Citations de Albert Ducloz (66)
Toute sa vie, Lucile avait combattu. De 1914 à 1948, pour soigner les blessés : après la grande boucherie, pour donner une place de vie aux anciennes tuberculeuses, ses filles. Après 1940, pour les soustraire au génocide nazi. Mais son véritable combat, de 1918 à ce jour, fut d'aimer un homme, un Allemand, sauvé par elle de la mort à la fin de Grande Guerre et que la Seconde lui avait permis de retrouver...
En ville, appeler la police, c'est anodin. A la campagne, faire venir les gendarmes est une décision lourde à prendre.
Dans un village, les nouvelles vont vite. Sans que personne ne sache ni comment ni pourquoi, les bruits parfois circulent à la vitesse du vent ; ....
C'est bien connu : l'amour ne s'use que si l'on ne s'en sert pas
Elle avait l’air incrédule d’une suppliciée regardant son propre corps. Le jour lui fut pour cela odieux. Un éclair de terreur la glaça. Elle découvrit toutes ses déchirures. Elle se regarda comme si elle eut été une autre.
Le ciel avait tourné à l'orage.Avec la nuit ,de grosses gouttes de pluie commençaient à tomber,provoquant une détente après l'accablement d'une journée trop moite ,et sans air.
La belle julie doit faire face au coup du sort : son époux Rémi est victime d'un grave accident. Volontaire et fière, elle assume désormais l'éducation de ses trois enfants et l'exploitation du domaine. Or l'embauche de Florent, exilé de son Alsace natale, va bouleverser son quotidien et susciter bien des inimitiés. Sera t'il celui qui lui permettre de réaliser enfin son rêve ?
Une femme ne choisit pas le grenier pour y mettre à l’abri des souvenirs de famille. Elle les cache dans son armoire, ou les confie à l’un de ses enfants avec charge d’en prendre soin après elle.
Au matin, lorsque l’aurore « aux doigts de rose » entreprit d’éclairer leurs deux corps nus sur les draps blancs, Lucile surprit le regard de Ludwig attardé sur ses traits.
- Qu’est-ce que tu regardes ?
- La lumière dans tes yeux.
Sur leurs visages se lisaient la peur et encore davantage la fatigue et la pâleur d'une longue journée sans pain.
- Bonsoir. Je vous présente Carine.
- Bonsoir, madame.
Lucile lut sur le visage de celle que Céline prénommait ainsi l'empilement de quarante années, toutes plus lourdes à porter les unes que les autres.
Quand on cherche, pèse et soupèse, hésite, rien de bon ne sort. La vérité se tient dans le premier déclic.
C’est notre premier baiser, profond. Je sens frémir son petit cœur de braises. S’il est possible, nos lèvres se soudent davantage encore, nos langues se caressent, étouffent nos haleines.
Les silences parlent plus fort que les mots.
Il faut savoir ce que l’on veut.
Un homme prévenu en vaut deux.
Personne ne vit jamais un jeune babouin apprendre à faire la grimace aux vieux chimpanzés. Marie ne se montra pas dupe.
Croyez-m'en, ne désespérez pas, observez, écoutez ! Seules les montagnes ne se rencontrent jamais.
Je me précipite mais, déjà, il est trop tard : mon père s'est emparé de ma toile, l'a déchirée en quatre, puis en a froissé les morceaux qu'il a jetés au feu.
Droit dans les yeux, mon père me lance :
- Te rends-tu compte ? Déshabiller une jeune fille de dix-sept ans pour la peindre nue ?
La claque frappe, dure et terrible. Cette gifle, jamais je ne la pardonnerai à mon père.
Certains mots blessent plus sûrement que les armes les plus affûtées. La rumeur, la calomnie, la délation peuvent abattre le meilleur des hommes.
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Mes deux dryades sont nues, telles deux jeunes Gauloises dans la forêt primitive ou, mieux, comme sur la plage où Ulysse est accueilli par Nausicaa et ses compagnes.