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Citations de Aldo Leopold (42)


J'ai lu de nombreuses définitions de ce qu'est un écologiste, et j'en ai moi-même écrit quelques-unes, mais je soupçonne que la meilleure d'entre elles ne s'écrit pas au stylo, mais à la cognée. La question est : à quoi pense un homme au moment où il coupe un arbre, ou au moment où il décide de ce qu'il doit couper ? Un écologiste est quelqu'un qui a conscience, humblement, qu'à chaque coup de cognée il inscrit sa signature sur la face de sa terre. Les signatures diffèrent entre elles, qu'elles soient tracées avec une plume ou avec une cognée, et c'est dans l'ordre des choses.
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Concevoir l'Amérique comme une Histoire et la destinée comme un avenir, respirer le parfum d'un hickory à travers le silence des âges, c'est possible. Il nous suffit d'un ciel grand ouvert et de la volonté de faire usage de nos ailes. C'est-cela, plus que les bombes de M.Bush ou les bas Nylon de M.Dupont, qui fournit une preuve objective de notre supériorité sur les bêtes.
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Aldo Leopold
L'enthousiasme des oies pour les hautes eaux est fort subtile, qui ne peut s'apprécier à sa juste valeur que si l'on a l'habitude de leurs commérage ; Mais l'enthousiasme des carpes est tellement visible qu'il est impossible de passer à côté.
A peine la crue a-t-elle humecté les touffes d'herbe qu'elles déboulent avec la prodigieuse énergie de cochons lâchés dans un pâturage.
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Un peu plus loin, je tombe sur une tache sanglante entourée d'un grand arc de cercle dessiné dans la neige par les ailes d'une chouette. Le dégel, en délivrant le lapin de la faim, lui a fait oublier sa peur. La chouette est venue lui rappeler que les pensées printanières ne sauraient remplacer la prudence.

Janvier.
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"Ce dont la jeunesse a besoin, c'est qu'on lui dise qu'il y a un bateau en construction dans sa propre cale sèche mentale, et que ce bateau est destiné à prendre la mer."
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La culture des peuples primitifs est souvent intimement liée à leur faune. Ainsi les indiens des plaines mangeaient-ils les bisons, mais celui-ci déterminait aussi pour une bonne part leur architecture, leurs vêtements, leur langue, leur art et leur religion.
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Il y a des gens qui peuvent se passer des êtres sauvages et d'autres qui ne le peuvent pas. Ces essais sont les délices et les dilemmes de quelqu'un qui ne le peut pas.
Tout comme le vent et les couchers de soleil, les êtres sauvages faisaient partie du décor jusqu'à ce que le progrès se mette à les supprimer. Nous sommes maintenant confrontés à la question de savoir si un "niveau de vie" encore plus élevé justifie son prix en êtres sauvages, naturels et libres. Pour nous, minorité, la possibilité de voir des oies est plus importante que la télévision, et la possibilité de trouver une pasque est un droit aussi inaliénable que la liberté d'expression.
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L'homme assassine toujours ce qu'il aime; ainsi nous, les pionniers, nous avons tué notre nature sauvage. Certains disent que c'était nécessaire. Peut-être, mais je suis heureux de ne pas devoir être jeune à une époque où il n'y a plus de nature où profiter de sa jeunesse. À quoi bon la Liberté, sans espace vide sur la carte?
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On court deux dangers spirituels à ne pas posséder une ferme. Le premier est de croire que la nourriture pousse dans les épiceries. Le second, de penser que la chaleur provient de la chaudière.
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Chaque année, après les tempêtes de neige du coeur de l’hiver, survient une nuit de dégel où le tintement de l’eau qui goutte traverse le pays, réveillant sur son passage les créatures assoupies pour la nuit et d’autres qui dormaient depuis le début de l’hiver. La mouffette roulée en boule au fond de sa tanière déplie ses membres et risque une sortie dans cet univers humide, en traînant son ventre dans la neige. La trace de la mouffette marque l’un des premiers événements repérables de ce cycle de fins et de commencements qu’on appelle une année
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C'est peut-être cela, l'idée contenu dans la proposition de Thoreau: le salut du monde passe par l'état sauvage.
C'est peut-être cela, le sens caché du hurlement du loup, bien connu des montagnes, mais rarement perçu par les humains.
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Celui qui possède un vieux chêne à gros glands possède bien plus qu'un arbre : une bibliothèque historique et un fauteuil d'orchestre réservé dans le théâtre de l'évolution.
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Un jour, peut-être au beau milieu de nos actions de bienfaisance, ou bien à la fin des temps géologiques, la dernière grue claironnera ses adieux et montera pour la dernière fois en spirale vers le ciel du grand marais. On entendra alors, sortant des nuages, le son des cors de chasse, les aboiements de la meute fantôme, le tintement de clochettes, puis un silence qui ne sera plus jamais brisé, sauf dans quelques pâturages lointains de la Voie Lactée, avec un peu de chance.
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Il n'y a pas de passe-temps plus passionnant que d'étudier l'inconnu, une fois qu'on en a reconnu l'existence.
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Le progrès, ce n'est pas de faire éclore des routes dans des paysages déjà merveilleux, mais de faire éclore la réceptivité dans des cerveaux humains qui ne le sont pas encore.
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Un siècle a passé depuis que Darwin nous livra les premières lueurs sur l'origine des espèces. Nous savons à présent ce qu'ignorait avant nous toute la caravane des générations : que l'homme n'est qu'un compagnon voyageur des autres espèces dans l'odyssée de l'évolution.
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L'homme assassine toujours ce qu'il aime; ainsi nous, les pionniers, nous avons tué notre nature sauvage. Certains disent que c'était nécessaire. Peut être, mais je suis heureux de ne pas devoir être jeune à une époque ou il n'y a plus de nature où profiter de sa jeunesse. A quoi bon la liberté, sans espace vide sur la carte?
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Au Canada et en Alaska, il y a encore de grands espaces vierges

"où des hommes sans nom errent le long de fleuves sans nom

et meurent de mort étrange en des vallées étranges, seuls."
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Quelle que soit la vérité, nous disposons au moins d'une certitude cristalline: c'est que notre société du toujours-plus-toujours-mieux se comporte à présent en hypocondriaque, tellement obsédée par sa propre santé économique qu'elle en a perdu la capacité de rester saine. Le monde entier et si avide de nouvelles baignoires qu'il a perdu la stabilité nécessaire pour les fabriquer, ou même pour fermer le robinet. Rien ne saurait être plus salutaire à ce stade qu'un peu de mépris pour la pléthore de biens matériels.
Un tel déplacement de valeurs peut s'opérer en évaluant ce qui est artificiel, domestique et confiné à l'aune de ce qui est naturel, sauvage et libre.
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On court deux dangers spirituels à ne pas posséder une ferme. Le premier est de croire que la nourriture pousse dans les épiceries. Le second, de penser que la chaleur provient de la chaudière.
Pour écarter le premier danger, il convient de planter un jardin, de préférence assez loin de toute épicerie susceptible de brouiller la démonstration. Pour le second, il suffit de poser sur ses chenets une bûche de bon chêne, loin de toute chaudière, et de s'y réchauffer tandis qu'une tempête de neige maltraite les arbres au-dehors. Pour peu qu'on l'ait abattu, scié, fendu et transporté soi-même, en laissant son esprit travailler en même temps, on se souviendra longtemps d'où vient la chaleur, avec une profusion de détails qu'ignoreront toujours ceux qui passent le week-end en ville près d'un radiateur.
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