C’est une série de courts strips humoristiques autour du thème de l’anxiété, en une, deux ou trois vignettes, rarement plus, c’est vite lu. L’anxiété est représenté sous la forme d’un virus géant, qui accompagne nos pauvres anxieux, parmi lesquels tout le monde s’y reconnaîtra un moment ou à un autre, et tel le Jiminy Cricket de Pinocchio, elle les accompagne en leur infligeant ses remarques, mais au lieu d’aider ses partenaires, elle aurait plutôt tendance à les enfoncer encore plus dans leurs angoisses en leur envoyant quelques piques acerbes, déstabilisantes, et quelques sarcasmes. Le graphisme est simple et efficace, coloré, le rouge du personnage de l’anxiété contraste avec les nuances de gris des autres personnages et des décors, le trait est épais dans un style de linogravure, avec des personnages expressifs. J’ai bien ri, d’un rire parfois un peu jaune, on se moque de soi-même, ce rire fait du bien, un rire exutoire, cruel mais bon, c’est parfois une bonne thérapie…
Mieux vaut en rire !
Commenter  J’apprécie         160
J’avais découvert Alberto Montt avec son recueil « J’adore mon chat (mais il s’en fout complétement !) » qui m’avait fait sourire et dont j’avais gardé un très bon souvenir. Tombée dessus par le hasard des tours et détours en librairie, j’ai craqué sur ce petit format, recueil de strips sur l’anxiété. Pas banal comme thème de BD ! Stressée, angoissée, speed, anxieuse, flippée, énervée, susceptible, irritée…. tellement de qualificatifs pour décrire ce p##** de sentiment qui nous tombe dessus comme la tique sur le dos du chien et qui ne nous lâche pas ! Un bon moyen pour relativiser et mettre à distance : un livre mieux qu’un anxiolytique ! Toutes les situations où ce petit démon rouge s’invite dans notre tête pour nous insuffler le doute et nous déstabiliser sont évoquées : du remord quant aux calories ingérées aux conversations professionnelles que l’on déroule lors d’insomnies sans fin, aux pulsions de sucre et de graisse pour compenser le stress d’une journée de boulot. Pour rire avec cet auteur chilien talentueux de nos travers psychologiques, pour se sentir un peu moins seul et moins démuni face à ce mal universel. Il y a quelques temps, j’avais lu un ouvrage de psychologie comportementale sur cette petite voix dans notre tête, bien trop souvent proche de celle d'un ange gardien castrateur. Le livre était complexe et ardu bien qu’intéressant. Je prescrirai plutôt celui d’Alberto Montt: tout aussi efficace pour comprendre les ressorts utilisés par notre angoisse dévorante pour s’imposer et tout aussi salvateur puisqu’il nous offre les moyens d’en rire et de « redescendre » de nos montagnes de soucis qui redeviennent à sa lecture de toutes petites collinettes ! Ça fait un bien fou !
Commenter  J’apprécie         60
Merci à Babelio et à l'éditeur pour ce livre reçu dans le cadre de la Masse critique de décembre.
Moi, j'ai bien aimé ce petit livre rempli de dessins assez simples.
C'est plutôt bien vu, les textes sont courts mais explicites.
Un joli trajet à travers le temps et les différentes façons utilisées par les chats pour réussir à conquérir les humains pour en faire des esclaves tout dévoués.
J'ai souvent souri, j'ai parfois ri.
Pour les amateurs de chats, sans aucun doute.
Commenter  J’apprécie         50
Rigolos et diaboliques selon mon fils de 9 ans, personnellement je dirais que les chats d'Alberto Montt sont surtout vicieux et manipulateurs, des vrais chats en somme.
Le graphisme est simple et les couleurs neutres servent parfaitement le sujet.
Cette petite BD est avant tout satirique, une façon de se moquer de la place que prennent les chats dans notre société (références historiques, faits scientifiques).
L'auteur y porte un regard critique sur le genre humain, comme ont pu le faire bon nombre d'autres auteurs d'Amérique Latine sur bien d'autres sujets, voir Gaturo, Mafalda ...
Commenter  J’apprécie         30
Je remercie les éditions ça&là de m'avoir envoyé ce livre lors du dernier Masse-Critique.
Roucou est un roman graphique, d'un auteur équatorien connu dans toute l'Amérique du Sud pour ses dessins humoristiques.
Le Roucou est une épice fréquemment employée comme colorant et aromate dans la cuisine latino-américaine, d'un rouge intense. Cette couleur est très présente dans ce roman graphique, pour illuminer les autres couleurs plutôt sombres de cet ouvrage.
J'ai beaucoup aimé le graphisme, la rondeur des dessins, les couleurs de ce livre. On se balade dans son univers, et on s'y sent bien. En revanche, j'ai moins été emballée par les histoires de son quotidien (d'aujourd'hui et du passé).
Mais j'ai passé un moment agréable.
CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2019
CHALLENGE ABC 2018 - 2019
Commenter  J’apprécie         30
“Le roucou, aussi appelé “achiote”, est un arbuste dont le fruit contient des graines enduites d'une substance visqueuse d'un rouge intense avec laquelle on produit des pigments. C'est, en outre, une épice fréquemment employée comme colorant et aromate dans la cuisine latino-américaine.
C'est un pont entre deux mondes que j'aime.
La nourriture et la couleur.”
Voici comment débute cette autobiographie du dessinateur Alberto Montt qui propose de petites scénettes illustrées représentant plusieurs moments marquants de sa vie. Le procédé est original, car les scènes racontées peuvent paraître assez anecdotiques, et l'on passe de l'une à l'autre sans véritable lien, ni repère temporel.
Le graphisme tient une part très importante dans la narration, d'apparence assez schématique, il délivre beaucoup d'informations et retranscrit visuellement les sentiments des personnages. On comprend ainsi mieux les mots de l'auteur : “Il existe peut-être une connexion entre le crayon et certains organes importants.”
C'est donc un ouvrage intéressant à parcourir, pas forcément très marquant, les histoires présentées restant peut-être trop superficielles. J'aurais sans doute aimé que l'auteur aille un peu plus loin dans l'introspection pour être véritablement touchée, mais je suis contente d'avoir découvert un nouveau genre graphique ainsi que narratif.
Un grand merci à Babelio et son opération Masse Critique ainsi qu'aux éditions çà et là pour cette découverte !
Commenter  J’apprécie         20
Je suis désolée pour l'auteur, Alberto Montt et pour l'éditeur, qui m'a gracieusement envoyé ce livre via une masse critique, mais je n'ai pas aimé du tout.
J'adore les chats, c'est l'idée du livre. Oui, mais... les dessins ne me plaisent pas, il y a très peu de texte (j'attends un minimum de contenu même dans une BD) et je n'ai pas ri, ni même souri, une seule fois. Et c'est dommage car j'avais de grandes attentes au vu du titre.
En espérant que d'autres lecteurs adhèreront plus que moi à cette œuvre.
Commenter  J’apprécie         10
"Roucou" est un roman graphique autobiographique de l’équatorien Alberto Montt. Il s’agit d’une œuvre très travaillée. En introduction, l’auteur nous livre un véritable pacte autobiographique, dans lequel il détaille son ambition – écrire pour conjurer l’oubli – et sa démarche : quel est le rôle du dessin, comment trouve-t-il l’inspiration…
Le trait est précis, proche de l’infographie. Le travail graphique est intéressant. On retrouve beaucoup d’ellipses - utilisées à bon escient - , des procédés intéressants pour figurer des idées abstraites – des nœuds à la place d’une tête pour illustrer l’anxiété de l’adolescent à l’aube de sa première relation amoureuse, des lignes plus ou moins élégantes sortant de la bouche des personnages pour figurer les différences dans les prises de parole… Surtout, j’ai été marquée par l’importance des effets de correspondance visuelle qui mettent en valeur les ressemblances et les dissonances entre les personnages ou les actions.
En revanche, j’ai trouvé le contenu narratif pauvre. Les épisodes relatés ont certainement un intérêt pour l’auteur mais pas pour le lecteur. Ainsi, les événements présentant une réflexion sur la chance ou sur la mort ne sont pas aboutis ; d’autres sont plus anecdotiques : qui se soucie de savoir qu’Albeto Montt a eu une permanente quand il était enfant ou qu’il a peur de l’avion depuis qu’il a vécu le passage d’une zone de turbulences particulièrement fortes ? Il ne reste finalement de la lecture de "Roucou" qu’une lecture relativement agréable, mais pas inoubliable.
Commenter  J’apprécie         10
Avant, il y a très longtemps, j'aimais les chats.
Ce n'est plus le cas.
Maintenant, je m'en fous. Et ils me le rendent bien.
Peut-être que si j'avais lu ce livre avant de me désintéresser d'eux, j'aurais continué à les apprécier.
Ce petit livre est un pur régal, Offrez-le à celles et ceux qui aiment les chats ou pas.
C'est drôlement bien, les dessins sont trop géniaux, c'est aussi encyclopédique (un peu).
Bonne idée cadeau à tous les coups.
Commenter  J’apprécie         00
J'ai A-DO-RÉ ce livre !
Il dépeint en images et avec beaucoup d'humour les effets de l'anxiété sur une personne. C'est très imagé, presque caricatural et pourtant tellement réaliste en même temps ! Toutes les personnes anxieuses devraient l'avoir comme livre de chevet, pour deux raisons :
* D'abord, ça dédramatise un peu les choses, ça montre la place que prend l'anxiété et comment elle colore notre regard, ça permet de la mettre à distance
* Ensuite, pour les personnes très anxieuses, il est parfois difficile d'exprimer ce que l'on ressent ou pourquoi. Le livre offre un large panel d'images et de situations qui peuvent être un bon support pour retrouver les mots adéquats et en parler.
J'ai beaucoup aimé les allusions à quelques artistes célèbres et les petites astuces détente, empreintes du même humour que le reste du livre, à la fin.
Commenter  J’apprécie         00