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Citations de Alain Rouquié (18)


Alfonsín va d'abord tenter de démocratiser les syndicats, afin d'assurer sinon un minimum de transparence et la compétition interne que le « verticalisme » péroniste ne permettait pas, du moins une certaine représentation des minorités. Pour les indéracinables leaders des grandes fédérations sectorielles, il s'agit d'une véritable déclaration de guerre, ou, pour le dire dans le langage syndical, d'une « agression caractérisée contre la classe ouvrière et ses conquêtes ». Par voie de conséquence, le gouvernement radical devra affronter rien moins que treize grèves générales d'une journée ou plus en moins de six ans … Et en l’occurrence, même si les problèmes salariaux ont joué un rôle certain dans la réussite de ces mobilisations, la CGT péroniste poursuivait essentiellement des buts politiques.
Le patronat industriel et agricole n'a pas tarder à s'élever contre la politique fiscale, pourtant modérée, d'un gouvernement jugé peu compréhensif à son égard. Il est vrai qu'en septembre 1983, à quelques semaines des élections, une centaine d'institutions patronales, et non des moindres, de la Société rurale à la Bourse de commerce, avaient publié un communiqué d'appui à la dictature et à la guerre antisubversive.
Quant à l’Église, elle a, aussitôt rétablie la démocratie, pris ses distances d'avec un gouvernement qui se déclarait hostile aux « vainqueurs d'une juste guerre contre le marxisme athée ». Pour ses plus tonitruants prédicateurs, ce gouvernement laïque et sans Dieu avait partie liée avec la subversion, la délinquance et la « pornographie ». D'autant qu'il se refusait obstinément à confier l’Éducation nationale à un ministre choisi par la hiérarchie, et qu'en outre il engageait des réformes destinées à moderniser la patriarcale société argentine. La loi sur la divorce, le projet de loi sur le partage de l'autorité parentale seront condamnés sans appel par une Église qui était pourtant restée silencieuse face aux crimes contre l'humanité commis par la dévote dictature.
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Les missions très larges assignées aux forces armées dans le cadre de la réorientation interne issue des années soixante, théorisée plus tard en « doctrine de la sécurité nationale », ont suscité la majorité des dictatures sud-américaines. Or, il faut bien reconnaître que rares ont été les États où des législations post-autoritaires qui ont dessaisi les militaires de cette mission de sécurité intérieure qui aura tout fait pour légitimer l'usurpation politique. Seul le Salvador, après douze ans de guerre civile sans vainqueurs, et l'Argentine, qui a connu sept ans de terrorisme d'état et cinquante ans de domination prétorienne, sont allés très loin dans ce domaine.
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Les dictatures n'ont pas seulement laissé des traces dans la vie politique ou dans l'organisation de l'économie. Elles ont aussi profondément marqué le tissu social dans la mesure où elles ont durablement affecté la vie quotidienne. C'est ainsi que les régimes « anti subversifs » des années 70 et 80 ont innové en pratiquant « l'invasion du public dans la sphère privée ». Dans la lutte « totale » (et donc totalitaire) contre l'ennemi révolutionnaire, tout alors est politique : les livres, bien sûr, mais aussi la musique, les vêtements, le corps. L'existence personnelle se politise aussi quand un regard, un salut, peuvent être mortels. En septembre 1973, à Santiago du Chili, un jeune architecte est arrêté et exécuté pour port de barbe suspecte. Il n'a pas été le seul. Les militants du Mouvement pour la gauche révolutionnaire (MIR), au même moment, pour échapper aux rafles, "militarisaient leur tenue ". Ils arboraient cheveux courts, joues rasées et complet veston.
Mais le corps n'est pas seulement objet d'autodiscipline. Il est victime d'un autre trait de politisation, terrible et inavouable celui-là, la torture. Comme le signale un psychanalyste, lorsque l’État touche au corps, il dévient illégitime, car il anéantit la loi et partant abolit sa nature d'agent de réalisation du droit. Cette violation d'un interdit qui définit aussi la « civilisation », c'est-à-dire l’auto-contrainte, est donc inavouée. C'est pourquoi le tortionnaire nie représenter l’État. C'est pourquoi aussi la torture est décentralisée, clandestine, quasi-privatisée. C'est pourquoi enfin les corps victimes de la terreur d’État ne sauraient réapparaître – d'où le sinistre phénomène des « disparus ».
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L'Argentine, comme toujours, se singularise en donnant en même temps une impression désespérante de déjà-vu. Les militaires du Proceso de « réorganisation nationale » vont, comme leurs prédécesseurs, quitter le pouvoir en catastrophe. Mais cette fois, le bégaiement de l'histoire a de quoi surprendre. Jamais, en effet, un régime fort, caractérisé par son extrême violence, n'aura aussi bien réussi à se mettre en déroute : le sombre bilan de sept années d'omnipotence et la discorde au sein du pouvoir martial ont rendu inévitable la retraite peu glorieuse des sauveurs en uniforme. Les « réorganisateurs » ont cumulé la débâcle économique et la déroute militaire dans l'Atlantique Sud, les règlements de comptes interarmes et le terrorisme d’État. Le coup d’État purificateur de 1976 a finalement sombré dans la criminalité décentralisée … Le projet de construire une société hiérarchique et sûre, régulée par le marché, a en outre conduit le pays à la banqueroute. L'inflation, en 1982, a dépassé 300%, le PIB a reculé de 10% entre 1980 et 1983. Le revenu par tête a baissé de 15% par rapport à 1975, la production industrielle de 25%. Le tissu économique s'est appauvri, les structures sociales se sont « tiers-mondisées ». Grâce à un dollar bon marché et à l'ouverture économique, la dette extérieure a bondi de 7 milliards de dollars à 40 milliards et n'a alimenté que la spéculation et l'achat d'armes. Une économie sale a accompagné la « guerre sale ».
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D'un côté se place l'origine légale et majoritaire du pouvoir, conforme aux règles constitutionnelles. En face - on pourrait presque dire au-dessus parce qu'il s'agit d'une légitimité supérieure en terme de rapports de force, ou au-dessous tant elle est implicite et sous-jacente, parfois même souterraine -, s'érige une légitimité élitiste de nature socio-économique dont la forme de justification fait appel à l'histoire ou à la tradition. Les partisans du pouvoir aux plus capables dénoncent ceux du pouvoir aux plus nombreux. L'élite ne reconnait le principe de majorité que lorsqu'il répond à ses intérêts. Toute politique qui pourrait à terme mettre en cause les relations de domination entraine l'illégitimité, quel que soit le niveau de soutien électoral de l'exécutif constitutionnellement en place.
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La démocratie représentative est une création culturelle continue caractérisée, selon Samuel Huntington, par un « haut degré de créativité et d'élaboration dans l'institutionnalisation des pratiques et des procédures politiques ». Les régimes constitutionnels pluralistes reposent sur la stylisation et la codification des luttes politiques. Les campagnes électorales, les rites parlementaires sont l'expression symbolique de rivalités qui pourraient tout aussi bien être violentes. Mais le jeu politique démocratique est justement marqué par « l'imposition de règles strictes, le maintien d'un cadre spatial et temporel à l'intérieur duquel les acteurs doivent se tenir », signalait Raymond Aron. Car, ajoutait-il, « la tentation est forte pour ceux qui sont au pouvoir de ne pas s'exposer au risque de le perdre et pour ceux qui en sont exclus d'utiliser les moyens légalement interdits pour s'en emparer ». Et cette tentation constitue l'horizon maudit du mystère démocratique, qui porte les acteurs à s'affranchir des butoirs institutionnels. Car le pouvoir absolu est absolument naturel et la démocratie un fragile miracle culturel.
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Ce n'est qu'en 1923 que le club de football de la communauté portugaise, Vasco de Gama, décida de recruter des joueurs dans tous les milieux -et indépendamment de leur couleur. Il fit scandale et fut exclu de la ligue nationale. On connaît la suite.
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Cette évocation rapide de quelques-uns des aspects du milieu naturel révèle les défis auxquels a dû répondre l'établissement humain pour développer une civilisation collective et industrielle. Ces difficultés d'adaptation et les réussites précolombiennes ou modernes qui en ont surgi font partie de la spécificité sous-continentale. On aurait tort de les sous-estimer.
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L'idée même de ségrégation semble impensable dans un pays qui n'a jamais connu, à l'époque républicaine, de tensions ethniques ni de révoltes de ghettos. La "démocratie raciale" officiellement proclamée semble donc bien une réalité. Pourtant, nombreux sont ceux qui estiment que le discours sur l'harmonie raciale n'est qu'un mythe trompeur.
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Si le Brésil doit son nom à un arbre tinctorial, la zone da mata, zone sucrière par excellence du littoral de Pernambouc, rappelle son origine forestière - mata signifiant "grande forêt". On reconnaît là la marque d'un continent jeune, récemment mis en valeur après avoir été conquis par l'Européen. Cette agriculture dévastatrice de la forêt est conforme aux modalités d'exploitation d'un continent où seule compte la rentabilité immédiate, où la préoccupation de l'avenir est secondaire : le profit rapide que donne l'exportation est à l'origine de cette "agriculture de rapine".
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Ces régimes dits populistes apparaissent donc comme des systèmes de transition qui s'efforcent d'intégrer les classes populaires dans l'ordre politique et social existant à travers une action volontaire de l’État. On peut insister à cet égard sur l'aspect de collaboration de classe de ces formules politiques, sur la subordination, ou du moins l’absence d'autonomie, des organisations ouvrières ; on peut également souligner le rôle de « vaccin contre la révolution » que jouent dans de tels régimes les politiques sociales, la rhétorique populaire, et la reconnaissance sous l'égide de l’État des syndicats ou des organisations paysannes. Mais ce qui frappe par-dessus tout et apparaît donc au cœur même de la singularité de ces régimes, ce sont les rôles contradictoires qu'ils assument : ils font appel à la mobilisation des classes dangereuses et tentent de garantir, en même temps – on pourrait presque dire par ce moyen même - , le maintien du modèle de domination. Se substituant à des modalités passives et traditionnelles d'obtention du consentement des masses subordonnées, ces régimes ne pratiquent pas l'exclusion par la force mais ne reposent pas pour autant sur les mécanismes intériorisés et volontaires en œuvre dans les démocraties libérales.
De là vient sans doute l'aspect de psychodrame bruyant et parfois incompréhensiblement chaotique qui caractérise l'idéologie populiste. La violence verbale y est généralement à l'honneur. La « mise à mort » des oligarchies, voire des capitalistes ou des sociétés étrangères, est fréquemment invoquée. C'est « le chaos au nom de l'ordre ». De fait, on ne touche guère aux intérêts des groupes ainsi attaqués. Les réformes de structure, quand on en effectue, ce qui est rare, ne dépassent pas le stade embryonnaire.
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A partir de 1933, et avec l'arrivée de F.D. Roosevelt à la Maison-Blanche, face à la montée des dangers dans le monde, les relations interaméricaines adoptent un style nouveau. C'est la politique du « bon voisinage » qui entérine l'abandon tactique de l'intervention directe et s'efforce de réduire ainsi les tensions. Afin de neutraliser « l'anti-américanisme » et de pouvoir compter sur des alliés sûrs en cas de besoin, Washington met un terme aux occupations militaires. Les États-Unis veulent ainsi pouvoir rassembler autour d'eux l'ensemble de leurs voisins méridionaux dès que la guerre éclatera en Europe. A la suite d'une série de réunions de consultation des chancelleries américaines, l'entrée en guerre des États-Unis après Pearl Harbor en 1941 doit entraîner les États du continent.
Les États-Unis accroissent à la faveur de la guerre leur mainmise politique sur leurs voisins méridionaux, cette fois bien au-delà du canal de Panama. L'alignement quasi-automatique des « alliés » malgré eux sur les États-Unis n'est pas une simple formule diplomatique. Les États-Unis imposent aux nations du continent l'entrée en guerre contre les puissances de l'Axe. Ils n'hésitent pas à déclencher un véritable blocus diplomatique contre les États les plus récalcitrants, parmi lesquels l'Argentine. S'ils craignent que le Reich hitlérien n'installe une tête de pont sur le continent en profitant des actives et prospères colonies allemandes du Brésil, de l'Argentine ou du Chili, ou bien que les pays les plus liés à l'Europe, loin d'épouser la querelle des « nations unies », ne s'ancrent dans une neutralité anti-américaine (et populaire), les États-Unis semblent tenir avant tout à faire partager à leurs vassaux l'effort de guerre. Au nom de la lutte contre le nazisme, et pour la liberté, les États-Unis fixent unilatéralement le prix des matières premières qu'ils payent en dollars inconvertibles. Peu de pays tireront leur épingle du jeu. Seul le Brésil de l'Estado novo gétuliste, après avoir un temps flirté avec l'Allemagne, embrasse avec un zèle inattendu la cause des démocrates.
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En Argentine, l'accueil enthousiaste réservé par la hiérarchie [catholique] aux régimes militaires successifs n'a rien d'exceptionnel. En 1966, l’archevêque de Buenos Aires, entouré d'une équipe de chrétiens « préconciliaires » et messianiques, bénissait le coup d'état du général Onganía d'un « c'est une aurore pour notre pays » retentissant. En dépit des assassinats de religieux, de catéchistes, et même d'un évêque, qui avaient tous pris le parti des « classes dangereuses », la compromission d'une partie du clergé et de la hiérarchie avec la sanglante dictature militaire du général Videla et de ses acolytes en 1976 fut particulièrement voyante. Le vicaire aux armées (Mgr Tórtolo) alla jusqu'à exalter l'action purificatrice de l'armée débarrassant le pays de la subversion. Si certains évêques participèrent dès 1979 aux différentes institutions de défenses des droits de l'homme, ce n'est qu'en août 1982 que l’Église institutionnelle manifesta sa préoccupation au sujet des 8000 à 10 000 « disparus » de la « guerre sale » qu'elle avait ignorés jusque là. En revanche, sous la démocratie rétablie, la promptitude de la Conférence épiscopale à fustiger la licence des mœurs et l'éventuel rétablissement du divorce est significative d'une bonne conscience conservatrice et souvent antidémocratique qui ne s'est jamais démentie.
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Aujourd'hui, le processus d'accaparement des terres se poursuit, même si des réformes agraires plus ou moins approfondies et les divisions par héritage des propriétés semblent parfois contredire cette tendance ininterrompue. La lutte des communautés et des petits exploitants contre l'emprise ou l'empiètement des grands domaines est loin d'appartenir au passé. Elle rythme l'histoire agraire actuelle : à l'expropriation brutale des métayers ou des "précaristes" répond l'invasion collective des terres inoccupées ou non cultivées. Le Pérou indien apparait, jusqu'aux réformes de 1968, comme le lieu classique de ces affrontements séculaires dont atteste, de Ciro Alegria à Manuel Scona, une riche littérature indigéniste. En Colombie, dans les zones indiennes du Cauca, les indigènes relégués dans les resguardos des terres hautes et pauvres ne sont pas à l'abri des pressions domaniales. La violencia, cette guerre civile rampante qui a déchiré le pays pendant une dizaine d'années à partir de 1948, aurait eu entre autres conséquences de hâter la modernisation capitaliste du secteur agraire au prix notamment de l’expulsion des fermiers et des petits propriétaires des terres qu'ils cultivaient. Une enquête faite dans une région "violente" du département du Valle au sud du pays (Caicedonia) indiquerait que 80% des paysans sans terres en 1970 étaient propriétaires avant 1940.
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Le gouvernement représentatif successeur peut choisir soit d'affronter les bénéficiaires et les soutiens du régime autoritaire, soit tenter de les séduire ou d'obtenir leur neutralité. Au Chili, après la crise économique de 1982-1984, les entreprises retrouvèrent le chemin de la prospérité. Le retrait de l’État, la mise en œuvre des politiques financières et sociales favorables au marché ne manquèrent pas de rapprocher de la dictature un patronat violemment hostile à l'Unité Populaire. C'est ainsi qu'au retour de la démocratie, en 1990, deux des plus grandes associations patronales décorèrent Pinochet « pour services rendus au pays ». Il est vrai qu'un chilien sur quatre pense alors que la dictature de Pinochet aura assuré le meilleur gouvernement du Chili au XXe siècle.
La proximité et la connivence entretenue par les responsables économiques avec la dictature ont pesé sur tous les gouvernements de la Concertation : si l'on veut assurer la stabilité, il faut prendre garde à ce que le patronat, sceptique à l'égard de la démocratie et farouchement opposé à la gauche, ne soit pas mécontenté. Le modèle économique mis en place par la dictature ne sera donc pas remis en question. On ne touchera en rien aux grandes orientations du régime antérieur. Les privatisations seront maintenues, et même poursuivies dans les infrastructures. La fiscalité restera parmi les plus légères du continent. Le nouveau système de retraite par capitalisation individuelle, qui laisse sans couverture une importante partie de la population dans un pays de fortes inégalités, reste en vigueur, de même que la législation du travail qui limite le droit de grève et la syndicalisation.
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De l'autorité sociale démesurée, inscrite dans les configurations traditionnelles, à la privatisation du pouvoir, il n'y a qu'un pas. Au début du XXe siècle, on mettait aux fers les ouvriers turbulents dans les mines chiliennes et les prisons particulières n'ont pas disparu sur tous les grands domaines archaïques ou modernes. On a découvert en 2001, au Brésil, des « travailleurs esclaves » gardés par des milices armées sur certaines fazendas, certes isolées mais appartenant à des hommes d'affaires en tout point modernes. Le secrétariat d’État fédéral aux Droits de l'homme s'est évidemment donné pour priorité l'éradication de ces situations de non-droit. Mais plus fréquemment, en Amérique Latine, ce sont les dettes inextinguibles contractées à la boutique patronale, ou la monopolisation des terres vouées à l'agriculture vivrière qui imposent une telle variété de « travail forcé » et permettent d'obtenir une main d’œuvre nombreuse et stable sur les plantations. Ainsi des entreprises produisant pour le marché national ou international peuvent fonctionner, au XXIe siècle, sans recourir au marché libre du travail.
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Les droits de l'homme ont mauvaise presse. Ils ne profiteraient qu'aux "bandits", dit-on, et ne serviraient qu'à brider l'action des forces de l'ordre. L'élimination pure et simple des "délinquants" par la police est perçue favorablement et la pratique du lynchage des suspects jouit d'une indéniable popularité.
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La "conciliation" serait donc bien un des traits constitutifs de la culture politique brésilienne. Mais, en fait, tout dépend de l'angle d'approche et du site observé. Au-delà du théâtre d'ombres de la scène nationale, où les élites s'efforcent de gérer leurs différences, c'est à l'échelon local que se trouvent les véritables structures de domination et donc les enjeux sociaux porteurs de conflits d'une impitoyable violence.
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