[...] Comme je l’ai dit, tout cela dépend de nous, de savoir si nous, individuellement, souhaitons l’apocalypse ou un nouveau monde au potentiel fabuleux, illimité. Ce n’est pas une question aussi évidente qu’il y paraît. Je crois qu’il existe des gens qui désirent vraiment, même si c’est seulement de façon subconsciente, la fin du monde. Ils veulent se voir épargner la responsabilité d’aider ce monde à vivre et à perdurer, se voir épargner l’effort d’imagination indispensable à la mise en œuvre d’un tel futur. Et bien entendu, il y a des gens qui veulent, plus que tout, vivre. Je vois la société du vingtième siècle comme une sorte de course entre l’illumination et l’extinction.
[Adrian Veidt]