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4/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 01/02/1880
Mort(e) à : Paris , le 26/06/1961
Biographie :

Albert Pierre Jules Joseph Bayet est un sociologue français, professeur à la Sorbonne et à l'École pratique des hautes études.

Il est le fils de Charles Bayet, historien de l’art byzantin, directeur de l'enseignement supérieur, et le gendre de l’historien Alphonse Aulard. Normalien, il est agrégé de lettres en 1901 et docteur ès lettres en 1922, puis professeur au lycée Louis-le-Grand. En 1923, il devient directeur d’études de la section « Histoire des idées morales » de l’École pratique des hautes études, puis chargé de cours de morale à la Sorbonne.

Il est président de la Fédération nationale de la presse française du 25 août 1944 à sa mort en 1961. Après avoir été président de la Fédération nationale de la presse clandestine en 1943 et 1944, il participe avec Victor Charbonnel au journal L'Action. Il est également membre de la Ligue des droits de l'homme pendant de longues années, président de la Ligue de l'enseignement de 1949 à 1959, et secrétaire général de l’Union rationaliste. Il fait également partie de ceux qui, peu après la Libération, quittent le Parti radical-socialiste pour rejoindre l'Union progressiste, le parti politique des « compagnons de routes » du Parti communiste français.

1938 "Histoire de France"
1944 "Pétain et la Cinquième Colonne", publié clandestinement durant l'Occupation
1959 "Histoire de la libre-pensée", collection « Que sais-je ? »
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
… [les chrétiens] sont une minorité sans doute, mais une minorité ardente, résolue à abattre les « faux dieux ». Qu'on leur fasse confiance, et l'Empire, étant uni, sera sauvé.
Forts de cette idée, les successeurs de Constantin engagent, avec une énergie tenace la lutte contre le paganisme.
L'empereur Constance écrit : « Nous voulons que tous s'abstiennent des sacrifices ; que si quelqu'un, d'aventure, commet un acte de ce genre, qu'il soit abattu par le glaive vengeur ».
En 356, nouvelle loi : « Nous ordonnons que soient soumis à la peine capitale ceux qui auront été convaincus de participer à des sacrifices ou d'honorer les idoles ».
En 392, défense d'honorer « le Lare par du feu, les Genius par du vin, les Pénates par des parfums, d'allumer des lumières, de brûler de l'encens, de suspendre des couronnes ».
En 391, défense de « se promener autour des temples », de « les regarder ».
En 395, défense de « s'en approcher ».
En 399, ordre de « détruire les temples qui se trouvent dans les campagnes ».
En 407, ordre de « démolir tous les autels, y compris ceux qui appartiennent à des particuliers, et d'abattre toutes les statues qui ont été l'objet d'un culte païen ».
En 435, ordre de « démolir tous les temples ou édifices païens qui seraient encore debout. Si quelqu'un ose se jouer de cette loi, il sera puni de mort ».
Le paganisme, bien entendu, ne survit pas à ces violences ; malgré les tentatives de l’empereur Julien, d'Eugène, d'Arbogast, il succombe. La liberté de pensée est frappée à mort.

2824 – [Que sais-je ? n° 848, p. 42/43]
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Dès 1651, l'Assemblée générale du clergé dit au roi : « Nous ne demandons pas à Votre Majesté qu'elle bannisse de son royaume cette malheureuse liberté de conscience, qui détruit la liberté des enfants de Dieu », mais elle demande qu'on « fasse périr peu à peu » le protestantisme « par le retranchement et la diminution, de ses forces ». En vain, les réformés revendiquent « le droit de conscience éclairée par le Saint-Esprit », ordre est donné de les convertir à tout prix, soit en les payant pour qu'ils abjurent, soit en les contraignant à loger des dragons qui les torturent odieusement. Quand le pouvoir estime que les conversions ainsi obtenues sont suffisamment nombreuses, il frappe le coup qu'il veut décisif : un Édit, signé le 18 octobre, révoque « entièrement l’Édit de Nantes », ordonne la démolition des temples, la cessation des exercices, la fermeture des écoles protestantes, le baptême par les curés de tous les enfants qui naîtront dans les familles protestantes, l'exil des ministres qui refuseront d'abjurer, la peine des galères pour tous ceux qui tenteront de sortir du royaume. On sait avec qu'elle brutalité ces mesures inouïes furent appliquées. On sait aussi quel préjudice elles portèrent à la France. Ce qu’il faut noter, c'est qu'elles sont approuvées par Mme de Sévigné, par La Fontaine, par la Bruyère.

2827 – [Que sais-je ? n° 848, p. 68]
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C'est un fait qu'au sein des groupes humains les esprits sont divers, et aussi les cœurs. Il y a, d'un côté, ceux qui, aspirant aux joies paisibles de la possession, ne demandent qu'à accepter les vérités établies et à se reposer sur elle ; il y a, de l'autre côté, ceux qui, aspirant aux joies inquiètes de la recherche, n'ont que faire du repos et veulent pouvoir dire avec Lucrèce :

Avia Pieridum peragro loca nullius ante
Trita solo.

2772 – [Que sais-je ?, n° 848, p. 7]
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Au cours des négociations [pour le Concordat] le représentant du Saint-Siège romain avait écrit au pape : « La guerre qui a été suscitée pour empêcher cette réunion avec Rome est incroyable. Tous les corps des magistratures, tous les philosophes, tous les libertins, une très grande partie de l'armée sont très contraires. Ils ont dit en face au premier consul que, s'il veut détruire la République et ramener la monarchie, cette réunion en est le moyen sûr... Il est le seul, au fond qui désire cette réunion. ». Quand Bonaparte se décide à lire le Concordat au Conseil d'Etat, cette lecture est accueillie avec une froideur significative. Certains termes mystiques sont accueillis par des éclats de rire. Au sortit du Te Deum officiel à Notre-Dame, le général Delmas dit au premier consul : « C'est une belle capucinade. Il n'y manque qu'un million d'hommes qui ont été tués pour détruire ce que vous rétablissez. »

2830 – [Que sais-je ? n° 848, p. 93]
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Quand Christophe Colomb et ses successeurs découvrent l'Amérique, ils ne songent pas un instant au thomisme et n'ont pas la moindre intention de le combattre. Et pourtant, ils lui portent un coup redoutable. Car, dans l'ancien système, la Bible et Aristote, en s'additionnant, composent la somme du savoir humain ; or, ce savoir, que l'on croyait total, ne savait pas que l'Amérique existât. Jésus en envoyant ses disciples prêcher l'évangile à toute la terre, ne leur avait pas fait savoir qu'il y avait entre l'Europe occidentale et la Chine un pays immense. L'omniscience divine en défaut ? Et les habitants de ce pays devaient-ils, parce qu'ils avaient été ignorés, être damnés ?

2826 – [Que sais-je ? n° 848, p. 61]
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... C'est [l']accusation de propagande athéistique qui est dirigée contre les chrétiens. Au début, on les confond plus ou moins avec les juifs, ce qui est assez naturel puisque eux aussi adorent Jahveh. (...)
Cette accusation qu'on trouva sous la plume de l’empereur Julien, scandalise à bon droit les chrétiens d'aujourd'hui (...) On aime mieux penser que, si les chrétiens ont été persécutés, c'est parce qu'ils apportaient des nouveautés contraires à l’esprit du paganisme : croyance au péché originel, à la rédemption par un dieu soufrant, à la vertu du baptême et des sacrements, à la résurrection, au jugement dernier. Mais ces croyances ne pouvaient choquer le monde romain ni les pouvoirs publics parce qu’ils étaient, depuis des siècles, enseignés par les religions de salut. Elles étaient l’âme du Métroacisme, du Mithriacisme, et Jésus crucifié n'était pas plus scandaleux pour les Romains que Mithra s'immolant lui-même ou Attis se faisant eunuque par amour de Cybèle, la Vierge-Mère.

2823 – [Que sais-je ? n° 848, p. 35
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Le plus beau de notre Histoire commence à peine à sortir de l'ombre : c'est cette immense période de lutte et d'adaptation au cours de laquelle l'homme s'élève définitivement au dessus de l'ensemble des anthropoïdes et acquiert peu à peu les caractères physiques et intellectuels qu'il possède aujourd'hui.
Sur quelle durée s'étend cette évolution ?
La science hésite encore, ne sachant si l'homme est contemporain de la fin de l'âge tertiaire ou du début de l'âge quaternaire, n'osant marquer une limite précise entre le pré-humain et l'humain.
Des savants modernes estiment que les plus anciens outils de pierre trouvés sur notre sol sont vieux d'au moins un million d'années.....
(extrait de "L'épopée préhistorique", premier chapitre du volume paru aux éditions du Sagittaire en 1938)
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... les Romains savent fort bien que les Juifs adorent Jahveh et que Jahveh est un dieu. Mais ce qui émeut les Césars et la foule, ce n'est pas que les juifs soient fidèles à Jahveh – l'empereur Julien les en félicite – c'est qu'au nom de cette fidélité ils méprisent tous les dieux, toutes les déesses honorés sur le sol de l'Empire. Là est, pour Rome, le point vif. Alors que l’adorateur de Jupiter Capitolin est tout prêt à reconnaître en Jahveh une divinité respectée, partant respectable, l’adorateur de Jahveh n'a pour Jupiter Capitolin que dédain et haine. Il dédaigne et hait, au même titre, toutes les divinités qui, de l'Asie Mineure jusqu'en Angleterre, sont l'objet d'un culte.

2822 – [Que sais-je ? n° 848, p. 33/34]
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L'âme et le corps, étant l'une et l'autre des agrégats de particules, se trouvent en tant que tels anéantis par la dissolution qu'est la mort. L’être humain, n'étant plus, n'a pas à redouter l’enfer. Libéré de la peur, il peut être heureux. D'où les vers dans lesquels Lucrèce s'applique, avec une logique fiévreuse, à prouver que la mort, qu'on redoute à tort, met fin tout ensemble à l'existence de l'animus et à l’existence de l'anima.

2819 – [Que sais-je ? n° 848, p. 25]
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J'ai été personnellement l'objet de certaines critiques pour avoir écrit : « A celui qui pense comme moi, je dis : « Sois mon frère. » A celui qui pense autrement que moi, je dis : « Sois deux fois mon frère. » Là est pourtant l'avenir, car dès l'instant que les divergences de pensée ne sont plus un obstacle à la fraternité des cœurs, elle sont un principe d’enrichissement.

2846 – [Que sais-je ? n° 848, p. 126]
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