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Citation de Jcequejelis


Dès 1651, l'Assemblée générale du clergé dit au roi : « Nous ne demandons pas à Votre Majesté qu'elle bannisse de son royaume cette malheureuse liberté de conscience, qui détruit la liberté des enfants de Dieu », mais elle demande qu'on « fasse périr peu à peu » le protestantisme « par le retranchement et la diminution, de ses forces ». En vain, les réformés revendiquent « le droit de conscience éclairée par le Saint-Esprit », ordre est donné de les convertir à tout prix, soit en les payant pour qu'ils abjurent, soit en les contraignant à loger des dragons qui les torturent odieusement. Quand le pouvoir estime que les conversions ainsi obtenues sont suffisamment nombreuses, il frappe le coup qu'il veut décisif : un Édit, signé le 18 octobre, révoque « entièrement l’Édit de Nantes », ordonne la démolition des temples, la cessation des exercices, la fermeture des écoles protestantes, le baptême par les curés de tous les enfants qui naîtront dans les familles protestantes, l'exil des ministres qui refuseront d'abjurer, la peine des galères pour tous ceux qui tenteront de sortir du royaume. On sait avec qu'elle brutalité ces mesures inouïes furent appliquées. On sait aussi quel préjudice elles portèrent à la France. Ce qu’il faut noter, c'est qu'elles sont approuvées par Mme de Sévigné, par La Fontaine, par la Bruyère.

2827 – [Que sais-je ? n° 848, p. 68]
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