Chaque année depuis 2013, la revue de littérature du SoBD offre un panorama des ouvrages consacrés à la bande dessinée parus depuis sa dernière édition. Mettant en avant les études et les discours sur la BD, elle propose une approche critique et argumentée d'une sélection d'ouvrages importants. En février 2021, la 8e édition de la revue de littérature s'est tenue dans le cadre du e-SoBD à la BPI. Introduite par Nathanaël Travier (00:00), elle rassemblait (de gauche à droite sur la vignette) Antoine Sausverd, Florian Rubis, Renaud Chavanne, Manuel Hirtz et Harry Morgan. Après un rappel de ce qu'est la Revue de littérature (00:00:47), suivi d'une présentation des intervenants (00:02:00) et du panel général des livres pris en considération en 2020 (00:03:15), les participants reviennent longuement sur les entretiens entre Juan Sasturain et Alberto Breccia, paru chez Rackham, un livre qui a été récompensé par le Prix Papiers Nickelés SoBD en 2020. Puis la discussion s'arrête (00:26:10) sur les différentes collections qui publient plus ou moins régulièrement des livres sur la bande dessinée, et plus particulièrement sur « Mémoire Vive » aux éditions PLG (00:32:40), sur titres des Impressions nouvelles et sur « Iconotextes » des Presses Universitaires François Rabelais de Tours (00:38:48). Les éditions L'Harmattan sont également évoquées à cette occasion (00:45:25), et notamment au travers du livre de Sandra Federici, L'Entrance des auteurs africains dans le champ de la bande dessinée européenne française (00:46:06). La conversation aborde ensuite les catalogues d'exposition (00:51:20), et notamment ceux édités à l'occasion du FIBD 2020 et des expositions sur l'oeuvre de Tsuge (Être sans exister - 00:52:52) et de Calvo (Un maître de la fable - 00:59:54), puis évoque l'ouvrage collectif Histoire de la bande dessinée polonaise (01:05:45) et s'interroge sur la multiplication des essais sur la bande dessinée (01:09:18), dont par exemple ceux du « Club de la bande dessinée », une collection de la maison Aédon, ou ceux de « La Fabrique de héros » des Impressions nouvelles (01:12:33). Quelques-uns de ces essais, consacrés à Batman, Barbarella et Astroboy, sont commentés par les intervenants. Les échanges sont plus courts concernant le Guerre civile espagnole et bande dessinée (01:30:54), de Michel Matly (Presses universitaires Blaise Pascal). Puis les intervenants abordent deux ouvrages portant sur les dessinateurs de presse (01:34:20) : Traits engagés de Fabienne Desseux (01:36:20) et Les Dessinateurs du peuple d'Henri Pinaud (01:44:50). Enfin, la revue de littérature s'achève sur une monographie consacrée à Pierre Christin (01:49:20), co-éditée par la maison Caurette et la revue dBD.
"Je me suis rapidement aperçu que les moyens traditionnels de la bande dessinée n'étaient pas suffisants pour représenter l'univers de Lovecraft, et j'ai commencé à expérimenter de nouvelles techniques, comme le monotype ou le collage. Ces monstres sans formes [...] sont ainsi faits parce que je ne voulais pas me limiter à donner au lecteur ma propre représentation de ces monstres ; je voulais qu'il y ajoute du sien ; qu'il utilise cette base informe que je lui donnais, pour y greffer ses propres frayeurs, sa propre peur" (Breccia, 1989)
J'ignore combien d'heures je restai ainsi captif dans le noir. L'air commençait à me manquer. J'ai cru entendre des bruits dans la pièce à côté. Je supposai que le conseil des aveugles était réuni. Quel sort m'attendait ? N'allaient ils pas m'arracher les yeux ?
Je marchais sans penser à rien, quand j'entendis une clochette. Ce son grêle mais obsédant me paralysa. Devant moi, m'observant de tout son visage, je vis une aveugle. Quand ma conscience ressaisit le fil du temps, je m'enfuis.
Le vieux me désigna une chaise, une table et une pile de livres moisis. parmi eux je découvris l'innommable nécronomicon du fou Abdul Alhazred, je me plongeais dans sa lecture.
Chaque soir je me couchais avec la peur de ce rêve et le moment terrible revenait. Je revoyais l'enfant, le mur, et l'ombre. Ce rêve m'a obsédé pendant des années. Je comprenais que comme tous les rêves il devait avoir un sens caché. Soudain je constatai que la réalité pouvait se mettre à bouger, à se désagréger, à perdre tout sens.
Les jours passaient sans qu'il arrive rien d'étrange. J'essayais de découvrir un indice révélateur.
Comment s'appelle le héros ?