De même que lors d’un violent tremblement de terre, on n’est guère enclin à danser mais plutôt à se recroqueviller, de même l’insécurité généralisée des conditions de vie humaine suscite en retour des crispations et des réflexes de survie, avec un cortège de violence xénophobe et d’appel à l’homme fort qui saura nous protéger et nous rendre confiance en nous-mêmes. Nous n’avons pas d’autre choix qu’entre, d’une part, ce réflexe de repliement et de fermeture et, d’autre part, l’adhésion sans réserve à la globalisation, c’est-à-dire à un monde sans limites stables, où la seule loi qui vaille est celle de la révolution permanente et de la destruction créatrice ,(Page 12)