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3.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lillebonne , le 21/05/1839
Mort(e) le : 16/04/1873
Biographie :

Alexandre Glatigny, dit « Albert Glatigny », est un poète, écrivain, auteur de pièces de théâtre. - Comédien et homme de théâtreJoseph-Albert- En 1917, il a reçu, à titre posthume, le prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.

Source : Catalogue de la BNF
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Partie de campagne, lu par Yvon Jean.


Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Sans craindre que le vent nauséabond altère,
Muse, avec tes rosiers la neige de tes seins,
Tu peux, fille robuste à la parole austère,
Pénétrer avec moi dans les Antres malsains,

-Dans les Antres malsains-
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Les Vignes folles
Distiques galants.


J’ai de l’amour, de l’amour plein mon âme,
Moissonnez-en le meilleur, jeune femme.

Ainsi qu’un vin d’Espagne aux flots cuivrés,
Blonde Louise, ainsi vous m’enivrez !

Êtes-vous née au pays des merveilles,
Feu du matin, étoile de mes veilles ?

Je vis en vous, en votre amour perdu,
Dans votre cœur mon cœur s’est confondu.

Quelle Vénus en votre corps transmise
Revit en vous, ô ma terre promise ?

Je vous adore, et vous m’éblouissez !
Des floraisons s’ouvrent quand vous passez !

N’avez-vous pas erré sur les bruyères,
Reine, au milieu des Elfes printanières ?

À vos rayons je réchauffe mon cœur,
Et mes chansons vous exaltent en chœur !

Quel chérubin sourit dans vos sourires
Et les emplit de si charmants délires ?

L’air, en baisant votre corps velouté,
Avec les fleurs, rêve de volupté !

J’ai de l’amour, de l’amour plein mon âme,
Moissonnez-en le meilleur, jeune femme !

p.24-25
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Les Flèches d’or
    Les Jouets


Pour l’avoir rencontrée un matin, je l’aimai,
Au temps où tout nous dit les gaietés naturelles,
Quand les arbres sont verts, lorsque les tourterelles
Gémissent de tendresse au clair soleil de mai.

Nos âmes échangeaient de longs baisers entre elles,
Tout riait près de nous, et, dans l’air parfumé,
On entendait des bruits d’amoureuses querelles.
Mon cœur, alors ouvert, depuis s’est refermé.

Et ne me demandez jamais pour quelle cause
Vers un autre côté la fille svelte et rose
A détourné ses yeux doux comme les bluets ;

Car, pour ne pas laisser leurs mains inoccupées,
Les enfants, sans pitié, brisent leurs vieux jouets
Et retirent le son du ventre des poupées !

p.149
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Flèches d’or

PROMENADES D’HIVER
À Albéric Second.


Dimanche : le soleil, dont les pâles rayons
Nous font renaître encor lorsque nous les voyons,
Luit dans le brouillard froid et gris ; les cheminées
Se dressent sur les toits, noires, chaperonnées
De tôle ; sur la place, écoutant les accords
D’un orchestre guerrier, leurs beaux habits dehors,
Mille bourgeois joyeux flânent avec leurs femmes,
Dont les vastes chapeaux ont des couleurs infâmes,
Mais qui font cependant plaisir à voir. On sent
Passer je ne sais quoi de gai, de caressant,
Dans l’air vif de décembre ébranlé par les cloches :
Tout grouille, tout babille, et, les mains dans les poches,
Moi, je suis doucement les filles aux yeux doux,
À qui le rire met de jolis petits trous
Au visage, et qui vont, alertes et discrètes,
Cueillir furtivement la fleur des amourettes.

p.158
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À MISS MARY

Le Destin a voulu que vous fussiez charmante,
Et vous l’êtes. Riez, miss Mary, regardez :
Vous charmez toute chose et tout vous complimente ;
Les cœurs courent à vous, par vos beaux yeux guidés.

Et vos cheveux sont d’or, l’air de mai les tourmente,
Votre frais rire éclate en grelots saccadés ;
On vous aime de tout, même d’être inclémente,
Et l’amour avec vous en vain pipe les dés.

Il semble qu’on pourrait, tant vous êtes petite,
Vous cacher sur son cœur, comme on fait d’un portrait
Qu’on regarde souvent, de peur qu’il ne vous quitte.

Voulez-vous qu’on vous cache ainsi ? Non, ce serait
Imprudent. Près du cœur garder ces yeux de flamme !
Puis, comment pourrait-on être à vos pieds, madame ?
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Les Flèches d’or
     Voici le soir


Voici le soir : pareils au clair de lune,
Tes yeux charmants rêvent sous tes cils longs ;
L’air est léger ; si tu veux, nous allons
Dormir au bord de la mer, sur la dune.

Un chant s’élève entendu par mon cœur,
Un chant d’amour exhalé par ton âme.
Triste et bien doux, vers le ciel tout en flamme
Qui semble prêt à mourir de langueur.

La mer est là. Ses vagues argentées
Causent tout bas tendrement, comme nous,
Et moi, je tiens, assis à tes genoux,
Dans mes mains tes deux mains abritées.

Ne parlons plus, ne songeons plus, laissons
Le temps passer et briller chaque étoile ;
Le vent est frais ce soir, baisse ton voile,
Je sens courir sur ton sein des frissons.

p.143-144
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Les Flèches d’or

LES RÊVES
À Arthur Bautier.


J’ai rêvé la douceur des joyeuses caresses
Près de la femme aimée, au grand cœur, aux beaux yeux :
Les femmes, secouant les trésors de leurs tresses,
À mon noir abandon m’ont livré soucieux.

J’ai désiré la gloire. Ô haines vengeresses !
La gloire, dont j’aimais le spectre radieux,
A détourné de moi son bruit et ses ivresses
Et ne m’a rien fait voir que dédains oublieux.

J’ai voulu la richesse éclatante. La folle
Avait depuis longtemps choisi d’autres élus,
Et ne m’a pas donné seulement une obole.

Eh bien, éteignez-vous, ô désirs superflus !
Mais toi, qui seul as pu survivre à la tempête,
Dans mon cœur douloureux, Orgueil, lève la tête !

p.148
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À Émile, Alger

Avis aux amateurs du mouvement ! C'est pour avoir voulu courir dans la verte calotte des lieux, depuis le pôle absurde, où l'on grelotte jusqu'à l'équateur que je fus pris un jour.
Aujourd'hui, jour bas, sans trompette ni tambour comme feu Dagobert retournant ma culotte je reste au coin du feu claire et je me dorlote le plus qu'il m'est possible et dors avec amour. Mon existence ancienne aux trois quart effacée pourtant ne jette point d'ombre sur ma pensée.
Et du temps révolu je ne regrette rien, pas même ces trois jours dont il faut qu'on sourie après tout, car un fait sûr c'est que tout va bien quand un gendarme est dans la gendarmerie.

Albert Glatigny
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