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Critiques de Alain Peyrefitte (40)
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Quand la Chine s'éveillera, tome 1

"Quand la Chine s'éveillera,

le monde tremblera."

Alain Peyrefitte a écrit ce livre dans les années 1970 ; je l'ai lu dans les années 1980.

Il est loin d'avoir tort. J'ai vu un reportage hier sur Arte qui a ravivé ma mémoire : "Le monde selon Xi Jinping". Depuis qu'il est à la tête de la Chine, en 2012, le président à vie Xi Jinping modernise son armée et impose ses vues à tout le monde. Il est pire que son copain Poutine ( l'ours russe ), car il ( le tigre chinois ) agit en douceur. Sa route de la soie n'est qu'un prétexte pour coloniser le monde.

Il a fixé des comptoirs chinois partout autour de la Chine, entourant l'Inde, faisant de Djibouti une base militaire, achetant dans les pays en déficit, comme en Grèce des ports comme Le Pirée. La Chine a construit un port à Ceylan, et alors que les Sri Lankais ne pouvaient pas rembourser l'emprunt, les Chinois ont viré les travailleurs locaux pour y mettre des compatriotes. Il a acheté l'aéroport de Toulouse, heureusement revendu.

Xi a construit des hôpitaux et des routes sur la moitié des pays africains qui l'applaudissent. Le Mali vire les Français au profit des Russes, mais ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait aussi des Chinois. Dans son pays, tous les Ouïghours contestataires sont mis en camps de rééducation et traités durement ; on parle de 45 millions de Ouïghours en camps, et d'un génocide. A Hong Kong, c'est chaud. Il encercle Taïwan car il veut la reconquérir.Ils ont la deuxième armée au monde. Même les Américains qui protègent cette île de Taïwan doutent : la puissance maritime de la Chine est maintenant plus forte que celle des Etats Unis. Ils ont construit, paraît-il des missiles indétectables par les Etats Unis. Ses généraux sont revanchards : ils veulent donner aux occidentaux une leçon par rapport aux comptoirs que ceux-ci ont construit en Chine au XIXè siècle. Ils sont méprisants. Lors d'une conférence où les Américains s'inquiétaient des non respects des droits humains des Chinois, ils ont répondu : " Cela ne nous concerne pas, et qui s'attaque à la Chine trouvera un mur de fer".

La Cour Internationale de La Haye a condamné les Chinois pour le génocide des Ouïghours ; ils s'en fichent.

Ils font le silence autour du Covid.

En Europe, la première à s'inquiéter fut Angela Merkel, en 2018. Orban, lui, accepte Xi, et n'est pas conscient du danger. Il met ainsi un pied dans l'Europe. Xi achète le monde subrepticement. Tous les Chinois sont vidéo surveillés et ils ont un certain nombre de points, comme pour chez nous au permis de conduire. C'est Big Brother Xi. Une femme a jeté un pot de peinture sur un dessin de Xi sur un mur, le lendemain, elle a filmé, par son judas de porte l'arrivée de la police ; et depuis, elle a "disparu".



Je ne sais pas si ce reportage est un fake. ça m'étonnerait, car on voit les Chinois parler avec détermination. Je ne parle pas le Chinois, mais ils ont l'air agressifs et durs avec le reporter.
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Les chevaux du lac Ladoga

J'abandonne !

C'est très rare. Pourquoi est-ce que j'abandonne ? C'est pourtant une superbe analyse du système judiciaire, de ses contradictions "humaines, trop humaines", comme disent de concert Nietzsche et Peyrefitte, de la société et ses rapports conflictuels avec le système judiciaire.



Alain Peyrefitte a été ministre de la justice, a accéléré le programme nucléaire d'indépendance par rapport aux Etats Unis, a été un proche de De Gaulle, a écrit "Quand la Chine s'éveillera" , ouvrage admirable, 25 ans avant que cela ne se réalise...



Et Pourtant...

En fait, "Les chevaux du lac Ladoga" prend la tête, car nous somme noyés dans les détails et les citations, nous ne savons pas où l'auteur nous emmène....

Et, je dois être honnête, je n'ai pas la tête à ça ; j'ai la tête dans mes futurs contes, et surtout l'aspect mental de leurs personnages, et j'attends des livres pour les affiner.

Ce bouquin d'Alain Peyrefitte m'a été proposé par un ami, mais il est trop sérieux, il traite d'un sujet que je trouve très important, mais je pense à la pantalonnade de mes contes ou à leur scénarios....

Ce n'était pas le moment :)



"A l'aube, à travers la forêt calcinée, les Finlandais découvrirent, émergeant d'une plaque d'albâtre qui s'étendait à perte de vue, des centaines de têtes de chevaux. le givre les avait recouvertes d'un manteau de blanc bleuté. Dans les yeux dilatés, la terreur brillait encore comme une flamme."

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Quand la Chine s'éveillera, tome 1

Un livre correspond souvent à un moment spécial, à un état d’esprit particulier. Issu de la visite d’Alain Peyrefitte en 1971et publié en 1973, je lirai ce pavé pendant mon Service Militaire, assez largement pourvu en temps libre…Il reste associé encore maintenant à cette période, avec la découverte du journal de Julien Green.

Un choc !



Un choc, vu la façon qu’a l’auteur d’aborder son sujet : vivement intéressé, voire intrigué, par la Chine, loin de moi à l’époque l’idée qu’Alain Peyrefitte puisse avoir un point de vue pertinent sur la Chine, voire être atteint de ce que d’aucuns ont qualifié de « Maolatrie » et qui n’est en fait qu’un profond respect pour une culture si différente de la nôtre… Et pourtant : l’ouvrage, devenu classique, est un véritable carnet de voyage où alternent descriptions des lieux visités (paysages et infrastructures) et retranscriptions de conversations dans lequel l’auteur fait le tour de son sujet avec une minutie incomparable. Ajoutons à cela le style de Peyrefitte qui nous oblige à classer cet essai dans la « littérature française »… Oui, Alain Peyrefitte est un grand écrivain ; et visionnaire en plus !



« Quand la Chine s’éveillera … le monde tremblera ». Il y a quelque temps qu’elle s’éveille, la Chine… Et malheureusement nous n’en sommes plus (nous : le reste du monde) aux tremblements, mais aux secousses.



Un livre minutieux et brillant de par ses descriptions et analyses et les questions qu’il suscite encore. Un livre qui fait se rejoindre par son titre Napoléon 1er (qui fut le premier à le prononcer, alors en exil à Sainte Hélène et ce grand Gaulliste que fut Alain Peyrefitte…

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Au coeur de la Cité interdite

C'est à la mort du "Vénérable Bouddha", surnom que s'est donnée elle-même l'impératrice Tseu-Hi ou Xhi-Xhi, à soixante-douze ans, que le jeune PuYi, âgé de trois ans devient Empereur de Chine sous le nom de Xuāntǒng, et sous la tutelle de son père. Comme le veut la tradition, l'Empereur est issu de la tribu minoritaire des Mandchous, dans un pays dominé par les Chinois. le maintien de la dynastie a, par le passé, fait l'objet de nombreuses contestations et de nombreux soulèvements pour renverser le régime, notamment la révolte des Boxers, mais la mainmise des Mandchous s'est maintenue malgré tout. le jeune empereur vit, contraint par le protocole très strict de la Cité Interdite - imposé et contrôlé par le puissant Nei Wu Fu, le Département de la Maison Impériale -, ainsi qu'entouré des très puissants eunuques, une caste dans la Cité Interdite, qui ne cessent de trafiquer pour s'enrichir et protéger leurs intérêts. La République de Chine, proclamée le 1er janvier 1912 sonne le glas de l'Empire, et le maintien de Empereur n'est qu'une situation de façade dont la liberté n'en est pas moins contrainte. C'est dans ce contexte politique bicéphale qu'en 1919, Reginald Johnston, un écossais, issu de la légation Britannique, parlant le mandarin, est sollicité comme précepteur du jeune homme pour lui donner une éducation occidentale. Il restera aux côtés de Pu Yi jusqu'en 1924 et gardera toujours contact avec son élève, contraint à l'éxil.



La lecture de ce récit, à la fois biographie et témoignage, n'a pas toujours été facile. L'histoire de la Chine, au début du vingtième siècle est très mouvementée et marquée par l'empreinte d'une femme à la poigne de fer, enfermée dans la Cité Interdite, déesse vivante assoiffée de pouvoir et qui a maintenu les traditions Mandchous, sans vraiment préparer l'évolution qui s'avérait vitale pour le pouvoir. le chaos s'installe après sa mort, revers et luttes intestines se multiplient, à la tête desquelles se battent des généraux, hommes politiques chinois et mandchous, une histoire qui reste difficile à suivre. Néanmoins, dans son récit, Reginald Johnston identifie parfaitement les tensions et les enjeux, les pressions de la Maison impériale qui paralysent toute évolution, isolant l'empereur, les Eunuques qui gèrent et se livrent à des malversations, usant et abusant de leurs privilèges, les généraux qui fomentent coups d'état, révoltes et soulèvements pour leur profit personnel et il relate parfaitement les difficultés de transmettre ses connaissances à ce jeune homme broyé par un système et un destin qu'il n'a pas choisi. L'écossais, grâce à sa connaissance de l'histoire de la Chine et sa rencontre déterminante avec son jeune élève, curieux, intelligent et lucide, va lui transmettre savoir et ouverture d'esprit, influençant ou encourageant certaines décisions, comme celle de chasser les eunuques de la Cité ou nommer un organisme chinois et non mandchou, pour diminuer et contrôler les dépenses. Des décisions controversées qui provoquent la foudre du Département de la Maison Impériale jusqu'à créer des campagnes de diffamation envers le précepteur.

Au coeur de la Cité Interdite est un récit foisonnant, politique, historique très documenté, qui peut paraître quelquefois difficile à aborder, mais quand on passe certaines difficultés (notamment les patronymes chinois et mandchous qui se ressemblent énormément), on peut découvrir la vie dans cette Cité Interdite et partager l'existence difficile de ce jeune homme comme si l'on y était et l'on peut avoir en tête les images du film de Bertolucci qui s'est inspiré de façon très fidèlement du récit de Reginald Johnston.

Instructif et édifiant.
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C'était de Gaulle, tome 1

Ou comment voir l'Histoire se construire chaque semaine un peu plus et la vivre de l'intérieur d'un gouvernement en exercice.



L'auteur est le seul, en sa qualité de Ministre de l'Information, autorisé à prendre des notes lors des conseils des Ministres et donc à partir de ses carnets, il va nous permettre de voir comment se fabrique, parfois au jour le jour et dans l'improvisation, la politique de la France.



La période évoquée dans ce premier tome, est le retour du Général de Gaulle au pouvoir en 1958, les négociations qui mettront fin à la Guerre d'Algérie, puis la création de l'Union Européenne, sans les Anglais dont le Général ne veut pas, les jugeant peu fiables et peu concernés par les problèmes du continent européen (!!!) et enfin le développement de l'arme nucléaire pour maintenir une certaine indépendance de la France face à l'OTAN des Américains.



Il y a évidement beaucoup de détails croustillants et savoureux sur la vie politique française de cette époque ainsi que sur les hommes qui la composent et cela quelque soit le parti auquel ils appartiennent.



Livre qui peut se révéler passionnant mais également avec des longueurs dues au fait que certaines situations se répètent de semaine en semaine.



Il ne faut pas oublier, non plus, que l'auteur est tout acquis au Général de Gaulle, même s'il se permet quelques critiques, et que donc cela ressemble parfois a ce que l'on pourrait appeler : "la voix de son maître" !!
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Le mal français

Si vous voulez comprendre la crise des gilets jaunes, le 21 avril 2002, la mauvaise humeur quotidienne des français, ou encore l'absence de géant internet en France, ce livre est fait pour vous. Sauf qu'il est paru en… 1976 !

Nul doute que les écrits d'Alain Peyrefitte seront un jour remis au goût du jour, car un livre comme celui-ci fait clairement mouche à chaque ligne. Non seulement le mal français ne date pas des dernières élections, ni même d'une quarantaine d'années, mais il semble clairement remonter à plus de quatre siècles ! Il prend racine dans la contre-réforme des pays latins, et s'est matérialisé politiquement sous Louis XIV sous la forme d'un système hyper-centralisé, avant d'être largement confirmé par les révolutionnaires de 1789 puis le Premier Empire, sans jamais être réellement remis en cause par la suite, bien protégé derrière des murailles de tabous collectifs. Peyrefitte va encore plus loin dans l'analyse en le faisant remonter au césarisme romain, qui a tant inspiré l'organisation de notre Église Catholique. Un mal qui ronge la société française et lui hôte une chose simple mais essentielle pour avancer : la confiance.

Comme dans tous ses essais, Peyrefitte offre une réflexion de haute qualité au lecteur, avec la bienveillance de celui qui voudrait sincèrement faire avancer son pays et lui éviter de sombrer dans le chaos, mais aussi avec une grande intransigeance par rapport aux discours simplistes et manichéens que la France se plaît tant à inventer et réinventer.

Je terminerais par ces mots : « Saurons-nous retenir aussi nos fils et nos filles devant la tentation, qui déjà les étreint, du désespoir, du refus de la vie – devant l'attrait du vide ? »
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Quand la Chine s'éveillera, tome 1

Je devais avoir une vingtaine d'années lorsque j'ai lu ce livre et... il m'a mise en colère !

J'étais, à l'époque, très intéressée par la Chine et j'ai lu tout le bouquin avec un dictionnaire à la main car Alain Peyrefitte employait un phrasé assez pompeux et il était clair que son livre n'avait pas pour but d'instruire les néophytes mais ne s'adressait qu'à une élite intellectuelle qui n'avait d'ailleurs pas besoin de ses lumières.

C'était, en tout cas, mon avis à l'époque et je me suis jurée de ne plus lire ses oeuvres.

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Les chevaux du lac Ladoga

Pendant la seconde guerre mondiale, une forêt fut incendiée dans le nord-ouest de la Russie pour faire fuir les troupes soviétiques. Leurs chevaux, affolés, se sont alors jetés dans le lac Ladoga pour échapper aux flammes, mais se faisant, moururent gelés dans l’eau du lac.



Je m’attendais naïvement à un récit historique sur cet événement. Le sous-titre « La justice entre les extrêmes » aurait dû éveiller mes soupçons : ce livre de Peyrefitte est en réalité un essai sur la justice française. Cette anecdote est utilisée pour illustrer les désirs de la société : un extrême appelle en réponse l’extrême opposé, au lieu de chercher sereinement un juste milieu, comme les chevaux, qui auraient pu survivre en longeant simplement les berges du lac au lieu de se jeter dedans.



Une fois revenu de ma surprise, je n’étais pas mécontent de me plonger dans une analyse de la justice moderne, et de chercher si quelque chose avait vraiment changé en 25 ans.

Malheureusement, la structure du livre est assez décevante : il est découpé en petits textes de deux ou trois pages, traitant généralement d’un fait divers (une affaire judiciaire, un sondage publié, une citation d’un illustre écrivain, ancien ou moderne). L’auteur fait quelques commentaires, qui m’ont semblé remplis de lieux communs, puis on passe directement à autre chose. S’il y a bien un fil directeur par chapitre, on reste perpétuellement à la surface des choses, et on n’a finalement jamais le temps d’analyser un problème en profondeur.



Bref, pour moi, la sentence est tombée : deux déceptions de suite pour un seul livre, ça commence à faire beaucoup, et au lieu de poursuivre ma lecture et de le vouer aux flammes de ma colère, ou aux glaces de mon mépris, je vais simplement prendre la tangente.
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Quand la Chine s'éveillera - Intégrale

Un livre lu il y a très longtemps, ça vaudrait peut être le coup de le relire pour voir ce qu'avait "prédit" Alain Peyrefitte. Mais c'est peut-être juste à ranger dans les étagères d'un fond de placard, à cette époque sans les moyens de communication d'aujourd'hui, l'extrapolation vers le futur était difficile.
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C'était de Gaulle - Intégrale

Un témoignage intéressant né des notes prises par l'auteur au cours de ses entretiens en tête à tête avec le général, mais aussi au cours des conseils des ministres auxquels il a participés. Même si Peyrefitte tend parfois (pas toujours, il faut le reconnaître) à se donner le beau rôle, il s'agit tout de même d'un document de première main, qui ne cache guère les inimitiés (et les missiles de basse altitude correspondants...) des barons du gaullisme entre eux, mais évoque aussi des anecdotes amusantes, qui donnent souvent le ton d'une époque.
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Le mal français

Je continue à lire le très gros livre d'Alain Peyrefitte que je ne réussis pas prendre trop au sérieux : il utilise beaucoup le concept d'esprit d'une nation, il distribue aux pays du monde des étiquettes : vaillant, peureux, futile , etc , et avec ces caractéristiques il essaye d'expliquer l'histoire de ces pays . Une façon pas vraiment convaincante. Mais c'est amusant de supposer qu'il ait raison. J'aime l'image de la France qu'il construit de cette manière : un pays qui a toujours utilisé son énergie surtout pour son développement spirituel et culturel, tandis que que les autres mettaient au premier plan côté matériel. La cause en serait ce que les gènes d'anti-libéralisme et de royalisme latent caractérisent les Français malgré toutes les apparences.

Je trouve ça infiniment sympathique .
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Quand la Chine s'éveillera, tome 1

Ce livre explique, d'une façon très complète et très accessible au tout-venant, l'instauration du régime maoiste en Chine.



J'ai trouvé ce livre très bien écrit. L'auteur n'utilise pas des termes incompréhensibles. C'est très accessible, très intéressant. L'analyse est très complète, on balaye l'histoire, l'enseignement, le développement économique, les relations avec les autres pays.



Le seul bémol de ce bouquin est qu'il en existe différentes versions, remises à jours si je peux dire. Or, je l'ai lu sur une liseuse. Du coup, dans le format que j'ai lu en tout cas, les notes de l'auteur n'était accessible qu'après avoir lu le chapitre.

J'ai donc beaucoup de mal à me rappeler la phrase exacte se rapportant à la note b ou c. j'ai donc lu tout le bouquin sans tenir compte des notes et du coup, je pense avoir perdu énormément en terme de qualité de lecture ainsi qu'en terme de données.



J'imagine que les lecteurs de la version 1990 en support papier ont largement mieux profité que moi de la qualité du bouquin.



Néanmoins, même sous l'ancienne version, ce livre permet de découvrir la Chine et son mode de fonctionnement.



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L'aventure du XXe siècle

Je l'avais vu en conférence, présenter son livre. Je l'ai donc acheté. C'est passionnant de découvrir cette histoire par un journal, avec ses articles disparates, ces grands moments, ces petits riens.

Comme écrit dans le livre, si l'histoire de l'humanité s'inscrivait en une année, le XXème siècles ne représenterait qu'un quart d'heure! Mais quel 1/4 d'heure! où des progrès extraordinaires ont été réalisés (pour le meilleur et pour le pire). La vie est devenue plus facile pour une partie de la population grâce à ceux-ci, la connaissance du monde (ou tout du moins les voyages) sans égal, des choses incompréhensibles (le laser, les ordinateurs,...qui peut me dire comment cela fonctionne).

Et pourtant l'humanité n'est guère épargnée par les guerres, catastrophes, laisser aller....

Ce livre n'est pas une bible mais des fragments d'histoire à picorer de temps en temps, pour se remémorer.

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Quand la Chine s'éveillera, tome 1

Peyrefitte n'avait pas tort. La Chine s'est réveillée et le monde tremble ….
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L'Empire immobile ou le choc des mondes

Kotow or not kotow ?

Alors que notre franco-centrisme nous amène à considérer la Révolution Française comme l'évènement charnière de l'Histoire, se joue au même moment un choc entre deux civilisations moins connu mais tout aussi majeur, qui finira par aboutir à la domination politique et commerciale du monde par l'Occident et l'effondrement d'un empire pourtant millénaire. Les faits présentés par Alain Peyrefitte permettent de mieux retracer les bouleversements politiques en Asie aux 19ème et 20ème siècles, et de porter un autre regard sur la Chine d'aujourd'hui.

Ce livre c'est l'histoire d'un rendez-vous manqué. D'un côté, l'Anglais – en la personne de Lord Macartney – convaincu de sa supériorité, tant technologique que militaire, et de l'intérêt pour la Chine et pour la Grande-Bretagne de développer des relations diplomatiques et commerciales. De l'autre, un Empire du Milieu qui ne comprend pas ces étranges barbares autant attachés au commerce de marchandises – tout ce que répugne la dynastie mandchoue – et qui voit l'Empereur Qianlong comme le seul fils du Ciel sur la Terre face auquel on ne peut que se soumettre.

Il en ressort un récit très dense mais hautement passionnant. Au-delà des Qing, c'est tout en pan de la République Populaire de Chine actuelle qui transparaît. Et c'est aussi une réflexion indirecte sur la bureaucratie et l'inertie qui règne au sein des organisations, qu'elles soient des États souverains ou des entreprises au sens économique du terme.

Concernant le style de l'ouvrage, il est écrit avec un mélange d'analyse historique et de journalisme à la Tom Wolfe, qui nous permet de suivre de manière plutôt plaisante les péripéties de cette Ambassade en terre inconnue. Une vraie aventure humaine en somme !
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Quand la Chine s'éveillera, tome 1

Ca me change de mes lectures précédentes, le livre est assez compliqué à lire et particulièrement si vous vous intéressez à la politique et aux conflits depuis peu comme moi. Je pars en Chine avec un petit bagage, ne connaissant le pays que par quelques vieux récits et le peu que j’ai eu l’occasion de voir aux nouvelles.

Il m’a paru presque interminable et pour être franc je ne sais même pas comment ce livre a atterri dans ma bibliothèque, le sujet ne m’intéresse pas plus que ça. Je ne doute pas de la qualité du livre, ayant été écrit par un académicien et par les nombreuses sources et documents, en revanche il n’est pas très accessible aux néophytes.
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C'était de Gaulle, tome 1

Si ce livre a un intérêt indéniable pour nous rappeler tout ce qu'on doit au Général (et c'est considérable) ainsi que ses opinions personnelles (notamment sur la guerre d'Algérie et les accords d'Evian, l'Europe, la notion d'intéressement , les journalistes ...), l'ouvrage souffre à mon goût de beaucoup de longueurs et de répétitions dans certaines idées.

Il satisfera probablement deux types de lecteurs : (i) les historiens avisés (dont je ne suis pas) et (ii) ceux qui ont connu personnellement les événements relatés des années 60 (quant à moi mes premiers souvenirs politiques personnels datent des années 80). Amusant toutefois d'analyser avec le regard subjectif de Peyrefitte les comportements de Pompidou en tant que 1er ministre et de VGE en tant que ministre.

Enfin, un détail, l'ouvrage se termine par quelques dizaines de pages intégrant les critiques dithyrambiques émanant des plus grands noms du journalisme politique sur l'auteur et son livre. C'est assez particulier et j'ai peu aimé. On a ainsi presque des scrupules à ne pas partager les avis aussi positifs sur le livre émanant d'aussi grands noms.. La lecture des tomes 2 et 3 ne sera pas dans mes priorités même si je ne l'exclus pas totalement.



































































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C'était de Gaulle, tome 1

Livre de référence que j'ai relu presque 25 ans après, afin de rafraîchir mes connaissances. Certes il paraît quelque peu apologétique et manquant de distanciation mais il demeure une mine de renseignements sur la création de la Ve République et sur le règlement de la guerre d'Algérie et de l'indépendance. Mais aussi sur les affaires du monde et où l'on ne peut qu'admirer la vista et la pertinence du Général dans sa compréhension du monde et de l'Europe naissante. Cinquante ans se sont écoulés et beaucoup de ses prémonitions soit se sont réalisées soit ont failli de peu se réaliser. L'ambiance de « la cour » est finement reconstituée et les pensées, commentaires et piques humoristiques du Général nous font pénétrer dans son intimité. L'ensemble éclaire l'histoire d'une lueur d'authenticité, de sincérité et parfois même de familiarité. Un témoignage indispensable. Aujourd'hui nous n'avons que quelques journalistes people ou Valérie Trierweiler pour témoigner sur nos gouvernants ! Décadence vers l'abysse !
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De Gaulle : Celui qui a dit ''non''

Ce fut un magnifique spectacle auquel j'assistai le dimanche 30 janvier 2000 au Palais des Congrès de Paris. La grandiose mise en scène de Robert Hossein restera à jamais gravée dans ma mémoire, de même que l'interprétation sans faille de Jacques Boudet (le général de Gaulle) et Robert Hardy (Sir Winston Churchill).

Le programme du spectacle comporte un beau dossier sur de Gaulle et la Résistance. Il est préfacé par Alain Decaux et Alain Peyrefitte, qui écrivirent les dialogues.
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L'Empire immobile ou le choc des mondes

J'avais été très impressionné par le passage de Peyrefitte à Apostrophes * en juin 1989 pour ce livre. Jamais je n'avais vu Pivot à ce point admiratif d'un ouvrage.

C'est le récit de l'ambassade britannique de 1793 en Chine. La rencontre fascinante et cataclysmique de deux orgueils, de deux illusions et de deux mentalités, celle de repli et celle d'ouverture ; l'histoire d'un énorme malentendu.

Les Chinois voient les Anglais en « barbares » venus apporter le tribut du vassal, mais aussi en dangereux commerçants qui pourraient contaminer la population en l'ouvrant à la nouveauté. L'empereur les fait couvrir d'attentions et de cadeaux en signe de satisfaction devant leur soumission autant que pour obtenir cette même soumission et aussi leur retirer l'argument de devoir entrer en contact avec des commerçants pour obtenir ces produits ;

les Anglais apportent des cadeaux comme preuves éclatantes de leur supériorité scientifique et donc de l'intérêt de commercer avec eux, et voient dans les honneurs qu'ils reçoivent le signe de leur importance. Arrivés plein d'assurance et d'ambition avec trois navires et 700 hommes, ils repartiront sept mois plus tard dépités, sans avoir rien obtenu ni rencontré aucun commerçant.

Dans les premières pages, durant l'interminable périple de l'ambassade jusqu'au palais de Jehol (Chengde), Peyrefitte creuse soigneusement le fossé des points de vue en détaillant comment chacun des deux empires est convaincu de sa supériorité ce qui rend encore plus spectaculaire la violence du choc culturel et le fiasco final. L'échec encore plus violent de l'ambassade anglaise de 1816 conduira à la guerre de l'opium de 1841, puis au sac de 1860.

Le courrier original de l'empereur Qianlong à George III (page 246) dont il n'a reçu qu'une version édulcorée, un inédit déniché par Peyrefitte, révèle le point de vue chinois dans toute sa brutalité : « Nous, par la grâce du Ciel, Empereur, ordonnons au Roi d'Angleterre de prendre note de Nos volontés (…) »



Les Chinois sont tellement fat, obtus et engoncés dans leurs superstitions qu'on en vient presque à s'amuser de l'énorme claque qu'ils prennent dans la première guerre de l'opium quand ils s'étonnent que 4.000 « diables barbares » (armés de mitrailleuses) à plus de 25.000 km de leur base déciment sans peine 20.000 soldats d'élites (équipés d'armes blanches).



L'écriture est très dense et exige de l'attention. On se perd facilement entre les lieux, les itinéraires et les innombrables échanges de courriers entre Anglais, mandarins et empereur. Mais on apprend mille choses : sur les pratiques de la population chinoise depuis le XVIIIe siècle, dans leur ingéniosité comme dans leur horreur, sur l'étiquette délirante de l'empereur Qianlong (†1799), autrement pire que celle de Louis XIV, que l'orange est arrivée en Europe par les Portugais de Macao, que les Français avaient conçu le Palais d'Eté avant de le détruire, que l'opium était déjà exporté en Chine par les Anglais dans les années 1770…



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