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3.89/5 (sur 85 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nantes , 1930
Biographie :

Jean-Emmanuel Conil, alias Alain Page, est un écrivain, dramaturge, réalisateur et scénariste français.

Dans sa jeunesse, il "exerce les métiers les plus divers dans les domaines de l'enseignement, des assurances, du courtage en vins, de la vente de jambe de bois, de livres ou de photos...".

En littérature, sous le pseudonyme d'Henri Dalbret, il publie d'abord un recueil de poèmes, intitulé Fumées, aux éditions de la Première Chance, puis deux romans policier historiques : "La forêt frémit à l'aube" (1955) et "Le Page de la reine" (1957).

Il adopte ensuite le pseudonyme d'Alain Page pour créer Terence Lane, alias L'Ombre, un gentleman cambrioleur qui tient à la fois d'Arsène Lupin et de Arthur J. Raffles, dont une douzaine d'aventures paraissent aux éditions Fleuve noir en l'espace de deux ans (1958 à 1959). Il signe aussi plusieurs dizaines d'autres romans aux même éditions, dans les collections Spécial-Police et surtout Espionnage, pour laquelle il invente le personnage de l'agent secret Nicolas Calone.

Il fait ses débuts au cinéma avec La Piscine en 1968 (scénario sous le nom de Jean-Emmanuel Conil) adapté la même année au cinéma par Jacques Deray. Il rédige l'année suivante une novélisation de ce scénario.

Il est notamment connu pour avoir publié en 1982 "Tchao Pantin", un roman porté à l'écran sous le même titre par Claude Berri en 1983. Paraissent ensuite dans le domaine du fantastique "Les Compagnons d'Éleusis" (1975), objet d'un feuilleton à TF1, et, dans le domaine de la science-fiction, Le Mutant (1978), également devenu un feuilleton pour Antenne 2.

Publié aux éditions Flammarion en 1991, le roman Sang d'enfer est suivi de deux romans autobiographiques : "Je suis rien" (2003) et "L'Écume des nuits" (2009) aux éditions Pascal Galodé, qui évoque le bombardement de sa maison en 1943.

Alain Page est le créateur des personnages de la série télévisée Les Cordier, juge et flic, diffusée sur TF1, et le scénariste des trois premiers épisodes, dont un sous le pseudonyme d'Alain Ray.

Il est le père de l'écrivain de néo-polar Philippe Conil (1955-2013).
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Source : Wikipédia
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La piscine 1969 (extrait)


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- Qui c'est Bensoussan ?
- Un paumé.
- Et Lambert ?
- Un paumé.
- Et Lola-la-dingue ?
- Devine.
- Y a que des paumés, dans ton histoire ?
- Evidemment, puisque c'est une histoire de paumés.
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Je vis, comme en filigrane, la mort rôder au milieu des corps bronzés. Dès lors, il me fallait mettre en scène cette tragédie.
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au tribunal, le juge.
- un accusé est cuit quand
son avocat n'est pas cru.
donnez moi un argument,
ne serait ce qu'un seul, qui
me permettra de vous
disculper...
le prévenu.
- laisser moi un peu de temps pour réfléchir.
le juge.
- cinq ans, ça vous va?.
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La nuit, c'est le dernier salon où l'on cause. La nuit, on perd son identité, ses origines, ses racines. La nuit, on est tous de la même couleur. Un peu gris, un peu noirs, c'est selon. On flotte entre chien et loup, entre ailleurs et nulle part. C'est exactement là que je me situe.
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Y avait une image qui le poursuivait sans cesse. Il avait six ans. Dans la lumière jaune du palier, ce grand mec qui se découpait, c'était son père. Tous les soirs, tous les soirs, il était là, Jean-Luc. Et il tendait les bras après une longue angoisse, une longue attente fiévreuse. Et tous les soirs, la même déception, le même désespoir. Le rectangle jaune s'effaçait, l'homme passait. Odeur de cuir et de tabac. Viril. Pas le genre à te sucer la poire en te racontant "Le chat botté". Et romaine, l'éducation. Romaine.
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Être ami avec Vian, ce n’est pas être l’ami de Vian.

la nuance est d’importance.
Qui est le vrai Vian ? Je n’ai toujours pas la réponse.
Avec des parrains aussi prestigieux qu'Aragon et Eluard, les idées communistes sont plutôt en vogue à Saint-Germain mais qui pourraient dire qu'elles sont celles de Vian qui affiche une méfiance notoire à l'encode tous les dogmes, qu'ils soient religieux ou politique? Ça me plait, ça rejoint ce rejet de cette religion et de ce Dieu qu'on a vainement tenté de me refiler


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Les effets de torse, l’eau qui gicle, les sourires sur un rythme de mitrailleuse, la vitesse, le mouvement, l’ivresse un peu fatigante de ceux qui s’agitent sans cesse pour ne pas vieillir.
.../...
Glissés sous la ceinture du slip, ses doigts s’enfoncent dans la chair ferme et tiède de Marianne qui pousse un cri, transformé en un bref soupir quand ils se faufilent entre ses fesses et que leurs caresses s’attardent en territoire interdit…
— Non, Jean-Claude, non… Cette manie de protester, même lorsqu’elle aime. Que croit-elle sauvegarder ? Sa pudeur ou quelque chose de plus profond qu’elle appellerait son « moi » dans un mouvement de révolte ? Il était là et elle est venue le chercher. Sans arrière-pensée ? Il n’avait besoin de rien, rien d’autre que cette piscine balayée par ce soleil qui détruit toute volonté, toute envie de bouger, ne fût-ce que le petit doigt. Oui mais la queue. Elle est venue, elle doit accepter. D’ailleurs n’y a-t-il pas divorce entre ce corps qui s’offre sans trop résister et cet esprit qui se croit obligé de livrer un baroud d’honneur ?
.../...
— Je vois l’espace dans tes yeux… Des oiseaux s’y poursuivent…
— Et mes fesses ? Tu ne parles jamais de mes fesses… Tu sais… je devine toujours quand tu les regardes.
— Il ne serait pas convenable de te le dire.
— Les mots te font peur ?
— Les mots sont des armes. Ils peuvent blesser…
.../...
Le français est une langue de diplomates, de faux-culs aussi. C’est la même chose et même avec l’accent anglais, les mots ne disent jamais ce qu’ils veulent dire. Derrière chaque phrase se cache une autre phrase, un autre sens.
.../...
C’est drôle, quelqu’un que l’on n’aime plus. Son corps vous devient étranger. Comment danser un slow avec un corps étranger ? Je t’aime moi non plus. Ces cheveux qui vous caressaient et qui ne font plus que vous chatouiller, ces seins que l’on pressait et qui vous étouffent…
.../...
On croit accumuler des jours et des jours comme on accumule un trésor, jours de couleurs, jours de soupirs heureux, jours d’importants petits riens. On se retourne… et on ne découvre qu’une grande malle vide. Si vite. Et si vide. Cela fait peur. Quand le processus a-t-il réellement commencé ?
.../...
Le jerk, c’est la mort du couple. À quoi bon se trémousser seul comme un malade devant celle qu’on crève d’envie de prendre dans ses bras ?
.../...
On ne connaît jamais vraiment les gens avec lesquels on vit. On les connaît en fonction de soi, de ce qu’on en attend, de ce qu’on leur prête. On se fabrique un compagnon ou une compagne qu’on jette le jour où il ou elle n’est plus conforme au modèle.
.../...
Qu’elle fasse ses classes. Avec un imbécile, elle s’ennuiera, avec un séducteur, elle souffrira. On y est toutes passées.
.../...
— Que fais-tu du bonheur ?
— Après un certain nombre d’expériences… on se contente d’ersatz.
.../...
encombré d’accessoires inutiles, aveuglé par l’apparence des autres, jaloux de ne pas être ce qu’il admire. Finalement trop favorisé par le sort, perdu par la facilité. Jeune, riche et beau. Redoutable équation qu’il n’a jamais su résoudre. S’il ne sait pas qui il est qui d’autre peut le savoir ? Pas d’alternative. Jouer. Jouer un jeu, pirouetter et briller à n’importe quel prix. Sa valeur, il la prend dans celle des autres. Il a seulement peur du miroir des pauvres.
.../...
On ne croit jamais à ces moments où tout va flancher et, quand ils arrivent, en une fraction de seconde, dans une prise aiguë de conscience, peur et désespoir vous envahissent.
.../...
— Non… Pas maintenant.
— Plus tard, c’est toujours trop tard.
.../...
Jean-Claude se méfiait des vierges. Si c’est raté, c’est vexant mais si c’est bien, c’est dangereux. Ils en plaisantaient avec Harry. La vierge, disait celui-ci, c’est comme le lierre, prête à mourir là où meurt son pucelage.
.../...
Le propre de l’amour, c’est d’oser. Oser les mots, oser les gestes, oublier l’inconfort, transcender le décor, faire d’un rocher un lit et de deux âmes en fusion, un corps unique. Les mots ne sont alors plus qu’ivresse, musique. Vertigo.
.../...
Ça tient à quoi, un drame ? À un détail, parfois. Une fraction de seconde qui refuse de s’intégrer dans une continuité. C’est tellement fugitif, tellement ténu que la plupart du temps, après, on ne sait que répéter, je ne comprends pas… Le drame est rarement entouré d’une aura de mystère ou d’angoisse. Le vrai drame ne se fait pas de cinéma et ne sacrifie pas au suspense. Il survient, inattendu, accidentel, et d’une cause souvent hors de proportion avec les effets. Le propre du drame est de surprendre, et le promoteur et la victime. Trois mots parfois suffisent.
.../...
Fermer enfin les yeux… non, ne pas fermer les yeux parce que les images seront alors encore plus précises, plus cruelles… Arriverai-je jamais à m’endormir comme autrefois ? Connaîtrai-je à nouveau cette paix du cœur et de l’âme, quitte à la payer d’un ennui mortel ? Promettre d’être exemplaire. C’est quoi, exemplaire ? S’emmerder. Je suis seul et je suis le seul à le savoir. C’est ça, la vraie punition, autrement plus dérangeante que la peur du gendarme.
.../...
— Je dois bien ça à Harry. La piscine, à défaut d’un certain bonheur, c’est l’image d’un confort certain, l’accession à un stade supérieur de la joie de vivre. Enfin, c’est ce que croient ceux qui n’en possèdent pas.
.../...
— Vous êtes la compagne de M. Leroy, non ? La compagne… Un mot inapproprié… Tous les qualificatifs sont inappropriés lorsque l’on s’aime. Amie, maîtresse et le pire, concubine… Vocabulaire de concierge et de faits divers. Rien qui corresponde à ces mouvements de la passion.
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Je ne retrouve rien de mon violon, ni de son âme de bois, ni de son corps pas si verni que ça.
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Lui, le sportif. Avec ces muscles qui se relâchaient, ce début de bide, ces épaules enveloppées. La mauvaise graisse. Le mauvaise alcool. Qu'est-ce qu'l avait dit le toubib ? Triglycérides, ou quelque chose comme ça. Et merde.
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Parmi les lectures édifiantes auxquelles j’avais accès, on trouvait des histoires comme celle du pauvre garçon contraint pas son père, un horrible communiste, de rapporter une hostie à la maison où ledit père la poignarde avec un couteau de cuisine. Et l’hostie de se mettre à saigner !
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