Il est plus de deux heures du matin. J'entre sur la pointe des pieds, avec mille précautions, je le regarde dormir paisiblement. Tout ce que je suis tenté de faire, le moindre geste, le réveillerait -& ce serait impardonnable. Tout mon amour pour lui se traduit par un geste de renoncement à son chevet, une sorte de bénédiction, un large mouvement des bras qui me vient de je ne sais où & se dissout dans l'air.