Citations de Albert Camus (6713)
Il faut savoir se prêter au rêve lorsque le rêve se prête à nous...
L'homme juste n'est ni au service de Dieu ni des créatures, car il est libre.
Mourir pour l'idée, c'est la seule façon d'être à la hauteur de l'idée.
Au milieu de l'hiver, j'apprenais enfin qu'il y avait en moi un été invincible.
Retour à Tipasa (L'Eté, 1954)
Être différent n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même.
Je dois m'occuper d'être heureux.
Le temps me manquait pour m'intéresser à ce qui ne m'intéressait pas.
La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.
N'être plus écouté : c'est cela qui est terrible lorsqu'on est vieux...
On voit parfois plus clair dans celui qui ment que dans celui qui dit vrai. La vérité, comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule, qui met chaque objet en valeur.
La Chute (1956)
Tout ce qui dégrade la culture raccourcit les chemins qui mènent à la servitude...
Il m'a demandé alors si je n'étais pas intéressé par un changement de vie. J'ai répondu qu'on ne changeait jamais de vie.
Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas.Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas.Marche juste à côté de moi et sois mon ami.
( " Les justes")
... l'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.
La société politique contemporaine : une machine à désespérer les hommes.
(Extrait d'Actuelles)
De nombreuses générations ont cru que leur mission était de refaire le monde. La nôtre devrait se donner pour mission d'éviter qu'il ne se défasse.
Du moment qu'on meurt, comment et quand, cela n'importe pas.
Il faut du temps pour vivre. Comme toute oeuvre d'art, la vie exige qu'on y pense.
Question : comment faire pour ne pas perdre son temps ? Réponse : l’éprouver dans toute sa longueur. Moyens : passer des journées dans l’antichambre d’un dentiste, sur une chaise inconfortable ; vivre à son balcon le dimanche après-midi ; écouter des conférences dans une langue qu’on ne comprend pas ; choisir les itinéraires de chemin de fer les plus longs et les moins commodes et voyager debout naturellement ; faire la queue au guichet des spectacles et ne pas prendre sa place, etc.
La prise de conscience que la vie est absurde ne peut être une fin, mais un début.