AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.84/5 (sur 85 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Indianapolis, Indiana , le 03/06/1899
Mort(e) à : Hollywood, Los Angeles , le 27/04/1964
Biographie :

Alan Brown Le May est un romancier, réalisateur et scénariste américain.

Son roman "La Prisonnière du désert" (The Searchers), inspiré d'un fait réel, a été adapté au cinéma, le film est réalisé par John Ford en 1956, avec John Wayne.

Ajouter des informations
Bibliographie de Alan Le May   (2)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

La prisonnière du désert, bande-annonce


Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir traversé la Dancing Bird, un cavalier indien, seul, avançait droit vers la maison. "Lost Bird", annonça Cash à l'intention de tous.
Il s'approcha comme auparavant, sauf qu'il montait à cru, avec une bride de guerre consistant en une corde unique attachée à la mâchoire inférieure du cheval. Il ne portait pas de peintures et était vêtu d'une chemise, un gros concho d'argent large de dix centimètres brillait dans ses cheveux. Et, cette fois, ils voyaient qu'il n'était pas armé. Il était étrange qu'un Kiowa se présente ainsi, sans aucune protection, mais là résidait justement ce qui rendait les Kiowas si terribles : ils se conduisaient toujours de manière imprévisible, de sorte qu'on ne savait jamais par quel biais ils allaient vous attaquer.
Commenter  J’apprécie          110
Elles entendirent le mugissement du troupeau au loin. Du fond de la prairie leur parvenait le sentiment de son énorme masse, de la formidable importance qu'il occupait dans leurs vies. Une heure durant, il leur demeura caché par le relief, tandis qu'un grondement sourd montait de la terre et que sa voix, peu à peu, enflait puis laissait entendre des meuglements individuels. Elles arrivèrent enfin sur un monticule choisi par Rachel la veille, où l'œil embrassait tout le panorama.
Le premier convoyage de l'année paraissait toujours nouveau, comme si c'était le premier du monde. Les longhorns elles-mêmes offraient un spectacle impressionnant – des bêtes puissantes, maigres et hautes sur pattes, armées de cornes dont l'envergure dépassait parfois deux mètres ; et Cash en conduisait plus de quatre mille. Ils avaient déjà acheminé des troupeaux plus gros que celui-ci, sur une distance beaucoup plus longue, mais à la vue de ce large ruban dont le flot s'écoulait lentement, étiré jusqu'à l'infini, semblait-il, on ne pouvait échapper à l'impression d'assister au pèlerinage le plus extraordinaire jamais entrepris par l'homme.
Commenter  J’apprécie          100
Après la déception de leur premier convoyage à Sedalia, les Zachary n'avaient connu ni échec ni succès. Ils subissaient simplement les paradoxes inhérents au commerce du bétail. Vous pouviez posséder dix mille têtes, et ne plus avoir une seule livre de sucre dans la maison. Vous pouviez transporter votre or à dos de mulet, tout en sachant qu'il ne valait rien. Rassembler quatre mille têtes sur vos pâturages, et découvrir que seulement six cents vous appartenaient. Commencer avec deux mille têtes, convoyer du bétail pendant quatre ans à hauteur d'un demi-million de dollars, et vous en sortir à la fin avec toujours deux mille têtes, mais endetté jusqu'au cou. Et vous pouviez même, si l'année de vos rêves se réalisait, cacher un baril de poudre plein d'eagles sous le plancher d'une cabane en terre battue, et continuer à fabriquer vous-même votre savon et vos bougies, parce que vous n'aviez pas le temps de parcourir les deux cent cinquante kilomètres qui vous séparaient du magasin le plus proche...
Commenter  J’apprécie          100
“Les Kiowas ne les ont jamais touchés, et ne les toucheront jamais ! Ils s’en sont tirés indemnes quand ils ont vendu mon garçon. Ils ont même pris une petite négresse rouge en échange, pour sceller le pacte. Allez donc voir par vous-mêmes ! Une squaw toute jeune encore qui grandit avec le nom des Zachary !”
Commenter  J’apprécie          110
Un petit ruisseau, à cet endroit, était englouti dans le sable. Zack avait remonté son cours sur six kilomètres, jusqu’à sa source au pied d’une corniche calcaire. Et là, sur une pierre plate juste au-dessus d’une vasque d’eau claire, dansait un oiseau des plus étranges, une sorte de grue. Zack connaissait les grues du Canada, les grues blanches, et toutes les sortes de hérons, qu’ils soient établis au Texas ou migrateurs, mais cet oiseaulà n’appartenait à aucune catégorie. Plus gros qu’une grue blanche, atteignant presque un mètre cinquante de haut, bleu et blanc, avec des pattes jaunes et un bec rouge. Personne n’avait jamais entendu parler d’une chose pareille. Il était là, pourtant, reflété dans l’eau, sautillant, tournoyant et battant des ailes comme le font les grues blanches lors de la parade nuptiale.

Chapitre 29
Commenter  J’apprécie          30
Dancing Bird. Tel était le nom que la famille donnait au petit cours d'eau qui courait quinze Kilomètres en contrebas de la Red River, au coeur des territoires hostiles situés à l'Ouest de la Wichita.
Commenter  J’apprécie          40
Même sans les Indiens, Matthilda Zachary aurait détesté la prairie. Les longs mois soumis à un vent exaspérant, la poussière omniprésente qui s’infiltrait par les murs et le toit dans le trou qui leur servait de maison, les coulées de boue chaque fois qu’il pleuvait, l’absence totale de confort, et un labeur incessant qui n’apportait jamais aucune récompense, le savon grossier que l’on fabriquait soi-même, si irritant pour la peau que la propreté se payait par des mains douloureusement gercées – tout cela, Matthilda l’aurait pardonné.

Mais elle ne pardonnait pas ce qu’elle voyait comme l’infinie malfaisance de la prairie, plus vaste que ses immensités, plus puissante que ses orages.

Un incendie, un blizzard, une sécheresse, et la terre se couvrait de carcasses. Partout, des ossements innombrables se dissimulaient au cœur de la végétation.

Malgré ses chants d’oiseaux, ses fleurs, et la douce ondulation de ses hautes herbes, la prairie se changeait invariablement en une horrible bête dont la gueule pouvait avaler le travail de toute une vie en une seule nuit. Elle lui avait pris son mari, et ne s’était même pas souciée de rendre son corps.
Commenter  J’apprécie          20
Matthilda rêvait de la vie qu’ils auraient un jour, après cette année tant attendue où ils vendraient tout leur bétail, l’année qui venait justement d’arriver. Elle imaginait une ville agréable – une bourgade de campagne, telle qu’elle la décrivait, mais pimpante et élégante aussi. Les maisons blanches aux volets verts bordaient des rues où l’on ne marchait pas dans la boue, où les voitures à cheval roulaient joliment à l’ombre des vieux arbres. Chaque maison avait son jardin entouré d’une clôture, avec des œillets de poète et des bleuets, des roses trémières à l’arrière-plan, et des ibérides le long des allées, et, bien sûr, une profusion de pensées. Le dimanche matin, les cloches des églises faisaient entendre une musique paisible et délicieusement solennelle. Et dans cette ville si tranquille, c’était toujours le début de l’été.
Rachel essaya d’imaginer que Matthilda était partie dans un endroit comme celui-là, mais elle n’y parvint pas. Il lui semblait impossible que sa mère puisse être quelque part.

Chapitre 39
Commenter  J’apprécie          20
C’était le genre de signe auquel croyaient les Indiens. Les Zachary n’adhéraient nullement à ce mode de pensée païen, mais ici, dans la solitude des grands espaces, il arrivait parfois de perdre ses repères et de ne plus savoir distinguer ses croyances profondes de celles qui semblaient surgir de la terre elle-même.

Chapitre 2
Commenter  J’apprécie          30

Connu pour son roman ‘La prisonnière du désert’ devenu un non moins célèbre film tourné par John Ford en 1956, Alan le May nous livre un deuxième western tout aussi passionnant car il ne se contente pas de nous raconter une banale histoire d’éleveurs confrontés aux ‘sauvages’ indiens (Kiowas) mais c’est bien de l’Histoire de ce pays en train de se construire dont il s’agit. Nous sommes en 1874 et les terres n’appartiennent encore à personne, sauf bien sur aux indiens qui s’y trouvent mais qui ne les revendiquent pas comme leurs propriétés mais plutôt comme leurs terrains de chasse. Alan Le May connait parfaitement les us et coutumes des deux clans et nous apprenons beaucoup sur les rites et les modes de vie des gens qui peuplent ces plaines. La famille Zachary vit tranquillement, si l’on peut dire à cette époque, de l’élevage et noue avec ses voisins des relations amicales mais l’apparition d’un fantôme surgit du passé va réveiller des vieux démons et mettre à mal cette relative tranquillité car la fille de la famille pourrait bien être une enfant trouvée et même de sang indien ce qui suffit pour les exclure de la société blanche et texane. Tout va devenir haineux et violent et donner lieu à des échanges et des combats meurtriers. C’est vraiment très bien décrit et très bien écrit. Passionnant du bout en bout et nous décrivant un monde dont les règles ne sont pas encore toutes bien dessinées mais où les fautes sont immédiatement punies. A découvrir pour ceux qui
s’intéressent à la naissance d’une nation (voir Griffith).
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Alan Le May (115)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
96 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}