Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas.
Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas.
Marche juste à côté de moi et sois mon ami.
On se fait toujours des idées exagérées de ce qu'on ne connaît pas.
Je sais maintenant qu'il n'y a pas de bonheur dans la haine.
Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile: "Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués." Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier.
Si un maître ne peut pas se passer de son esclave, lequel des deux est un homme libre ?
Il y a dans chaque coeur un coin de solitude où personne ne peut atteindre.
La paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison.
on n'est jamais tout à fait malheureux
Le terrorisme est un crime qu'on ne peut excuser.
(Attention ! Une fois n'est pas coutume, je vais citer à propos de ce livre une citation qui ne provient pas de ce livre, mais qui en est directement issue. Elle est l’œuvre du commentateur Pasdel lors d'un échange que nous avons eu à propos de "L'étranger". Je l'ai trouvée tellement belle et bien sentie, qu'elle mérite d'être offerte à tous. Si certains d'entre vous s'y opposaient, car ne faisant pas légitimement partie de l’œuvre de Camus, je la retirerais, car vous auriez, au sens strict, raison.)
"Ce que l'on appelle chef d'œuvre n'est que superficiel, un livre inconnu peut nous apparaître comme un chef d'œuvre à une époque de notre vie et paraître insignifiant quelques années plus tard. Ce sont souvent nos émotions qui influent sur notre jugement."
"Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté si elle n'est pas éclairée."
Un homme qui n'aurait vécu qu'un seul jour pourrait sans peine vivre cent ans dans une prison. Il aurait assez de souvenir pour ne pas s'ennuyer.
L'important n'est pas de guérir, mais de vivre avec ses maux.
Les jeunes ne savent pas que l’expérience est une défaite et qu’il faut tout perdre pour savoir un peu.
Je n'étais pas trop malheureux. Toute la question, encore une fois, était de tuer le temps. J'ai fini par ne plus m'ennuyer du tout à partir de l'instant où j'ai appris à me souvenir.
Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude.
( entretien à la revue Caliban 1951)
Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n'est pas pour prendre de ses nouvelles.
Parler de ses peines, c'est déjà se consoler.
L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.