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Citations de Alberto Manguel (445)


Alberto Manguel
" Il y a ceux qui, lorsqu'ils lisent un livre, se souviennent, comparent, évoquent des émotions éprouvées lors de lectures précédentes, observait l'écrivain argentin Ezequiel Martínez Estrada. C'est une des plus délicates des formes d'adultère. "
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Alberto Manguel
Borges croyait que la littérature est un champ libre dans lequel le lecteur fait des associations à volonté. Et lui, donnait des exemples, il parlait dans la même phrase d'Agatha Christie et Platon. Il passait d'un siècle à un autre, d'une littérature à une autre parce que, ce qu'il m'a appris, c'est que toute catégorie nous limite. Toute catégorie est contre la liberté et la pensée.
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Pour qu'un livre nous touche, il faut sans doute qu'il s'établisse entre notre expérience et celle de la fiction - entre les deux imaginations, la nôtre et celle qui se déploie sur la page - un lien fait de coïncidences.
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Ce qui fait d'une bibliothèque un reflet de son propriétaire, c'est non seulement le choix des titres mais aussi le réseau d'associations qu'implique ce choix. Notre expérience se construit sur l'expérience, nos souvenirs sur d'autres souvenirs.
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...ils oubliaient que citer, c'est continuer une conversation du passé afin de donner un contexte au présent.
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Il se peut que les livres ne changent rien à nos souffrances, que les livres ne nous protègent pas du mal, que les livres ne nous disent pas ce qui est bien ou ce qui est beau, et ils ne nous mettent certes pas à l'abri du sort commun qu' est la tombe.
Mais les livres nous offrent une multitude de possibilités : possibilité d'un changement, possibilité d'une illumination. Il se peut qu'il n'existe aucun livre, si bien écrit qu'il soit, qui puisse alléger d'une once la douleur des tragédies d'Irak ou du Rwanda, mais il se peut aussi qu'il n'existe aucun livre, si atrocement écrit qu'il soit qui ne puisse apporter une épiphanie au lecteur qui lui est destiné.
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Alberto Manguel
Je ne crois pas pouvoir me rappeler joie plus grande, plus complète, que celle d'arriver aux quelques dernières pages et de poser le livre, afin que la fin ne se produise pas avant le lendemain, et de me renfoncer sur l'oreiller avec le sentiment d'avoir bel et bien arrêté le temps.
[ Une histoire de la lecture ]
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On peut transformer un lieu en y lisant.
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Alberto Manguel
La lecture est une conversation. Avec un livre, un auteur, soi. Lire, c'est demander une présence. Lire, c'est découvrir, c'est aussi relire, au gré de ses désirs. C'est dialoguer avec le passé. C'est apprendre à penser, à repousser les limites, les nôtres, et même celles du livre que l'on lit (...).
Lire, c'est apprendre sur soi, c'est appréhender le monde. C'est prendre la liberté, le pouvoir.
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L'expérience du quotidien niée par ce que nous voudrions qu'elle soit, que vient nier à son tour ce que nous espérons qu'elle est en réalité.
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Comme la plupart des amours, l’amour des bibliothèques s’apprend. Nul ne peut savoir d’instinct, lorsqu’il fait ses premiers pas dans une salle peuplée de livres, comment se comporter, ce qu’on attend de lui, ce qui est promis, ce qui est autorisé. On peut se sentir horrifié – face à ce fouillis, cette ampleur, ce silence, ce rappel moqueur de tout ce qu’on ne sait pas, cette surveillance – et un peu de cette sensation écrasante peut demeurer encore après qu’on a appris les rites et les conventions, qu’on s’est fait une idée de la géographie et que les indigènes se sont révélés amicaux.

(Avant-propos, p.17)
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Alberto Manguel
Une bibliothèque n'est pas faite pour se retrouver mais pour se perdre. Tout lecteur construit sa cartographie dans une bibliothèque au fur et à mesure qu'il l'utilise. Les bibliothèques appartiennent à l cartographie d'une géographie imaginaire.
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Nous sommes ce que nous lisons.
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J’ai toujours senti que ma bibliothèque expliquait qui j’étais, me donnait une identité mouvante qui ne cessait de se transformer au fil des ans.
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Toute bibliothèque, du simple fait de son existence, évoque son double interdit ou oublié : une bibliothèque invisible mais impressionnante, composée des livres qui, pour des raisons conventionnelles de qualité, de sujets ou même de volume, ont été jugés indignes de survivre sous ce toit particulier
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J'ai toujours aimé les bibliothèques publiques, mais je dois avouer un paradoxe : je ne m'y sens pas bien pour travailler. (...)
Je n'aime pas l'interdiction d'écrire dans les marges des livres que j'emprunte. Je n'aime pas avoir à rendre les livres si je découvre en eux quelque chose de surprenant ou de précieux. Tel un pillard avide, je veux que les livres que je lis m'appartiennent. (p. 21)
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Quand je lis les -Mémoires d'outre-tombe-, j'oublie que c'est Chateaubriand, et non pas moi, qui se désole. (p. 92)
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Je ne me sens pas coupable vis-à-vis des livres que je n'ai pas lus et ne lirai peut-être jamais ; je sais que mes livres ont une patience illimitée. Ils m'attendront jusqu'à la fin de mes jours.
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Ce qui fait d’une bibliothèque un reflet de son propriétaire, c’est non seulement le choix des titres, mais aussi le réseau d’associations qu’implique ce choix. Notre expérience se construit sur l’expérience, nos souvenirs sur d’autres souvenirs. Nos livres se construisent sur d’autres livres qui les modifient ou les enrichissent, qui leur confèrent une chronologie différente de celle des dictionnaires de littérature. Je suis aujourd’hui, après tout ce temps, incapable de trouver seul la trace de ces connexions. J’oublie, ou je ne sais même pas, quelles sont les relations entre beaucoup de ces livres. Si je pars dans une direction – les récits africains de Margaret Laurence me remettent en mémoire La Ferme Africaine d’Isaac Dinesen, qui me fait à son tour penser à ses Sept contes gothiques, lesquels me ramènent à Edgardo Cozarinsky (qui m’a fait découvrir l’œuvre de Dinesen) et à son livre et son film sur Borges et, plus loin encore, aux romans de Rose Macaulay, dont nous avons discuté un après-midi déjà lointain à Buenos Aires, surpris l’un et l’autre que quelqu’un d’autre les connût -, je perds alors les autres fils de cette toile complexe et je me demande comment, à la façon d’une araignée, j’ai réussi à en lancer un à travers la distance apparemment incommensurable qui sépare, par exemple, les Tristes d’Ovide des poèmes d’Abd Al-Rahman, exilé de son Espagne natale en Afrique du nord.
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L'encyclopédie mondiale, la bibliothèque universelle existe, et c'est le monde même.
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