerte qu'il donne l'impression d'être. Avec lui, on fera donc un bout de chemin, comme on accompagne un ami au caractère un peu fantasque, avec lequel on peut s'attendre à tout…
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Est-il donc vrai que l'amour forme l'horizon indépassable de toutes activités humaines tant qu'on en est privé, pour redevenir cette chose banale, et si commune, dès qu'on est assuré d'en jouir à sa guise ?
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L'expérience qu'il avait acquise en matière de cartographie était en bien des points semblable au talent du musicien qui, à la seule lecture d'une partition, et sans ouvrir les lèvres ni avoir même à fredonner, entend les voix entrecroisées du quatuor à cordes chanter en lui. [...]
L'aveugle ne reconnaît-il pas la consistance des objets en les effleurant des doigts ? De même, il lui suffisait de suivre un trajet du bout de son index sur une carte : aussitôt lui était donné l'impression de fouler le vert tendre des prairies, de longer les méandres d'une rivière, de passer entre les traits resserrés des cols ou des gués, de gravir l'ocre pâle des versants escarpés, de calculer le temps qui lui restait à marcher avant de faire étape dans une grange ou une crique, de se caler le dos contre une une roche couverte de mousse à proximité de la chevelure inlassablement déroulée d'une cascade.
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Les livres retracent donc, parfois symboliquement, aussi bien le parcours d'une civilisation que l'histoire de leur propriétaire. Car chaque volume contient en fossile l'être même que nous étions à l'époque où nous l'avons lu, même s'il n'évoque pas, en raccourci, ce que l'on a soi-même vécu. Rien de tel que d'en articuler les titres pour passer en revue sa propre existence passée, puisque chacun a laissé en nous sa marque, encore vivace. (...) Voilà sans doute ce qui nous retient de les jeter : parce qu'ils sont une partie de nous-mêmes, et qu'on ne peut les arracher de soi sans se faire mal aussi un peu, dans les moments de plus grande détresse: là où justement on ne s'appartient plus. (...) A l'inverse, il y en qui ont gardé, comme une pierre blanche et diffuse en eux, la clarté de ce matin d'hiver où on les a acquis.(p.86-87)
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« Pur sophisme que d'imaginer comment les religions monothéistes, en rendant toujours plus abstraite l'idée de Dieu, collent davantage à la vérité. Or, par une sorte d'effet pervers en retour, à force d'en épurer le concept, sans s'en rendre compte elles ont eu tendance à dissoudre dans ce trop d'absolu l'objet qui jusque-là leur avait servi de référence. À force d'avoir accumulé dans le dieu unique tous les superlatifs qui étaient à sa disposition, l'humanité s'est coupé l'herbe sous le pied, a tari les ressources de son imagination, a brisé le ressort de toute fiction, n'a plus trouvé matière à relancer un récit qui s'est épuisé de lui-même. Les religions monothéistes en sont ainsi réduites à contrebalancer par la théorie la fâcheuse impression que Dieu a en effet cessé de parler aux hommes, a pris ses distances, est retourné à sa parfaite et souveraine indifférence.
Jouant leur survie, et pour ne pas relâcher leur emprise sur l'esprit des hommes, en l'absence de toute manifestation nouvelle et crédible de Dieu qui relancerait la croyance, les religions monothéistes en sont souvent réduites à perfectionner les mécanismes de la soumission, à jouer la carte du fanatisme. » (p. 266)
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Quand bien même, en ses douze chants, son épopée paraît sur le point d'être terminée, il refuse de la donner à lire à quiconque qu'il ne l'ait auparavant mise à l'épreuve de la réalité ! Sa nouvelle idée ? Il tient à visiter les lieux qu'il évoque sans les avoir jamais connus, à arpenter les champs de bataille où, côte à côte avec les dieux, s'illustrèrent les héros des légendes de jadis. Tu sais pourtant avec quelle vigueur il a décrit les sites abordés par Enée au long de son périple... Eh bien non, cela ne suffit pas ! Voilà qu'il a pris le parti de se mettre en route pour aller contrôler sur place si tout est bien conforme à la vision qu'il en donne. Quand je pense aux innombrables comptes rendus que nous avons collationnés exprès pour lui - il n'y en avait jamais assez ! Rapports de marins, perspicaces dans l'art de se repérer à l'estime en vue d'une côte ou d'un amer, de chefs militaires, prompts à juger du point faible d'une défense ou experts dans l'art de produire un relevé de terrain. Sans oublier les innombrables recoupements que nous avons effectués pour mettre ces témoignages en conformité avec le texte d'Homère. hélas, tout ce travail en vain !
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L’expérience qu’il avait acquise en matière de cartographie était en bien des points semblable au talent du musicien qui, à la seule lecture d’une partition, et sans ouvrir les lèvres ni avoir même à fredonner, entend les voix entrecroisées du quatuor à cordes chanter en lui. De même, par la seule évocation des symboles, par le déchiffrement des à-plats de couleur et des courbes de niveau, il avait la capacité de voir se dérouler sous ses yeux ces immenses paysages de plaines et de forêts. L’aveugle ne reconnaît-il pas la consistance des objets en les effleurant des doigts ? De même, il lui suffisait de suivre un trajet du bout de son index sur une carte : aussitôt lui était donnée l’impression de fouler le vert tendre des prairies, de longer les méandres d’une rivière, de passer entre les traits resserrés des cols ou des gués, de gravir l’ocre pâle des versants escarpés, de calculer le temps qui lui restait à marcher avant de faire étape dans une grange ou une crique, de se caler le dos contre une roche couverte de mousse à proximité de la chevelure inlassablement déroulée d’une cascade.
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« En fait, l'idée de dieu ne prospère que sur l'imperfection humaine ; elle vient chaque fois en renfort pour masquer et combler ce qui à l'homme fait défaut : manque de connaissances, manque de sécurité, manque d'amour... Loin de nous persuader de l'existence d'un principe supérieur, cette obsession du manque apporte la preuve que l'homme, en raison même de l'incomplétude où il se trouve dès la naissance, est un être en devenir. C'est justement à partir de cette temporaire imperfection, transformée par la religion en une insuffisance qui affecte le cœur même de son être, que prend corps "l'argument ontologique", mis au point par Anselme de l'abbaye du Bec-Hellouin, futur archevêque de Cantorbéry, célèbre pour être la première tentative de prouver l'existence de Dieu. » (p. 234)
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« La religion est le trou noir de l'intelligence, par où sa lumière et sa clairvoyance s'engouffrent pour disparaître à jamais. » (p. 270).
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Par sa facture, ce buste est conforme aux canons habituels de la sculpture du 1er siècle av. J.-C., si l'on excepte la singularité de l'expression. En effet, la forme des lèvres entrouvertes et le pli prononcé des commissures forment un contraste saisissant avec les traits juvéniles du reste du visage. Même s'il se rapproche de modèles aussi célèbres que "Jupiter tonnant", figuré assis en majesté, la mine sévère, s'apprêtant à lancer son foudre du haut du ciel, ou que "Mars vengeur", portant le poids du corps sur sa jambe gauche pour mieux décocher son dard acéré, le rictus qui déforme la bouche tranche par son expressivité sur l'académisme en vigueur, à tel point qu'il fut sur-le-champ baptisé "Auguste fulminant".
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